par Praline » sam. 09 janv. 2021, 11:12
Bonjour
Merci de prendre de mes nouvelles La Samaritaine. C'est très gentil.
Je m'excuse par avance du roman que je vais vous écrire. Je ressens le besoin de vous raconter vraiment mon histoire.
Merci à ceux qui auront le courage de me lire.
Honnêtement, je me sens perdue, bloquée et je sens que j'ai désespérément besoin d'une aide extérieure pour me sortir de là avec mon bébé.
J'aimerais parler de vive voix avec quelqu'un, un psy, un prêtre... Ou au moins une personne qui saurait vraiment m'écouter, me comprendre, sans me juger. Et pour l'heure, notamment par manque de temps, problème de voiture également etc, je n'ai pas pu. J'ai aussi l'impression que ce n'est pas une priorité et qu'il est préférable que je garde chaque centime pour mon fils et notre "nouvelle vie" lorsque nous serons partis.
Pour en revenir à mon retour de vacances, certains jours, j'ai eu de nouveau l'espoir que la situation s'arrange avec mon mari. Je lui ai dit ce que j'avais sur le coeur, ce que j'aimerais, mes craintes aussi. Et surtout, je lui ai parlé à coeur ouvert d'une rancoeur qui me ronge chaque jour. J'aimerais tant que Dieu m'aide à pardonner.
Je ne sais plus si je vous en avais parlé sur le forum. Avant d'avoir mon bébé, j'ai fait deux fausses couches : la première a 5 mois de grossesse (était-ce du au fait que je devais m'occuper de nos chiens et ceux de son ami, les premières portées, de l'achat de la maison, de l'organisation de notre mariage,... Ou un problème médical ? Dieu seul le sait). Je me demande également si ce n'est pas de ma faute. La veille, j'ai ressenti un fort besoin de me rendre à l'église. Et j'ai clairement demandé à Dieu "mon mari est-il prêt à être père ? Va t-il réellement se lancer dans l'élevage de chiens ? Vais-je réussir à gérer ? Que deviendra notre couple ? Mon mari pourra t-il m'aider avec notre bébé ? "
Et le soir même, j'ai perdu les eaux et ai été hospitalisée. Je n'avais que très peu d'espoir que mon bébé vive car vers 2 mois de grossesse, j'ai rêvé que je le perdais, je voyais l'ambulance, je ressentais ma peine et j'avais dit à mon mari (dans mon rêve), que jamais je n'avais ressenti une telle douleur et qu'il me faudrait du temps pour m' en remettre.
J'ai perdu mon bébé 3 jours après mon entrée à l'hôpital. J'ai du accoucher seule, sans péridurale. Ce fut le moment le plus difficile de ma vie. J'avais envie de partir avec mon bébé.
Mais mon malheur a continué. 4 mois après, je suis de nouveau tombée enceinte.
J'ai suivi les conseils des médecins et mon mari avait été plutôt d'un bon soutien les premiers jours après la perte de notre 1er bébé. J'avais aussi peur de ne plus retomber enceinte et nous pensions être prêts à réessayer.
Malheureusement, j'ai fait une fausse couche à un peu plus d'un mois de grossesse. J'ai dû faire des allers et retours à l'hôpital (le même où j'avais accouché quelques mois auparavant, ce qui fut une véritable épreuve). Les médecins n'étaient pas certains que "l'oeuf" soit viable et les examens se sont multipliés... Dans la douleur physique et mentale.
Mon mari m'a abandonnée et est parti à Paris, accueillir un éleveur de renom, acheter des chiens, lui payer des restaurants chics sur les Champs Elysées (ce que nous n'avons bien sûr jamais fait ensemble, et n'en avons pas les moyens).
Je l'appelais pour avoir son soutien car j'étais effondrée. Et je sentais que je le dérangeais. C'est en regardant sur son réseau social que je voyais qu'il profitait de ses "vacances".
Et en rentrant, il m'a dit "c'est bon, arrête de me prendre la tête, tu n'étais pas vraiment enceinte, ce n'était qu'un mois". Pourtant, mon corps, mon esprit... Devaient encore vivre ce deuil. Je n'en ai parlé à personne. Lors de ma première fausse couche, j'ai dû gérer ma peine et celle des autres, leurs regards etc, et je n'avais pas la force de leur infliger de nouveau tout ça ni à moi même. J'ai fait "semblant" que tout allait bien, face à nos proches et mon employeur.
Seul mon mari me voyait pleurer. Mais il ne m'a pas soutenue.
Puis, nous avons continué à vivre, tout n' était pas rose avec mon mari mais ça allait. (Peut-être que je n'avais pas encore vraiment ouvert les yeux sur son comportement, que je subissais depuis des années).
Et je suis tombée enceinte de mon petit. Mon mari ne m'accompagnait pas aux échographies, sauf lorsque j'insistais. Même si j'avais de la peine, je comprenais qu'il avait certainement peur que je perde le bébé et qu'il préférait garder ses distances.
Malgré ma peur, je ressentais que tout irait bien. Jusqu'au jour où, de nouveau à cause des chiens, j'ai subi un gros stress et ai dû en porter certains de plus de 30 kg (un chien notamment aurait pu mourir si je n'intervenais pas)
Le lendemain, j'ai faillit accoucher prématurément. Mais j'avais la certitude que ce n'était pas le jour J.
Et tout s'est bien passé.
J'ai donc une immense blessure en moi, qui me pèse chaque jour. Le fait qu'il m'ait abandonnée pour aller s'amuser alors que je souffrais et perdais notre enfant, comment pourrais-je lui pardonner ? Seul Dieu peut m'aider à y parvenir. Mon mari s'est brièvement excusé lorsque je lui ai expliqué ce que je ressentais. Sur le coup, ça m'a fait beaucoup de bien. Et j'ai même eu un espoir qu'il m'accorde enfin un peu d'attention. C'était à mon retour de vacances cet été. Au quotidien, je ne lui fais pas "payer". J'essaie simplement que tout se passe bien pour notre famille et je n'arrive pas à "perdre l'espoir" que tout s'arrange.
Une semaine avant ma reprise du travail, j'étais dans le jardin avec mon bébé, et les chiens se sont mis à se battre pour un jouet... Mon pied s'est retrouvé au milieu et un chien m'a mordu la cheville. Lorsqu'il s'est aperçu qu'il me mordait moi et non l'autre chien, il a lâché... J'ai du me faire opérer et j'ai eu des soins pendant au moins 2/3 mois. C'était très douloureux et je n'avais pas envie d'être en arrêt alors j'ai repris le travail avec le pied enflé et mes points de suture.
Je crois que, dans le fond, j'ai vraiment pris ma décision : je souhaite quitter mon mari.
Mais des peurs m'envahissent :
- mon bébé va t-il souffrir de cette séparation ?
- pourra t-il bien se développer (et ne pas devenir un Tanguy plus tard par exemple)
- allons nous nous en sortir avec mon seul salaire
- combien de temps va prendre le divorce ? Aurais-je la force ?
-et si je n'obtenais pas la garde exclusive ?
Je sais que mon mari va tout faire pour compliquer les choses. Et il veut me prendre mon enfant alors qu'il ne sait pas s'occuper de lui et perd vite patience.
Je ne l'empêcherai pas de voir son fils, mais pour l'équilibre de notre enfant, j'aimerais la garde exclusive.
Et je crois que c'est ma plus grande crainte alors, pour le moment, je n'ai pas encore pris rendez-vous un avocat. J'ai uniquement contacté mon notaire et attends son retour.
Voilà ce qu'il en est aujourd'hui...
Bonjour
Merci de prendre de mes nouvelles La Samaritaine. C'est très gentil.
Je m'excuse par avance du roman que je vais vous écrire. Je ressens le besoin de vous raconter vraiment mon histoire.
Merci à ceux qui auront le courage de me lire.
Honnêtement, je me sens perdue, bloquée et je sens que j'ai désespérément besoin d'une aide extérieure pour me sortir de là avec mon bébé.
J'aimerais parler de vive voix avec quelqu'un, un psy, un prêtre... Ou au moins une personne qui saurait vraiment m'écouter, me comprendre, sans me juger. Et pour l'heure, notamment par manque de temps, problème de voiture également etc, je n'ai pas pu. J'ai aussi l'impression que ce n'est pas une priorité et qu'il est préférable que je garde chaque centime pour mon fils et notre "nouvelle vie" lorsque nous serons partis.
Pour en revenir à mon retour de vacances, certains jours, j'ai eu de nouveau l'espoir que la situation s'arrange avec mon mari. Je lui ai dit ce que j'avais sur le coeur, ce que j'aimerais, mes craintes aussi. Et surtout, je lui ai parlé à coeur ouvert d'une rancoeur qui me ronge chaque jour. J'aimerais tant que Dieu m'aide à pardonner.
Je ne sais plus si je vous en avais parlé sur le forum. Avant d'avoir mon bébé, j'ai fait deux fausses couches : la première a 5 mois de grossesse (était-ce du au fait que je devais m'occuper de nos chiens et ceux de son ami, les premières portées, de l'achat de la maison, de l'organisation de notre mariage,... Ou un problème médical ? Dieu seul le sait). Je me demande également si ce n'est pas de ma faute. La veille, j'ai ressenti un fort besoin de me rendre à l'église. Et j'ai clairement demandé à Dieu "mon mari est-il prêt à être père ? Va t-il réellement se lancer dans l'élevage de chiens ? Vais-je réussir à gérer ? Que deviendra notre couple ? Mon mari pourra t-il m'aider avec notre bébé ? "
Et le soir même, j'ai perdu les eaux et ai été hospitalisée. Je n'avais que très peu d'espoir que mon bébé vive car vers 2 mois de grossesse, j'ai rêvé que je le perdais, je voyais l'ambulance, je ressentais ma peine et j'avais dit à mon mari (dans mon rêve), que jamais je n'avais ressenti une telle douleur et qu'il me faudrait du temps pour m' en remettre.
J'ai perdu mon bébé 3 jours après mon entrée à l'hôpital. J'ai du accoucher seule, sans péridurale. Ce fut le moment le plus difficile de ma vie. J'avais envie de partir avec mon bébé.
Mais mon malheur a continué. 4 mois après, je suis de nouveau tombée enceinte.
J'ai suivi les conseils des médecins et mon mari avait été plutôt d'un bon soutien les premiers jours après la perte de notre 1er bébé. J'avais aussi peur de ne plus retomber enceinte et nous pensions être prêts à réessayer.
Malheureusement, j'ai fait une fausse couche à un peu plus d'un mois de grossesse. J'ai dû faire des allers et retours à l'hôpital (le même où j'avais accouché quelques mois auparavant, ce qui fut une véritable épreuve). Les médecins n'étaient pas certains que "l'oeuf" soit viable et les examens se sont multipliés... Dans la douleur physique et mentale.
Mon mari m'a abandonnée et est parti à Paris, accueillir un éleveur de renom, acheter des chiens, lui payer des restaurants chics sur les Champs Elysées (ce que nous n'avons bien sûr jamais fait ensemble, et n'en avons pas les moyens).
Je l'appelais pour avoir son soutien car j'étais effondrée. Et je sentais que je le dérangeais. C'est en regardant sur son réseau social que je voyais qu'il profitait de ses "vacances".
Et en rentrant, il m'a dit "c'est bon, arrête de me prendre la tête, tu n'étais pas vraiment enceinte, ce n'était qu'un mois". Pourtant, mon corps, mon esprit... Devaient encore vivre ce deuil. Je n'en ai parlé à personne. Lors de ma première fausse couche, j'ai dû gérer ma peine et celle des autres, leurs regards etc, et je n'avais pas la force de leur infliger de nouveau tout ça ni à moi même. J'ai fait "semblant" que tout allait bien, face à nos proches et mon employeur.
Seul mon mari me voyait pleurer. Mais il ne m'a pas soutenue.
Puis, nous avons continué à vivre, tout n' était pas rose avec mon mari mais ça allait. (Peut-être que je n'avais pas encore vraiment ouvert les yeux sur son comportement, que je subissais depuis des années).
Et je suis tombée enceinte de mon petit. Mon mari ne m'accompagnait pas aux échographies, sauf lorsque j'insistais. Même si j'avais de la peine, je comprenais qu'il avait certainement peur que je perde le bébé et qu'il préférait garder ses distances.
Malgré ma peur, je ressentais que tout irait bien. Jusqu'au jour où, de nouveau à cause des chiens, j'ai subi un gros stress et ai dû en porter certains de plus de 30 kg (un chien notamment aurait pu mourir si je n'intervenais pas)
Le lendemain, j'ai faillit accoucher prématurément. Mais j'avais la certitude que ce n'était pas le jour J.
Et tout s'est bien passé.
J'ai donc une immense blessure en moi, qui me pèse chaque jour. Le fait qu'il m'ait abandonnée pour aller s'amuser alors que je souffrais et perdais notre enfant, comment pourrais-je lui pardonner ? Seul Dieu peut m'aider à y parvenir. Mon mari s'est brièvement excusé lorsque je lui ai expliqué ce que je ressentais. Sur le coup, ça m'a fait beaucoup de bien. Et j'ai même eu un espoir qu'il m'accorde enfin un peu d'attention. C'était à mon retour de vacances cet été. Au quotidien, je ne lui fais pas "payer". J'essaie simplement que tout se passe bien pour notre famille et je n'arrive pas à "perdre l'espoir" que tout s'arrange.
Une semaine avant ma reprise du travail, j'étais dans le jardin avec mon bébé, et les chiens se sont mis à se battre pour un jouet... Mon pied s'est retrouvé au milieu et un chien m'a mordu la cheville. Lorsqu'il s'est aperçu qu'il me mordait moi et non l'autre chien, il a lâché... J'ai du me faire opérer et j'ai eu des soins pendant au moins 2/3 mois. C'était très douloureux et je n'avais pas envie d'être en arrêt alors j'ai repris le travail avec le pied enflé et mes points de suture.
Je crois que, dans le fond, j'ai vraiment pris ma décision : je souhaite quitter mon mari.
Mais des peurs m'envahissent :
- mon bébé va t-il souffrir de cette séparation ?
- pourra t-il bien se développer (et ne pas devenir un Tanguy plus tard par exemple)
- allons nous nous en sortir avec mon seul salaire
- combien de temps va prendre le divorce ? Aurais-je la force ?
-et si je n'obtenais pas la garde exclusive ?
Je sais que mon mari va tout faire pour compliquer les choses. Et il veut me prendre mon enfant alors qu'il ne sait pas s'occuper de lui et perd vite patience.
Je ne l'empêcherai pas de voir son fils, mais pour l'équilibre de notre enfant, j'aimerais la garde exclusive.
Et je crois que c'est ma plus grande crainte alors, pour le moment, je n'ai pas encore pris rendez-vous un avocat. J'ai uniquement contacté mon notaire et attends son retour.
Voilà ce qu'il en est aujourd'hui...