par Virgile » ven. 23 déc. 2011, 2:30
J R a écrit :Dimanche dernier, le cardinal Raymond Burke, préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique, envisageait en toute lucidité le temps où, l’Église catholique « alors même qu’elle dispensera son propre enseignement » sera accusée « d’engager une action illégale, par exemple en prêchant sur la sexualité humaine. Si les catholiques ne se lèvent pas pour la morale naturelle, la sécularisation aura raison d’elle et elle nous détruira ».
Qui va se lever pour la morale naturelle ?
Les mêmes qui se sont lever pour l'honneur du Christ.
Et les autres, ils trouveront encore de bonnes raisons de ne rien faire.
J R
Cher JR,
c'est la dernière phrase de votre message qui m'amène à rédiger ce petit mot. S'y trouve concentrés en quelques mots toutes ces choses terribles qui contribuent à transposer jusque dans le sein de l'Eglise le mal que vous voyez à l'oeuvre dans notre société: désunion, discorde, confusion des esprits, etc..
Il y a trente ans et plus, et la pratique ne s'est pas encore éteinte, on accusait aussi les "autres" - entendre par là les personnes attachées à la tradition ou même simplement fidèle au magistère romain, de ce même crime abominable "de ne rien faire"... à cette différence, que je porte à votre crédit, qu'on ne leur accordait aucunement d'en avoir de "bonnes raisons", même au titre de l'ironie.
La difficulté que je rencontre à vous lire, c'est que dans notre Eglise, il ne devrait pas y avoir pas les "uns" et puis les "autres" - mais seulement des personnes animés de sentiments fraternels et disposées à comprendre qu'aucune forme d'action ne peut se concevoir sans qu'en même temps on l'inscrive dans la perspective plus large - qui est celle de l'Eglise - du salut des âmes.
Il y a donc des catholiques - et l'on ne peut préjuger ni de leur foi ni de leur bonne volonté - qui n'iront pas "défendre l'honneur du Christ". Ce qui ne signifie nullement qu'il ne font rien pour l'honneur du Christ. Dans une société qui ne comprend plus rien à l'honneur, qui en a même fait un objet de dérision - et qui pareillement ignore et conspue massivement la personne du Christ, il y a certainement tant de façons de "faire" quelque chose pour l'"honneur" du Christ.
Il est par ailleurs évident, je vous l'accorde, que cette majeure partie des élites socio-culturelles françaises - celle qui génère, produit, entretient, finance et les "arts" contemporains, et qui depuis longtemps adonnée à un anti-catholicisme viscéral, stupide et haineux, semble croire qu'elle peut tout se permettre, doit bien être détrompée de toutes les manières possibles, intelligentes et charitables sur ce point.
Et avec la plus grande fermeté - dans la foi et l'amour du Christ.
Amicalement.
Virgile.
[quote="J R"]Dimanche dernier, le cardinal Raymond Burke, préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique, envisageait en toute lucidité le temps où, l’Église catholique « alors même qu’elle dispensera son propre enseignement » sera accusée « d’engager une action illégale, par exemple en prêchant sur la sexualité humaine. Si les catholiques ne se lèvent pas pour la morale naturelle, la sécularisation aura raison d’elle et elle nous détruira ».
Qui va se lever pour la morale naturelle ?
Les mêmes qui se sont lever pour l'honneur du Christ.
Et les autres, ils trouveront encore de bonnes raisons de ne rien faire.
J R[/quote]
Cher JR,
c'est la dernière phrase de votre message qui m'amène à rédiger ce petit mot. S'y trouve concentrés en quelques mots toutes ces choses terribles qui contribuent à transposer jusque dans le sein de l'Eglise le mal que vous voyez à l'oeuvre dans notre société: désunion, discorde, confusion des esprits, etc..
Il y a trente ans et plus, et la pratique ne s'est pas encore éteinte, on accusait aussi les "autres" - entendre par là les personnes attachées à la tradition ou même simplement fidèle au magistère romain, de ce même crime abominable "de ne rien faire"... à cette différence, que je porte à votre crédit, qu'on ne leur accordait aucunement d'en avoir de "bonnes raisons", même au titre de l'ironie.
La difficulté que je rencontre à vous lire, c'est que dans notre Eglise, il ne devrait pas y avoir pas les "uns" et puis les "autres" - mais seulement des personnes animés de sentiments fraternels et disposées à comprendre qu'aucune forme d'action ne peut se concevoir sans qu'en même temps on l'inscrive dans la perspective plus large - qui est celle de l'Eglise - du salut des âmes.
Il y a donc des catholiques - et l'on ne peut préjuger ni de leur foi ni de leur bonne volonté - qui n'iront pas "défendre l'honneur du Christ". Ce qui ne signifie nullement qu'il ne font rien pour l'honneur du Christ. Dans une société qui ne comprend plus rien à l'honneur, qui en a même fait un objet de dérision - et qui pareillement ignore et conspue massivement la personne du Christ, il y a certainement tant de façons de "faire" quelque chose pour l'"honneur" du Christ.
Il est par ailleurs évident, je vous l'accorde, que cette majeure partie des élites socio-culturelles françaises - celle qui génère, produit, entretient, finance et les "arts" contemporains, et qui depuis longtemps adonnée à un anti-catholicisme viscéral, stupide et haineux, semble croire qu'elle peut tout se permettre, doit bien être détrompée de toutes les manières possibles, intelligentes et charitables sur ce point.
Et avec la plus grande fermeté - dans la foi et l'amour du Christ.
Amicalement.
Virgile.