par jaco » jeu. 20 janv. 2005, 0:16
On trouve ceci au 10 juillet :
[align=center]SAINTE AMALBERGE ou AMÉLIE, VEUVE,
RELIGIEUSE AU MONASTÈRE DE MAUBEUGE, EN BELGIQUE[/align]
Sainte Amalberge naquit à Santes dans le Hainaut, entre les villes de Halle et de Braine-le-Comte, d'une famille aussi distinguée par sa puissance que par ses richesses. Elle perdit ses parents n'étant encore qu'en très-bas âge, et courut de grands dangers au milieu des séductions dont elle était environnée. Mais la continuelle vigilance qu'elle exerçait sur elle-même, son ardent désir de plaire à Dieu, la singulière affection qu'elle avait pour la modestie lui firent éviter les piéges auxquels son innocence était exposée. Surtout elle recourait à la prière dans toutes les occasions difficiles, et trouvait dans ses pieux entretiens avec Dieu la consolation dans ses peines et la force contre les tentations qui pouvaient l'assaillir.
Une réflexion, que les hagiographes n'ont pas dédaigné de faire, mérite de trouver ici sa place : ils disent que sainte Amalberge avait une si grande bonté de coeur, qu'après la mort de ses parents, elle ne put se résoudre à congédier aucun des serviteurs de sa famille, mais qu'elle chercha au con-traire à leur procurer toute sorte de bons services. La conduite touchante qu'elle tenait à l'égard des pauvres et des malheureux, qui s'adressaient à elle pour obtenir quelques secours, explique suffisamment ces égards et cette bienveillance envers des serviteurs dévoués à sa maison.
Les inclinations de la jeune et vertueuse orpheline la portaient à consacrer à Dieu sa virginité, et à se retirer dans quelque monastère pour le servir, dans la pratique des oeuvres de la religion, jusqu'à la fin de sa vie; mais le Seigneur, avant de lui accorder cette faveur, l'avait choisie pour mettre au monde une génération entière de prédestinés, une famille de Saints. Des propositions et des instances lui furent faites en effet, vers ce temps, par le bienheureux Pépin de Landen, qui était son parent, peut-être même son frère, et elles la déterminèrent à accepter pour époux Witger, noble seigneur du pays, et qui remplissait à la cour des fonctions importantes.
Ces deux vertueux époux étaient bien dignes l'un de l'autre par la pureté de leur conduite et la droiture de leur cœur : aussi leur union fut heureuse et comblée des bénédictions du ciel, qu'ils s'efforçaient d'attirer sur leurs têtes par leur fidélité aux devoirs de la religion et par la pratique de toutes sortes de bonnes oeuvres. On peut placer cette sainte famille au nombre de celles qui, à cette époque, jetèrent un si grand éclat dans nos provinces par leurs vertus et leurs actes de bienfaisance, et qui contribuèrent beaucoup à y répandre les précieux enseignements de l'Évangile.
Malheureusement une obscurité profonde nous dérobe la connaissance des actes de religion et de charité que durent opérer des âmes animées de dispositions si chrétiennes. Ici encore ce n'est que par les résultats qu'il est permis de juger en particulier cette vie admirable de sainte Amalberge, qui brûlait pour Dieu du plus ardent amour. Qu'il suffise de rappeler, pour sa gloire et pour l'appréciation de ses mérites, qu'elle eut le bonheur de donner le jour à saint Aldebert ou Emebert qui, après la mort de saint Vindicien, gouverna avec sagesse les églises de Cambrai et d'Arras; à sainte Reinelde, qui reçut la mort de la main des barbares et féconda par son sang innocent la terre qui l'avait vue naître, et enfin à sainte Gudule qui mérita de devenir la patronne de la capitale de la religieuse Belgique.
Lorsque sainte Amalberge portait dans son sein ce dernier et précieux fruit de son union, on rapporte qu'un ange, pour dissiper les frayeurs et les inquiétudes qui l'agitaient, lui apparut en songe, et lui révéla les futures destinées de cette illustre vierge, sur laquelle le Seigneur avait de grands desseins. « Bannissez de votre âme les angoisses et les perplexités qui vous fatiguent, croyait-elle entendre, le fruit que vous portez est un fruit précieux. C'est Dieu lui-même qui m'envoie du haut des cieux vers vous vous serez la mère d'une fille sainte : dès sa plus tendre enfance elle s'attachera aux oeuvres de la piété et y persévérera jusqu'à la fin : sa vie sera courte, et elle arrivera promptement au terme de la bienheureuse éternité ».
Lorsque plus tard sainte Amalberge et son époux virent leurs enfants disposés à entrer clans la carrière sacerdotale ou religieuse, ils songèrent eux-mêmes à se retirer, d'un consentement mutuel, clans quelque monastère, où ils pussent se préparer tranquillement à la mort, et ne plus s'occuper que de la grande affaire de leur salut. Le bienheureux Witger alla au monastère de Lobbes. Sainte Amalberge se rendit dans celui de Maubeuge, qu'elle édifia par la pratique des plus belles vertus. Les regrets universels qui éclatèrent à sa mort, les larmes des pauvres qui l'appelaient leur mère, le témoignage que tout le monde rendait à sa piété sont le plus bel éloge de sa vie si sainte, si charitable et trop peu connue.
Son corps; transporté au monastère de Lobbes, fut enseveli dans l'église de Sainte-Marie, auprès de celui de son époux : des guérisons miraculeuses opérées à son tombeau augmentèrent encore dans la suite la haute opinion que l'on avait de sa sainteté. Durant les guerres, ses reliques, avec celles des autres Saints de cette illustre abbaye, furent mises en sûreté dans la maison de refuge de Binche et depuis lors on fit sa fête dans cette ville, comme à Lobbes, le dixième jour de juillet.
On représente sainte Amalberge, veuve, sous les traits et le costume d'une religieuse. Ou bien on forme à l'aide de sa personne, de celle de sou mari et de ses enfants, ce qu'on appelle une famille sainte. Dans ce cas, la sainte veuve tient un rasoir pour rappeler qu'à la naissance de sainte Gudule, il fallait employer le fer.
On trouve ceci au 10 juillet :
[align=center]SAINTE AMALBERGE ou AMÉLIE, VEUVE,
RELIGIEUSE AU MONASTÈRE DE MAUBEUGE, EN BELGIQUE[/align]
Sainte Amalberge naquit à Santes dans le Hainaut, entre les villes de Halle et de Braine-le-Comte, d'une famille aussi distinguée par sa puissance que par ses richesses. Elle perdit ses parents n'étant encore qu'en très-bas âge, et courut de grands dangers au milieu des séductions dont elle était environnée. Mais la continuelle vigilance qu'elle exerçait sur elle-même, son ardent désir de plaire à Dieu, la singulière affection qu'elle avait pour la modestie lui firent éviter les piéges auxquels son innocence était exposée. Surtout elle recourait à la prière dans toutes les occasions difficiles, et trouvait dans ses pieux entretiens avec Dieu la consolation dans ses peines et la force contre les tentations qui pouvaient l'assaillir.
Une réflexion, que les hagiographes n'ont pas dédaigné de faire, mérite de trouver ici sa place : ils disent que sainte Amalberge avait une si grande bonté de coeur, qu'après la mort de ses parents, elle ne put se résoudre à congédier aucun des serviteurs de sa famille, mais qu'elle chercha au con-traire à leur procurer toute sorte de bons services. La conduite touchante qu'elle tenait à l'égard des pauvres et des malheureux, qui s'adressaient à elle pour obtenir quelques secours, explique suffisamment ces égards et cette bienveillance envers des serviteurs dévoués à sa maison.
Les inclinations de la jeune et vertueuse orpheline la portaient à consacrer à Dieu sa virginité, et à se retirer dans quelque monastère pour le servir, dans la pratique des oeuvres de la religion, jusqu'à la fin de sa vie; mais le Seigneur, avant de lui accorder cette faveur, l'avait choisie pour mettre au monde une génération entière de prédestinés, une famille de Saints. Des propositions et des instances lui furent faites en effet, vers ce temps, par le bienheureux Pépin de Landen, qui était son parent, peut-être même son frère, et elles la déterminèrent à accepter pour époux Witger, noble seigneur du pays, et qui remplissait à la cour des fonctions importantes.
Ces deux vertueux époux étaient bien dignes l'un de l'autre par la pureté de leur conduite et la droiture de leur cœur : aussi leur union fut heureuse et comblée des bénédictions du ciel, qu'ils s'efforçaient d'attirer sur leurs têtes par leur fidélité aux devoirs de la religion et par la pratique de toutes sortes de bonnes oeuvres. On peut placer cette sainte famille au nombre de celles qui, à cette époque, jetèrent un si grand éclat dans nos provinces par leurs vertus et leurs actes de bienfaisance, et qui contribuèrent beaucoup à y répandre les précieux enseignements de l'Évangile.
Malheureusement une obscurité profonde nous dérobe la connaissance des actes de religion et de charité que durent opérer des âmes animées de dispositions si chrétiennes. Ici encore ce n'est que par les résultats qu'il est permis de juger en particulier cette vie admirable de sainte Amalberge, qui brûlait pour Dieu du plus ardent amour. Qu'il suffise de rappeler, pour sa gloire et pour l'appréciation de ses mérites, qu'elle eut le bonheur de donner le jour à saint Aldebert ou Emebert qui, après la mort de saint Vindicien, gouverna avec sagesse les églises de Cambrai et d'Arras; à sainte Reinelde, qui reçut la mort de la main des barbares et féconda par son sang innocent la terre qui l'avait vue naître, et enfin à sainte Gudule qui mérita de devenir la patronne de la capitale de la religieuse Belgique.
Lorsque sainte Amalberge portait dans son sein ce dernier et précieux fruit de son union, on rapporte qu'un ange, pour dissiper les frayeurs et les inquiétudes qui l'agitaient, lui apparut en songe, et lui révéla les futures destinées de cette illustre vierge, sur laquelle le Seigneur avait de grands desseins. « Bannissez de votre âme les angoisses et les perplexités qui vous fatiguent, croyait-elle entendre, le fruit que vous portez est un fruit précieux. C'est Dieu lui-même qui m'envoie du haut des cieux vers vous vous serez la mère d'une fille sainte : dès sa plus tendre enfance elle s'attachera aux oeuvres de la piété et y persévérera jusqu'à la fin : sa vie sera courte, et elle arrivera promptement au terme de la bienheureuse éternité ».
Lorsque plus tard sainte Amalberge et son époux virent leurs enfants disposés à entrer clans la carrière sacerdotale ou religieuse, ils songèrent eux-mêmes à se retirer, d'un consentement mutuel, clans quelque monastère, où ils pussent se préparer tranquillement à la mort, et ne plus s'occuper que de la grande affaire de leur salut. Le bienheureux Witger alla au monastère de Lobbes. Sainte Amalberge se rendit dans celui de Maubeuge, qu'elle édifia par la pratique des plus belles vertus. Les regrets universels qui éclatèrent à sa mort, les larmes des pauvres qui l'appelaient leur mère, le témoignage que tout le monde rendait à sa piété sont le plus bel éloge de sa vie si sainte, si charitable et trop peu connue.
Son corps; transporté au monastère de Lobbes, fut enseveli dans l'église de Sainte-Marie, auprès de celui de son époux : des guérisons miraculeuses opérées à son tombeau augmentèrent encore dans la suite la haute opinion que l'on avait de sa sainteté. Durant les guerres, ses reliques, avec celles des autres Saints de cette illustre abbaye, furent mises en sûreté dans la maison de refuge de Binche et depuis lors on fit sa fête dans cette ville, comme à Lobbes, le dixième jour de juillet.
On représente sainte Amalberge, veuve, sous les traits et le costume d'une religieuse. Ou bien on forme à l'aide de sa personne, de celle de sou mari et de ses enfants, ce qu'on appelle une famille sainte. Dans ce cas, la sainte veuve tient un rasoir pour rappeler qu'à la naissance de sainte Gudule, il fallait employer le fer.