Le communisme et les idéologies

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Re: Le communisme et les idéologies

par aur15 » mer. 06 août 2014, 20:46

Après des idéologie plus souple de droite ou de gauche il en existe.
Plus ouverte vis a vis de l'église.
Mais bon, est-ce que c'est pas un appat pour obtenir nos suffrages ? :>
Comme la fable du corbeau et du renard. ou le fromage serait ici un bulletin de vote. :>

Re: Le communisme et les idéologies

par Cinci » dim. 06 juil. 2014, 15:11

manu85 :
Je ne vois pas en quoi un communiste ne pourrait pas être catholique.
Des catholiques peuvent tantôt utiliser certains éléments que des marxistes auraient pu mettre en lumière, peuvent être d'accord avec quelques remarques, peuvent partager des parties d'analyse à l'égard de tel ou tels problèmes. Il n'en fait pas pour autant de ces catholiques des communistes.

De toute façon, le communisme total, omniprésent n'existe plus. Les militants ont depuis longtemps intégré l'économie de marché
C'est pourquoi j'évoque au-dessus des marxistes qui n'ont rien à voir avec le stalinisme, avec la politique omniprésente de tel État dictatorial du XXe siècle pour commencer. Ainsi, le fait d'être marxiste indépendant ou dissident d'avec Lénine ou dissident d'avec des méthodes de brutes ne fait rien à l'affaire. Parce que les socialo-marxistes restent en dehors de l'Église, opposés à l'Église, critiques peu amènes de l'Église et en refus de devoir se soumettre aux dogmes de l'Église.

Re: Le communisme et les idéologies

par Cinci » dim. 06 juil. 2014, 14:53

cf communime :

Plus largement, ce terme est associé à un mouvement politique international né après la Première Guerre mondiale, fruit d'une scission de la IIe Internationale provoquée par les bolcheviks. Il renvoie également, dans le contexte de la guerre froide, à une alliance géopolitique (bloc communiste) dominée par l'Union soviétique, ainsi qu'au régime politique, dictatorial ou totalitaire, en vigueur dans les pays du bloc communiste, caractérisé par un parti politique unique ayant le monopole de la gestion des affaires publiques.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Communisme


Sinon

Les personnalités phares du marxisme qui n'entrent pas dans la sphère léninistes/bolchéviks/soviétiques restent «quand même» en rupture d'avec les religions, dans une posture de distanciation. Peu importe qu'il s'agisse des Rosa Luxemburg, Gramsci, Herbert Marcuse, Guy Debord, etc.

cf Proudhon :

En 1858, antireligieux dans « De la justice dans la Révolution et dans l’Église », véritable somme contre le christianisme, il prône l’abolition de toutes les formes de pensée et d’organisation ecclésiales au profit des formes égalitaires, anti-hiérarchiques

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Joseph_Proudhon

versus

En 1864, Pie IX :

5 - Et de fait, vous le savez parfaitement, Vénérables Frères, il s'en trouve beaucoup aujourd'hui pour appliquer à la société civile le principe impie et absurde du " naturalisme ", comme ils l'appellent, et pour oser enseigner que " le meilleur régime politique et le progrès de la vie civile exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la Religion que si elle n'existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie et les fausses religions ". Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que : " la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande ". À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " (2) : " La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou tout autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite ".


6 - Là où la religion a été mise à l'écart de la société civile, la doctrine et l'autorité de la révélation divine répudiées, la pure notion même de la justice et du droit humain s'obscurcit et se perd, et la force matérielle prend la place de la véritable justice et du droit légitime. D'où l'on voit clairement pourquoi certains, reléguant au dernier rang les plus sûrs principes de la saine raison, sans en tenir compte, osent proclamer que : " La volonté du peuple qui se manifeste par ce qu'on dit être l'opinion publique, ou autrement, constitue la loi suprême dégagée de tout droit divin et humain, et que dans l'ordre politique des faits accomplis, par cela même qu'ils sont accomplis, ont force de droit. "


7 - Mais qui ne voit et ne sent parfaitement qu'une société dégagée des liens de la religion et de la vraie justice, ne peut plus se proposer aucun autre but que d'amasser et d'accumuler des richesses, ni suivre d'autre loi dans ses actes que l'indomptable désir de l'âme d'être esclave de ses propres passions et intérêts ? C'est pourquoi les hommes de cette espèce poursuivent d'une haine si cruelle les Familles Religieuses, en dépit des services rendus au prix des plus grands efforts à la religion chrétienne, à la société civile et à la culture ; ils déblatèrent contre elle en disant qu'elles n'ont aucune raison légitime d'exister, et c'est ainsi qu'ils applaudissent aux divagations des hérétiques.


9 - Et non contents de mettre la religion à l'écart de la société, ils veulent même l'écarter de la vie privée des familles. En effet, enseignant et professant la si funeste erreur du Communisme et du Socialisme, ils affirment que : " La société domestique ou la famille emprunte au seul droit civil toute sa raison d'être ; et qu'en conséquence c'est de la loi civile seule que découlent et dépendent tous les droits des parents sur les enfants, et d'abord le droit d'instruction et d'éducation.


http://jesusmarie.free.fr/encyclique_quanta_cura.html

Re: Le communisme et les idéologies

par Lys_Sul » sam. 28 juin 2014, 0:45

aur15 a écrit :Oui mais "chretien" c'est "pareil" que le "communiste".
Dans les chretiens, on regroupe des saint, des personnages illustre, mais aussi des gens qui iront au paradis par la petite porte, voir passeront par le purgatoire et n'auront rien fait d'extraordinaire dans leur vie pour la foi. :>

Il y a une grande différence entre le Paradis de Dieu qui est dans le ciel et le paradis terrestre donc matérialiste dans la vision communiste.

Re: Le communisme et les idéologies

par aur15 » ven. 27 juin 2014, 17:27

Oui mais "chretien" c'est "pareil" que le "communiste".
Dans les chretiens, on regroupe des saint, des personnages illustre, mais aussi des gens qui iront au paradis par la petite porte, voir passeront par le purgatoire et n'auront rien fait d'extraordinaire dans leur vie pour la foi. :>

Re: Le communisme et les idéologies

par Peccator » jeu. 26 juin 2014, 22:14

C'est sûr que si maintenant, on peut être libéral, croire en Dieu, rejeter le marxisme, et continuer à se dire communiste...

Pour moi, les mots ont un sens. Ils ne se limitent pas à être des bannières, des logos à coller sur des affiches électorales.

Re: Le communisme et les idéologies

par Manu85 » jeu. 26 juin 2014, 18:32

Un communiste, c'est tout cela en même temps. Militants, sympathisants mais aussi ceux qui ne votent pas PC, mais se réclamant communistes.

Je ne vois pas en quoi un communiste ne pourrait pas être catholique. De toute façon, le communisme total, omniprésent n'existe plus. Les militants ont depuis longtemps intégré l'économie de marché, bien qu'ils soient pour une plus forte taxation qu'actuellement.

Re: Le communisme et les idéologies

par Peccator » jeu. 26 juin 2014, 13:51

Manu85 a écrit :Rien n'empêche un communiste de se forger son propre socle d'idées, notamment dans la relation communisme/catholicisme.
Qu'appelez-vous un communiste ? Quelqu'un qui vote pour un candidat communiste ? Ou quelqu'un qui fait sienne la philosophie communiste ?

Pour ma part, quand je dis "être pleinement communiste", c'est bien adhérer aux fondements de la pensée communiste. Sinon, c'est aussi absurde que de se dire chrétien et athée...

Re: Le communisme et les idéologies

par Manu85 » jeu. 26 juin 2014, 13:38

Peccator a écrit :Que des chrétiens votent pour le parti communiste, ou même y adhèrent, c'est une réalité.

Mais il est impossible d'être pleinement communiste et chrétien : le communisme prend sa source dans une philosophie matérialiste..
Rien n'empêche un communiste de se forger son propre socle d'idées, notamment dans la relation communisme/catholicisme.
Sur 45 millions d'électeurs, qui peut dire qu'il est pleinement en accord avec le parti qu'il soutient sur tout ce qui est proposé : personne à moins d'être fanatisé.

Re: Le communisme et les idéologies

par Peccator » mer. 25 juin 2014, 16:15

Que des chrétiens votent pour le parti communiste, ou même y adhèrent, c'est une réalité.

Mais il est impossible d'être pleinement communiste et chrétien : le communisme prend sa source dans une philosophie matérialiste.

Dans les sondages, on voit aussi des gens se dire à la fois catholiques et athées : visiblement, l'incohérence de cette position ne les dérange pas.

Re: Le communisme et les idéologies

par aur15 » mar. 24 juin 2014, 20:17

J'avais entendu parlé de communiste chretien.
Certes ça doit représenté un pourcent de leur électeurs, mais je pense que ça peut exister aussi.
Il me semble avoir vu sa dans un reportage à la télé.

Re: Le communisme et les idéologies

par Peccator » mar. 06 mai 2014, 19:34

Zarus a écrit :Mais ça ne veut pas dire que c'est "athée" dans le sens que les athées seraient responsables du communisme.
Dire que les myosotis sont des fleurs bleues, ce n'est pas dire que toutes les fleurs bleues sont des myosotis.

Le communisme est athée et matérialiste. Mais tout athéisme n'est pas communiste...

Re: Le communisme et les idéologies

par Zarus » mar. 06 mai 2014, 18:56

Cgs a écrit :
Théodore a écrit :Un communisme non-matérialiste et non-athée, simple mise en commun des biens de production sans arrière-plan idéologique autre que l'équirépartition des richesses (Pie XIII n'a condamné que le marxisme et ses rejetons, si j'en juge par les raisons de la condamnation), est-il chrétiennement condamnable ?
Est-il besoin de rappeler que les Actes des Apôtres nous disent clairement que les premiers chrétiens avaient un système très clairement communiste, avec mise en commun des biens de chacun, gestion confiée à une instance supérieure (le presbyterium), et redistribution en fonction des besoins ?
Bonjour,

Attention à ne pas faire d'anachronisme, ni de tordre la définition des mots pour l'entrer dans un schéma de pensée.

Le communisme est par définition matérialiste et athée. Ce qu'on vécu les apôtres est un système de fraternité qui se rapprocherait aujourd'hui d'un système de coopérative. Cela n'a rien à voir.

Tout est question de degré. La mise en commun de moyens de production n'est pas condamnable en soi. Cette pratique est fréquente dans l'agriculture par exemple. En revanche, quand on l'érige en un système obligatoire et totalisant (ce que le marxisme fait avec la collectivisation forcée par l'Etat des moyens de production), on contrevient à la propriété privée et à la liberté d'entreprendre, qui sont deux libertés fondamentales qui découlent de la liberté humaine. C'est en cela, entre autres, que le communisme est condamné par l'Eglise.

Bien à vous,

Le communisme utilise la violence; ce qui est censé ne pas être chrétien, donc forcément ce n'est pas un systéme chrétien.
Mais ça ne veut pas dire que c'est "athée" dans le sens que les athées seraient responsables du communisme.
Sinon tous les criminels sont athées car ils ne respectent pas les prescriptions de non-violence du christianisme...

Re: Le communisme et les idéologies

par Cgs » mar. 06 mai 2014, 18:53

Silica a écrit : Si je puis me permettre ces deux valeurs appartiennent au libéralisme et non à la liberté qui est une notion philosophique hautement subjective et insaisissable. Chacun la tord à loisir et deux opinions contraires peuvent tout à fait se revendiquer d'une prétendue liberté.
La propriété privée c'est ôter des biens à la jouissance commune, c'est l'individu qui sort du groupe. Ce n'est ni un mal ni un bien en soi, cela dépend de nos valeurs propres et de notre projet de société. Quelle liberté y a t-il si on est propriétaire d'un puits et que c'est à nous de décider si on en fait profiter les autres ? Doit-on remercier la clémence de celui qui consent à en partager l'eau ?

Le libéralisme si friand de se revendiquer de la "liberté" a abouti aujourd'hui à ce que des nations privilégiées, riches et obèses réduisent d'autres peuples en esclavage, pour tout moderne qu'il soit. Est-il aussi simple de s'en réjouir ? Peut-on appeler "liberté" faire ainsi usage de la force ?
Bonjour,

Je crois qu'il est dangereux pour la pensée de se réduire à l'opposition de systèmes.

Repartons de la notion philosophique de liberté. Cette notion n'est vague et insaisissable que si on ne s'interroge pas dessus. Mais en s'interrogeant, on peut approcher cette notion raisonnablement.

Postulat : l'homme est fondamentalement libre, ce qui le distingue de l'animal. L'homme est libre signifie qu'il n'est pas prédéterminé par une entité extérieure à lui d'une part, qu'il a la capacité de choisir le bien ou le mal d'autre part. Ce postulat ne se comprend d'ailleurs complètement que sous l'angle théologique, car les manifestations de la liberté humaine dans son histoire sont assez contradictoires. Votre idée selon laquelle la notion de liberté est subjective et contingente vient d'ailleurs de là.

Pourquoi ce postulat est raisonnable ? Car il reflète bien ce qu'est l'homme. Les trois premiers paragraphes du CEC et les trois premiers chapitres de la Genèse le montrent bien. La liberté humaine ne se comprend que si l'on considère qu'elle vient de Dieu, par définition parfaitement Libre.

Cette définition philosophique de la liberté s'applique dans tous les aspects de la vie humaine, y compris dans son travail. Découle de la liberté humaine la liberté de travailler ou de ne pas travailler et ses formes secondes. Un système politique ou économique qui contreviendrait à cette liberté fondamentale atteindrait la liberté du sujet lui-même. En l'espèce, le communisme, en interdisant la liberté d'entreprendre (conséquence logique de la collectivisation des moyens de production), viole la liberté de l'individu.

Regardons maintenant la notion de propriété. La doctrine sociale de l'Eglise (paragraphes 176 à 181) la définit non pas comme vous le faites (c'est une définition marxiste biaisée), mais de la façon suivante :
Par le travail, l'homme, utilisant son intelligence, parvient à dominer la terre et à en faire sa digne demeure: « Il s'approprie ainsi une partie de la terre, celle qu'il s'est acquise par son travail. C'est là l'origine de la propriété individuelle ».368 La propriété privée et les autres formes de possession privée des biens « assurent à chacun une zone indispensable d'autonomie personnelle et familiale; il faut les regarder comme un prolongement de la liberté humaine. Enfin, en stimulant l'exercice de la responsabilité, ils constituent l'une des conditions des libertés civiles ».369 La propriété privée est un élément essentiel d'une politique économique authentiquement sociale et démocratique et la garantie d'un ordre social juste. La doctrine sociale exige que la propriété des biens soit équitablement accessible à tous,370 de sorte que tous en deviennent, au moins dans une certaine mesure, propriétaires, sans pour autant qu'ils puissent les « posséder confusément».371
La propriété privée peut donc être légitime. Mais attention, la DSE précise bien que cette propriété privée ne doit pas être privante ! Autrement dit, elle doit servir l'Evangile, on ne possède pas pour soi mais pour les autres. La DSE l'explique très bien :
177 La tradition chrétienne n'a jamais reconnu le droit à la propriété privée comme absolu ni intouchable: « Au contraire, elle l'a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière: le droit à la propriété privée est subordonné à celui de l'usage commun, à la destination universelle des biens ».
Si l'on revient sur les systèmes, le libéralisme qui reposerait sur une propriété privante est à condamner fermement, tout autant qu'un système communiste qui viole la liberté humaine. Liberté et propriété marchent en effet ensemble. En revanche, rien n'interdit d'envisager un système économique fondé sur le libéralisme d'Adam Smith, de Ricardo, Walras et Jevons où la propriété a sa juste définition et sa juste place.

C'est pourquoi l'Eglise n'a jamais condamné le capitalisme en tant que système, mais seulement ses excès et ses travers. La lecture de la DSE peut nous aider à le comprendre (paragraphes 335 et suivants) :
[+] Texte masqué
335 Dans la perspective du développement intégral et solidaire, on peut correctement apprécier l'évaluation morale que fournit la doctrine sociale sur l'économie de marché ou, simplement, économie libre: « Si sous le nom de “capitalisme” on désigne un système économique qui reconnaît le rôle fondamental et positif de l'entreprise, du marché, de la propriété privée et de la responsabilité qu'elle implique dans les moyens de production, de la libre créativité humaine dans le secteur économique, la réponse est sûrement positive, même s'il serait peut-être plus approprié de parler d'“économie d'entreprise”, ou d'“économie de marché”, ou simplement d'“économie libre”. Mais si par “capitalisme” on entend un système où la liberté dans le domaine économique n'est pas encadrée par un contexte juridique ferme qui la met au service de la liberté humaine intégrale et la considère comme une dimension particulière de cette dernière, dont l'axe est d'ordre éthique et religieux, alors la réponse est nettement négative ».701 C'est ainsi qu'est définie la perspective chrétienne quant aux conditions sociales et politiques de l'activité économique: non seulement ses règles, mais aussi sa qualité morale et sa signification.

III. INITIATIVE PRIVÉE ET ENTREPRISE

336 La doctrine sociale de l'Église considère la liberté de la personne dans le domaine économique comme une valeur fondamentale et comme un droit inaliénable à promouvoir et à protéger: « Chacun a le droit d'initiative économique, chacun usera légitimement de ses talents pour contribuer à une abondance profitable à tous, et pour recueillir les justes fruits de ses efforts ».702 Cet enseignement met en garde contre les conséquences négatives qui dériveraient de la mortification ou négation du droit d'initiative économique : « L'expérience nous montre que la négation de ce droit ou sa limitation au nom d'une prétendue “égalité” de tous dans la société réduit, quand elle ne le détruit pas en fait, l'esprit d'initiative, c'est-à-dire la personnalité créative du citoyen ».703 Dans cette perspective, l'initiative libre et responsable dans le domaine économique peut aussi être qualifiée d'acte qui révèle l'humanité de l'homme en tant que sujet créatif et relationnel. Cette initiative doit donc jouir d'un vaste espace. L'État a l'obligation morale de n'établir de restrictions qu'en fonction des incompatibilités entre la poursuite du bien commun et le type d'activité économique mise en œuvre ou ses modalités de déroulement.704

337 La dimension créative est un élément essentiel de l'action humaine, notamment dans le domaine de l'entreprise, et elle se manifeste spécialement dans l'attitude de programmation et d'innovation: « Organiser un tel effort de production, planifier sa durée, veiller à ce qu'il corresponde positivement aux besoins à satisfaire en prenant les risques nécessaires, tout cela constitue aussi une source de richesses dans la société actuelle. Ainsi devient toujours plus évident et déterminant le rôle du travail humain maîtrisé et créatif et, comme part essentielle de ce travail, celui de la capacité d'initiative et d'entreprise ».705 À la base de cet enseignement se trouve la conviction que « la principale ressource de l'homme, c'est l'homme lui-même. C'est son intelligence qui lui fait découvrir les capacités productives de la terre et les multiples manières dont les besoins humains peuvent être satisfaits ».706
En revanche, l'Eglise a toujours condamné le communisme sans ambiguité. Le parallèle entre les deux systèmes ne tient pas, on ne peut pas raisonnablement choisir son camp sans contrevenir aux notions philosophiques fondamentales qui les sous-tendent.

Références :

La DSE (en ligne) : http://www.vatican.va/roman_curia/ponti ... oc_fr.html

Divini Redemptoris (condamnation du communisme par Pie XI) : http://www.vatican.va/holy_father/pius_ ... is_fr.html


Bien à vous,

Re: Le communisme et les idéologies

par Héraclius » sam. 03 mai 2014, 21:43

Silica a écrit : Le libéralisme si friand de se revendiquer de la "liberté" a abouti aujourd'hui à ce que des nations privilégiées, riches et obèses réduisent d'autres peuples en esclavage, pour tout moderne qu'il soit. Est-il aussi simple de s'en réjouir ? Peut-on appeler "liberté" faire ainsi usage de la force ?
Hum... Votre raccourci est un peu trop rapide. Disons que le libéralisme a des dynamiques contradictoires qui encouragent l'émergence et l'empêchent tout à la fois.

Cela dit, dire que c'est le libéralisme qui a permis l'émergence d'un nord puissant au détriment d'un sud dominé est historiquement faux. C'est surtout les avantages technologiques et une certaine dynamique concurrentielle qui ont conduits les puissances occidentales à dominer le monde d'abord militairement, puis économiquement (dans la continuité l'un de l'autre).

Le libéralisme n'existait pas lorsque les espagnols et les portugais se sont lancés à la conquête du monde, et pourtant c'est là le début de l'ère de domination du nord. Je ne nie pas son impact, mais il n'est pas à l'origine du processus.

D'autre part, la propriété privé est beaucoup plus ancienne que le libéralisme, donc elle n'est pas à proprement parler une notion libérale.

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