par Alexandre-Invité » lun. 28 janv. 2019, 1:20
Carhaix,
Je regrette que vous ne souhaitiez pas prendre le temps de visionner l'émission de KTO qui vous apporterait pourtant une connaissance qui fait défaut.
Pour revenir à notre sujet, voici ce qu'enseigne l'Eglise catholique, points 581 et 582 dans la relation de Jésus avec la Loi :
Jésus est apparu aux yeux des Juifs et de leurs chefs spirituels comme un " rabbi " (cf. Jn 11, 38 ; 3, 2 ; Mt 22, 23-24. 34-36). Il a souvent argumenté dans le cadre de l’interprétation rabbinique de la Loi (cf. Mt 12, 5 ; 9, 12 ; Mc 2, 23– 27 ; Lc 6, 6-9 ; Jn 7, 22-23). Mais en même temps, Jésus ne pouvait que heurter les docteurs de la Loi car il ne se contentait pas de proposer son interprétation parmi les leurs, " il enseignait comme quelqu’un qui a autorité et non pas comme les scribes " (Mt 7, 28-29). En lui, c’est la même Parole de Dieu qui avait retenti au Sinaï pour donner à Moïse la Loi écrite qui se fait entendre de nouveau sur la Montagne des Béatitudes (cf. Mt 5, 1). Elle n’abolit pas la Loi mais l’accomplit en fournissant de manière divine son interprétation ultime : " Vous avez appris qu’il a été dit aux ancêtres (...) moi je vous dis " (Mt 5, 33-34). Avec cette même autorité divine, il désavoue certaines " traditions humaines " (Mc 7, 8) des Pharisiens qui " annulent la Parole de Dieu " (Mc 7, 13).
Allant plus loin, Jésus accomplit la Loi sur la pureté des aliments, si importante dans la vie quotidienne juive, en dévoilant son sens " pédagogique " (cf. Ga 3, 24) par une interprétation divine : " Rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller (...) – ainsi il déclarait purs tous les aliments. Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers " (Mc 7, 18-21). En délivrant avec autorité divine l’interprétation définitive de la Loi, Jésus s’est trouvé affronté à certains docteurs de la Loi qui ne recevaient pas son interprétation de la Loi garantie pourtant par les signes divins qui l’accompagnaient (cf. Jn 5, 36 ; 10, 25. 37-38 ; 12, 37). Ceci vaut particulièrement pour la question du sabbat : Jésus rappelle, souvent avec des arguments rabbiniques (cf. Mc 2, 25-27 ; Jn 7, 22-24), que le repos du sabbat n’est pas troublé par le service de Dieu (cf. Mt 12, 5 ; Nb 28, 9) ou du prochain (cf. Lc 13, 15-16 ; 14, 3-4) qu’accomplissent ses guérisons.
L'interprétation de la Loi que donne Jésus est donc en profond décalage, voire en contradiction avec celle qu'en a fait Moïse et après lui tous les Juifs.
De même, certains commandements s'inscrivent en porte-à-faux avec l'enseignement ou les actes de Jésus.
Citons la Bible pour le mesurer objectivement :
1) Interdiction de manger du porc :
Lv 11,4-7 : "
parmi les ruminants et parmi les animaux ayant des sabots, vous ne pourrez pas manger ceux-ci : le chameau car, bien que ruminant, il n’a pas le sabot fourchu, il est impur pour vous ; (...)
et le porc car, bien qu’ayant le sabot fourchu, fendu en deux ongles, il ne rumine pas, il est impur pour vous."
Mc 7,14-15 : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »
Contrairement à la Loi de Moïse qui déclare impur le porc et implique la nécessité de s'en tenir éloigné, Jésus déclare au contraire qu'aucun aliment ingéré ne peut rendre l'homme impur et que tout peut être mangé. Nous sommes face à deux interprétations contradictoires.
2) Statut du lépreux :
Lv 13,45-46 : "Le lépreux atteint d’une tache portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : “Impur ! Impur !”
Tant qu’il gardera cette tache, il sera vraiment impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp."
Mt 8, 2-3 :" Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre."
La Loi de Moïse prévoit l'isolement de tout lépreux et l'obligation de signaler sa présence pour éviter tout contact avec les autres hommes. Jésus au contraire lui parle et le touche. Il s'oppose ainsi aux dispositions prévues par la Loi en la transgressant.
3) Statut d'une personne hémorragique :
Lv 15,25 : "Lorsqu’une femme aura un écoulement de sang pendant plusieurs jours, hors de la période de ses règles, ou
si elle a un écoulement qui se prolonge au-delà de la période de ses règles, elle sera impure tant que durera cet écoulement, de la même manière que pendant ses règles."
Mc 5,34 : "Jésus lui dit alors : « Ma fille,
ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »"
Toute personne hémorragique étant impure doit être tenue à l'écart. Or la femme touche Jésus et le rend impur selon la Loi de Moïse. Pourtant, il ne le lui reproche pas et admire au contraire sa foi.
4) Les serments :
Lv 19,12 : "
Vous ne ferez pas de faux serments par mon nom : tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis le Seigneur.
Mt 5,34 : "
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout".
La Loi de Moïse prévoit la possibilité de jurer par le nom de Dieu pourvu qu'on soit sincère. Au contraire, Jésus interdit de jurer. Nous sommes face à deux interprétations contradictoires.
5) L'adultère :
Jn 8,4-5 :"Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or,
dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. (cf. Lv 20,10)Et toi, que dis-tu ? »
Jn 8,11 : "Et Jésus lui dit : « Moi non plus,
je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus."
La Loi de Moïse prévoyait la peine de mort pour toute personne coupable d'adultère. Or, Jésus ne la condamne pas et s'oppose donc aux dispositions prévues par la Loi. Nous sommes face à deux interprétations contradictoires.
6) Situation des infirmes devant Dieu :
Lv 21,21 :"
Aucun descendant d’Aaron, le prêtre, s’il a une infirmité, ne s’avancera pour présenter de la nourriture offerte pour le Seigneur : il a une infirmité, il ne s’avancera pas pour présenter la nourriture de son Dieu."
Mt 11,5 : "11.05
Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle."
Aucun homme aveugle, boiteux, défiguré ou difforme (Lv 21,18) de la lignée d'Aaron ne pouvait se présenter devant Dieu pour lui faire une offrande selon la Loi de Moïse. Par Jésus, Dieu est au contraire allé à leur rencontre personnellement, en dépit de leurs infirmités.
7) Le blasphème :
Lv 24,16 : "
Qui blasphème le nom du Seigneur sera mis à mort ; toute la communauté le lapidera. Qu’il soit immigré ou israélite de souche, s’il blasphème le nom du Seigneur, il mourra."
Mc 3,28-29 : "Amen, je vous le dis :
Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours."
La Loi de Moïse prévoit la mise à mort de quiconque profane le nom YHWH. Jésus déclare au contraire que seul le blasphème contre l'Esprit Saint ne sera pas pardonné.
8) La réparation suite à la faute :
Lv 5,3 : "S’il touche une impureté humaine, parmi toutes celles qui rendent impur, et qu’il le fasse sans s’en rendre compte, alors qu’il en connaît le caractère impur, il devient coupable". Pourquoi Jésus n'a-t-il pas réalisé le sacrifice pour la faute prescrit au verset 6 pour obtenir le pardon, après s'être rendu impur auprès du lépreux ou de la femme hémorragique ?
J'arrête la liste ici car cela prendrait encore des heures de lister toutes les différences et contradictions.
Comment expliquez-vous que Jésus puisse autant contredire Moïse et dans certains cas transgresser ses commandements ?
Dernier point,
la Loi elle-même porte des contradictions. Quelques exemples :
Lv 19,18 : "
Tu ne te vengeras pas." Contredit par :
Lv 24,17 : "
Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort." et Lv 24,19-20 : "Si un homme provoque une infirmité chez un de ses compatriotes, on lui fera comme il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent.
Telle l’infirmité provoquée, telle l’infirmité subie."
Un commandement interdit la vengeance personnelle tandis que d'autres prévoient au contraire sa stricte application.
Ex 21,2 : "
Quand tu achèteras un esclave hébreu, il servira durant six ans ; la septième année, il pourra s’en aller, libre, sans rien payer." Contredit par :
Lv 25,44 : "
Tes esclaves, hommes et femmes, proviendront des nations qui vous entourent ; c’est parmi elles que vous pourrez acquérir des esclaves, hommes et femmes."
Un commandement prévoit explicitement la possibilité d'acquérir un esclave hébreu tandis qu'un autre indique au contraire qu'ils doivent provenir des nations.
Ex 22,8 : "Pour toute affaire frauduleuse portant sur un bœuf, un âne, un mouton, un vêtement ou tout objet perdu dont chacun dira : “C’est bien à moi !”, l’affaire des deux parties sera portée devant Dieu. Et
celui que Dieu déclarera coupable devra fournir le double en compensation à son prochain."
Lv 5,23-24 : "puisqu’il a commis une faute et qu’il est coupable, il rendra ce qu’il a volé, ou ce qu’il a extorqué, ou ce qui lui a été confié en dépôt, ou l’objet perdu qu’il a trouvé, ou toute chose pour laquelle il a prêté un faux serment.
Il le restituera dans sa totalité en y ajoutant un cinquième. Il le remettra, le jour où sa culpabilité sera connue.
Pour un cas identique de vol, la Loi de Moïse ne prévoit pas les mêmes compensations. Nous sommes ici face à une contradiction.
J'arrête la liste ici qui n'est évidemment pas exhaustive.
Comment expliquez-vous que Moïse, inspiré, puisse se contredire lui-même ?
Carhaix,
Je regrette que vous ne souhaitiez pas prendre le temps de visionner l'émission de KTO qui vous apporterait pourtant une connaissance qui fait défaut.
Pour revenir à notre sujet, voici ce qu'enseigne l'Eglise catholique, points 581 et 582 dans la relation de Jésus avec la Loi :
[quote]Jésus est apparu aux yeux des Juifs et de leurs chefs spirituels comme un " rabbi " (cf. Jn 11, 38 ; 3, 2 ; Mt 22, 23-24. 34-36). Il a souvent argumenté dans le cadre de l’interprétation rabbinique de la Loi (cf. Mt 12, 5 ; 9, 12 ; Mc 2, 23– 27 ; Lc 6, 6-9 ; Jn 7, 22-23). Mais en même temps, [u]Jésus ne pouvait que heurter les docteurs de la Loi car il ne se contentait pas de proposer son interprétation parmi les leurs, " il enseignait comme quelqu’un qui a autorité et non pas comme les scribes "[/u] (Mt 7, 28-29). En lui, c’est la même Parole de Dieu qui avait retenti au Sinaï pour donner à Moïse la Loi écrite qui se fait entendre de nouveau sur la Montagne des Béatitudes (cf. Mt 5, 1). [u]Elle n’abolit pas la Loi mais l’accomplit en fournissant de manière divine son interprétation ultime [/u]: " Vous avez appris qu’il a été dit aux ancêtres (...) moi je vous dis " (Mt 5, 33-34). Avec cette même autorité divine, il désavoue certaines " traditions humaines " (Mc 7, 8) des Pharisiens qui " annulent la Parole de Dieu " (Mc 7, 13).
Allant plus loin, [u]Jésus accomplit la Loi sur la pureté des aliments, si importante dans la vie quotidienne juive, en dévoilant son sens " pédagogique " (cf. Ga 3, 24) par une interprétation divine [/u]: " Rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller (...) – ainsi il déclarait purs tous les aliments. Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers " (Mc 7, 18-21). [u]En délivrant avec autorité divine l’interprétation définitive de la Loi, Jésus s’est trouvé affronté à certains docteurs de la Loi qui ne recevaient pas son interprétation de la Loi garantie pourtant par les signes divins qui l’accompagnaient [/u](cf. Jn 5, 36 ; 10, 25. 37-38 ; 12, 37). Ceci vaut particulièrement pour la question du sabbat : Jésus rappelle, souvent avec des arguments rabbiniques (cf. Mc 2, 25-27 ; Jn 7, 22-24), que le repos du sabbat n’est pas troublé par le service de Dieu (cf. Mt 12, 5 ; Nb 28, 9) ou du prochain (cf. Lc 13, 15-16 ; 14, 3-4) qu’accomplissent ses guérisons.[/quote]
L'interprétation de la Loi que donne Jésus est donc en profond décalage, voire en contradiction avec celle qu'en a fait Moïse et après lui tous les Juifs.
De même, certains commandements s'inscrivent en porte-à-faux avec l'enseignement ou les actes de Jésus.
Citons la Bible pour le mesurer objectivement :
[b]1) Interdiction de manger du porc : [/b]
Lv 11,4-7 : "[u][color=#FF0000]parmi les ruminants et parmi les animaux ayant des sabots, vous ne pourrez pas manger ceux-ci[/color] [/u]: le chameau car, bien que ruminant, il n’a pas le sabot fourchu, il est impur pour vous ; (...) [u][color=#FF0000]et le porc car, bien qu’ayant le sabot fourchu, fendu en deux ongles, il ne rumine pas, il est impur pour vous.[/color][/u]"
Mc 7,14-15 : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. [u][color=#008080]Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur.[/color][/u] Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »
Contrairement à la Loi de Moïse qui déclare impur le porc et implique la nécessité de s'en tenir éloigné, Jésus déclare au contraire qu'aucun aliment ingéré ne peut rendre l'homme impur et que tout peut être mangé. Nous sommes face à deux interprétations contradictoires.
[b]2) Statut du lépreux :[/b]
Lv 13,45-46 : "Le lépreux atteint d’une tache portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : “Impur ! Impur !” [u][color=#FF0000]Tant qu’il gardera cette tache, il sera vraiment impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp.[/color][/u]"
Mt 8, 2-3 :" Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » [color=#008000][u]Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »[/u][/color] Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre."
La Loi de Moïse prévoit l'isolement de tout lépreux et l'obligation de signaler sa présence pour éviter tout contact avec les autres hommes. Jésus au contraire lui parle et le touche. Il s'oppose ainsi aux dispositions prévues par la Loi en la transgressant.
[b]3) Statut d'une personne hémorragique :[/b]
Lv 15,25 : "Lorsqu’une femme aura un écoulement de sang pendant plusieurs jours, hors de la période de ses règles, ou [u][color=#FF0000]si elle a un écoulement qui se prolonge au-delà de la période de ses règles, elle sera impure tant que durera cet écoulement[/color][/u], de la même manière que pendant ses règles."
Mc 5,34 : "Jésus lui dit alors : « Ma fille, [u][color=#008000]ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie[/color][/u] de ton mal. »"
Toute personne hémorragique étant impure doit être tenue à l'écart. Or la femme touche Jésus et le rend impur selon la Loi de Moïse. Pourtant, il ne le lui reproche pas et admire au contraire sa foi.
[b]4) Les serments :[/b]
Lv 19,12 : "[u][color=#FF0000]Vous ne ferez pas de faux serments par mon nom[/color][/u] : tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis le Seigneur.
Mt 5,34 : "[u][color=#008000]Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout[/color][/u]".
La Loi de Moïse prévoit la possibilité de jurer par le nom de Dieu pourvu qu'on soit sincère. Au contraire, Jésus interdit de jurer. Nous sommes face à deux interprétations contradictoires.
[b]5) L'adultère :[/b]
Jn 8,4-5 :"Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, [color=#FF0000][u]dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là[/u][/color]. (cf. Lv 20,10)Et toi, que dis-tu ? »
Jn 8,11 : "Et Jésus lui dit : « Moi non plus, [u][color=#008000]je ne te condamne pas.[/color][/u] Va, et désormais ne pèche plus."
La Loi de Moïse prévoyait la peine de mort pour toute personne coupable d'adultère. Or, Jésus ne la condamne pas et s'oppose donc aux dispositions prévues par la Loi. Nous sommes face à deux interprétations contradictoires.
[b]6) Situation des infirmes devant Dieu :[/b]
Lv 21,21 :"[u][color=#FF0000]Aucun descendant d’Aaron, le prêtre, s’il a une infirmité, ne s’avancera pour présenter de la nourriture offerte pour le Seigneur[/color][/u] : il a une infirmité, il ne s’avancera pas pour présenter la nourriture de son Dieu."
Mt 11,5 : "11.05 [u][color=#008000]Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent[/color][/u], les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle."
Aucun homme aveugle, boiteux, défiguré ou difforme (Lv 21,18) de la lignée d'Aaron ne pouvait se présenter devant Dieu pour lui faire une offrande selon la Loi de Moïse. Par Jésus, Dieu est au contraire allé à leur rencontre personnellement, en dépit de leurs infirmités.
[b]7) Le blasphème :[/b]
Lv 24,16 : "[color=#FF0000][u]Qui blasphème le nom du Seigneur sera mis à mort[/u][/color] ; toute la communauté le lapidera. Qu’il soit immigré ou israélite de souche, s’il blasphème le nom du Seigneur, il mourra."
Mc 3,28-29 : "Amen, je vous le dis : [color=#008000][u]Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. [/u][/color]Il est coupable d’un péché pour toujours."
La Loi de Moïse prévoit la mise à mort de quiconque profane le nom YHWH. Jésus déclare au contraire que seul le blasphème contre l'Esprit Saint ne sera pas pardonné.
[b]8) La réparation suite à la faute :[/b]
Lv 5,3 : "S’il touche une impureté humaine, parmi toutes celles qui rendent impur, et qu’il le fasse sans s’en rendre compte, alors qu’il en connaît le caractère impur, il devient coupable". Pourquoi Jésus n'a-t-il pas réalisé le sacrifice pour la faute prescrit au verset 6 pour obtenir le pardon, après s'être rendu impur auprès du lépreux ou de la femme hémorragique ?
J'arrête la liste ici car cela prendrait encore des heures de lister toutes les différences et contradictions. [color=#0000FF]Comment expliquez-vous que Jésus puisse autant contredire Moïse et dans certains cas transgresser ses commandements ? [/color]
Dernier point, [b]la Loi elle-même porte des contradictions[/b]. Quelques exemples :
Lv 19,18 : "[color=#008000][u]Tu ne te vengeras pas[/u][/color]." Contredit par :
Lv 24,17 : "[u][color=#FF0000]Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort.[/color][/u]" et Lv 24,19-20 : "Si un homme provoque une infirmité chez un de ses compatriotes, on lui fera comme il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent. [u][color=#FF0000]Telle l’infirmité provoquée, telle l’infirmité subie[/color][/u]."
Un commandement interdit la vengeance personnelle tandis que d'autres prévoient au contraire sa stricte application.
Ex 21,2 : "[u][color=#FF0000]Quand tu achèteras un esclave hébreu, il servira durant six ans[/color][/u] ; la septième année, il pourra s’en aller, libre, sans rien payer." Contredit par :
Lv 25,44 : "[u][color=#008000]Tes esclaves, hommes et femmes, proviendront des nations qui vous entourent[/color][/u] ; c’est parmi elles que vous pourrez acquérir des esclaves, hommes et femmes."
Un commandement prévoit explicitement la possibilité d'acquérir un esclave hébreu tandis qu'un autre indique au contraire qu'ils doivent provenir des nations.
Ex 22,8 : "Pour toute affaire frauduleuse portant sur un bœuf, un âne, un mouton, un vêtement ou tout objet perdu dont chacun dira : “C’est bien à moi !”, l’affaire des deux parties sera portée devant Dieu. Et [color=#FF0000][u]celui que Dieu déclarera coupable devra fournir le double en compensation à son prochain.[/u][/color]"
Lv 5,23-24 : "puisqu’il a commis une faute et qu’il est coupable, il rendra ce qu’il a volé, ou ce qu’il a extorqué, ou ce qui lui a été confié en dépôt, ou l’objet perdu qu’il a trouvé, ou toute chose pour laquelle il a prêté un faux serment. [u][color=#008000]Il le restituera dans sa totalité en y ajoutant un cinquième. [/color][/u]Il le remettra, le jour où sa culpabilité sera connue.
Pour un cas identique de vol, la Loi de Moïse ne prévoit pas les mêmes compensations. Nous sommes ici face à une contradiction.
J'arrête la liste ici qui n'est évidemment pas exhaustive.
[color=#0000FF]Comment expliquez-vous que Moïse, inspiré, puisse se contredire lui-même ? [/color]