La confession : Etat des lieux

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Re: La confession : Etat des lieux

par Sapin » sam. 30 juil. 2011, 4:57

steph a écrit :Ma question porte sur le cas où cette intention n'est pas là... Soit que l'on ne comprenne pas en quoi telle ou telle chose est un péché, soit que, bien qu'on l'admette intellectuellement et objectivement, on ne le conçoive pas subjectivement et intérieurement, qu'on n'éprouve pas de honte, ni de regret et encore moins de peine d'avoir offensé Dieu.
On appelle cela la conscience vinciblement ou invinciblement erronée, c'est le confesseur et/ou le directeur de conscience qui peuvent le discerner.

In Xto

Re: La confession : Etat des lieux

par Harfang » jeu. 28 juil. 2011, 14:56

cracboum a écrit : La miséricorde de Dieu ne va pas jusqu'à sauver les gens qui ne se confessent pas de l'enfer ?
Les voies du Seigneur sont impénétrables, mais négliger le sacrement de pénitence est dans tous les cas dangereux pour le salut.

Re: La confession : Etat des lieux

par PaxetBonum » jeu. 28 juil. 2011, 8:38

steph a écrit : Ma question porte sur le cas où cette intention n'est pas là... Soit que l'on ne comprenne pas en quoi telle ou telle chose est un péché, soit que, bien qu'on l'admette intellectuellement et objectivement, on ne le conçoive pas subjectivement et intérieurement, qu'on n'éprouve pas de honte, ni de regret et encore moins de peine d'avoir offensé Dieu.
Imaginons un voleur
Il a volé mais pour lui ce n'est pas un péché car c'est un petit objet sans valeur qu'il a pris
Mais on lui a appris que le vol était un péché
Il est donc en porte à faux avec sa conscience
Si il s'en ouvre à son confesseur il ne peut recevoir l'absolution que si finalement il admet avoir commis un péché (même si sur l'instant il n'en éprouve toujours pas de honte, il ne veut que se conformer aux commandements de Dieu)
Si il ne reconnaît pas sa faute, il ne peut obtenir le pardon de ce qu'il ne regrette pas
Ensuite lui est demandé réparation : cesser le péché autant que cela est possible.
Ici ne plus voler et restituer les objets volés.

Re: La confession : Etat des lieux

par steph » mer. 27 juil. 2011, 22:55

PaxetBonum a écrit : Oui, il est pertinent d'aller se confesser si l'on a la ferme intention de ne plus pécher, si l'on se donne les moyens de ne plus pécher, même si au sortir du confessionnal on retombe. Il n'y a qu'à repartir à la case départ : confessionnal autant de fois qu'il le faudra.
Ma question porte sur le cas où cette intention n'est pas là... Soit que l'on ne comprenne pas en quoi telle ou telle chose est un péché, soit que, bien qu'on l'admette intellectuellement et objectivement, on ne le conçoive pas subjectivement et intérieurement, qu'on n'éprouve pas de honte, ni de regret et encore moins de peine d'avoir offensé Dieu.

La question m'est venue à l'esprit en lisant les Provinciales de Pascal et dans l'une ou l'autre discussion où l'argument de "ne rien faire de mal", "cesser de considérer telle chose comme un crime" revient comme une formule rituelle qui ferait que telle chose n'est plus péché... Tel n'est pas le cas, évidemment, mais cette "formule" (cet état d'esprit) empêche le ferme propos, non?

Re: La confession : Etat des lieux

par cracboum » mer. 27 juil. 2011, 19:30

Harfang a écrit :Peut-être que si on rappelait avec vigueur qu'une âme qui ne se confesse pas est une âme qui se damne, ça ramènerait du monde au tribunal de la pénitence... A notre époque, et jusque dans l'Église, on se répand trop en discours lénifiants sur la question... On croirait entendre des politiques...

La Vérité est un tison ardent ; il ne faut pas avoir peur de l'empoigner à pleines mains, quitte à se brûler les paumes.

Le drame de notre époque (qui plonge ses racines jusque dans la Renaissance), c'est que l'homme a oublié qu'il était un pécheur, qu'il n'était que misère et que si la Miséricorde de Dieu ne venait le secourir à chaque instant, il retomberait en poussière à la seule prise de conscience de sa condition lamentable.

« Connaissez donc, superbe, quel paradoxe vous êtes à vous-même ! Humiliez-vous, raison impuissante ! Taisez-vous, nature imbécile ! Apprenez que l'homme passe infiniment l'homme et entendrez de votre Maître votre condition véritable que vous ignorez. » Blaise Pascal, Pensées.
La miséricorde de Dieu ne va pas jusqu'à sauver les gens qui ne se confessent pas de l'enfer ?

Re: La confession : Etat des lieux

par cracboum » mer. 27 juil. 2011, 19:25

PaxetBonum a écrit :
cracboum a écrit :Identifier le péché et le distinguer des troubles psychologiques n'est pas chose facile. La connaissance du psychisme est devenue complexe et il ne faut pas espérer que les gens reviennent à la confession naïve d'autrefois. Beaucoup se considèrent d'ailleurs comme victimes de forces intérieures autant qu' extérieures avant d'être responsables, non sans raisons, et auraient plus besoin de se sentir compris, voire soignés, que jugés.
Je ne sais pas si, précisément, on n'a pas voulu mettre une étiquette de maladie physique ou mentale au péché pour déculpabiliser tout le monde
Vous ne prenez pas parti Paxbonum, mais les névroses, qui peuvent affecter gravement la personnalité, et les psychoses, qui fausent le jugement, sont bien des maladies et pas qu'une étiquette. D'ailleurs les confesseurs sont tenus d'en tenir compte. Le problème c'est la difficulté du diagnostique dans le cadre d'une confession. La direction spirituelle en est évidemment le complément indispensable, faute de quoi la confession risque de faire plus de mal que de bien à des gens fragilisés.

Re: La confession : Etat des lieux

par Harfang » mer. 27 juil. 2011, 15:49

Peut-être que si on rappelait avec vigueur qu'une âme qui ne se confesse pas est une âme qui se damne, ça ramènerait du monde au tribunal de la pénitence... A notre époque, et jusque dans l'Église, on se répand trop en discours lénifiants sur la question... On croirait entendre des politiques...

La Vérité est un tison ardent ; il ne faut pas avoir peur de l'empoigner à pleines mains, quitte à se brûler les paumes.

Le drame de notre époque (qui plonge ses racines jusque dans la Renaissance), c'est que l'homme a oublié qu'il était un pécheur, qu'il n'était que misère et que si la Miséricorde de Dieu ne venait le secourir à chaque instant, il retomberait en poussière à la seule prise de conscience de sa condition lamentable.

« Connaissez donc, superbe, quel paradoxe vous êtes à vous-même ! Humiliez-vous, raison impuissante ! Taisez-vous, nature imbécile ! Apprenez que l'homme passe infiniment l'homme et entendrez de votre Maître votre condition véritable que vous ignorez. » Blaise Pascal, Pensées.

Re: La confession : Etat des lieux

par PaxetBonum » mer. 27 juil. 2011, 14:16

cracboum a écrit :Identifier le péché et le distinguer des troubles psychologiques n'est pas chose facile. La connaissance du psychisme est devenue complexe et il ne faut pas espérer que les gens reviennent à la confession naïve d'autrefois. Beaucoup se considèrent d'ailleurs comme victimes de forces intérieures autant qu' extérieures avant d'être responsables, non sans raisons, et auraient plus besoin de se sentir compris, voire soignés, que jugés.
Je ne sais pas si, précisément, on n'a pas voulu mettre une étiquette de maladie physique ou mentale au péché pour déculpabiliser tout le monde

Re: La confession : Etat des lieux

par PaxetBonum » mer. 27 juil. 2011, 10:54

steph a écrit :Petite question de casuistique: si pendant l'examen de conscience on ne reçoit pas la contrition, et que par conséquent on n'estime pas avoir le ferme propos de s'amender, si l'on retombe souvent voire quotidiennement dans tel péché que le psaume dit être "constamment devant soi" et que l'on ne fasse que si peu pour n'y point tomber, approcher du confessionnal est-il pertinent (Dieu y donnera la grâce du regret sincère et profond et la force de "se tenir en garde contre sa propre iniquité" comme dit un autre psaume) ou pas (ce serait une "moquerie", une hygiène d'un confort spirituel tout à fait superficiel)?
On en parle ici :
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 28&t=18242

Oui, il est pertinent d'aller se confesser si l'on a la ferme intention de ne plus pécher, si l'on se donne les moyens de ne plus pécher, même si au sortir du confessionnal on retombe. Il n'y a qu'à repartir à la case départ : confessionnal autant de fois qu'il le faudra.
On ne doit pas attendre la contrition parfaite pour se confesser : regretter l'offense faite à Dieu par amour pour lui
D'ailleurs une personne qui n'a pas le ferme propos de s'amender ira-t-elle s'accuser au confessionnal d'une faute qu'elle ne regrette pas ?

La contrition se reçoit-elle ?
Je dirais qu'elle se fait mûrir par la contemplation du décalage entre notre péché et l'amour de Dieu
Elle commence par le sentiment de culpabilité, la peur des peines que notre faute nous vaudrait si nous mourrions dans cet état
Ensuite elle devient une peine encore plus profonde quand l'on prend conscience de la peine faites à Dieu, de l'offense fait à l'Amour

Re: La confession : Etat des lieux

par cracboum » mer. 27 juil. 2011, 10:43

Identifier le péché et le distinguer des troubles psychologiques n'est pas chose facile. La connaissance du psychisme est devenue complexe et il ne faut pas espérer que les gens reviennent à la confession naïve d'autrefois. Beaucoup se considèrent d'ailleurs comme victimes de forces intérieures autant qu' extérieures avant d'être responsables, non sans raisons, et auraient plus besoin de se sentir compris, voire soignés, que jugés.

Re: La confession : Etat des lieux

par patou » mer. 27 juil. 2011, 10:15

eldjeuvabi a écrit :je profite du post pour demander comment on fait ? Ca fait un bail que j'y suis allé ....... :oops: :oops: :oops: :oops:
Au pire, les prêtres guident les fidèles qui n'ont pas l'habitude. Il suffit de leur dire au début

Re: La confession : Etat des lieux

par eldjeuvabi » mer. 27 juil. 2011, 9:03

merci pour le lien ;) ;)

Re: La confession : Etat des lieux

par steph » mer. 27 juil. 2011, 2:48

Petite question de casuistique: si pendant l'examen de conscience on ne reçoit pas la contrition, et que par conséquent on n'estime pas avoir le ferme propos de s'amender, si l'on retombe souvent voire quotidiennement dans tel péché que le psaume dit être "constamment devant soi" et que l'on ne fasse que si peu pour n'y point tomber, approcher du confessionnal est-il pertinent (Dieu y donnera la grâce du regret sincère et profond et la force de "se tenir en garde contre sa propre iniquité" comme dit un autre psaume) ou pas (ce serait une "moquerie", une hygiène d'un confort spirituel tout à fait superficiel)?
Cette question peut-elle légitimement nous être présente à l'esprit lorsque nous invitons (nous-même ou) autrui à se confesser?

Je connais quelques témoignages de confession-conversion qui me font pencher pour la première hypothèse; la démarche en-elle-même apporte ou conscientise un ferme-propos... La seconde proposition ne serait-elle pas une excuse pour s'épargner la conversion?

Re: La confession : Etat des lieux

par Anne » mer. 27 juil. 2011, 1:13

Le Cybercuré à la rescousse !

Comment se confesser

Re: La confession : Etat des lieux

par eldjeuvabi » mar. 26 juil. 2011, 19:38

je profite du post pour demander comment on fait ? Ca fait un bail que j'y suis allé ....... :oops: :oops: :oops: :oops:

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