par Socrate d'Aquin » lun. 20 avr. 2020, 10:33
Gaudens a écrit : ↑dim. 19 avr. 2020, 18:00
Bonnes Pâques à ceux qui suivent le rote byzantin, Nebularis particulièrement à qui je renvoie les liens et citations suivantes de deux fils de discussion de ces dernières années.S'il le désire il peut reprendre la suite de ces deux fils évoquant la primauté du siège de Pierre.Les extraits ci-dessous montrent bien que Rome n'est pas ce qu'elle est uniquement parce qu'elle fut la capitale de l'Empire romain jusqu'au milieu du Vè siècle; ce fut même sans doute une raison assez accessoire, d'autant que le siège apostolique ne perdit jamais de son rayonnement quand le siège de l'Empire passa à Constantinople et à Ravenne.
viewtopic.php?f=118&t=43554
Témoignage de la tradition pour la primauté apostoloque
Saint Irénée, adversus hæreses lib. III, c. 3 : « Mais, comme il serait trop long de rappeler ici les noms de tous ceux qui ont successivement dirigé chacune des Églises, il suffira de rappeler les noms de ceux qui se sont succédé dans la direction de celle de ces Églises, qui est la plus ancienne, la plus célèbre, celle qui fut fondée à Rome par les glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul, qui a reçu d’eux-mêmes le précieux dépôt de la tradition et de la foi prêchée chez toutes les nations ; et nous laisserons en dehors de la communion des fidèles tous ceux qui, soit pour satisfaire leurs passions ou une vaine gloire, soit par aveuglement, soit par perversité, ont quitté les sentiers de la vérité. Car c’est à cette Église de Rome, à cause de sa primauté suréminente (propter potentiarem principalitatem), que doivent se rattacher toutes les autres Églises et tous les fidèles répandus sur la terre, la considérant comme le principal dépôt de la tradition transmise par les apôtres, et propagée dans le monde entier. »
Saint Optat de Milève, lib. II, contra Donatista : « Nous prouvons que l’Église catholique est celle qui est répandue dans tout l’univers. Il s’agit maintenant d’énumérer ses privilèges, et de voir où ils se trouvent dans leur nombre de cinq ou de six, comme vous les dites. Le premier de ces privilèges, c’est de posséder une chaire qu’occupe un évêque, qui soit comme l’anneau sans lequel il n’y aurait pas lieu d’y joindre d’autres propriétés ; et il s’agit par conséquent de voir quel est l’évêque qui a siégé le premier, et où il a fixé son siège. Apprenez-le, si vous l’ignorez encore ; rougissez, si vous ne l’ignorez pas. On ne peut supposer que vous l’ignorez ; il reste donc à dire que vous le savez. Errer avec connaissance de cause, c’est ce qui fait le crime. Car pour ce qui est de l’ignorance, elle est quelquefois excusable. Vous ne sauriez donc nier, sous prétexte d’ignorance, qu’à Rome Pierre ait le premier occupé la chaire épiscopale ; Pierre, le chef de tous les apôtres, et appelé pour cette raison Céphas. C’est cette chaire qui doit être pour tout le monde le centre de l’unité, et à laquelle les autres apôtres n’ont jamais pu avoir la pensée d’opposer leurs chaires particulières. »
Dix-huitième canon du concile de Nicée, rapporté par Jules I, c. 2, dans son rescrit contre les orientaux en faveur d’Athanase et des autres victimes de l’hérésie arienne : « Que tous les évêques qui se trouveront inculpés ou compromis dans quelque grave affaire, aient toujours la liberté d’en appeler au siège apostolique, et de recourir à son autorité comme à leur mère, pour y trouver, comme toujours, appui, sauvegarde et liberté. Car c’est à sa décision que l’autorité des canons des apôtres et de leurs successeurs a réservé les causes majeures ecclésiastiques et le jugement des évêques. Et un évêque serait répréhensible, s’il se conduisait envers quelqu’un de ses frères autrement que ne le jugerait à propos le pape de ce même siège. »
Dix-neuvième canon ou capitule (du concile de Nicée), rapporté de même par le pape Jules, c. 3 de son rescrit, était ainsi conçu : « Le concile a été d’avis que tout évêque accusé ou jugé dans une affaire quelconque par ceux de sa province ait toujours la liberté d’en appeler et de recourir à l’évêque du siège apostolique, qui, soit par lui-même, soit par ses vicaires, fera examiner son affaire de nouveau. Et que tant que la cause restera pendante à ce tribunal, aucun autre évêque ne soit placé ou ordonné à la place de l’évêque accusé. Car bien que les évêques de la province puissent licitement examiner la cause de leur comprovincial, ils n’ont pas le droit de la juger définitivement sans avoir pris l’avis du pontife de Rome, puisque c’est à saint Pierre qu’il a été dit par Notre-Seigneur lui-même : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. » Jules dit enfin, c. 29 : « Si quelqu’un veut avoir là-dessus de plus amples renseignements, il pourra les trouver dans les registres de notre Église. Dieu m’est témoin que j’ai dit la vérité. »
viewtopic.php?f=118&t=40526 prééminence du siège romain
Un grand merci de ce s explications. Cependant, faut-il ajouter que ce n'est pas le lieu pour en discuter ?
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Bonnes Pâques à ceux qui suivent le rote byzantin, Nebularis particulièrement à qui je renvoie les liens et citations suivantes de deux fils de discussion de ces dernières années.S'il le désire il peut reprendre la suite de ces deux fils évoquant la primauté du siège de Pierre.Les extraits ci-dessous montrent bien que Rome n'est pas ce qu'elle est uniquement parce qu'elle fut la capitale de l'Empire romain jusqu'au milieu du Vè siècle; ce fut même sans doute une raison assez accessoire, d'autant que le siège apostolique ne perdit jamais de son rayonnement quand le siège de l'Empire passa à Constantinople et à Ravenne.
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?f=118&t=43554
Témoignage de la tradition pour la primauté apostoloque
Saint Irénée, adversus hæreses lib. III, c. 3 : « Mais, comme il serait trop long de rappeler ici les noms de tous ceux qui ont successivement dirigé chacune des Églises, il suffira de rappeler les noms de ceux qui se sont succédé dans la direction de celle de ces Églises, qui est la plus ancienne, la plus célèbre, celle qui fut fondée à Rome par les glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul, qui a reçu d’eux-mêmes le précieux dépôt de la tradition et de la foi prêchée chez toutes les nations ; et nous laisserons en dehors de la communion des fidèles tous ceux qui, soit pour satisfaire leurs passions ou une vaine gloire, soit par aveuglement, soit par perversité, ont quitté les sentiers de la vérité. Car c’est à cette Église de Rome, à cause de sa primauté suréminente (propter potentiarem principalitatem), que doivent se rattacher toutes les autres Églises et tous les fidèles répandus sur la terre, la considérant comme le principal dépôt de la tradition transmise par les apôtres, et propagée dans le monde entier. »
Saint Optat de Milève, lib. II, contra Donatista : « Nous prouvons que l’Église catholique est celle qui est répandue dans tout l’univers. Il s’agit maintenant d’énumérer ses privilèges, et de voir où ils se trouvent dans leur nombre de cinq ou de six, comme vous les dites. Le premier de ces privilèges, c’est de posséder une chaire qu’occupe un évêque, qui soit comme l’anneau sans lequel il n’y aurait pas lieu d’y joindre d’autres propriétés ; et il s’agit par conséquent de voir quel est l’évêque qui a siégé le premier, et où il a fixé son siège. Apprenez-le, si vous l’ignorez encore ; rougissez, si vous ne l’ignorez pas. On ne peut supposer que vous l’ignorez ; il reste donc à dire que vous le savez. Errer avec connaissance de cause, c’est ce qui fait le crime. Car pour ce qui est de l’ignorance, elle est quelquefois excusable. Vous ne sauriez donc nier, sous prétexte d’ignorance, qu’à Rome Pierre ait le premier occupé la chaire épiscopale ; Pierre, le chef de tous les apôtres, et appelé pour cette raison Céphas. C’est cette chaire qui doit être pour tout le monde le centre de l’unité, et à laquelle les autres apôtres n’ont jamais pu avoir la pensée d’opposer leurs chaires particulières. »
Dix-huitième canon du concile de Nicée, rapporté par Jules I, c. 2, dans son rescrit contre les orientaux en faveur d’Athanase et des autres victimes de l’hérésie arienne : « Que tous les évêques qui se trouveront inculpés ou compromis dans quelque grave affaire, aient toujours la liberté d’en appeler au siège apostolique, et de recourir à son autorité comme à leur mère, pour y trouver, comme toujours, appui, sauvegarde et liberté. Car c’est à sa décision que l’autorité des canons des apôtres et de leurs successeurs a réservé les causes majeures ecclésiastiques et le jugement des évêques. Et un évêque serait répréhensible, s’il se conduisait envers quelqu’un de ses frères autrement que ne le jugerait à propos le pape de ce même siège. »
Dix-neuvième canon ou capitule (du concile de Nicée), rapporté de même par le pape Jules, c. 3 de son rescrit, était ainsi conçu : « Le concile a été d’avis que tout évêque accusé ou jugé dans une affaire quelconque par ceux de sa province ait toujours la liberté d’en appeler et de recourir à l’évêque du siège apostolique, qui, soit par lui-même, soit par ses vicaires, fera examiner son affaire de nouveau. Et que tant que la cause restera pendante à ce tribunal, aucun autre évêque ne soit placé ou ordonné à la place de l’évêque accusé. Car bien que les évêques de la province puissent licitement examiner la cause de leur comprovincial, ils n’ont pas le droit de la juger définitivement sans avoir pris l’avis du pontife de Rome, puisque c’est à saint Pierre qu’il a été dit par Notre-Seigneur lui-même : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. » Jules dit enfin, c. 29 : « Si quelqu’un veut avoir là-dessus de plus amples renseignements, il pourra les trouver dans les registres de notre Église. Dieu m’est témoin que j’ai dit la vérité. »
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?f=118&t=40526 prééminence du siège romain
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Un grand merci de ce s explications. Cependant, faut-il ajouter que ce n'est pas le lieu pour en discuter ?