PaxetBonum a écrit : ↑jeu. 27 juin 2019, 15:30
Ce qui est nécessaire à la messe,
quel que soit l'ordo c'est la présence des reliques
dans l'autel.
C'est en effet la règle quel que soit le rite (ordinaire ou extraordinaire). Quoique l'actuel
Cérémonial des évêques précise qu'il vaudrait mieux se passer de reliques que de mettre des reliques à l'authenticité douteuse ou incertaine. Dans la pratique, il ne doit pas y avoir beaucoup d'autels consacrés depuis le Concile qui ne comportent pas de reliques. On a toujours dû savoir se débrouiller pour en trouver. Toujours dans la pratique, actuellement les congrégations qui ferment des communautés sont de grandes pourvoyeuses de reliques pour les autels nouvellement consacrés ; ce n'est donc pas très difficiles d'en trouver (à quelque chose, malheur est bon...).
Deuxième précision : il doit s'agit uniquement de
reliques insignes, c'est à dire de reliques 1/corporelles 2/de taille suffisante pour pouvoir être reconnues comme telle ou telle partie du corps, 3/d'un saint canonisé par l'Église catholique, (à l'exclusion de toute relique de contact, ou de tout objet ayant appartenu à un saint, etc. - qui peuvent néanmoins être vénérées dans d'autres circonstances).
Troisième remarque, sur la place des reliques
dans l'autel : cette notion a souvent prêté à confusion, et pas seulement depuis le Concile Vatican II. La place des reliques ne doit pas être
sous l'autel (dans l'emmarchement par exemple), ni
dans la table (au sens d'un plateau distinct du corps de l'autel). Cette règle est loin d'avoir toujours été respectée, et on a des tables (plateaux) d'autel creusées en leur centre et rebouchée après pose des reliques.
En conclusion, que l'autel soit constitué de plusieurs parties (un corps et une table), ou d'un seul bloc, la relique doit être introduite
en-dessous de la table, par un des côtés de l'autel, et quelle que soit l'emplacement exact du
sépulcre (c'est le nom de la logette prévue à cet effet). La symbolique de
la célébration sur le tombeau du saint (à plus forte raison s'il s'agit d'un martyr) est ainsi respectée.
30 mars 2019 : Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, dépose la relique de sainte Julitte dans le nouvel autel de la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers, avant de refermer le
sépulcre, qui sera ensuite scellé par le tailleur de pierre dès l'issue de la messe de consécration.
Lors de la consécration d'un nouvel autel, la dépose de la relique
dans l'autel et la fermeture du
sépulcre prennent place après l'aspersion de l'autel et de l'assemblée, l'onction de l'autel avec le Saint-Chrême, et le brûlage de l'encens sur les cinq croix gravées dans la table d'autel. Ensuite, le nouvel autel est
habillé de trois nappes, de sept candélabres et de la croix.
A ce moment, et à ce moment seulement, le
caillou (ou le bloc de bois, d'argent ou de tout autre matériau
digne, solide et durable) est vraiment devenu
autel, prêt pour accueillir le mystère de l'Eucharistie.
(NB : Une variante acceptable serait de poser la relique à l'intérieur-même du corps de l'autel au moment de sa construction, mais elle nous priverait d'une bien belle part du rite solennel de la consécration d'un autel.)
PS : Si vous avez l'occasion de suivre la cérémonie de consécration d'un nouvel autel
, ne ratez pas ça ! C'est un moment exceptionnel, saturé de sens et de symboles.
[quote=PaxetBonum post_id=403300 time=1561642213 user_id=3191]Ce qui est nécessaire à la messe, [b]quel que soit l'ordo[/b] c'est la présence des reliques [b]dans l'autel[/b].[/quote]C'est en effet la règle quel que soit le rite (ordinaire ou extraordinaire). Quoique l'actuel [i]Cérémonial des évêques[/i] précise qu'il vaudrait mieux se passer de reliques que de mettre des reliques à l'authenticité douteuse ou incertaine. Dans la pratique, il ne doit pas y avoir beaucoup d'autels consacrés depuis le Concile qui ne comportent pas de reliques. On a toujours dû savoir se débrouiller pour en trouver. Toujours dans la pratique, actuellement les congrégations qui ferment des communautés sont de grandes pourvoyeuses de reliques pour les autels nouvellement consacrés ; ce n'est donc pas très difficiles d'en trouver (à quelque chose, malheur est bon...).
Deuxième précision : il doit s'agit uniquement de [i]reliques insignes[/i], c'est à dire de reliques 1/corporelles 2/de taille suffisante pour pouvoir être reconnues comme telle ou telle partie du corps, 3/d'un saint canonisé par l'Église catholique, (à l'exclusion de toute relique de contact, ou de tout objet ayant appartenu à un saint, etc. - qui peuvent néanmoins être vénérées dans d'autres circonstances).
Troisième remarque, sur la place des reliques [i]dans l'autel[/i] : cette notion a souvent prêté à confusion, et pas seulement depuis le Concile Vatican II. La place des reliques ne doit pas être [i]sous l'autel[/i] (dans l'emmarchement par exemple), ni [i]dans la table[/i] (au sens d'un plateau distinct du corps de l'autel). Cette règle est loin d'avoir toujours été respectée, et on a des tables (plateaux) d'autel creusées en leur centre et rebouchée après pose des reliques.
En conclusion, que l'autel soit constitué de plusieurs parties (un corps et une table), ou d'un seul bloc, la relique doit être introduite [i]en-dessous[/i] de la table, par un des côtés de l'autel, et quelle que soit l'emplacement exact du [i]sépulcre[/i] (c'est le nom de la logette prévue à cet effet). La symbolique de [i]la célébration sur le tombeau du saint[/i] (à plus forte raison s'il s'agit d'un martyr) est ainsi respectée.
[attachment=0]6123-copie.jpg[/attachment]
30 mars 2019 : Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, dépose la relique de sainte Julitte dans le nouvel autel de la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers, avant de refermer le [i]sépulcre[/i], qui sera ensuite scellé par le tailleur de pierre dès l'issue de la messe de consécration.
Lors de la consécration d'un nouvel autel, la dépose de la relique [i]dans l'autel[/i] et la fermeture du [i]sépulcre[/i] prennent place après l'aspersion de l'autel et de l'assemblée, l'onction de l'autel avec le Saint-Chrême, et le brûlage de l'encens sur les cinq croix gravées dans la table d'autel. Ensuite, le nouvel autel est [i]habillé[/i] de trois nappes, de sept candélabres et de la croix.
A ce moment, et à ce moment seulement, le [i]caillou[/i] (ou le bloc de bois, d'argent ou de tout autre matériau [i]digne, solide et durable[/i]) est vraiment devenu [i]autel[/i], prêt pour accueillir le mystère de l'Eucharistie.
[size=85](NB : Une variante acceptable serait de poser la relique à l'intérieur-même du corps de l'autel au moment de sa construction, mais elle nous priverait d'une bien belle part du rite solennel de la consécration d'un autel.)[/size]
PS : Si vous avez l'occasion de suivre la cérémonie de consécration d'un nouvel autel :pape: , ne ratez pas ça ! C'est un moment exceptionnel, saturé de sens et de symboles. :clap: :saint: