Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

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Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Yves54 » dim. 24 oct. 2010, 14:16

Griffon a écrit :
Yves54 a écrit :Petit rappel qui ne sera certainement pas inutile.

Les catholique sont les seuls chrétiens en pleine communion avec Dieu car en pleine communion avec Son Eglise. Point. Que l'on donne ou non un nom à l'hérésie n'y change rien.
Vous croyez ?!
Vous vous trompez...
La pleine communion avec Dieu n'est acquise pour aucun chrétien,...

... même si l'Église catholique est la seule à donner la vérité à ses enfants, la seule dans laquelle subsiste tout entière la vraie Eglise du Christ.

Griffon.

Exact j'ai mal exprimé le fond de ma pensée. L'Eglise Catholique est la seule qui permet à ses enfants d'arriver à la pleine communion avec Dieu parce qu'elle même est en pleine communion avec lui. C'est donc la seule qui a un enseignement valide.

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Olivier C » sam. 23 oct. 2010, 21:36

Griffon a écrit :Vous croyez ?! Vous vous trompez... La pleine communion avec Dieu n'est acquise pour aucun chrétien ... même si l'Église catholique est la seule à donner la vérité à ses enfants, la seule dans laquelle subsiste tout entière la vraie Eglise du Christ.
C'est exactement le fond de ma pensée...

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Griffon » sam. 23 oct. 2010, 21:30

Yves54 a écrit :Petit rappel qui ne sera certainement pas inutile.

Les catholique sont les seuls chrétiens en pleine communion avec Dieu car en pleine communion avec Son Eglise. Point. Que l'on donne ou non un nom à l'hérésie n'y change rien.
Vous croyez ?!
Vous vous trompez...
La pleine communion avec Dieu n'est acquise pour aucun chrétien,...

... même si l'Église catholique est la seule à donner la vérité à ses enfants, la seule dans laquelle subsiste tout entière la vraie Eglise du Christ.

Griffon.

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Olivier C » sam. 23 oct. 2010, 21:28

Yves54 a écrit :Petit rappel qui ne sera certainement pas inutile. Les catholique sont les seuls chrétiens en pleine communion avec Dieu car en pleine communion avec Son Eglise. Point. Que l'on donne ou non un nom à l'hérésie n'y change rien.
Je pense que c'est juste de le dire, nous ne disons pas le contraire. Personnellement j'insistais sur la nécessité d'un dialogue au service de la communion qui ne peu se faire que dans un esprit de charité, d'où l'inutilité d'une revendication catholique autoritaire sur les autres Eglises chrétiennes séparées au profit d'une écoute de leurs difficultés doctrinales.

Puisque vous êtes sur Nancy, je crois qu'il serait bon de discuter de cela avec les jeunesses franciscaines, un prêtre oratorien ou la Communauté de l'Emmanuel. Il y a aussi des dominicains et des jésuites. Ce serais peut-être plus profitable... et moins passionnel.

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Yves54 » sam. 23 oct. 2010, 19:02

le gyrovague a écrit :
Laurent L. a écrit : En fait, à vous lire, on dirait que vous n'associez aucune définition précise au mot hérétique...
A mon sens, un hérésie est une doctrine étrangère à la communauté chrétienne qui débouche sur une scission et qui est identifiable le plus souvent, par le nom du fondateur de cette doctrine (Origénisme, Docétisme, Montanisme, Arianisme, Donatisme, Pélagianisme, Nestorianisme,Millénarisme, Vaudois, Cathares, Jansénisme, Quiétisme, Modernisme...) niant ainsi la vérité qui doit être crue de foi divine ou qui émet le doute obstiné sur cette vérité.

Les hérétiques étant alors de "faux-chrétiens".
Petit rappel qui ne sera certainement pas inutile.

Les catholique sont les seuls chrétiens en pleine communion avec Dieu car en pleine communion avec Son Eglise. Point. Que l'on donne ou non un nom à l'hérésie n'y change rien.

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Yves54 » dim. 17 oct. 2010, 20:28

Cinci a écrit :Yves54,

Voyez-vous, avec les éléments déjà amenés et puis tirés de l'ouvrage du cardinal Journet, et puis maintenant ce décret de Paul VI ou l'encyclique de Jean Paul II de 1995, pour moi, il me paraîtrait difficile de penser que l'Église à Rome devrait considérer tous les chrétiens des Églises dites «orthodoxes» comme autant d'hérétiques, voire que le gouvernement de l'Église devrait inciter les catholiques à qualifier d'office les chrétiens orthodoxes de cette manière. Je ne vois pas que pour le Vatican la condition de ces chrétiens rimerait forcément avec une condition d'hérétique, pour reprendre votre expression. Mais, à mon avis, Paul VI disait explicitement le contraire.

Il ne ferait pas ''grand sens'' s'il fallait (supposons ici) que le patriarche de Constantinople soit tenu pour être un hérétique, lui, et par le pape lui-même, et cependant que le même pape l'inviterait à Rome pour les célébrations de Pâque, pour lui permettre de discourir sur la colline vaticane, pour rajouter aussi qu'il serait guidé par les mots de son frère, etc.

Pour moi, c'est simplement que le pape et le patriarche à Constantinople sont constitués ''frères séparés'' pour le moment, non pas en parfaite communion l'un avec l'autre, pas encore, juste dans une situation dont ni l'un ni l'autre n'est responsable. Cf. ceux qui naissent dans ces communautés ... Il n'y a pas faute.

Vous avez cité un texte magistériel dans un texte de Paul VI. Merci.

Bien, je note qu'il n'est pas possible d'appliquer le pêchés de division à quelqu'un qui vit dans une autre église et qui n'a pas quitté l'Eglise d'elle même. Ce n'est pas nouveau ça. Tout comme un participant de ce forum l'a fait remarqué, personne n'accuse les luthériens du pêchés de division comme on pourrait accuser Luther lui-même. Mais le Schisme c'est un état de fait, c'est le fait de ne pas partager la même Eglise que l'Eglise Catholique. Donc Paul VI ne dit pas qu'ils ne sont pas schismatiques mais il dit qu'on ne peut pas les accuser de pêché de schisme, ce n'est pas la même chose...

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Laurent L. » dim. 17 oct. 2010, 20:26

le gyrovague a écrit :J'ai du mal à comprendre l'opinion d'Yves concernant le fait que, selon lui, les orthodoxes sont des hérétiques.
Parce qu'ils nient des dogmes de l'Eglise, à commencer par l'infaillibilité pontificale (qui n'est pas une croyance en option).
La volonté de notre Pape Benoît XVI de se rapprocher de nos frères orthodoxes par les échanges qu'il a avec les hauts représentants de l'Orthodoxie, montre combien nos frères orthodoxes ne peuvent donc pas être considérés comme des hérétiques. Et si cela était le cas, pourquoi alors le Pape Benoît XVI aurait-il invité l'"hérétique" Patriarche oecuménique de Constantinople au Vatican afin d'ouvrir ensemble l'année paulinienne dans le cadre du deuxième millénaire de la naissance de Saint Paul, le 28 juin 2008 ?

Yves, votre opinion réaffirmée de vouloir considérer les orthodoxes comme des hérétiques au mépris de l'attitude d'ouverture et de collaboration de notre Pape à l'égard de nos frères orthodoxes me semble à la fois fausse et malsaine car il est au contraire grand temps que l'Occident puisse enfin "respirer avec ses deux poumons" (à savoir le poumon catholique et le poumon orthodoxe) comme le disait le Pape Jean-Paul II.

Nous devons tout faire pour encourager cette réconciliation alors que l'Occident risque de mourir d'un cancer généralisé matérialiste et athée. Votre opinion va à l'encontre de la volonté claire du Pape actuel et de son prédécesseur et cela me semble grave. :-[
Le poumon oriental, pas le poumon "orthodoxe".

Benoît XVI souhaite rétablir l'unité avec les orthodoxes. C'est pourquoi il invite régulièrement le patriarche. Il n'empêche que le patriarche n'a pas la foi catholique, il nie obstinément des dogmes catholiques, il est donc hérétique.

Enfin, je tiens à vous signaler tout de même que les "orthodoxes" nous appellent "hétérodoxes", même le patriarche de Constantinople... Je ne prends pas la mouche pour autant, c'est juste logique de leur point de vue.

Yves ne fait qu'appeler un chat un chat. On peut souhaiter de tout cœur l'unité avec les Orthodoxes sans renoncer à la vérité, comme le recommande d'ailleurs Unitatis Redintegratio...

En fait, à vous lire, on dirait que vous n'associez aucune définition précise au mot hérétique...

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Yves54 » dim. 17 oct. 2010, 20:20

Cinci a écrit :Mais si vous nous disiez plutôt, Yves54, où se trouve cette parole ''absolument magistérielle" et à l'effet que, tous les chrétiens orthodoxes pour commencer, doivent tous être tenus pour des hérétiques ? En premier, vous nous aviez sorti un truc de dictionnaire de l'Académie française (truc semblable). Si rien ne fait dans ce qui vous est apporté par la suite mais alors c'est que vous auriez dû voir une déclaration officielle de l'Église (plus ou moins récemment) et qui irait dans le sens de ce que vous dite. Pourrait-on voir de quoi il s'agit ? Quelle est cette parole institutionnellement certaine pour vous et qui devrait faire obligation à tous les catholiques (en 2010 A.D.) pour tenir tous les orthodoxes pour être des hérétiques ? Vous avez trouvé cela déjà ? chez Benoit XVI peut-être ? Pie IX ? plus ancien ?
Le truc du dictionnaire c'est juste pour remettre en place le terme hérétique et sa signification dans notre langue. Rien d'autre. Pour le reste, il me semble que j'ai cité le catéchisme de l'Église Catholique même si celui ci ne vous plait pas.

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Yves54 » dim. 17 oct. 2010, 20:16

le gyrovague a écrit :J'ai du mal à comprendre l'opinion d'Yves concernant le fait que, selon lui, les orthodoxes sont des hérétiques.

Je lui rappelle que le 1er mars 2006, le Pape Benoît XVI a pris la décision de renoncer officiellement au titre de "Patriarche de l'Occident" et cela, pour deux raisons:
La première étant de ne retenir que le titre universel du Pape et et non plus que celui de Patriarche d'Occident mais la deuxième raison est le fait de vouloir se rapprocher des chrétiens orthodoxes car le titre de "Patriarche de l'Occident" a été crée par opposition au Patriarche d'Orient, et donc orthodoxe.

La volonté de notre Pape Benoît XVI de se rapprocher de nos frères orthodoxes par les échanges qu'il a avec les hauts représentants de l'Orthodoxie, montre combien nos frères orthodoxes ne peuvent donc pas être considérés comme des hérétiques. Et si cela était le cas, pourquoi alors le Pape Benoît XVI aurait-il invité l'"hérétique" Patriarche oecuménique de Constantinople au Vatican afin d'ouvrir ensemble l'année paulinienne dans le cadre du deuxième millénaire de la naissance de Saint Paul, le 28 juin 2008 ?

Yves, votre opinion réaffirmée de vouloir considérer les orthodoxes comme des hérétiques au mépris de l'attitude d'ouverture et de collaboration de notre Pape à l'égard de nos frères orthodoxes me semble à la fois fausse et malsaine car il est au contraire grand temps que l'Occident puisse enfin "respirer avec ses deux poumons" (à savoir le poumon catholique et le poumon orthodoxe) comme le disait le Pape Jean-Paul II.

Nous devons tout faire pour encourager cette réconciliation alors que l'Occident risque de mourir d'un cancer généralisé matérialiste et athée. Votre opinion va à l'encontre de la volonté claire du Pape actuel et de son prédécesseur et cela me semble grave. :-[
1. Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas ouvrir un dialogue sincère avec les orthodoxes
2. Cela n'empêche en rien d'appeler un chat ... un chat
3. Le rapprochement ne peut s'effectuer que dans la Vérité et non pas dans le monde des bisounours où on oublie les doctrines hérétiques des orthodoxes (et ce n'est justement pas la démarche des papes à ce que je saches)

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Laurent L. » dim. 17 oct. 2010, 20:00

Bonsoir !
Cinci a écrit : Maintenant, quand je dis que l'on ne peut pas s'amuser à plaquer le caractère d'héréticité à des Églises entières ou à des millions d'hommes, mais ce n'est pas du fait d'une quelconque délicatesse à vouloir n'insulter personne ou risquer de peiner l'un l'autre malencontreusement en premier autant que c'est par un souci de ne pas dire n'importe quoi, et surtout une chose qui serait fausse. Bref, le souci est d'être correct et en phase avec ce que dit l'Église justement (puis la réalité aussi). C'est mon souci.
Il me semble que vous confondez l'hérésie et l'apostasie.

Il ne s'agit pas de dire qu'ils sont méchants, qu'ils sont fauteurs de troubles, que c'est à cause du luthérien d'aujourd'hui qu'il y a division, etc. Ils professent juste une doctrine hérétique, même s'ils le font de bonne foi.
St Pie X a écrit :Qu’est-ce que les hérétiques ?

Les hérétiques sont les baptisés qui refusent avec obstination de croire quelque vérité révélée de Dieu et enseignée comme de foi par l’Eglise catholique : par exemple, les ariens, les nestoriens et les diverses sectes du protestantisme.
Si vous considérez que St Pie X était dans l'erreur, il y a un gros problème, tout de même.

Dans tous les extraits magistériels que vous avez cités, aucun ne dit que les grecs schismatiques et les luthériens ne sont pas hérétiques...

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Olivier C » dim. 17 oct. 2010, 8:46

Pour compléter ce que dit Cinci :

Le qualificatif d'Eglise "schismatique" existe mais il ne faut pas le mettre en porte à faux. Si l'on considère l'hérésie quand à son origine, par rapport à ceux qui en sont les initiateurs, il ne serait pas juste de définir les descendant de ces Eglises comme "hérétiques" dans un sens actif : ils ont reçu un héritage, il n'y a pas à forcer leur conscience par un "appel à l'obéissance" totalement déplacé, ce que d'ailleurs le magistère se refuse à faire et se refusera toujours à faire.

La seule manière est d'éclairer les consciences. Par exemple, avec les Eglises orthodoxes, la "politique œcuménique" du magistère part toujours sur les donnés de la Tradition à l'époque ou l'Eglise était encore indivise.

C'est très juste intellectuellement, comment pourrait-il en être autrement ?

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Cinci » dim. 17 oct. 2010, 0:05

Yves54,

Voyez-vous, avec les éléments déjà amenés et puis tirés de l'ouvrage du cardinal Journet, et puis maintenant ce décret de Paul VI ou l'encyclique de Jean Paul II de 1995, pour moi, il me paraîtrait difficile de penser que l'Église à Rome devrait considérer tous les chrétiens des Églises dites «orthodoxes» comme autant d'hérétiques, voire que le gouvernement de l'Église devrait inciter les catholiques à qualifier d'office les chrétiens orthodoxes de cette manière. Je ne vois pas que pour le Vatican la condition de ces chrétiens rimerait forcément avec une condition d'hérétique, pour reprendre votre expression. Mais, à mon avis, Paul VI disait explicitement le contraire.

Il ne ferait pas ''grand sens'' s'il fallait (supposons ici) que le patriarche de Constantinople soit tenu pour être un hérétique, lui, et par le pape lui-même, et cependant que le même pape l'inviterait à Rome pour les célébrations de Pâque, pour lui permettre de discourir sur la colline vaticane, pour rajouter aussi qu'il serait guidé par les mots de son frère, etc.

Pour moi, c'est simplement que le pape et le patriarche à Constantinople sont constitués ''frères séparés'' pour le moment, non pas en parfaite communion l'un avec l'autre, pas encore, juste dans une situation dont ni l'un ni l'autre n'est responsable. Cf. ceux qui naissent dans ces communautés ... Il n'y a pas faute.

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Cinci » sam. 16 oct. 2010, 18:13

printemps 1995 :

«... Le Christ appelle tous ses disciples à l'unité. Le désir ardent qui m'anime est de renouveler aujourd'hui cette invitation et de la reprendre résolument. Je rappellerai ce que j'ai eu l'occasion de souligner au Colisée romain, le Vendredi saint 1994, en concluant la méditation du Chemin de Croix guidée par les paroles de mon vénéré Frère Bartholomaios, Patriarche œcuménique de Constantinople. En cette circonstance, j'ai affirmé que ceux qui croient au Christ, unis sur la voie tracée par les martyrs, ne peuvent pas rester divisés. S'ils veulent combattre vraiment et efficacement la tendance du monde à rendre vain le mystère de la Rédemption, ils doivent professer ensemble la vérité de la Croix. [...]

Il n'échappe à personne que tout cela constitue un défi pour les croyants. Ceux-ci ne peuvent pas ne pas le relever. En effet, comment pourraient-ils ne pas faire tout leur possible, avec l'aide de Dieu, pour abattre les murs de division et de défiance, pour surmonter les obstacles et les préjugés qui empêchent d'annoncer l'Evangile du Salut par la Croix de Jésus, unique Rédempteur de l'homme, de tout homme?

Au Concile Vatican II, l'Eglise catholique s'est engagée de manière irréversible à prendre la voie de la recherche œcuménique, se mettant ainsi à l'écoute de l'Esprit du Seigneur qui apprend à lire attentivement les « signes des temps ». Les expériences qu'elle a vécues au cours de ces années et qu'elle continue à vivre l'éclairent plus profondément encore sur son identité et sur sa mission dans l'histoire. L'Eglise catholique reconnaît et confesse les faiblesses de ses fils, consciente que leurs péchés constituent autant de trahisons et d'obstacles à la réalisation du dessein du Sauveur. Se sentant appelée constamment au renouveau évangélique, elle ne cesse donc pas de faire pénitence. En même temps, cependant, elle reconnaît et elle exalte encore plus la puissance du Seigneur qui, l'ayant comblée du don de la sainteté, l'attire et la conforme à sa Passion et à sa Résurrection.

Instruite par les multiples événements de son histoire, l'Eglise a le devoir de se libérer de tout soutien seulement humain, pour vivre en profondeur la loi évangélique des Béatitudes. Ayant conscience que « la vérité ne s'impose pas autrement que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec douceur en même temps qu'avec puissance », 2 elle ne demande rien pour elle-même, si ce n'est la liberté d'annoncer l'Evangile. Son autorité, en effet, s'exerce au service de la vérité et de la charité.

11. L'Eglise catholique affirme par là que, au cours des deux mille ans de son histoire, elle a été gardée dans l'unité avec tous les biens dont Dieu veut doter son Eglise, et cela malgré les crises souvent graves qui l'ont ébranlée, les manques de fidélité de certains de ses ministres et les fautes auxquelles se heurtent quotidiennement ses membres. L'Eglise catholique sait que, en vertu du soutien qui lui vient de l'Esprit, les faiblesses, les médiocrités, les péchés et parfois les trahisons de certains de ses fils ne peuvent pas détruire ce que Dieu a mis en elle selon son dessein de grâce. Même « les portes de l'enfer ne tiendront pas contre elle » (Mt 16, 18). Cependant, l'Eglise catholique n'oublie pas qu'en son sein beaucoup obscurcissent le dessein de Dieu. Évoquant la division des chrétiens, le décret sur l'œcuménisme n'ignore pas « la faute des hommes de l'une et l'autre partie », 13 en reconnaissant que la responsabilité ne peut être attribuée uniquement « aux autres ». Par la grâce de Dieu, ce qui appartient à la structure de l'Eglise du Christ n'a pourtant pas été détruit, ni la communion qui demeure avec les autres Eglises et Communautés ecclésiales.

Dans la mesure où ces éléments se trouvent dans les autres Communautés chrétiennes, il y a une présence active de l'unique Eglise du Christ en elles. C'est pourquoi le Concile Vatican II parle d'une communion réelle, même si elle est imparfaite. La constitution Lumen gentium souligne que l'Eglise catholique « se sait unie pour plusieurs raisons » 14 avec ces Communautés, par une certaine et réelle union, dans l'Esprit Saint. [...]

La même constitution a longuement explicité « les éléments de sanctification et de vérité » qui, de diverses manières, se trouvent et agissent au-delà des frontières visibles de l'Eglise catholique: « Nombreux sont en effet ceux qui tiennent en honneur la sainte Ecriture en tant que règle de foi et de vie, manifestent un zèle religieux sincère, croient avec amour en Dieu, Père tout-puissant, et dans le Christ, Fils de Dieu et Sauveur, sont marqués du Baptême qui les unit au Christ, bien plus, reconnaissent et reçoivent d'autres sacrements dans leurs propres Eglises ou Communautés ecclésiales. Plusieurs parmi eux possèdent même l'épiscopat, célèbrent la sainte Eucharistie et favorisent la piété envers la Vierge, Mère de Dieu. A cela s'ajoutent la communion dans la prière et les autres biens spirituels, bien mieux, en quelque sorte, une véritable union dans l'Esprit Saint, puisque c'est lui qui, par ses dons et ses grâces, opère en eux aussi par sa puissance sanctifiante et a fortifié certains jusqu'à l'effusion du sang. Ainsi l'Esprit suscite dans tous les disciples du Christ un désir et une action qui tendent à l'union pacifique de tous en un seul troupeau sous un seul Pasteur, selon le mode décidé par le Christ ».

Au sujet des Eglises orthodoxes, le décret conciliaire sur l'œcuménisme a pu déclarer en particulier que, « par la célébration de l'Eucharistie du Seigneur en chacune de ces Eglises, l'Eglise de Dieu s'édifie et s'accroît ». 16 Reconnaître tout cela répond à une exigence de vérité. [...]

13. Le même document fait ressortir avec sobriété les implications doctrinales de cette situation. Au sujet des membres de ces Communautés, il déclare: « Justifiés par la foi dans le Baptême, ils sont incorporés au Christ, ont à bon droit l'honneur de porter le nom de chrétiens et sont reconnus avec raison comme frères dans le Christ par les fils de l'Eglise catholique ». »

( Ut unum sint, Jean Paul II )


http://www.vatican.va/holy_father/john_ ... nt_fr.html

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Cinci » sam. 16 oct. 2010, 17:02

Tenez, vous aurez ça :


  • 3. Des relations entre les frères séparés et l’Église catholique

    Dans cette seule et unique Église de Dieu sont apparues dès l’origine certaines scissions, que l’apôtre réprouve avec vigueur comme condamnables ; au cours des siècles suivants naquirent des dissensions plus graves, et des communautés considérables furent séparées de la pleine communion de l’Église catholique, parfois par la faute des personnes de l’une ou de l’autre partie. Ceux qui naissent aujourd’hui dans de telles communautés et qui vivent de la foi au Christ, ne peuvent être accusés de péché de division, et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité. En effet, ceux qui croient au Christ et qui ont reçu validement le baptême, se trouvent dans une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique. Assurément, des divergences variées entre eux et l’Église catholique sur des questions doctrinales, parfois disciplinaires, ou sur la structure de l’Église, constituent nombre d’obstacles, parfois fort graves, à la pleine communion ecclésiale. Le mouvement œcuménique tend à les surmonter. Néanmoins, justifiés par la foi reçue au baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur [...]

    De même, chez nos frères séparés s’accomplissent beaucoup d’actions sacrées de la religion chrétienne qui, de manières différentes selon la situation diverse de chaque Église ou communauté, peuvent certainement produire effectivement la vie de grâce, et l’on doit reconnaître qu’elles donnent accès à la communion du salut.

    Étant donné qu’aujourd’hui, en diverses parties du monde, sous le souffle de la grâce de l’Esprit Saint, beaucoup d’efforts s’accomplissent par la prière, la parole et l’action pour arriver à la plénitude de l’unité voulue par Jésus Christ, le saint Concile exhorte tous les fidèles catholiques à reconnaître les signes des temps et à prendre une part active à l’effort œcuménique.

    Par « mouvement œcuménique », on entend les entreprises et les initiatives provoquées et organisées en faveur de l’unité des chrétiens, selon les besoins variés de l’Église et selon les circonstances. Ainsi, en premier lieu, tout effort accompli pour éliminer les paroles, les jugements et les actes qui ne correspondent ni en justice ni en vérité à la situation des frères séparés et contribuent ainsi à rendre plus difficiles les relations avec eux. [...]

    9. Connaissance réciproque fraternelle

    Il faut connaître la mentalité des frères séparés. Pour cela, une étude est nécessaire, et il faut la mener avec esprit de vérité et bienveillance. Il est nécessaire que des catholiques bien préparés acquièrent une meilleure connaissance de la doctrine et de l’histoire, de la vie spirituelle et cultuelle, de la mentalité religieuse et de la culture propre à leurs frères (séparés). Peuvent y contribuer beaucoup de réunions mixtes, où, d’égal à égal, on traite en particulier de questions théologiques, pourvu que ceux qui y prennent part, sous la vigilance de leurs supérieurs, soient vraiment compétents. De ce genre de dialogue ressort plus clairement aussi la véritable position de l’Église catholique. De cette manière, on connaîtra mieux la pensée des frères séparés, et notre foi leur sera présentée de façon plus convenable.

    ( Unitatis Redintegratio, décret de Paul VI )
[/color]

http://www.vatican.va/archive/hist_coun ... io_fr.html


Ainsi, en premier lieu, tout effort accompli pour éliminer les paroles, les jugements et les actes qui ne correspondent ni en justice ni en vérité à la situation des frères séparés et contribuent ainsi à rendre plus difficiles les relations avec eux.

Versus

Ceux qui naissent aujourd’hui dans de telles communautés et qui vivent de la foi au Christ, ne peuvent être accusés de péché de division, et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité

Est-ce que Paul VI représenterait ''assez'' le Magistère de l'Église catholique pour vous, Yves54 ?

Re: Les notions de schisme et d'hérésie (églises orthodoxes)

par Cinci » sam. 16 oct. 2010, 16:07

Yves54,
Beaucoup de rhétorique et rien de magistériel [ dit à Griffon]
Mais si vous nous disiez plutôt, Yves54, où se trouve cette parole ''absolument magistérielle" et à l'effet que, tous les chrétiens orthodoxes pour commencer, doivent tous être tenus pour des hérétiques ? En premier, vous nous aviez sorti un truc de dictionnaire de l'Académie française (truc semblable). Si rien ne fait dans ce qui vous est apporté par la suite mais alors c'est que vous auriez dû voir une déclaration officielle de l'Église (plus ou moins récemment) et qui irait dans le sens de ce que vous dite. Pourrait-on voir de quoi il s'agit ? Quelle est cette parole institutionnellement certaine pour vous et qui devrait faire obligation à tous les catholiques (en 2010 A.D.) pour tenir tous les orthodoxes pour être des hérétiques ? Vous avez trouvé cela déjà ? chez Benoit XVI peut-être ? Pie IX ? plus ancien ?

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