par ti'hamo » mer. 19 août 2009, 11:10
...L'explication possible de Davi me plaît bien, par certains points... cependant, d'un autre côté, je ne vois pas comment faire de la "transmission du caractère humain", le fait d'être à l'image de Dieu, l'âme, un caractère purement biologique transmissible selon les règles de la génétique...
à creuser.
Au sujet de savoir pourquoi ceci est autorisé en ce temps, et cela interdit en tel autre temps, voilà déjà ce qu'en dit St Augustin qui s'est posé la même question :
"Je ne savais pas non plus la vraie justice intérieure qui juge non d'après la coutume, mais d'après la loi droite du Dieu tout-puissant. Modelant sur les pays et sur les époques les usages des pays et des époques, cette loi, partout et toujours la même, ne change ni avec le lieu ni avec le temps. C'est elle qui faisait la justice d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Moïse, de david, bref de tous ceux que Dieu, de sa bouche, a loués.
Ces hommes-là, des niais les jugent fautifs, qui jugent suivant l'humaine procédure et qui mesurent à l'aune de leur morale personnelle la morale de l'humanité.
Supposez qu'un individu, ignare en matière d'équipement, veuille coiffer le jambart, chausser le casque, et qu'il grogne : "ça ne va pas" ;
ou que, par une après-midi fériée, quelqu'un bougonne, parce que le droit qu'il avait le matin d'ouvrir sa boutique lui est refusé ; ou encore que, voyant dans une maison un esclave manipuler un objet qu'il est défendu à l'échanson de toucher ou de faire après la desserte une chose interdite avant le repas, l'on s'indigne que, n'y ayant qu'un logis et qu'un personnel, tous n'aient pas les mêmes attributions : ainsi font ces gens, indignés d'entendre dire qu'un acte aujourd'hui illicite fut autrefois licite aux justes et que Dieu, suivant les temps, prescrit aux uns ceci, aux autres cela, tous néanmoins observant une même justice.
Que s'il s'agit d'unités, d'un homme, d'une journée, d'une maison, ce qui va pour un membre, ils le voient bien, ne va pas pour l'autre ; une chose longtemps autorisée et, d'une heure à l'autre, interdite ; un acte permis ou commandé dans le coin que voici est défendu et puni dans le coin attenant que voilà.
Est-ce à dire que la justice change, qu'elle évolue ?
Non, mais les affaires d'un moment qu'elle régit ne vont pas de pair, et pourquoi ? Parce que ce sont affaires d'un moment.
L'homme, dont la vie sur terre est courte, n'arrive pas, faute d'expérience, à combiner par son propre sens avec les données de son expérience les cas particuliers des siècles anciens et des régions étrangères ; ne s'agit-il au contraire que d'un corps, d'une journée, d'une maison, l'on peut aisément voir ce qui va, selon le cas, pour tel membre, tel moment, tel endroit, telle personne. On s'incline alors, tandis qu'autrement on s'offusque.
De cela, moi, en ce temps, je ne savais rien et aucunement n'y prenais garde. Les choses de tous côtés me sauaient aux yeux : je ne voyais pas.
Je déclamais des poésies, où je n'avais pas le droit de placer n'importe où, la position variant selon le mètre, n'importe quel pied, ni, dans un vers donné, partout le même pied. Or, pris en soi, l'art qui réglait ma déclamation ne consistait point en des arrangements de ci de là, mais formait un tout d'ensemble.
Et je ne considérais pas que, sur un mode beaucoup plus excellent et plus sublime, la justice qui astreint les bons et les saints forme de ses prescriptions un tout d'ensemble, qu'elle ne varie en aucun point et que, néanmoins, les préceptes par elle distribués ne le sont pas tous ensembles, mais se trouvent appropriés aux diverses circonstances !"
...L'explication possible de Davi me plaît bien, par certains points... cependant, d'un autre côté, je ne vois pas comment faire de la "transmission du caractère humain", le fait d'être à l'image de Dieu, l'âme, un caractère purement biologique transmissible selon les règles de la génétique...
à creuser.
Au sujet de savoir pourquoi ceci est autorisé en ce temps, et cela interdit en tel autre temps, voilà déjà ce qu'en dit St Augustin qui s'est posé la même question :
"[i]Je ne savais pas non plus la vraie justice intérieure qui juge non d'après la coutume, mais d'après la loi droite du Dieu tout-puissant. Modelant sur les pays et sur les époques les usages des pays et des époques, cette loi, partout et toujours la même, ne change ni avec le lieu ni avec le temps. C'est elle qui faisait la justice d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Moïse, de david, bref de tous ceux que Dieu, de sa bouche, a loués.
Ces hommes-là, des niais les jugent fautifs, qui jugent suivant l'humaine procédure et qui mesurent à l'aune de leur morale personnelle la morale de l'humanité.
Supposez qu'un individu, ignare en matière d'équipement, veuille coiffer le jambart, chausser le casque, et qu'il grogne : "ça ne va pas" ;
ou que, par une après-midi fériée, quelqu'un bougonne, parce que le droit qu'il avait le matin d'ouvrir sa boutique lui est refusé ; ou encore que, voyant dans une maison un esclave manipuler un objet qu'il est défendu à l'échanson de toucher ou de faire après la desserte une chose interdite avant le repas, l'on s'indigne que, n'y ayant qu'un logis et qu'un personnel, tous n'aient pas les mêmes attributions : ainsi font ces gens, indignés d'entendre dire qu'un acte aujourd'hui illicite fut autrefois licite aux justes et que Dieu, suivant les temps, prescrit aux uns ceci, aux autres cela, tous néanmoins observant une même justice.
Que s'il s'agit d'unités, d'un homme, d'une journée, d'une maison, ce qui va pour un membre, ils le voient bien, ne va pas pour l'autre ; une chose longtemps autorisée et, d'une heure à l'autre, interdite ; un acte permis ou commandé dans le coin que voici est défendu et puni dans le coin attenant que voilà.
Est-ce à dire que la justice change, qu'elle évolue ?
Non, mais les affaires d'un moment qu'elle régit ne vont pas de pair, et pourquoi ? Parce que ce sont affaires d'un moment.
L'homme, dont la vie sur terre est courte, n'arrive pas, faute d'expérience, à combiner par son propre sens avec les données de son expérience les cas particuliers des siècles anciens et des régions étrangères ; ne s'agit-il au contraire que d'un corps, d'une journée, d'une maison, l'on peut aisément voir ce qui va, selon le cas, pour tel membre, tel moment, tel endroit, telle personne. On s'incline alors, tandis qu'autrement on s'offusque.
De cela, moi, en ce temps, je ne savais rien et aucunement n'y prenais garde. Les choses de tous côtés me sauaient aux yeux : je ne voyais pas.
Je déclamais des poésies, où je n'avais pas le droit de placer n'importe où, la position variant selon le mètre, n'importe quel pied, ni, dans un vers donné, partout le même pied. Or, pris en soi, l'art qui réglait ma déclamation ne consistait point en des arrangements de ci de là, mais formait un tout d'ensemble.
Et je ne considérais pas que, sur un mode beaucoup plus excellent et plus sublime, la justice qui astreint les bons et les saints forme de ses prescriptions un tout d'ensemble, qu'elle ne varie en aucun point et que, néanmoins, les préceptes par elle distribués ne le sont pas tous ensembles, mais se trouvent appropriés aux diverses circonstances ![/i]"