par p.cristian » mer. 07 déc. 2016, 3:57
Bonjour,
Je ne pense pas qu'il existe beaucoup de doute quant au contenu de la bible.
L'usage et le temps en ont fait un ensemble relativement consistant.
Et c'est cette consistance qui rend le personnage de Jésus tel que décrit dans les évangiles absolument imbuvable pour des musulmans.
Il fait bien office de prophète quand on ne l'écoute pas, quand comme indiqué dans le Coran, on veut en faire une figure soumise à Dieu, sainte, mais humaine.
Mais à la lumière des évangiles (les quatres), il est absolument incompatible avec le Coran.
Il parle de lui-même à la troisième personne en parlant de Fils de l'homme, (de Daniel 7:13), figure eschatologique par excellence.
Quand ce n'est pas encore plus clair comme dans le passage de la samaritaine par exemple (Jean 4)
Jésus lui répondit: «Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif.
En revanche, celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.»
La femme lui dit: «Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici.»
«Va appeler ton mari, lui dit Jésus, et reviens ici.»
La femme répondit: «Je n'ai pas de mari.» Jésus lui dit: «Tu as bien fait de dire: 'Je n'ai pas de mari', 18 car tu as eu cinq maris et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit la vérité.»
«Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète.
Nos ancêtres ont adoré sur cette montagne et vous dites, vous, que l'endroit où il faut adorer est à Jérusalem.»
«Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l'heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. En effet, ce sont là les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité.»
La femme lui dit: «Je sais que le Messie doit venir, celui que l'on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera tout.»
Jésus lui dit: «Je le suis, moi qui te parle.»
Là-dessus arrivèrent ses disciples, et ils étaient étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois, aucun ne dit: «Que lui demandes-tu?» ou: «Pourquoi parles-tu avec elle?»
Alors la femme laissa sa cruche, s'en alla dans la ville et dit aux habitants:
«Venez voir un homme qui m'a dit [tout] ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie?»
Bref pas vraiment de doute sur l'aspect messianique du Christ dans ce passage, et que je sache personne ne prétend qu'il s'agit d'un passage ajouté.
Je ne peux pas discuter des affirmations de l'article cité qui a l'air très documenté, je ne suis pas du tout un spécialiste des manuscrits de la bible.
Par contre la citation qui est faite du livre de l'Apocalypse me semble complétement erronée. La "femme Jezabel" n'est pas une femme comme une autre, c'est l'Église dévoyée.
Mais le contenu de cette anecdote, ajouté postérieurement ou pas, ne me semble pas du tout incompatible avec le reste de la bible, bien au contraire.
En cette année de la Miséricorde, ce récit en est un exemple caractéristique.
On peut penser également à la parabole du fils prodigue.
Cet idée d'un Dieu d'Amour et de miséricorde commençait déjà à poindre dans l'ancien testament.
Je citerai le livre de Jonas. Tout le monde se souvient de l'épisode de la baleine, mais n'oublions pas que Jonas voulait échapper à son destin qui était d'annoncer la destruction de Ninive, et que la ville n'a pas été détruite car ses habitants ont fait un acte de contrition.
Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas.
Par ailleurs dans le premier chapitre d'Isaïe est décrit une volonté de revenir au fond sur la forme.
Écoutez la parole du Seigneur, vous qui êtes pareils aux chefs de Sodome ! Prêtez l’oreille à l’enseignement de notre Dieu, vous, peuple de Gomorrhe !
Que m’importe le nombre de vos sacrifices ? – dit le Seigneur. Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j’en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n’y prends pas plaisir.
Quand vous venez vous présenter devant ma face, qui vous demande de fouler mes parvis ?
Cessez d’apporter de vaines offrandes ; j’ai horreur de votre encens. Les nouvelles lunes, les sabbats, les assemblées, je n’en peux plus de ces crimes et de ces fêtes.
Vos nouvelles lunes et vos solennités, moi, je les déteste : elles me sont un fardeau, je suis fatigué de le porter.
Quand vous étendez les mains, je détourne les yeux. Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal.
Bonjour,
Je ne pense pas qu'il existe beaucoup de doute quant au contenu de la bible.
L'usage et le temps en ont fait un ensemble relativement consistant.
Et c'est cette consistance qui rend le personnage de Jésus tel que décrit dans les évangiles absolument imbuvable pour des musulmans.
Il fait bien office de prophète quand on ne l'écoute pas, quand comme indiqué dans le Coran, on veut en faire une figure soumise à Dieu, sainte, mais humaine.
Mais à la lumière des évangiles (les quatres), il est absolument incompatible avec le Coran.
Il parle de lui-même à la troisième personne en parlant de [i]Fils de l'homme[/i], (de Daniel 7:13), figure eschatologique par excellence.
Quand ce n'est pas encore plus clair comme dans le passage de la samaritaine par exemple (Jean 4)
[i]Jésus lui répondit: «Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif.
En revanche, celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.»
La femme lui dit: «Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n'aie plus soif et que je n'aie plus à venir puiser ici.»
«Va appeler ton mari, lui dit Jésus, et reviens ici.»
La femme répondit: «Je n'ai pas de mari.» Jésus lui dit: «Tu as bien fait de dire: 'Je n'ai pas de mari', 18 car tu as eu cinq maris et l'homme que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit la vérité.»
«Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es un prophète.
Nos ancêtres ont adoré sur cette montagne et vous dites, vous, que l'endroit où il faut adorer est à Jérusalem.»
«Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l'heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. En effet, ce sont là les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité.»
La femme lui dit: «Je sais que le Messie doit venir, celui que l'on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera tout.»
Jésus lui dit: «[b]Je le suis, moi qui te parle.[/b]»
Là-dessus arrivèrent ses disciples, et ils étaient étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois, aucun ne dit: «Que lui demandes-tu?» ou: «Pourquoi parles-tu avec elle?»
Alors la femme laissa sa cruche, s'en alla dans la ville et dit aux habitants:
«Venez voir un homme qui m'a dit [tout] ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie?»
[/i]
Bref pas vraiment de doute sur l'aspect messianique du Christ dans ce passage, et que je sache personne ne prétend qu'il s'agit d'un passage ajouté.
Je ne peux pas discuter des affirmations de l'article cité qui a l'air très documenté, je ne suis pas du tout un spécialiste des manuscrits de la bible.
Par contre la citation qui est faite du livre de l'Apocalypse me semble complétement erronée. La "femme Jezabel" n'est pas une femme comme une autre, c'est l'Église dévoyée.
Mais le contenu de cette anecdote, ajouté postérieurement ou pas, ne me semble pas du tout incompatible avec le reste de la bible, bien au contraire.
En cette année de la Miséricorde, ce récit en est un exemple caractéristique.
On peut penser également à la parabole du fils prodigue.
Cet idée d'un Dieu d'Amour et de miséricorde commençait déjà à poindre dans l'ancien testament.
Je citerai le livre de Jonas. Tout le monde se souvient de l'épisode de la baleine, mais n'oublions pas que Jonas voulait échapper à son destin qui était d'annoncer la destruction de Ninive, et que la ville n'a pas été détruite car ses habitants ont fait un acte de contrition.
[i]Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. [/i]
Par ailleurs dans le premier chapitre d'Isaïe est décrit une volonté de revenir au fond sur la forme.
[i]Écoutez la parole du Seigneur, vous qui êtes pareils aux chefs de Sodome ! Prêtez l’oreille à l’enseignement de notre Dieu, vous, peuple de Gomorrhe !
Que m’importe le nombre de vos sacrifices ? – dit le Seigneur. Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j’en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n’y prends pas plaisir.
Quand vous venez vous présenter devant ma face, qui vous demande de fouler mes parvis ?
Cessez d’apporter de vaines offrandes ; j’ai horreur de votre encens. Les nouvelles lunes, les sabbats, les assemblées, je n’en peux plus de ces crimes et de ces fêtes.
Vos nouvelles lunes et vos solennités, moi, je les déteste : elles me sont un fardeau, je suis fatigué de le porter.
Quand vous étendez les mains, je détourne les yeux. Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. [/i]