Quid de la pratique de l’immense majorité des laïcs ?
Beaucoup de laïcs ont une pratique qui ne place pas le Christ au centre de leur vie. Mais ce n'est pas pour autant ce que l'Eglise leur recommande de faire.
Vous savez bien qu'en France, l'Eglise catholique est déclinante, assez comparable en matière de pratiques aux églises protestantes traditionnelles et libérales. Mais il existe aussi en son sein des catholiques très actifs, qui font de la Sainte Religion le centre de leur vie. Tant du côté progressiste que du côté plus conservateur, d'ailleurs.
Certes, mais alors il ne pourrait plus être prêtre : c’est là que le bât blesse
Dans le rite latin, on s'est justement dit que si une personne n'était pas prête à tout laisser tomber pour le service sacerdotal, c'était qu'elle n'était peut-être pas prête à embrasser pleinement cette fonction. C'est une façon de s'assurer que seuls des gens vraiment prêts à servir jusqu'au bout soient ordonnés.
Saint Paul recommande de choisir les clercs en fonction de leur stabilité. L'Eglise a décidé, dans l'un de ses rites, d'augmenter la qualité de l'accompagnement sacerdotal en demandant aux clercs une plus grande sainteté, dans le célibat exalté par le même saint Paul, dans le but de se dédier plus entièrement à la tâche, comme avait pu le faire l'Apôtre lui-même.
De la même manière, Saint Paul ne demande pas que les clercs aient fait 6 ans d'étude ; mais l'Eglise a choisi de faire des prêtres savants, toujours dans la même optique d'avoir des ministres plus dédiés aux âmes dont ils ont la charge et mieux entraînés pour mieux servir.
Il ne faut pas lire les conseils de Saint Paul comme des commandements légalistes ("il faut absolument que les ministres soient mariés"), mais comprendre "l'esprit" de cette "loi" ; c'est-à-dire qu'il faut que les ministres soient des gens stables, aptes à exercer une autorité, ayant déjà fait preuve d'une certaine sainteté dans leur vie.
Héraclius -