par Fredmt » jeu. 04 juin 2020, 18:53
Mon premier post sur ce forum !
Ma femme et moi traversons une épreuve depuis plusieurs années et l’avenir de notre alliance est incertain.
Catholiques pratiquants, avec enfants et petits-enfants, nous « co-loquons » sous le même toit depuis qu’elle a unilatéralement choisi de faire chambre à part il y a au moins 4 ans déjà. Nous avons suivi une session du CLER, un parcours alpha et l’année dernière plusieurs séances avec des psychologues, mais sans trop de résultats. Pour précision, aucun adultère ni violence conjugale n’est à déplorer à ce jour… de part et d’autre !
La situation semble s’enliser et nos échanges ne sont presque plus que « alimentaires ».
En consultant ce forum j’ai trouvé un lien intéressant vers une video d’un certain Arnaud Dumouche qui traite des difficultés du couple. Il met notamment en perspective celles du couple catholique avec celles des personnes consacrées, donc unies au Christ, à la lumière des enseignements de sainte Thérèse d’Avila.
Notre situation semble bien correspondre à ce que sainte Thérèse appelle la nuit de l’esprit, après avoir certainement mal traversé la nuit des sens…et ma femme ne voulant plus croire à notre alliance ne souhaite plus faire d’effort dans cette direction. Elle me l’a dit ouvertement avec des mots comme « c’est fini », « plus jamais » et affirme l’assumer sans crainte. Depuis que nos derniers enfants sont passés dans la catégorie de jeunes adultes, elle a choisi de se réaliser seule dans une nouvelle vie qui l’épanouie et lui occupe l’esprit et le corps et qui est toute tournée vers le caritatif, de surcroit au sein de l’église catholique. Face à ma non-résignation, et pour nous permettre de « nous en sortir au mieux », elle me propose indifféremment, soit le divorce, avec ou sans tentative d’annulation ou le statu quo avec liberté totale de vie.
Le divorce pourrait être suivi d’une demande en nullité de notre mariage, mais ma femme n’a nullement l’envie d’une autre union humaine…et moi, après 30 ans de mariage et une famille abondante, je ne suis pas encore converti à l’idée de considérer ce parcours entaché de nullité, donc j’écarte pour l’instant cette sortie qui de toutes façons et à mes yeux ne me semble en l’espèce pas loyale vis-à-vis de Dieu. Et puis, j’aime ma femme, ce que nous avons réalisé ensemble, avec certes des difficultés, et je rêve du jour où je pourrai à nouveau sortir avec elle en paix.
La seule issue que j’envisage et qui me semble dorénavant claire dans mon esprit… c’est de rester tant que je peux et de m’opposer au divorce car une éventuelle ré-union après, même si pas impossible sur le papier sera grandement plus improbable. Et je crois toujours à notre re-union, que je préfèrerais voir se concrétiser sur terre avant celle du Ciel, à Dieu ne plaise.
J’ai proposé, de prier ensemble, de lire puis de partager autour de quelques ouvrages/videos sur le couple, mais tout est refusé en bloc. Avant le covid, la règle, qui souffrait de nombreuses exceptions voulait que nous assistions encore à la messe dominicale ensemble, formant un binôme plus que surréaliste. Par exemple au moment du « signe de paix » je suis ouvertement évincé comme inexistant alors que la voisine/le voisin d’en face est chaleureusement congratulé avec un grand sourire. Depuis le covid, chacun assiste dans son coin à « sa » messe sur son ordinateur et ma proposition de la suivre ensemble a été rejetée.
Pourquoi en parler ici ? D’abord pour chercher du réconfort car j’ai l’impression de me consumer sur pieds dans cette ambiance domestique de rejet permanent. Je peux comprendre son désarroi, qui est aussi le mien et le nôtre, et suis prêt à ce que nous avancions par petits, voire très petits pas, mais il m’est inaudible, dès lors que l’on professe avoir la foi catholique et que l’on va librement recevoir le corps du Christ en communion avec l’Eglise, d’entendre dire « stop, c’est fini pour moi, je ne crois ni ne veux plus croire dans notre alliance, j’ai fait mon devoir et maintenant je pense à moi » !
Ensuite je cherche toute idée pour nous aider à nous sortir de cette épreuve. Bien que humainement séparés, j’ai la faiblesse de croire que nous sommes encore unis par la même foi. Même si ma femme rejette délibérément un des sept sacrements, elle reste paradoxalement attachée au reste de la foi, ce qui me semble être notre ultime chance.
Enfin je crois à la force de la prière et je sollicite les vôtres pour nous éclairer.
Merci par avance.
Mon premier post sur ce forum !
Ma femme et moi traversons une épreuve depuis plusieurs années et l’avenir de notre alliance est incertain.
Catholiques pratiquants, avec enfants et petits-enfants, nous « co-loquons » sous le même toit depuis qu’elle a unilatéralement choisi de faire chambre à part il y a au moins 4 ans déjà. Nous avons suivi une session du CLER, un parcours alpha et l’année dernière plusieurs séances avec des psychologues, mais sans trop de résultats. Pour précision, aucun adultère ni violence conjugale n’est à déplorer à ce jour… de part et d’autre !
La situation semble s’enliser et nos échanges ne sont presque plus que « alimentaires ».
En consultant ce forum j’ai trouvé un lien intéressant vers une video d’un certain Arnaud Dumouche qui traite des difficultés du couple. Il met notamment en perspective celles du couple catholique avec celles des personnes consacrées, donc unies au Christ, à la lumière des enseignements de sainte Thérèse d’Avila.
Notre situation semble bien correspondre à ce que sainte Thérèse appelle la nuit de l’esprit, après avoir certainement mal traversé la nuit des sens…et ma femme ne voulant plus croire à notre alliance ne souhaite plus faire d’effort dans cette direction. Elle me l’a dit ouvertement avec des mots comme « c’est fini », « plus jamais » et affirme l’assumer sans crainte. Depuis que nos derniers enfants sont passés dans la catégorie de jeunes adultes, elle a choisi de se réaliser seule dans une nouvelle vie qui l’épanouie et lui occupe l’esprit et le corps et qui est toute tournée vers le caritatif, de surcroit au sein de l’église catholique. Face à ma non-résignation, et pour nous permettre de « nous en sortir au mieux », elle me propose indifféremment, soit le divorce, avec ou sans tentative d’annulation ou le statu quo avec liberté totale de vie.
Le divorce pourrait être suivi d’une demande en nullité de notre mariage, mais ma femme n’a nullement l’envie d’une autre union humaine…et moi, après 30 ans de mariage et une famille abondante, je ne suis pas encore converti à l’idée de considérer ce parcours entaché de nullité, donc j’écarte pour l’instant cette sortie qui de toutes façons et à mes yeux ne me semble en l’espèce pas loyale vis-à-vis de Dieu. Et puis, j’aime ma femme, ce que nous avons réalisé ensemble, avec certes des difficultés, et je rêve du jour où je pourrai à nouveau sortir avec elle en paix.
La seule issue que j’envisage et qui me semble dorénavant claire dans mon esprit… c’est de rester tant que je peux et de m’opposer au divorce car une éventuelle ré-union après, même si pas impossible sur le papier sera grandement plus improbable. Et je crois toujours à notre re-union, que je préfèrerais voir se concrétiser sur terre avant celle du Ciel, à Dieu ne plaise.
J’ai proposé, de prier ensemble, de lire puis de partager autour de quelques ouvrages/videos sur le couple, mais tout est refusé en bloc. Avant le covid, la règle, qui souffrait de nombreuses exceptions voulait que nous assistions encore à la messe dominicale ensemble, formant un binôme plus que surréaliste. Par exemple au moment du « signe de paix » je suis ouvertement évincé comme inexistant alors que la voisine/le voisin d’en face est chaleureusement congratulé avec un grand sourire. Depuis le covid, chacun assiste dans son coin à « sa » messe sur son ordinateur et ma proposition de la suivre ensemble a été rejetée.
Pourquoi en parler ici ? D’abord pour chercher du réconfort car j’ai l’impression de me consumer sur pieds dans cette ambiance domestique de rejet permanent. Je peux comprendre son désarroi, qui est aussi le mien et le nôtre, et suis prêt à ce que nous avancions par petits, voire très petits pas, mais il m’est inaudible, dès lors que l’on professe avoir la foi catholique et que l’on va librement recevoir le corps du Christ en communion avec l’Eglise, d’entendre dire « stop, c’est fini pour moi, je ne crois ni ne veux plus croire dans notre alliance, j’ai fait mon devoir et maintenant je pense à moi » !
Ensuite je cherche toute idée pour nous aider à nous sortir de cette épreuve. Bien que humainement séparés, j’ai la faiblesse de croire que nous sommes encore unis par la même foi. Même si ma femme rejette délibérément un des sept sacrements, elle reste paradoxalement attachée au reste de la foi, ce qui me semble être notre ultime chance.
Enfin je crois à la force de la prière et je sollicite les vôtres pour nous éclairer.
Merci par avance.