Le Salut considéré comme un jeu

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Re: Le Salut considéré comme un jeu

par Carolus » mer. 25 sept. 2019, 13:47

Carhaix a écrit :
lun. 23 sept. 2019, 18:33
Carhaix :

Pourquoi Dieu qui est bon, jouerait à un tel jeu avec nous, comme s'il souhaitait nous surprendre en pleine faute ?
Dieu ne joue pas à un tel jeu avec nous, cher Carhaix. :non:
CEC 2822 C’est la Volonté de notre Père " que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité " (1 Tm 2, 3-4). Il " use de patience, voulant que personne ne périsse " (2 P 3, 9 ; cf. Mt 18, 14).
CEC 2822 cite 2 P 3, 9 :
2 P 3, 9 Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion.
« Le Seigneur […] veut que tous parviennent à la conversion », n’est-ce pas ?

Le pécheur repenti n’est pas perdu :!:

Re: Le Salut considéré comme un jeu

par Foxy » mar. 24 sept. 2019, 11:07

Carhaix a écrit :
lun. 23 sept. 2019, 18:33

Hier, nous avons entendu : "Nul ne peut servir deux maîtres", donnant lieu à un magnifique - mais déprimant - sermon, dans l'église où j'étais, consacré tout particulièrement à la double volonté qui existe en chaque individu, avec à l'appui l'amer constat de saint Paul : je fais ce que je ne voudrais pas faire, je ne fais pas ce que je voudrais faire.
Où que vous alliez, il semblerait, Carhaix, que vous n'avez que de "déprimants sermons" !

Pour ma part, j'ai apprécié que le prêtre "actualise" la 2ème lecture de ce dimanche :

« J’encourage, avant tout, à faire des prières pour les chefs d’Etat et ceux qui exercent l’autorité…»
Voici un texte (2ème lecture de la messe du dimanche) qui vient à point nommé. Le Chef d’Etat à l’époque est l’empereur Néron, despote sanguinaire. Il a assassiné sa mère Agrippine et persécuté les chrétiens après l’incendie de Rome en 64. C’est un comble que Saint Paul demande de prier pour lui ! Pourquoi ? Le texte continue : « Afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité. Cette prière est bonne et agréable à Dieu ».

Ces qualités de vie désignent proprement le ‘bien commun’. Ce terme est issu de la pensée sociale de l’Eglise. Benoît XVI le définit ainsi : « C’est le bien du ‘nous tous’, constitué d’individus, de familles et de groupes intermédiaires qui forment une communauté sociale » (Caritatis in veritate § 7). Ce ‘nous tous’ aspire à vivre dans l’égale dignité pour tous.
Saint Paul élargit donc le domaine de la prière au ‘politique’ : inclure notre attention spirituelle à la recherche du ‘bien pour tous’. Cette prière, ils en ont bien besoin, quelque soient leur tendance, quelque soit notre ferveur ou notre opposition à leur encontre. Affrontés aux problèmes contemporains (retraites, migrations, injustices de salaires, capitalisme invasif, PMA pour tous, etc…), soumis à tous les courants idéologiques de l’opinion publique, ‘ceux qui ont l’autorité’ ont besoin aujourd’hui aussi de notre prière pour que vérité et dignité adviennent dans notre Espace commun : attention à tous, notamment aux plus faibles. Être attentif au politique demande de prier pour eux et refuser de prier sincèrement pour eux, c’est négliger le politique.

Saint Paul continue : « Je voudrais donc qu’en tous lieux les hommes prient en élevant les mains, saintement, sans colère ni dispute ».

Prière pour les dirigeants, analyse politique (aidée par la pensée de l’Eglise) et action politique (chacun à son niveau), voilà trois outils aux mains de chacun de nous pour exercer notre citoyenneté. Saint Clément de Rome, pape à la fin du 1er siècle, priait ainsi pour les gouverneurs de l’Empire romain :

« Accorde-leur, Seigneur, la santé et la paix, la concorde, la stabilité pour qu'ils exercent sans heurt la souveraineté que Tu leur a remise… Dirige, Seigneur, leur conseil, suivant ce qui est bien, suivant ce qui est agréable à tes yeux, afin qu'en exerçant avec piété, dans la paix et la mansuétude, le pouvoir que tu leur as donné, ils te trouvent propice. »

Re: Le Salut considéré comme un jeu

par Didyme » mar. 24 sept. 2019, 10:34

Ça c'est sûr, il y a toute une approche du salut qui ressemble à une sorte de compétition, à un mauvais jeu comme vous le dites. Je compatis à votre agacement.

Re: Le Salut considéré comme un jeu

par gerardh » lun. 23 sept. 2019, 19:40

_______

Bonjour Carhaix, vous écrivez :
La double volonté qui existe en chaque individu, avec à l'appui l'amer constat de saint Paul : je fais ce que je ne voudrais pas faire, je ne fais pas ce que je voudrais faire.
Ce que vous appelez "la double volonté" est appelé dans la Bible d'une part "le vieil homme" ou "la chair" et d'autre part "le nouvel homme".

Votre allusion à Romains 7 est très intéressante. mais pour vous rassurer lisez jusqu'à la fin du chapitre, ainsi que la première partie du chapitre 8.

_________

Le Salut considéré comme un jeu

par Carhaix » lun. 23 sept. 2019, 18:33

C'est sans doute l'influence des jeux vidéos qui me pousse à me poser la question, mais quelque fois, j'ai le sentiment que le Salut se déroule à la manière d'un jeu qui se termine mal ou bien.

Hier, nous avons entendu : "Nul ne peut servir deux maîtres", donnant lieu à un magnifique - mais déprimant - sermon, dans l'église où j'étais, consacré tout particulièrement à la double volonté qui existe en chaque individu, avec à l'appui l'amer constat de saint Paul : je fais ce que je ne voudrais pas faire, je ne fais pas ce que je voudrais faire.

Et cette double volonté est un cruel tourment de l'âme pour celui qui, sachant pertinemment, finement averti de la portée pécamineuse de ses actes, et des actes vertueux recommandés, malgré cette connaissance claire et nette, accepte, consent, et même veut s'engager sur la mauvaise voie, et tourner le dos au Christ, alors qu'une part de lui-même voudrait l'inverse, ou au contraire s'engage résolument sur la voie sainte, mais déjà regrette amèrement de quitter les fascinantes œuvres du péché.

Tout se complique lorsque tout est fait, dans les circonstances de sa vie, pour le décourager de poursuivre plus avant vers le Christ (je parle des tentations principalement, mais aussi des multiples déceptions), et l'encourager dans l'autre sens.

C'est alors que survient la mort, qui va bien évidemment le surprendre au moment où il est le moins disposé à mourir. Car pour cet homme changeant, la vie est une roulette russe. Tantôt il est proche de Dieu, dans ses périodes saintes, parfois il en est éloigné. Sa terreur : que la mort le surprenne au mauvais moment, au lieu de venir dans les bons.

Cela fait penser à une sorte de jeu pervers, comme une partie de cache-cache, où il s'agit d'échapper à un poursuivant, et de ne pas tomber dans des pièges pour éviter qu'au final ça se termine mal. Mais cette perspective semble absurde. Pourquoi Dieu qui est bon, jouerait à un tel jeu avec nous, comme s'il souhaitait nous surprendre en pleine faute ?

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