par Olivier JC » ven. 23 juin 2023, 13:49
Bonjour,
aldebaran a écrit : ↑mar. 20 sept. 2022, 18:49
Si je peux préciser ma pensée, je ne trouverais pas très efficace une pastorale qui se focaliserait sur l'enfer ou tiendrait les fidèles en terreur, les laissant penser que dès qu'ils ont puisé dans le pot de confiture c'en est fini d'eux. Je trouverais bien plus porteur d'insister sur la Miséricorde de NSJC par exemple, admirablement transmise par Sainte Faustine et ce tableau qui aujourd'hui normalement orne la plupart de nos églises.
Mais Miséricorde ne veut pas dire impunité totale, ni que le péché n'a aucune conséquence, qu'il tombe juste dans l'oubli. Non on doit tout de même lutter contre, et demander pardon sans arrêt car nous sommes irrémédiablement pécheurs. J'observe que l'abandon du sacrement de pénitence coïncide exactement avec celui de l'existence de l'enfer ou de châtiment, dans une sorte de confusion de logique : plus aucun châtiment donc plus de fautes ou alors complètement négligeables.
Enfin si l'Enfer et la damnation existent bien, comme il est dit dans notre croyance (je ne vais pas rappeler l'extrait du Concile), il ne faut pas avoir peur de le rappeler. Car c'est simplement la Vérité. Que votre oui soit oui, et votre non non. Et si jamais ce rappel pouvait sauver au moins une seule âme, et bien ce serait une âme de sauvée, et cela n'a pas de prix. Si on aime son prochain, on n'a de cesse qu'il soit sauvé également.
Dans le monde présent, il me semble qu'aucune de ces deux prédications ne serait véritablement satisfaisante, parce qu'elles véhiculent toutes deux une certaine extériorité. Soit il y aurait un code moral à respecter sous peine de sanction, soit il y aurait un code moral à respecter dont les violations seraient pardonnées à toute personne de bonne volonté.
Il faudrait, à mon sens, se saisir de l'engouement actuel, en Occident s'entend, pour le
développement personnel. Le christianisme est
LA voie de développement personnel. Voilà en effet une religion qui soutient que son fondateur n'est autre que notre Créateur Lui-même s'étant incarné. Par conséquent, en bonne logique, Jésus est l'Homme dans sa plus absolue perfection puisque nul autre que le Créateur ne peut mieux savoir selon quel
plan il a créé l'être humain. Il ne saurait par conséquent y avoir de développement personnel véritable qu'en imitant le Christ, ce qu'enseigne d'ailleurs S. Paul :
"Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ" (1 Co 11,1).
Cette perspective permettrait à mon sens de mieux comprendre les fins dernières et d'apporter une réponse à la question justifiant ce fil. Car telle que posée, cette question en reste dans une perspective d'extériorité, comme s'il revenait à Dieu de décider qui doit aller en Enfer, avec cette représentation d'un homme ou d'une femme entraînée de force par deux démons sous le regard d'un Dieu impassible et insensible à ses supplications... Ce n'est pas Dieu qui décide, c'est nous qui décidons :
Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. (Jn 3, 19-21)
Face à cette Lumière, il n'y a plus de faux semblants possibles, plus d'oubli commode possible, plus de justifications alambiquées, etc. Il y a juste la vérité de notre âme telle que Dieu Lui-même la voit. Et dans le miroir de la Sainteté absolue de Dieu, notre âme ne pourra qu'être hideuse. Des saints ont eu la grâce de voir leur âme comme Dieu la voit (S. Faustine si je ne me trompe, mais ce serait à vérifier), ils ont été horrifiés.
Je ne crois pas que l'Enfer soit vide, mais il me semble qu'il s'y trouve bien plus de personnes qui ont été tellement horrifiées par ce qu'elles ont vu d'elles-mêmes qu'elles sont parties se cacher loin de la Lumière en fuyant Notre Seigneur qui, pourtant, ne demandait qu'à les accueillir.
Il est bien confortable d'en rester à une compréhension basée sur l'extériorité. On peut penser que Dieu n'est pas si miséricordieux que cela, qu'il y a des limites à celle-ci et que ceux qui sont en Enfer y sont à leur corps (façon de parler...) défendant. Il n'en est cependant rien, et bien présomptueux qui peut dire aujourd'hui ce qu'il fera s'il meurt dans une heure... Prétendre que l'on choisira la Lumière, c'est ne pas mesurer la Sainteté de Dieu, ne pas en mesurer le contraste avec le plus petit péché qui soit, ne pas avoir idée de ce que nous sommes en vérité. Car il ne s'agit pas que de cocher des cases ou de se confesser. Il s'agit d'être.
S. Faustine, dans son Petit Journal (§ 1486) a écrit :– Jésus : « Âme plongée dans les ténèbres, ne désespère pas, tout n'est pas encore perdu, entre en conversation avec ton Dieu qui est amour et miséricorde même. » – Mais malheureusement, l'âme demeure sourde à l'appel de Dieu et se plonge dans des ténèbres plus grandes encore.
– Jésus l'appelle à nouveau : Âme, entends la voix de ton Père miséricordieux.
Une réponse s'éveille en l'âme : « Il n'y a plus pour moi de miséricorde. » Et elle tombe dans des ténèbres encore plus grandes, dans une sorte de désespoir qui lui donne comme un avant-goût de l'enfer et la rend complètement incapable de se rapprocher de Dieu.
Pour la troisième fois, Jésus s'adresse à l'âme, mais l'âme est sourde et aveugle et elle commence à s'affermir dans l'endurcissement et le désespoir. Alors des entrailles de la Miséricorde Divine un dernier effort est tenté et sans aucune coopération de l'âme, Dieu lui donne sa dernière grâce. Si elle la dédaigne, Dieu la laisse alors dans l'état où elle-même veut être pour les siècles. Cette grâce provient du Cœur miséricordieux de Jésus, et touche l'âme de sa lumière et l'âme commence à comprendre l'effort de Dieu, mais se tourner vers Dieu dépend d'elle. Elle sait que cette grâce est la dernière pour elle, et si elle montre le moindre frémissement de bonne volonté – aussi petit qu'il soit – la Miséricorde Divine accomplira le reste.
– Jésus : C'est ici qu'agit la toute-puissance de ma Miséricorde, heureuse l'âme qui profite de cette grâce. Quelle immense joie emplit mon Cœur lorsque tu reviens vers Moi. Je te vois très faible, c'est pourquoi Je te prends dans mes bras et Je te porte à la maison de mon Père.
– L'âme, comme éveillée : Est-il possible qu'il y ait encore de la miséricorde pour moi ? – demande-t-elle pleine d'effroi.
– Jésus : C'est justement toi, mon enfant, qui as un droit exclusif à ma Miséricorde. Permets à ma Miséricorde d'agir en toi, dans ta pauvre âme ; permets aux rayons de la grâce d'entrer dans ton âme, ils apportent avec eux la lumière, la chaleur et la vie.
– L'âme : Pourtant la crainte m'envahit au seul souvenir de mes péchés et cette terrible frayeur me pousse à douter de Ta bonté.
– Jésus : Âme, sache bien que tous tes péchés ne M'ont pas blessé aussi douloureusement le Cœur que ta méfiance actuelle ; comment après tant d'efforts de mon amour et de ma miséricorde peux-tu demeurer incrédule devant ma bonté.
– L'âme: Ô Seigneur, sauve-moi Toi-même, car je péris, sois pour moi le Sauveur. Ô Seigneur, je ne suis pas en état d'exprimer le reste, mon pauvre cœur est déchiré, mais Toi, Seigneur...
Jésus ne laissa pas l'âme terminer ces mots, mais l'enleva de terre, de cet abîme de misère et en un moment la conduisit en la demeure de Son propre Cœur où tous ses péchés disparurent en un clin d’œil, le feu de l'amour les détruisit.
– Jésus: Voici, âme, tous les trésors de mon cœur, viens puiser tout ce dont tu as besoin.
– L'âme : Ô Seigneur, je me sens inondée de Ta grâce, je sens une nouvelle vie qui est entrée en moi, et par-dessus tout, je sens Ton amour en mon cœur, cela me suffit. Ô Seigneur, durant toute l'éternité, je glorifierai la toute-puissance de Ta miséricorde ; enhardie par Ta bonté, je vais Te dire toute la douleur de mon cœur.
– Jésus : Dis tout, mon enfant, sans aucune restriction, car c'est un Cœur aimant qui t'écoute, le Cœur du meilleur ami.
– Ô Seigneur, je vois maintenant toute mon ingratitude et Ta bonté. Tu me poursuivais de Ta grâce et moi je rendais inutiles tous Tes efforts, je vois que j'aurais mérité le fond même de l'enfer pour avoir gaspillé Tes grâces.
Jésus interrompt les paroles de l'âme – et dit : Ne t'enfonce pas dans ta misère, tu es trop faible pour parler. Regarde plutôt mon Cœur plein de bonté et prends à cœur mes sentiments, et efforce-toi au calme et à l'humilité. Sois miséricordieuse envers les autres, tout comme Je le suis envers toi, et lorsque tu sentiras que tes forces faiblissent, viens à la source de la Miséricorde et fortifie ton âme, ainsi tu ne faibliras pas en chemin.
– L'âme : Je comprends maintenant Ta Miséricorde qui me couvre comme un nuage lumineux et me conduit à la maison de mon Père, me protégeant du terrible enfer que j'ai mérité non pas une, mais mille fois. Ô Seigneur, je n'aurai pas assez de l'éternité pour glorifier dignement Ton insondable miséricorde, Ta pitié envers moi.
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Bonjour,
[quote=aldebaran post_id=453263 time=1663692597 user_id=16612]Si je peux préciser ma pensée, je ne trouverais pas très efficace une pastorale qui se focaliserait sur l'enfer ou tiendrait les fidèles en terreur, les laissant penser que dès qu'ils ont puisé dans le pot de confiture c'en est fini d'eux. Je trouverais bien plus porteur d'insister sur la Miséricorde de NSJC par exemple, admirablement transmise par Sainte Faustine et ce tableau qui aujourd'hui normalement orne la plupart de nos églises.
Mais Miséricorde ne veut pas dire impunité totale, ni que le péché n'a aucune conséquence, qu'il tombe juste dans l'oubli. Non on doit tout de même lutter contre, et demander pardon sans arrêt car nous sommes irrémédiablement pécheurs. J'observe que l'abandon du sacrement de pénitence coïncide exactement avec celui de l'existence de l'enfer ou de châtiment, dans une sorte de confusion de logique : plus aucun châtiment donc plus de fautes ou alors complètement négligeables.
Enfin si l'Enfer et la damnation existent bien, comme il est dit dans notre croyance (je ne vais pas rappeler l'extrait du Concile), il ne faut pas avoir peur de le rappeler. Car c'est simplement la Vérité. Que votre oui soit oui, et votre non non. Et si jamais ce rappel pouvait sauver au moins une seule âme, et bien ce serait une âme de sauvée, et cela n'a pas de prix. Si on aime son prochain, on n'a de cesse qu'il soit sauvé également.[/quote]
Dans le monde présent, il me semble qu'aucune de ces deux prédications ne serait véritablement satisfaisante, parce qu'elles véhiculent toutes deux une certaine extériorité. Soit il y aurait un code moral à respecter sous peine de sanction, soit il y aurait un code moral à respecter dont les violations seraient pardonnées à toute personne de bonne volonté.
Il faudrait, à mon sens, se saisir de l'engouement actuel, en Occident s'entend, pour le [i]développement personnel[/i]. Le christianisme est [b]LA[/b] voie de développement personnel. Voilà en effet une religion qui soutient que son fondateur n'est autre que notre Créateur Lui-même s'étant incarné. Par conséquent, en bonne logique, Jésus est l'Homme dans sa plus absolue perfection puisque nul autre que le Créateur ne peut mieux savoir selon quel [i]plan[/i] il a créé l'être humain. Il ne saurait par conséquent y avoir de développement personnel véritable qu'en imitant le Christ, ce qu'enseigne d'ailleurs S. Paul : [i]"Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ" [/i] (1 Co 11,1).
Cette perspective permettrait à mon sens de mieux comprendre les fins dernières et d'apporter une réponse à la question justifiant ce fil. Car telle que posée, cette question en reste dans une perspective d'extériorité, comme s'il revenait à Dieu de décider qui doit aller en Enfer, avec cette représentation d'un homme ou d'une femme entraînée de force par deux démons sous le regard d'un Dieu impassible et insensible à ses supplications... Ce n'est pas Dieu qui décide, c'est nous qui décidons :
[i]Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu.[/i] (Jn 3, 19-21)
Face à cette Lumière, il n'y a plus de faux semblants possibles, plus d'oubli commode possible, plus de justifications alambiquées, etc. Il y a juste la vérité de notre âme telle que Dieu Lui-même la voit. Et dans le miroir de la Sainteté absolue de Dieu, notre âme ne pourra qu'être hideuse. Des saints ont eu la grâce de voir leur âme comme Dieu la voit (S. Faustine si je ne me trompe, mais ce serait à vérifier), ils ont été horrifiés.
Je ne crois pas que l'Enfer soit vide, mais il me semble qu'il s'y trouve bien plus de personnes qui ont été tellement horrifiées par ce qu'elles ont vu d'elles-mêmes qu'elles sont parties se cacher loin de la Lumière en fuyant Notre Seigneur qui, pourtant, ne demandait qu'à les accueillir.
Il est bien confortable d'en rester à une compréhension basée sur l'extériorité. On peut penser que Dieu n'est pas si miséricordieux que cela, qu'il y a des limites à celle-ci et que ceux qui sont en Enfer y sont à leur corps (façon de parler...) défendant. Il n'en est cependant rien, et bien présomptueux qui peut dire aujourd'hui ce qu'il fera s'il meurt dans une heure... Prétendre que l'on choisira la Lumière, c'est ne pas mesurer la Sainteté de Dieu, ne pas en mesurer le contraste avec le plus petit péché qui soit, ne pas avoir idée de ce que nous sommes en vérité. Car il ne s'agit pas que de cocher des cases ou de se confesser. Il s'agit d'être.
[quote="S. Faustine, dans son Petit Journal (§ 1486)"]– Jésus : « Âme plongée dans les ténèbres, ne désespère pas, tout n'est pas encore perdu, entre en conversation avec ton Dieu qui est amour et miséricorde même. » – Mais malheureusement, l'âme demeure sourde à l'appel de Dieu et se plonge dans des ténèbres plus grandes encore.
– Jésus l'appelle à nouveau : Âme, entends la voix de ton Père miséricordieux.
Une réponse s'éveille en l'âme : « Il n'y a plus pour moi de miséricorde. » Et elle tombe dans des ténèbres encore plus grandes, dans une sorte de désespoir qui lui donne comme un avant-goût de l'enfer et la rend complètement incapable de se rapprocher de Dieu.
Pour la troisième fois, Jésus s'adresse à l'âme, mais l'âme est sourde et aveugle et elle commence à s'affermir dans l'endurcissement et le désespoir. Alors des entrailles de la Miséricorde Divine un dernier effort est tenté et sans aucune coopération de l'âme, Dieu lui donne sa dernière grâce. Si elle la dédaigne, Dieu la laisse alors dans l'état où elle-même veut être pour les siècles. Cette grâce provient du Cœur miséricordieux de Jésus, et touche l'âme de sa lumière et l'âme commence à comprendre l'effort de Dieu, mais se tourner vers Dieu dépend d'elle. Elle sait que cette grâce est la dernière pour elle, et si elle montre le moindre frémissement de bonne volonté – aussi petit qu'il soit – la Miséricorde Divine accomplira le reste.
– Jésus : C'est ici qu'agit la toute-puissance de ma Miséricorde, heureuse l'âme qui profite de cette grâce. Quelle immense joie emplit mon Cœur lorsque tu reviens vers Moi. Je te vois très faible, c'est pourquoi Je te prends dans mes bras et Je te porte à la maison de mon Père.
– L'âme, comme éveillée : Est-il possible qu'il y ait encore de la miséricorde pour moi ? – demande-t-elle pleine d'effroi.
– Jésus : C'est justement toi, mon enfant, qui as un droit exclusif à ma Miséricorde. Permets à ma Miséricorde d'agir en toi, dans ta pauvre âme ; permets aux rayons de la grâce d'entrer dans ton âme, ils apportent avec eux la lumière, la chaleur et la vie.
– L'âme : Pourtant la crainte m'envahit au seul souvenir de mes péchés et cette terrible frayeur me pousse à douter de Ta bonté.
– Jésus : Âme, sache bien que tous tes péchés ne M'ont pas blessé aussi douloureusement le Cœur que ta méfiance actuelle ; comment après tant d'efforts de mon amour et de ma miséricorde peux-tu demeurer incrédule devant ma bonté.
– L'âme: Ô Seigneur, sauve-moi Toi-même, car je péris, sois pour moi le Sauveur. Ô Seigneur, je ne suis pas en état d'exprimer le reste, mon pauvre cœur est déchiré, mais Toi, Seigneur...
Jésus ne laissa pas l'âme terminer ces mots, mais l'enleva de terre, de cet abîme de misère et en un moment la conduisit en la demeure de Son propre Cœur où tous ses péchés disparurent en un clin d’œil, le feu de l'amour les détruisit.
– Jésus: Voici, âme, tous les trésors de mon cœur, viens puiser tout ce dont tu as besoin.
– L'âme : Ô Seigneur, je me sens inondée de Ta grâce, je sens une nouvelle vie qui est entrée en moi, et par-dessus tout, je sens Ton amour en mon cœur, cela me suffit. Ô Seigneur, durant toute l'éternité, je glorifierai la toute-puissance de Ta miséricorde ; enhardie par Ta bonté, je vais Te dire toute la douleur de mon cœur.
– Jésus : Dis tout, mon enfant, sans aucune restriction, car c'est un Cœur aimant qui t'écoute, le Cœur du meilleur ami.
– Ô Seigneur, je vois maintenant toute mon ingratitude et Ta bonté. Tu me poursuivais de Ta grâce et moi je rendais inutiles tous Tes efforts, je vois que j'aurais mérité le fond même de l'enfer pour avoir gaspillé Tes grâces.
Jésus interrompt les paroles de l'âme – et dit : Ne t'enfonce pas dans ta misère, tu es trop faible pour parler. Regarde plutôt mon Cœur plein de bonté et prends à cœur mes sentiments, et efforce-toi au calme et à l'humilité. Sois miséricordieuse envers les autres, tout comme Je le suis envers toi, et lorsque tu sentiras que tes forces faiblissent, viens à la source de la Miséricorde et fortifie ton âme, ainsi tu ne faibliras pas en chemin.
– L'âme : Je comprends maintenant Ta Miséricorde qui me couvre comme un nuage lumineux et me conduit à la maison de mon Père, me protégeant du terrible enfer que j'ai mérité non pas une, mais mille fois. Ô Seigneur, je n'aurai pas assez de l'éternité pour glorifier dignement Ton insondable miséricorde, Ta pitié envers moi.[/quote]
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