Sur le purgatoire

Règles du forum
Forum de débats dialectiques entre personnes de bonne volonté autour de la religion chrétienne (catholicisme) et des objections formulées à son encontre

NB : L'attention des intervenants est particulièrement attirée sur la courtoisie et le respect ; les blasphèmes et provocations visant à blesser le sentiment religieux des lecteurs seront modérés ; les discussions inutilement polémiques seront verrouillées et leur initiateurs sanctionnés.

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:?: :!: :arrow: :nule: :coeur: :) ;) :( :mal: :D :-D :oops: :cool: :/ :oui: :> :diable: <: :s :hypocrite: :p :amoureux: :clown: :rire: :-[ :sonne: :ciao: :zut: :siffle: :saint: :roule: :incertain: :clap: :fleur: :-@ :non: :cry: :bomb: :exclamation: :dormir: :wow: :boxe: :furieux: :toast: :dance: :flash:
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est désactivée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : Sur le purgatoire

Re: Passage au purgatoire et saints

par Carolus » mer. 06 mars 2019, 21:23

Invité a écrit :Invité :
Je reste ferme sur le fait que cette parabole de Jésus [...] ne fait aucunement référence au purgatoire.
Je suis d'accord avec vous, cher Invité. :)
Carolus - ven. 01 mars 2019 :
La notion de purgatoire n'est pas dans ces deux versets, cher Invité. :)
J'étais déja d'accord avec vous le premier mars, n'est-ce pas ? :oui:

Re: Passage au purgatoire et saints

par Invité » mar. 05 mars 2019, 23:39

Bonsoir Carolus,

Malheureusement, quand je vous cite la Bible, vous me citez le catéchisme, en faisant totalement abstraction du contenu biblique. Je reste ferme sur le fait que cette parabole de Jésus n'a pas d'autre enseignement que l'existence du Royaume de Dieu et de l'Enfer et ne fait aucunement référence au purgatoire.

De plus, je ne vois pas le moindre verset dans les Évangiles susceptible d'accréditer l'existence du purgatoire.

On me dira que l'Eglise catholique a raison (même si à ma connaissance aucune autre confession chrétienne ne partage l'idée de purgatoire) mais je fais à ce stade partie de ceux qui rejettent ce concept.

Décidément, je crois que le catholicisme n'est vraiment pas pour moi...

Re: Passage au purgatoire et saints

par Carolus » mar. 05 mars 2019, 22:24

Invité a écrit :Invité :
Bonjour Carolus,

Merci pour votre retour.
Je vous en prie, cher Invité. :)
Invité a écrit :Invité :
Selon vous, le séjour des morts est donc à la fois (1) le lieu où reposaient les âmes des défunts en attente de la libération du Christ (2) et l'Enfer où vont les âmes damnées pour l'éternité.
Oui, vous m'avez bien compris.
CEC 633 Tel est en effet, en attendant le Rédempteur, le cas de tous les morts, méchants ou justes (cf. Ps 89, 49 ; 1 S 28, 19 ; Ez 32, 17-32)
Avant la mort sacrificielle de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, toutes les âmes sont allées au séjour des morts. Bien que toutes ces âmes fussent privées de la vision de Dieu, les unes néanmoins étaient dans un compartiment de consolation (Lazare, Abraham) et les autres dans un compartiment de souffrance (le mauvais riches et tous les morts méchants).
CEC 633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l’Écriture l’appelle les enfers, le Shéol ou l’Hadès (cf. Ph 2, 10 ; Ac 2, 24 ; Ap 1, 18 ; Ep 4, 9) parce que ceux qui s’y trouvent sont privés de la vision de Dieu (cf. Ps 6, 6 ; 88, 11-13).
Par sa mort sacrificielle, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ nous a remis en communion avec Dieu.
CEC 613 La mort du Christ [...] remet l’homme en communion avec Dieu (cf. Ex 24, 8) en le réconciliant avec Lui par le sang répandu pour la multitude en rémission des péchés (cf. Mt 26, 28 ; Lv 16, 15-16).
Après avoir répandu son sang précieux pour nos péchés, notre Seigneur et Sauveur pouvait proclamer : Tout est achevé (Jn 19, 30).
CEC 624 L'accomplissement (cf. Jn 19, 30) du salut des hommes [...] met en paix l’univers entier (cf. Col 1, 18-20).
Dès ce moment, les âmes saintes ne sont plus privées de la vision de Dieu. Par contre, les âmes damnées restent privées de la vision de Dieu pour l'éternité. :(

Re: Passage au purgatoire et saints

par Invité » mar. 05 mars 2019, 8:47

Bonjour Carolus,

Merci pour votre retour. Selon vous, le séjour des morts est donc à la fois (1) le lieu où reposaient les âmes des défunts en attente de la libération du Christ (2) et l'Enfer où vont les âmes damnées pour l'éternité. Donc, selon votre conception, le séjour des morts comporte à la fois le purgatoire et l'Enfer.

Cela ne correspond ni au Catéchisme de L'Eglise catholique, ni aux Écritures.

1) Definition du purgatoire selon le point 1030 du CEC :

"Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel."

Cette vision de la souffrance temporaire au purgatoire avant d'entrer dans la joie du ciel est incompatible avec la situation de Lazare qui trouve justement la consolation dans le sein d'Abraham. La parabole, dans sa rédaction, montre que Lazare a obtenu la consolation éternelle tandis que le riche la souffrance éternelle. Donc, il ne s'agit nullement ici du purgatoire pour Lazare mais bien du Royaume de Dieu, le seul lieu de la consolation, conformément à l'enseignement de Jésus. A noter également qu'Abraham comme modèle de justice était bien au Royaume de Dieu, Jésus l'exprime très clairement en Mt 22,32 et Mt 8,11.

2) La parabole elle-même est très claire sur le fait que Lazare est dans le Royaume de Dieu tandis que le riche est en Enfer : "un grand abîme a été établi" (v. 26), nous sommes donc face à deux mondes totalement distincts et infranchissables. Et comment le riche remarque-t-il Abraham et Lazare ? En "levant les yeux" (v. 23). Il s'agit ici de l'opposition incontestable entre le riche qui est dans les profondeurs de la terre et Lazare qui est au Ciel !

3) Lisez l'Ancien Testament et voyez comment est décrit le séjour des morts (sheol) : il ne s'agit aucunement d'un lieu de souffrance ou de fournaise mais d'un lieu de néant, d'abîme. En revanche, la géhenne de feu dont parle Jésus pour qualifier l'Enfer correspond en tout point au lieu où se trouve le riche qui veut justement que sa famille ne finisse pas comme lui dans "ce lieu de torture" (v. 28).

Soyons clair : il n'est uniquement question du Royaume de Dieu et de l'Enfer dans cette parabole. Aucun élément ne permet de défendre l'existence du purgatoire ici. Jésus ne délivre d'ailleurs aucun enseignement sur son existence. En revanche, il évoque très clairement dans les Évangiles, à la fois le Royaume de Dieu et la géhenne.

Re: Passage au purgatoire et saints

par Carolus » lun. 04 mars 2019, 21:52

Invité a écrit :Invité :
La version que vous citez choisit d'employer le terme "séjour des morts" pour traduire le mot grec "ᾅδῃ".
Vous avez raison, cher Invité. :)
Invité - ven. 01 mars 2019 :
Lc 16,22-23 : "Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui."
Le mot grec "ᾅδης = Hadès" c'est le terme hébreu " שְׁאוֹל = Shéol ".
CEC 633 Le séjour des morts où le Christ mort est descendu, l’Écriture l’appelle les enfers, le Shéol ou l’Hadès
Dans le Shéol ou l'Hadès de l'AT, il y avait le sein d'Abraham pour la consolation des âmes saintes. Il y avait également un compartiment pour les âmes damnées. Les âmes damnées, c'est-à-dire les morts méchants, se trouvent à perpétuité dans cet endroit de souffrance.
CEC 633 [Les] âmes saintes [...] attendaient leur Libérateur dans le sein d’Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu’il descendit aux enfers " (Catech. R. 1, 6, 3).
Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a vidé le sein d'Abraham de ses âmes. Les âmes saintes de l’AT sont maintenant au Paradis avec l’âme sainte de S. Dismas, le bon larron.
CEC 633 Jésus n’est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745 : DS 587) ni pour détruire l’enfer
Jésus n'est pas descendu à l'endroit de souffrance pour y délivrer les damnés ni pour détruire l’enfer[ (CEC 633).

Donc, l'enfer et la souffrance continuent à perpétuité pour les âmes damnées. :(

Re: Passage au purgatoire et saints

par Invité » lun. 04 mars 2019, 0:43

Bonsoir Carolus,

La version que vous citez choisit d'employer le terme "séjour des morts" pour traduire le mot grec "ᾅδῃ". La Bible Crampon, David Martin et Osterwald le traduisent par "enfer" et lui confèrent donc une autre signification qui me semble correspondre davantage à la parabole de Jésus. Voyons deux indices :

- La soif dont est accablé le riche "dans cette fournaise" (Lc 16,24) est tout à fait caractéristique de la géhenne et donc de l'Enfer : "la géhenne de feu" (Mt 5,22 ; Mt 18,9), "là où le feu ne s'éteint pas" (Mc 9,43).

Le séjour des morts ("sheol"), quant à lui, n'est PAS associé à la chaleur ou au feu dans la tradition de l'Ancien Testament.

- La parabole démontre également explicitement que le pauvre Lazare et le riche sont dans deux monde totalement distincts : le premier est emporté par les anges auprès d'Abraham qui ne se trouve aucunement au séjour des morts mais bien dans le Royaume de Dieu (Mt 22,32, Mt 8,11). Il y trouve donc sa consolation conformément à la béatitude "Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous" (Mt 6,20). Le riche est, quant à lui, enterré et se trouve dans une fournaise de souffrance qui se distingue du Sheol de l'Ancien Testament et correspond tout à fait à l'Enfer (en opposition au Royaume de Dieu).

En conclusion :

- Cette parabole n'évoque pas le purgatoire mais bien le Royaume de Dieu (où est Lazare) et son opposé l'Enfer (où est le riche).

- Le séjour des morts de l'Ancien Testament ne correspond pas à l'Enfer qui est évoqué dans cette parabole.

- Aucun verset biblique ne permet d'appuyer votre interprétation que le séjour des morts (sheol) contiendrait un compartiment de consolation. Seul le Royaume de Dieu est le lieu de la consolation.

Re: Passage au purgatoire et saints

par Carolus » dim. 03 mars 2019, 15:02

Invité a écrit :Invité :
Jésus ayant délivré du séjour des morts les âmes qui y reposaient, il est logique de se dire qu'il reste donc aujourd'hui le Royaume de Dieu et l'Enfer. C'était déjà le sens de la parole du pauvre Lazare que Jésus a raconté.
Merci pour votre réponse, cher Invité. :)

Vous avez cité le verset suivant (ven. 01 mars 2019) :
Lc 16,22-23 : "Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui."
Le mauvais riche était en proie à la torture au séjour des morts, selon le verset que vous avez cité, n’est-ce pas ? :oui:
Invité :
Jésus [a] délivré du séjour des morts les âmes qui y reposaient
Est-ce que Jésus a délivré du séjour des morts l’âme du mauvais riche qui y reposait ?
CEC 633 Jésus n’est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745 : DS 587) ni pour détruire l’enfer de la damnation (cf. DS 1011 ; 1077)
Jésus n’est pas descendu au séjour des morts pour y délivrer le mauvais riche. :non:

Re: Passage au purgatoire et saints

par Invité » dim. 03 mars 2019, 9:05

Bonjour Trinité,

Je ne partage pas l'interprétation de Carolus.

Selon les paroles de Jésus, le pauvre Lazare et le bon larron sont allés au Royaume de Dieu (que nous appelons également paradis).

De même, Jésus évoque explicitement que, même avant sa mort et sa résurrection, Abraham, Isaac et Jacob sont bien vivants. Selon moi, il suggère même à plusieurs reprises qu'ils étaient déjà au Royaume.

Objectivement, Jésus ne me semble à aucun moment faire référence au séjour des morts (sheol) de l'Ancien Testament.

Le séjour des morts (sheol) est considéré comme le lieu dans lequel les âmes des défunts reposaient. Le Credo, en se basant sur un verset de Paul, indique que Jésus y est descendu et a libéré les âmes qui s'y trouvaient. Jésus lui-même n'en n'a pas parlé.

Contrairement à l'affirmation de Carolus, aucun élément scripturaire n'indique que le séjour des morts était compartimenté entre une zone de consolation et une zone de souffrance. Pour moi, Carolus fait une confusion entre le séjour des morts (sheol) et l'Enfer (la géhenne).

Jésus ayant délivré du séjour des morts les âmes qui y reposaient, il est logique de se dire qu'il reste donc aujourd'hui le Royaume de Dieu et l'Enfer. C'était déjà le sens de la parole du pauvre Lazare que Jésus a raconté.

Re: Passage au purgatoire et saints

par Carolus » dim. 03 mars 2019, 1:52

Trinité a écrit :
sam. 02 mars 2019, 21:42
Trinité :
Carolus a écrit :
ven. 01 mars 2019, 23:38
Carolus :
Dans le séjour des morts où le Christ mort est descendu, que l’Écriture appelle les enfers, il y a deux compartiments bien distincts : l'un de consolation et l'autre de souffrance.
Bonsoir Carolus,

A ce sujet justement, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi l'Eglise appelle le séjour des morts les enfers, et sur quelle parole des évangiles elle se base pour définir de cette façon le passage de Jésus après sa mort dans ce lieu?
Merci pour cette question, cher Trinité. :)

L’Église définit le passage de Jésus dans les enfers de deux façons.
CEC 632 Les fréquentes affirmations du Nouveau Testament selon lesquelles Jésus " est ressuscité d’entre les morts " (Ac 3, 15 ; Rm 8, 11 ; 1 Co 15, 20) présupposent, préalablement à la résurrection, que celui-ci soit demeuré dans le séjour des morts (cf. He 13, 20).
Le premier sens de la descente de Jésus aux enfers : « Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau » (Credo).
CEC 632 C’est le sens premier que la prédication apostolique a donné à la descente de Jésus aux enfers : Jésus a connu la mort comme tous les hommes et les a rejoints par son âme au séjour des morts.
Le deuxième sens de la descente de Jésus aux enfers : Jésus-Christ délivra les âmes saintes des morts justes de l’AT “ lorsqu’il descendit aux enfers " (Catech. R. 1, 6, 3).
CEC 632 Mais il y est descendu en Sauveur, proclamant la bonne nouvelle aux esprits qui y étaient détenus (cf. 1 P 3, 18-19).
Jésus n’a pas libéré les âmes des morts méchants.
CEC 633 Jésus n’est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745 : DS 587) ni pour détruire l’enfer de la damnation (cf. DS 1011 ; 1077)
Les âmes saintes de l’AT sont maintenant au Paradis avec l’âme sainte de S. Dismas, le bon larron.

Re: Passage au purgatoire et saints

par Trinité » sam. 02 mars 2019, 23:41

Invité a écrit :
sam. 02 mars 2019, 22:53
Merci pour votre réponse.

Il ne faut pas confondre le séjour des morts de l'Ancien Testament ("sheol") avec l'Enfer (la "géhenne" dont parle Jésus).

Quand nous professons dans le Credo que Jésus est descendu aux enfers, il s'agit uniquement du séjour des morts, le sheol.
Merci! Je ne savais pas!

On peut donc supposer qu'à sa mort, Jésus est descendu dans les deux lieus évoquer par Carolus?

Re: Passage au purgatoire et saints

par Invité » sam. 02 mars 2019, 22:53

Merci pour votre réponse.

Il ne faut pas confondre le séjour des morts de l'Ancien Testament ("sheol") avec l'Enfer (la "géhenne" dont parle Jésus).

Quand nous professons dans le Credo que Jésus est descendu aux enfers, il s'agit uniquement du séjour des morts, le sheol.

Re: Passage au purgatoire et saints

par Trinité » sam. 02 mars 2019, 21:42

Carolus a écrit :
ven. 01 mars 2019, 23:38

Dans le séjour des morts où le Christ mort est descendu, que l’Écriture l’appelle les enfers, il y a deux compartiments bien distincts : l'un de consolation et l'autre de souffrance.

Bonsoir Carolus,

A ce sujet justement, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi pourquoi l'Eglise appelle le séjour des morts les enfers, et sur quelle parole des évangiles elle se base pour définir de cette façon le passage de Jésus après sa mort dans ce lieu?

Re: Passage au purgatoire et saints

par Carolus » ven. 01 mars 2019, 23:38

Invité a écrit :
ven. 01 mars 2019, 16:25
Invité :
Lc 16,22-23 : "Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui."

Lc 23,43 : "Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »"

Où est la notion de purgatoire dans ces deux versets ?
La notion de purgatoire n'est pas dans ces deux versets, cher Invité. :)
CEC 1021 La parabole du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 22) et la parole du Christ en Croix au bon larron (cf. Lc 23, 43) [...] parlent d’une destinée ultime de l’âme (cf. Mt 16, 26) qui peut être différente pour les unes et pour les autres.
Les deux versets ne parlent que de deux destinations. Évidemment, S. Dismas, le bon larron, va directement au Paradis et Lazare, qui représente les âmes saintes, est dans le sein d’Abraham. Le Paradis et le sein d’Abraham, en donnant une image de consolation, représentent la même idée.

Quelle est l’autre destination ?
CEC 633 Ce sont précisément ces âmes saintes, qui attendaient leur Libérateur dans le sein d’Abraham, que Jésus-Christ délivra lorsqu’il descendit aux enfers " (Catech. R. 1, 6, 3). Jésus n’est pas descendu aux enfers pour y délivrer les damnés (cf. Cc. Rome de 745 : DS 587) ni pour détruire l’enfer de la damnation (cf. DS 1011 ; 1077) mais pour libérer les justes qui l’avaient précédé (cf. Cc. Tolède IV en 625 : DS 485 ; Mt 27, 52-53).
Dans le séjour des morts où le Christ mort est descendu, que l’Écriture l’appelle les enfers, il y a deux compartiments bien distincts : l'un de consolation et l'autre de souffrance.

Lazare se trouve dans le sein d'Abraham, c'est-à-dire le compartiment de consolation, et le mauvais riche est dans celui de souffrance.
Lc 16, 25 [Abraham répondit au mauvais riche] : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.
Dès leur mort, les âmes saintes reçoivent la consolation.

Sur le purgatoire

par Invité » ven. 01 mars 2019, 16:25

[débat issu du fil "Passage au purgatoire et saints", en section "Théologie"]

Lc 16,22-23 : "Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui."

Lc 23,43 : "Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »"

Où est la notion de purgatoire dans ces deux versets ?

Re: Le Purgatoire

par Christophe67 » dim. 15 nov. 2015, 13:02

Cinci a écrit :Mais le père Laguérie précise bien que ce «temps de justice qu'est le Purgatoire» participe bien de la miséricorde de Dieu. La chose est tout à fait logique.

Tout à fait Cinci et bien le bonjour,


La miséricorde de Dieu s'applique encore dans ce temps de Justice pour ceux qui ont besoin de se débarrasser de la rouille de leurs péchés, en revêtant enfin leur corps transfiguré, nettoyé de ces imperfections qui empêcheraient de voir pleinement la Gloire de Dieu.

Il y aurait, selon certains écrits, je n'ai pas retrouvé la source, une miséricorde en enfer. Car chaque damné n'y souffrirait pas selon ce qu'il mériterait pleinement.


Voici une autre source intéressante, le petit Journal de Soeur Faustine.
extraits sur l'au delà - Enfer, Purgatoire, Paradis
[+] Texte masqué
20 Je vis mon ange gardien qui m'ordonna de le suivre. En un instant je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d'âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider. Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance. Elle me répondirent d'un commun accord que c'était la nostalgie de Dieu. J'ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes au Purgatoire. Elles l'appellent « Etoile de la mer ». Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m'avait déjà donné le signal du départ. Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : « Ma Miséricorde ne veut pas cela, mais la justice l'exige. » Depuis ce moment je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes.

21. 21. Fin du postulat. 29.IV.1926. Mes Supérieures m'envoyèrent à Cracovie, au noviciat. Une joie inconcevable inondait mon âme. Lorsque nous arrivâmes au noviciat, Soeur .... était mourante. Quelques jours plus tard elle vint vers moi et me pria d'aller chez la Mère Maîtresse pour lui dire qu'elle demande à son confesseur l'Abbé Rospond de célébrer une messe et de prier trois ferventes oraisons à son intention. Tout d'abord j'acceptai ; mais le lendemain après réflexion, je résolu de ne pas me rendre chez la Mère Maîtresse, car je me demandais si je n'avais pas rêvé. Je me rendis donc immédiatement chez elle.

34. 25.III.38 Aujourd'hui, en esprit j'accompagnais une certaine agonisante. Je lui ai obtenu la confiance en la miséricorde divine. Elle était près de désespérer.

34. J'ai vu aujourd'hui Jésus souffrant. Il s'inclina vers moi et me dit tout bas : « Ma fille, aide-Moi à sauver les pécheurs.» Soudain un feu d'amour pour secourir les âmes entra dans mon âme. Quand je repris connaissance, je savais par quels moyens je devais secourir les âmes, et je me suis préparée à de plus grandes souffrances.

49. Pendant l'Heure Sainte le soir, j'ai entendu ces mots : « Vois Ma Miséricorde pour les pécheurs. Elle apparaît en ce moment dans toute sa puissance. Vois, comme tu as peu écrit sur elle, un mot à peine. Fais ce qui est en ton pouvoir, pour que les pécheurs connaissent ma bonté.

58. Une nuit, je reçus la visite d'une Soeur, morte depuis deux mois. C'était une Soeur du premier choeur. Je la vis dans une condition effrayante: toute en flammes, le visage tordu par la douleur. Cela dura quelques instants puis elle disparut. Un frisson me saisit l'âme, car j'ignorais si elle souffrait au Purgatoire ou en Enfer. Malgré cela, j'intensifiais mes prières à son intention. Elle revint la nuit suivante, dans un état encore plus effrayant, assaillie de flammes plus intenses, le désespoir peint sur ses traits. Je m'étonnai, après les prières que j'avais offertes pour elle, de voir que son état avait empiré, et je lui demandai : « est ce que mes prières ne vous ont pas aidée ? » Et elle me répondit que ma prière n'avait été et ne lui serait d'aucun secours. Je lui demandai : « Et les prières que toute la communauté a offertes pour vous ne vous ont-elles apporté aucune aide ? » Elle me répondit de même; ces prières avaient profité à d'autres âmes. Je lui répliquai : Si mes prières ne vous son d'aucun secours, veuillez cesser de venir me voir. » Elle disparut aussitôt. Malgré cela, je ne cessais de prier pour elle. Au bout d'un certain temps, elle m'apparut à nouveau, de nuit mais déjà dans un autre état. Elle n'était plus environnée de flammes comme auparavant, le visage rayonnant et les yeux brillants de joie, elle me dit que j'avais un véritable amour du prochain, que beaucoup d'autres âmes avaient profité de mes prières ; elle m'encouragea à persévérer dans mes prières pour les âmes du Purgatoire, et me dit qu'elle n'y resterais plus longtemps. Les jugements de Dieu sont surprenants !

J'ai vu beaucoup d'âmes qui étaient dans les gouffres de l'enfer pour n'avoir pas su garder le silence. Elles me l'ont dit elle mêmes, lorsque je les questionnais pour savoir ce qui avait causé leur perte. C'était des âmes religieuses. Mon Dieu, quelle douleur de penser qu'elles pourraient non seulement être au Ciel, mais même être Saintes.

64. Après la Sainte Communion aujourd'hui, Jésus m'a dit : « Ma fille, donne-moi des âmes. Sache que ta mission est de Me conquérir des âmes par la prière, le sacrifice et l'encouragement à la confiance en Ma Miséricorde. »

J'accompagne souvent les âmes agonisantes et je leur obtiens la confiance en la miséricorde divine. Je supplie Dieu de leur donner toute la grâce divine, qui est toujours victorieuse. A l'extérieur, nous croyons que tout est perdu, mais il n'en est pas ainsi. L'âme éclairée par un puissant rayon de la grâce suprême se tourne vers Dieu avec une telle puissance d'amour, qu'en un instant elle reçoit de Dieu le pardon de ses fautes et de leurs punitions. Elle ne nous donne à l'extérieur aucun signe de repentir ou de contrition, car elle ne réagit plus aux choses extérieures. Oh ! que la miséricorde divine est insondable.

119. O Jésus-Miséricorde, je tremble à la pensée de devoir rendre compte de ma langue. Elle peut engendrer la vie, mais aussi causer la mort et nous tuons plus d'une fois avec notre langue. Nous commettons de véritables meurtres. Et cela aussi nous devrions le considérer comme choses de peu d'importance ? Vraiment je ne comprends pas ceux qui ont la conscience ainsi faite. J'ai connu une personne, qui ayant appris d'une autre qu'on avait dit telle et telle chose sur son compte,... tomba gravement malade. Elle perdit beaucoup de sang, versa beaucoup de larmes et ainsi jusqu'au dénouement fatal... qui fut ainsi l'effet, non du glaive, mais de la langue. O mon Jésus silencieux, miséricorde pour nous.

CHVI.
139. ...) Aujourd'hui, le Seigneur est entré chez moi et m'a dit :
« Ma fille, aide-Moi à sauver les âmes. Tu iras chez un pécheur mourant et tu vas réciter ce petit chapelet. Ainsi tu lui obtiendras la confiance en Ma Miséricorde, car il est déjà au désespoir. »
Soudain je me suis trouvée dans une chambre inconnue où un homme âgé agonisait déjà dans de terribles supplices. Autour du lit, il y avait une multitude de démons et la famille qui pleurait. Dès que j'ai commencé à prier, les esprits des ténèbres se sont dispersés avec un sifflement et en me menaçant. Cette âme se tranquillisa et pleine de confiance se reposa dans le Seigneur.
A cet instant, je me suis retrouvée dans ma chambre. Comment cela arrive-t-il ? Je ne le sais pas.
Ch.VI
34. 25.III.38 Aujourd'hui, en esprit j'accompagnais une certaine agonisante. Je lui ai obtenu la confiance en la miséricorde divine. Elle était près de désespérer.


150. Je désire noter un rêve que j'ai eu : j'ai rêvé de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. J'étais encore novice et j'avais certaines difficultés que je ne pouvais surmonter. Ces difficultés étaient intérieures et des difficultés extérieures s'y mêlaient. Je faisais des neuvaines à divers Saints. Mais l'épreuve devenait de plus en plus lourde. Mes souffrances étaient si grandes que je ne savais plus comment vivre et soudain l'idée me vint de prier Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. J'ai commencé une neuvaine à cette Sainte. Avant mon entrée au couvent, j'avais une grande dévotion envers elle. Je l'avais un peu négligée depuis. Mais dans la nécessité où je me trouvais, j'ai recommencé à la prier avec une grande ferveur.

153. Un jour je vis deux routes : l'une large, sablonneuse et semée de fleurs, pleine de joie, de musique et de toutes sortes de plaisirs. Les hommes passaient sur cette route dansant et s'amusant. Ils arrivaient au terme sans s'en apercevoir. Or à la fin de cette route il y avait un horrible gouffre, l'abîme infernal. Les âmes y tombaient aveuglément et en si grand nombre qu'on ne pouvait les compter;

La deuxième était plutôt un sentier, car elle était étroite, semée de ronces et de pierres. Et ceux qui avançaient sur cette route étaient en larmes, la souffrance était leur part. Les uns tombaient sur les pierres, mais ils se relevaient aussitôt et continuaient à avancer. Au bout de la route, il y avait un magnifique jardin rempli de toutes sortes de bonheurs. Toutes les âmes y entraient et dès qu'elles en avaient franchi le seuil, elles en oubliaient leurs souffrances.

Le cinquième jour de la neuvaine, Sainte Thérèse m'apparut en rêve, mais elle me semblait être encore sur la terre. Elle m'avait caché qu'elle était Sainte et elle me consolait, disant que je ne devais pas tellement m'attrister de cette affaire, mais être plus confiante envers Dieu. Elle me disait « Moi aussi, j'ai beaucoup souffert ». Je ne croyais pas trop qu'elle avait tant souffert, et je lui dis : « Il me semble que vous ne souffrez pas du tout. » Cependant Sainte Thérèse me répondit d'une manière convaincante. Elle: ajouta, « Sachez ma Soeur que dans trois jours cette affaire arrivera à bonne fin. » Comme je ne voulais pas trop la croire, elle me révéla qu'elle était Sainte. A ce moment une grande joie emplit mon âme et je lui dis : « Vous êtes Sainte ? » Elle me répondit : « Oui, je suis Sainte. Ayez confiance, cette affaire sera réglée en trois jours. » Et je lui dit : « Sainte Thérèse, dites-moi, est ce que j'irai au ciel ? » Elle répondit: « Oui, vous irez au Ciel, ma Soeur. » « Et serais-je Sainte ? » - « Oui, vous serez sainte » répondit-elle. - « Mais, Thérèse, serais-je sainte comme Vous, sur les autels ? » Et elle répondit : « Oui, vous serez Sainte comme moi... Mais vous devez avoir une grande confiance en Jésus. »

Et je lui demandai alors si mon père et ma mère iraient au Ciel, si...( ici Soeur Faustine a interrompu la phrase). Elle me répondit qu'ils iraient au Ciel. - « Et mes frères et mes soeurs iront-ils au Ciel ? » Elle ne me donna pas une réponse sûre, mais elle me dit que je devais beaucoup prier pour eux. Je compris qu'ils avaient besoin de beaucoup de prières.

C'était comme un rêve et, comme dit le proverbe : « Dieu est foi, songe est mensonge. Cependant le troisième jour, je réglai cette difficulté très facilement. Tout s'accomplit exactement comme elle me l'avait dit. C'est un rêve, mais il avait sa signification.

186. Aujourd'hui Jésus me dit : « Je désire que tu connaisses plus profondément l'amour dont brûle mon coeur. Tu le comprendras en méditant Ma Passion. Appelle Ma Miséricorde sur les pécheurs, Je désire leur salut.

Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur d'un coeur contrit et avec foi, Je lui donnerai la grâce de la conversion. Voici cette petite prière :

187. « O Sang et Eau, qui avez jailli du Coeur de Jésus comme source de Miséricorde pour nous, j'ai confiance en Vous! »

207. Aujourd'hui, j'ai prié pour une agonisante, qui mourait sans les Saints Sacrements qu'elle désirait pourtant ardemment. Mais il était trop tard. C'est une parente, la femme de mon oncle. Cette âme était agréable à Dieu. A ce moment là, l'espace n'existait pas entre nous.

235. O Jésus, je désire le salut des âmes, des âmes immortelles. C'est dans le sacrifice que je donnerai libre cours à mon coeur, un sacrifice dont personne ne se doutera. Et je vais m'anéantir et me consumer invisiblement dans les saintes flammes de l'amour de Dieu. La présence divine m'aidera pour que mon sacrifice soit parfait et pur.


N°308
308. Un après midi, je me rendis au jardin, mon Ange gardien me dit : « Prie pour les agonisants. » Alors j'ai tout de suite commencé à réciter le rosaire avec les jardinières. Après le rosaire nous avons récité diverses petites prières pour les agonisants. Les prières terminées, les élèves commencèrent à causer gaiement.

Malgré le bruit qu'elles faisaient, j'entendis en mon âme ces mots « Prie pour moi ! » Mais je ne pouvais pas bien comprendre ces mots. Je me suis éloignée de quelques pas de mes élèves, en me demandant qui pouvait bien me demander des prières. Soudain j'entendis ces mots : « Je suis Soeur . . . » Cette Soeur était à Varsovie, et moi à Wilno maintenant. « Prie pour moi jusqu'à ce que je te dise de cesser. Je suis en agonie ! » Sur le champs, je recommençai à prier ardemment pour elle et sans relâche, je priai ainsi de trois heures à cinq heures.
A cinq heures j'entendis le mot : « Merci » - J'ai compris qu'elle avait expiré. Cependant le lendemain à la Sainte Messe j'ai prié pour son âme avec ferveur. Dans l'après midi est arrivée une carte postale annonçant que Soeur . . . était morte à telle heure. C'était l'heure où elle me disait « Prie pour moi. »

N°309 12.8.1934. Un malaise soudain, une souffrance mortelle. Ce n'était pas la mort en tant que passage à la vraie vie, mais un avant-goût de ses souffrances. La mort est terrible, bien qu'elle nous donne la vie éternelle. Brusquement, je me sentis mal : la respiration me manqua, ma vue s'obscurcit, je sentis le dépérissement de mes membres. Cette suffocation est effrayante. Un seul moment d'une telle suffocation paraît extrêmement long. . . s'y ajoute une singulière peur malgré la confiance.

Je désirais recevoir les Derniers Sacrements. Mais la Sainte Confession me causa bien des difficultés, malgré mon désir de me confesser. On ne sait ce que l'on dit, on commence une chose et on finit par une autre. Oh ! que Dieu garde toute âme de la pensée de remettre la confession à la dernière heure. J'ai compris l'extrême puissance que les paroles du prêtre font descendre sur l'âme du malade. Quand j'ai demandé à mon Père spirituel si j'étais prête à paraître devant Dieu et si je pouvais être en paix, je reçu cette réponse : « Oui, vous pouvez être tout à fait en paix maintenant, comme après chaque confession hebdomadaire. » Grande est la grâce divine qui accompagne ces paroles sacerdotales ! L'âme en retire force et courage pour le combat.


321. O ordre religieux, ma mère, comme il est doux de vivre en toi, mais plus doux encore d'y mourir !

322. Après avoir reçu les Derniers Sacrements j'éprouvai une complète amélioration. Je suis restée seule pendant une demi-heure, puis l'attaque revint, mais déjà moins forte grâce aux soins médicaux. J'unissais mes souffrances aux souffrances de Jésus et je les offrais pour moi et pour la conversion des âmes qui ne croient pas à la bonté divine. Soudain ma cellule se remplit d'êtres noirs pleins de colère et de haine contre moi. L'un d'eux dit : « Soi maudite comme Celui qui est en toi, car tu nous tourmentes déjà en enfer. » J'ai dit : « Et le Verbe s'est fait chair et Il a habité parmi nous. Et ces êtres disparurent bruyamment sur le champs.

323. Le lendemain, je me sentais très faible, mais je ne souffrais plus. Après la Sainte Communion, j'aperçu Jésus sous le même aspect qu'Il avait lors d'une adoration. Le regard du Seigneur transperça mon âme : pas un grain de poussière n'échappait à Son attention. Et j'ai dit à Jésus : « Jésus, je pensais que Vous me prendriez. »

Et Jésus me répondit : « Ma volonté ne s'est pas encore totalement accomplie en toi, tu restera encore sur terre, mais pas longtemps .Ta confiance Me plait beaucoup, mais il faut que ton amour soit plus ardent!.
Le pur amour donne à l'âme de la force, même au moment de l'agonie. Quand J'agonisais sur la Croix, Je ne pensais pas à Moi, mais aux pauvres pécheurs et Je priais Mon Père pour eux. Je veux que tes derniers instants aussi soient semblables aux Miens sur la croix. Il n'y a qu'un prix, par lequel on rachète les âmes : c'est la souffrance, unie à Ma souffrance sur la Croix. L'amour pur comprend ces paroles, mais l'amour charnel ne les comprendra jamais. »


Ch III
p. 356, J'ai senti aujourd'hui, combien l'âme d'un agonisant désirait des prières. J'ai prié pour cette âme tout le temps qu'il lui fallut pour trépasser et jusqu'à je le ressente. Oh ! Combien les âmes des mourants ont besoin de prières. O Jésus, inclinez les âmes à prier souvent pour les agonisants.

p.360. Ce soir mourut dans de grandes souffrances un homme jeune encore. J'ai entrepris de dire à son intention le chapelet que m'enseigna le Seigneur. Je l'ai dit en entier. Comme l'agonie se prolongeait, j'ai voulu commencer les litanies des saints. Mais tout à coup j'entendis ces mots : « Récite le chapelet ». Je compris que cette âme avait particulièrement besoin de l'aide des prières et d'une grande miséricorde. Je me suis alors enfermée dans ma chambre. Je suis tombée en croix devant Dieu, et j'ai imploré Sa Miséricorde pour cette âme. Ce faisant, j'ai ressenti l'immense Majesté de Dieu et Sa grande Justice. Je tremblais de peur, mais je n'ai pas cessé de supplier la miséricorde divine pour cette âme. Puis j'ai pris ma croix sur ma poitrine, cette croix qui est celle de mes voeux, et je l'ai posée sur la poitrine de l'agonisant, en disant à Notre-Seigneur : « Jésus, que Votre regard rempli d'amour se pose sur cette âme, comme il s'est posé sur l'holocauste que je fis le jour de mes voeux éternels. Je vous en supplie par la force de la promesse que Vous m'avez faite envers les agonisants qui invoqueront Votre miséricorde pour eux. » L'agonisant cessa de souffrir et mourut en paix. Oh ! Profitons de la miséricorde divine tant qu'il en est encore temps. Demandons-Lui de nous prendre en pitié.

410. Cependant le soir, me sentant tout à fait épuisée et incapable de faire mon Heure Sainte, j'ai prié la Mère Supérieure de me permettre d'aller me coucher plus tôt... Je m'endormi aussitôt. Cependant vers onze heures, Satan secoua mon lit. Je me suis tout de suite réveillée, et j'ai commencé tranquillement à prier mon Ange Gardien. Soudain je vis des âmes du Purgatoire, qui faisaient pénitence. Leur aspect était celui d'une ombre et parmi elles, j'ai vu beaucoup de démons. L'un d'eux tâchait de me vexer sous l'aspect d'un chat. Il se lançait sur mon lit et sur mes pieds, et pesait très lourd... Je priais pendant tout ce temps, récitant le rosaire. Vers le matin, ces êtres disparurent et j'ai pu m'endormir.

En arrivant le matin à la chapelle, j'ai entendu une voix : « Tu es à Moi, n'aie peur de rien. Sache cependant, Mon enfant que Satan te hait ; il hait chaque âme, mais envers toi il brûle d'une haine particulière, parce que tu as arraché tant d'âmes à son règne. »


424. Puis je vis une âme, qui se séparait du corps dans de terribles supplices. O Jésus, lorsque je dois écrire ceci, je frémis à la vue de ces atrocités, qui témoigne contre lui... Je voyais des âmes de petits enfants et de plus grands, vers les neuf ans, qui sortaient d'une sorte de gouffre boueux. Ces âmes étaient répugnantes et dégoûtantes, semblables aux plus horribles monstres et à des cadavres décharnés. Mais ces cadavres étaient vivants et rendaient hautement témoignage contre cette âme agonisante. Et l'âme que je voyais en agonie était une âme qui avait reçu de grands honneurs et des applaudissements mondains, et qui finissait dans le vide et le péché. Enfin une femme est sortie elle tenait des larmes, comme dans un tablier, et elle témoignait avec force contre lui.

425. Oh ! L'heure terrible où il faut voir toutes ses actions dans leur nudité et leur misère ! Aucune d'elles ne périra. Elles vont nous accompagner fidèlement jusqu'au jugement de Dieu. Je n'ai pas de mots ni de comparaisons pour exprimer des choses aussi terribles. Et bien que je croie que cette âme n'est pas damnée, cependant ses supplices ne diffèrent en rien des supplices de l'enfer, il y a seulement cette différence qu'ils finiront un jour.

444. Jeudi. L'adoration nocturne.

Quand je suis venue pour adorer, un recueillement intérieur me saisit immédiatement. J'ai aperçu Jésus attaché à une colonne, dépouillé de ses vêtements et tout de suite la flagellation commença. J'ai vu quatre hommes qui, tour à tour, frappaient le Seigneur avec des fouets. Le coeur me manquait en regardant ce supplice. Le seigneur me dit : « Je souffre une plus grande douleur que celle que tu vois. » Et Jésus me fit connaître pour quels péchés Il se soumit à la flagellation ; ce sont les péchés d'impureté. Oh ! Que les souffrances morales de Jésus furent cruelles, quand Il se soumit à la flagellation ! Il me dit alors : « Regarde et vois le genre humain dans son état actuel ! »

Et au même instant, je vis des choses horribles : les bourreaux abandonnèrent Jésus et d'autres personnes procédèrent à la flagellation. Elles saisirent des fouets, et frappèrent le Seigneur sans miséricorde. C'était des prêtres, des religieux, des religieuses et de hauts dignitaires de l'Eglise, ce qui m'a bien étonnée. Il y avait aussi des laïcs d'âges divers et de divers états. Ils exerçaient toute leur méchanceté sur l'innocent Jésus. Mon coeur était dans une sorte d'agonie. Quand les bourreaux Le frappaient, Jésus se taisait et regardait au loin. Mais quand ces âmes dont j'ai parlé plus haut se mirent à Le flageller, Jésus ferma les yeux et un gémissement sourd, mais terriblement douloureux, s'exhala de Son Coeur. Il me fit voir en détail et connaître la gravité de la méchanceté et de l'ingratitude de ces âmes : « Vois-tu, c'est là un supplice plus douloureux pour Moi que la Mort. »

Alors mes lèvres se turent, et sans mot dire, j'ai commencé à ressentir l'agonie. Je sentais que personne ne pourrait me consoler, ni m'arracher à cet état, sinon Celui qui m'y avait mise. Et le Seigneur me dit : « Je vois la douleur sincère de ton coeur, qui a apporté un immense soulagement à Mon Coeur. Regarde et console-toi »

445. Alors j'ai aperçu Jésus cloué à la Croix. Il était suspendu à la Croix depuis un moment, quand je vis toute une légion d'âmes crucifiées comme Lui. Et je vis une deuxième légion d'âmes et une troisième légion d'âmes. La deuxième légion n'était pas clouée à la croix, mais les âmes tenaient fermement la croix en main. La troisième légion n'était ni crucifiée, ni en ferme possession de la croix ; ces âmes traînaient leur croix derrière elles, d'un air mécontent. Alors Jésus me dit : « Vois-tu ces âmes qui Me ressemblent dans les souffrances et dans les mépris Me ressemblent aussi dans la gloire. Et celles qui sont le moins semblables à Moi dans les souffrances et les mépris, seront aussi le moins semblables à Moi dans la gloire. »
Parmi les âmes crucifiées, le plus grand nombre étaient des âmes d'ecclésiastiques. J'ai reconnu aussi, en croix des âmes que je connaissais, ce qui m'a causé une grande joie. Alors Jésus me dit : « Dans ta méditation de demain tu vas réfléchir à ce que tu as vu aujourd'hui. » - Et aussitôt Jésus disparut.


p.502, Lorsque je suis entrée à la Chapelle, le Seigneur m'a dit : « Ma fille, aide-moi à sauver tel pécheur agonisant. Récite pour lui ce chapelet que je t'ai enseigné.» Lorsque j'ai commencé à réciter ce chapelet, j'ai vu ce mourant dans de terribles luttes et supplices. L'ange gardien le défendait, mais il était comme sans forces devant l'immensité de la misère de cette âme. Toute une quantité de démons attendaient. Mais pendant que je récitait le chapelet, je vis Jésus tel qu'il est peint sur le tableau. Les rayons qui sortaient de Son Coeur envahirent le malade et les forces des ténèbres s'enfuirent, dans la panique. Le malade rendit calmement le dernier soupir. Lorsque je revins à moi, je compris combien la récitation est importante auprès des mourants ; elle apaise la colère de Dieu.

514. Le soir, je me promenais au jardin, récitant mon rosaire. Quand je suis arrivée au cimetière des Soeurs, j'ai entr'ouvert la porte et j'ai prié un certain temps. Je leur ai demandé intérieurement : « vous êtes heureuses, bien sur ? » J'entendis alors ces mots : « Oui, nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. » Puis le silence régna comme avant. Rentrant en moi-même, j'ai longuement réfléchi à la manière dont j'accomplissait la volonté divine et dont je profitais du temps que Dieu m'accorde.

515. Ce même jour, alors que j'étais couchée, une âme vint à moi dans la nuit, me réveilla en frappant sur la table de nuit et me demanda de prier pour elle. J'aurais voulu demander qui elle était. Mais j'ai renoncé à cette curiosité et unissant cette petite mortification à ma prière, je les ai offertes pour elle.

516. Un jour où je rendais visite à une Soeur malade, âgée de quatre-vingt-quatre ans et qui se distinguait par de nombreuses vertus, je lui ai demandé : « vous êtes sûrement prête, ma Soeur, à paraître devant le Seigneur ? » Elle me dit : « Je me suis préparée toute ma vie à cette dernière heure ». Et elle ajouta : « L'âge ne dispense pas du combat. »

517. La veille du jour des Morts, je suis allée, à la nuit tombante, au cimetière qui était fermé. Cependant j'ai entr'ouvert la porte et j'ai dit : « Si vous attendez de moi quelque chose, mes petites âmes, je le ferai volontiers si la règle le permet. » Alors j'ai entendu ces mots : « Fais ce que Dieu veut. Nous sommes heureuses dans la mesure où nous avons accompli la volonté de Dieu. »

518. Le soir, ces âmes sont venues et m'ont demandé de prier pour elles, ce que j'ai fait et, longuement. Et le soir, quand la procession revenait du cimetière, j'ai vu un grand nombre d'âmes qui nous accompagnaient à la chapelle. Il y en avait qui priaient avec nous. J'ai beaucoup prié, car j'avais la permission de mes Supérieures.

519. Pendant la nuit, je fus à nouveau visitée par une âme que j'avais déjà vue autrefois. Elle ne m'a pas demandé de prier pour elle, mais elle me fit des reproches disant qu'autrefois j'étais très vaniteuse et orgueilleuse. Et voila que maintenant j'intercédais pour les autres, alors que j'avais encore des défauts. J'ai répondu que j'étais très orgueilleuse et vaniteuse ; mais que je m'en étais confessée, que j'avais fait pénitence pour ma stupidité, et que j'avais confiance en la bonté de mon Dieu. Si je tombais parfois maintenant, c'était plutôt involontairement, jamais avec préméditation, même dans les plus petites choses.
Cependant cette âme se mit à me reprocher de méconnaître sa grandeur, universellement reconnue pour ses grandes actions : « Pourquoi es-tu la seule à ne pas me louer ? » Soudain, j'ai compris que c'était le démon sous l'aspect de cette âme, et j'ai dit : La gloire n'est due qu'à Dieu. Va-t-en Satan ! » Aussitôt cette âme tomba dans un gouffre effrayant, impossible à décrire. Et je lui ai dit que j'en parlerai à toute l'Eglise.


593. A un certain moment, une religieuse décédée qui était déjà venue me trouver plusieurs fois, m'est apparue. Quand je la vis pour la première fois, elle souffrait la torture, puis graduellement ses souffrances diminuèrent et cette fois, je la vis rayonnante de bonheur.
Elle me dit qu'elle était déjà au Ciel, et alors je me dis que Dieu a éprouvé cette maison par la souffrance parce que la Mère Générale a éprouvé des doutes, comme si elle ne croyait pas ce que j'ai dit à cette âme. Comme signe qu'elle est seulement au Ciel, Dieu va bénir cette maison. Puis elle s'est approchée de moi et me serrant cordialement, elle m'a dit : « Je dois déjà partir. » J'ai compris à quel point la communication est étroite entre les trois étapes de la vie de l'âme, c'est-à-dire : la terre, le Purgatoire et le Ciel.

600. Un autre jour, une de nos Soeurs tomba mortellement malade. Toute la Communauté se rassembla autour d'elle. Il y avait aussi le prêtre qui donna l'absolution à la malade. Tout à coup, je vis une multitude d'esprits des ténèbres... Aussitôt, oubliant que j'étais en compagnie des Soeurs, je saisis le goupillon, je les aspergeai et ils disparurent immédiatement. Mais quand les Soeurs passèrent au réfectoire, la Mère Supérieure me fit la remarque que je ne devais pas asperger la malade en présence du prêtre,car c'est à lui que cela incombait. J'acceptai cette réprimande en esprit de pénitence, mai l'eau bénite apporte un grand secours aux mourants.

734. Je m'enfermerai dans le calice du Christ pour le consoler continuellement. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver les âmes. Je le ferai par la prière et la souffrance.

740 Aujourd'hui, j'ai été introduite par un Ange dans les gouffres de l'Enfer. C'est un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement grande. Genres de souffrances que j'ai vues :
- La première souffrance qui fait l'enfer est la perte de Dieu.
- La seconde : les perpétuels remords de conscience.
- La troisième : le sort des damnés ne changera jamais.
- La quatrième : c'est le feu qui va pénétrer l'âme sans la détruire. C'est une terrible souffrance, car c'est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu.
- La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient des autres et le leur.

- La sixième souffrance, c'est la continuelle compagnie de Satan.
- La septième souffrance : un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
Ce sont des souffrances que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n'est pas la fin des souffrances. Il y a des souffrances, qui sont destinées aux âmes en particulier : ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d'une façon terrible selon ses péchés. Il y a de terribles caveaux, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l'autre. Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la Toute-Puissance de Dieu ne m'avait soutenue.

Que chaque pécheur sache qu'il sera torturé durant toute l'éternité par les sens qu'il a employés pour pécher.
J'écris cela sur ordre de Dieu pour qu'aucune âme ne puisse s'excuser disant qu'il n'y a pas d'enfer, ou, que personne n'y a été et ne sait comment c'est. Moi, Soeur Faustine, par ordre de Dieu, j'ai pénétré dans les abîmes de l'enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l'enfer existe. Je ne peux pas en parler maintenant. J'ai l'ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi. Mais l'ordre de Dieu les obligeait à m'être obéissants. Ce que j'ai écrit est un faible reflet des choses que j'ai vues. Une chose que j'ai remarquée c'est qu'il y avait là beaucoup d'âmes qui doutaient que l'enfer existât... Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement. Aussi je prie encore plus ardemment pour le salut des pécheurs. Sans cesse j'appelle la miséricorde divine sur eux. O mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de Vous offenser par le moindre péché.
Chacun abordera ce texte selon sa sensibilité et son ressenti mais j'y trouve, pour ma part, de grands enseignements.


Cordialement.

Haut