par Didymos » sam. 29 juin 2013, 12:12
Dans mon diocèse, je ne peux parler que de la situation en ville, je ne connais pas assez la vie des paroisses rurales.
Toujours est-il que nous avons 4 processions régulières dans l'année : le chemin de Croix du Vendredi Saint, la procession eucharistique de la Fête-Dieu, et les processions mariales de l'Assomption et de l'Immaculée Conception. Encore que celle de l'Assomption ne parcours pas réellement les rues.
Cette année, j'ai pu noter que, pour plusieurs de ces occasions, en plus de la "grande" procession du centre ville, de nombreuses paroisses de quartier organisent leur propre procession, souvent plus modeste (le tour de l'église, par exemple). C'est très encourageant.
Par ailleurs, j'aimerais bien voir un de ces jour revenir les processions de la Chandeleur et des Rameaux qui, faut-il le rappeler, sont, elles, des processions rituelles qui font partie intégrante de la liturgie de ces jours, et non pas des processions de dévotion.
Pour les Rameaux, en général, on se contente d'une entrée solennelle à la porte de l'église, et je n'ai participé qu'une seule fois à une véritable procession d'un lieu à un autre, c'était à l'occasion d'une mission paroissiale près de chez moi.
Quant à la procession des cierges à la Chandeleur, il semble bien qu'en France elle soit totalement tombée aux oubliettes. Le fait que ça ne soit pas un jour férié y est peut-être pour quelque chose (mais dans ce cas, on pourrait fort bien la faire quand elle tombe un dimanche). La seule à laquelle j'ai pu prendre part avait lieu au séminaire français de Rome, une année où j'étais de passage dans la ville éternelle à cette époque de l'année.
Je pense qu'on n'est pas près de revoir par ici une procession des rogations, vu son caractère plutôt rural, mais du coup, de qui manquerait encore, c'est une procession pénitentielle. Il faut rappeler que ce type de procession est très ancien, puisqu'il est à l'origine de la structure du début de la messe. Dans la Rome chrétienne de l'Antiquité et du Haut Moyen-Âge, les chrétiens se rassemblaient en un lieu pour partir en procession vers l'église où allait être célébrée la messe. Ils chantaient des Kyrie eleison entrecoupés d'intercessions, des psaumes pénitentiels et graduels, et les litanies des Saints. C'est comme ça que sont nés notre procession d'entrée, qui en est un vestige, et notre rite pénitentiel. Dans la forme extraordinaire de la messe, on peut voir aussi des souvenirs de cette origine dans l'aspersion du dimanche avant la messe, avec la chape, et dans les prières au bas de l'autel.
Théologiquement, les processions pénitentielles sont peut-être celles qui ont le plus de valeur. En effet, si les processions (comme aussi les pèlerinages) sont l'image du pèlerinage terrestre du peuple de Dieu en marche vers la cité céleste, quelle attitude pourrait mieux les caractériser sinon la pénitence ?
Dans mon diocèse, je ne peux parler que de la situation en ville, je ne connais pas assez la vie des paroisses rurales.
Toujours est-il que nous avons 4 processions régulières dans l'année : le chemin de Croix du Vendredi Saint, la procession eucharistique de la Fête-Dieu, et les processions mariales de l'Assomption et de l'Immaculée Conception. Encore que celle de l'Assomption ne parcours pas réellement les rues.
Cette année, j'ai pu noter que, pour plusieurs de ces occasions, en plus de la "grande" procession du centre ville, de nombreuses paroisses de quartier organisent leur propre procession, souvent plus modeste (le tour de l'église, par exemple). C'est très encourageant.
Par ailleurs, j'aimerais bien voir un de ces jour revenir les processions de la Chandeleur et des Rameaux qui, faut-il le rappeler, sont, elles, des processions rituelles qui font partie intégrante de la liturgie de ces jours, et non pas des processions de dévotion.
Pour les Rameaux, en général, on se contente d'une entrée solennelle à la porte de l'église, et je n'ai participé qu'une seule fois à une véritable procession d'un lieu à un autre, c'était à l'occasion d'une mission paroissiale près de chez moi.
Quant à la procession des cierges à la Chandeleur, il semble bien qu'en France elle soit totalement tombée aux oubliettes. Le fait que ça ne soit pas un jour férié y est peut-être pour quelque chose (mais dans ce cas, on pourrait fort bien la faire quand elle tombe un dimanche). La seule à laquelle j'ai pu prendre part avait lieu au séminaire français de Rome, une année où j'étais de passage dans la ville éternelle à cette époque de l'année.
Je pense qu'on n'est pas près de revoir par ici une procession des rogations, vu son caractère plutôt rural, mais du coup, de qui manquerait encore, c'est une procession pénitentielle. Il faut rappeler que ce type de procession est très ancien, puisqu'il est à l'origine de la structure du début de la messe. Dans la Rome chrétienne de l'Antiquité et du Haut Moyen-Âge, les chrétiens se rassemblaient en un lieu pour partir en procession vers l'église où allait être célébrée la messe. Ils chantaient des Kyrie eleison entrecoupés d'intercessions, des psaumes pénitentiels et graduels, et les litanies des Saints. C'est comme ça que sont nés notre procession d'entrée, qui en est un vestige, et notre rite pénitentiel. Dans la forme extraordinaire de la messe, on peut voir aussi des souvenirs de cette origine dans l'aspersion du dimanche avant la messe, avec la chape, et dans les prières au bas de l'autel.
Théologiquement, les processions pénitentielles sont peut-être celles qui ont le plus de valeur. En effet, si les processions (comme aussi les pèlerinages) sont l'image du pèlerinage terrestre du peuple de Dieu en marche vers la cité céleste, quelle attitude pourrait mieux les caractériser sinon la pénitence ?