Bonjour Fée,
je viens tout juste de lire votre message et je crois qu'il convient en effet que je m'explique.
Pendant toutes ces années où nous avons toutes les deux participé à ce forum, jamais je ne vous ai perçue comme une personne agressive, moralisatrice ou pointilleuse non plus comme une personne émotive qui se laisse emporter par le feu d'une discussion.
Ce serait injuste et étrange de de ma part. car vous avez toujours été posée et réfléchie, sans malice, sans malveillance, et je ne me souviens pas que vous ayez un jour attaqué quelqu'un méchamment sur ce forum.
Je suis vraiment désolée si je vous ai laissé cette impression.
J'aimerais revenir sur certains points.
Fée Violine a écrit :
Chère Papillon,
mais c'est l'inverse. Trinité a dit "je n'ai pas encore une foi à soulever les montagnes", et je lui ai répondu : "il n'y a pas besoin de foi [sous-entendu : foi à soulever les montagnes] pour aller à la messe". Autrement dit : je ne vais pas à la messe parce que j'ai la foi, mais pour avoir la foi, ou pour la faire grandir. Bien entendu qu'il faut déjà avoir un minimum de foi pour aller à la messe. Mais la foi est aussi une question de volonté.
Je comprends ce que vous voulez dire, et il y a très certainement des gens qui y trouvent leur bonheur, si je peux dire ainsi, à "décider" d'aller à la messe pour faire grandir leur foi.
Cependant, "décider" d'aller à la messe tous les jours pour une foi naissante qui fait peu à peu son chemin peut aussi être "s'imposer" d'y aller, c'est ce qui n'est pas sain, comme pour suivre une 'recette de la foi' et cela peut facilement devenir rebutant, s'avérer décevant et avoir l'effet contraire en bout de ligne.
Tout dépend, finalement. de notre point de départ, de notre façon de voir et surtout de vivre les choses, la vie et la foi.
Garder en tout temps sa liberté intérieure dans la foi est primordial.
Faire preuve de volonté, oui, mais librement, en se respectant dans sa propre évolution, éviter de se bousculer, de se faire violence et ne pas se perdre dans des règles qui ne nous conviennent pas. C'est parfois le danger de la pratique religieuse . Question encore d'équilibre et d'une certaine sérénité.
C'est dans ce sens que je faisais un parallèle entre l'usure de la compassion et l'usure de la foi.
Les petits pas ont autant de valeur que les grands, quand ils nous font avancer en équilibre, et c'est à chacun de voir ce qui lui est le plus profitable.
Fée Violine a écrit :
Dans un autre débat (qui d'ailleurs concernait aussi Trinité) vous parliez du "background" qui est différent pour chacun, et je vois en effet que les mots pour vous n'ont pas le même sens que pour moi. Dans cet autre débat, vous me reprochiez d'"accabler" Trinité avec une histoire de péché, car pour vous, le péché est une chose qui nous accable, ou plus précisément une chose dont on accable les autres. Pour moi, ce n'est pas ça du tout : c'est une belle occasion de me rapprocher du Seigneur.
Là encore, je ne crois pas que vous ayez voulu accabler ou attaquer Trinité et je comprends que cette expression ait pu vous surprendre et vous déranger. Le mot est fort, c'est vrai.
C'était un exemple que je donnais.
Mais quand même, ce mot revêt un certain sens pour moi dans la situation décrite dans ce débat.
Je m'explique :
Il ne s'agit pas de vos intentions, qui n'étaient pas malveillantes, mais dans cette discussion, plusieurs intervenants ont répondu à Trinité qu'il avait bien commis un péché, avec tout ce que cela implique, et moi je ne suis pas d'accord.
Je ne me sens aucune autorité morale (et je n'en ai aucune) pour
déclarer que telle action commise par tel individu dans telle circonstance est un péché ou n'en est pas un et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas répondu directement à la question. Mais finalement, puisque tout le monde sur ce fil a donné son avis, et bien voilà, je donne le mien.
Vous vous souvenez du sujet, Trinité n'ayant pas oser avouer à un ami qu'il allait le lendemain à la messe.
La situation s'est présentée de façon inattendue et demandait une réponse immédiate. Trinité a été pris de court, comme il l'a lui-même expliqué.
Ce n'est pas comme s'il avait
décidé à l'avance qu'il n'avouerait pas sa foi à son ami. Il a simplement été pris de court, n'était pas préparé à la situation, ne l'avait pas anticipée et en a éprouvé un trouble certain et bien compréhensible, accentué par la nécessité de répondre immédiatement à son ami.
Je crois qu'il était préférable de gérer la situation comme il l'a fait, plutôt que de répondre qu'il allait à la messe en bafouillant et en perdant contenance, ce qui aurait plongé son ami dans le même embarras et l'aurait probablement éloigné de toute conversation sur ce sujet dans leurs futures rencontres.
Il pourra maintenant lui en parler de façon posée quand il le rencontrera de nouveau, et le sujet présenté de façon calme et assumé pourra intéresser son ami et qui sait, peut-être l'influencer positivement.
Finalement, pour ce qui est de ce petit incident, en ce qui me concerne il n'y a rien là , absolument rien .
Je ne pourrais jamais dire à Trinité qu'il a commis un péché, et si je le faisais, dans mon cas ce serait l'accabler.
Voilà Fée.
J'espère que j'ai été un peu plus claire, et encore une fois, je m'excuse si vous vous êtes sentie jugée et surtout mal jugée.
Papillon