par Cinci » mar. 31 mars 2015, 18:27
Alors, Axou ...
On va dire que c'est un peu comme si le Seigneur avait ouvert les vannes, ouvert grand les écluses
pour moi, l'eau monte et l'eau monte et la grâce diffuse par contact.
C'est à la fois l'appel et le goût pour la messe, même les jours ordinnaires en semaine, souvent. Comme une faim et une soif pour aller rencontrer Dieu (les saints, etc.) via les sacrements. Je m'y trouve attiré. Il n'est aucun effort à produire. C'est juste une joie. Deuxièmement, je suis rendu «capable» de prier. Je le fais tous les jours. J'utilise les moments creux (temps d'attente ici et là), la nuit ou tôt le matin. J'adore ça. Je pourrais prier deux heures. L'exercice me repose. Avant, je n'aurais pas tenu deux minutes naturellement (deux minutes à m'ennuyer encore). Là, je peux dire que j'ai découvert la prière littéralement. Et ça c'est énorme pour moi. Énorrrrrrme! Il faisait des années, des années et des années que je m'esquintais périodiquement. Sans succès. Et puis là sans crier gare ... «crac!» Je me réveille avec une envie de prière, un désir succulent, l'élan qui a du goût.
Je sens que tout un processus de guérison est en cours.
Par guérison, je fais allusion à de nombreuses blessures intérieures : blessure relative à l'identité masculine dans mon cas (le droit d'exister, le droit d'être aimé, l'acceptation, etc.), blessure à la filiation. C'est une présence qui m'habite, qui ne me quitte pas, présence bienfaisance qui chasse tout angoisse, qui chasse la peur; ainsi, je suis plus calme, plus souple, tout une tension musculaire est disparut, je suis plus souriant naturellement, en même temps qu'une sorte de mauvaise conscience s'est dissoute, la fausse culpabilité s'est comme envolé. Fini la honte toxique! Je peux me laisser voir. Oui, accepté d'être vu.
La grâce? c'est la surprise de réaliser que je ne me sens plus menacé par le
jugement des autres. Pour une surprise
c'est une surprise! J'obtiens en fait une lumière sur la
nature de la vraie force (ou du courage) et ... et en fait c'est l'amour.
Il faisait déjà un moment que j'avais pu réaliser au moins une chose : un refus de vivre m'habitait depuis que je suis né. Ce n'est pas des blagues! Un refus, un non-désir, une tristesse fondamentale incompréhensible ... et quand je dis que quinze ans de thérapies n'aurait pas suffit ... puis, là, comme une rosée au matin, je ne ferai que constater comment je ne suis plus pareil. Vous vous imaginerez la mue de l'adolescent, pour faire une analogie, qui au matin découvre qu'il aurait ajouté un ou deux centimètre à sa taille durant la nuit. Phénomène de croissance inattendu! Il y a une «dynamique interne» qui a été modifiée. Je vois qu'un formidable goût pour la vie m'a été infusé, j'ai juste envie de répandre des bénédictions.
Je suis plus ouvert aux autres, plus attentif; là aussi, tel un élan qui vient d'ailleurs. Pour rien au monde je voudrais retourner à l'état précédent!
Maintenant, je regarde les gens (réunion de prière ou autres, transport public, salle d'attente du dentiste, etc.) et j'aurais juste le goût de leur prendre les mains, de les serrer dans mes bras. Ce n'est pourtant pas mon masque social habituel, celui qui se sera révélé être telle une seconde nature jusqu'ici. Mon idée : c'est plutôt ma véritable personnalité qui émerge en conséquence du rétablissement qu'opère l'Esprit.
Comment dire? C'est la première fois de ma vie, je pense, que je suis habité réellement par une volonté de «faire corps» avec le Christ, avec l'Église. De mon côté, je trouve ça un peu émouvant quoi. Je viens de capter que j'étais au coeur de l'Église, et puis ça au lieu d'être simplement spectateur passif ou tel l'observateur éloigné (celui qui préfère aller s'asseoir au fond, bien caché derrière une colonne). C'est comme une barrière mentale supplémentaire qui vient de sauter.
C'est la prière, là-dedans, qui vient tout révolutionner. Parce que je ne m'adresse plus à un mur non plus, pas à du vide ou bien je ne suis plus condamné à devoir monologuer entre moi et moi. Je ressens profondément toute la bonté qu'il y a à être en relation avec Dieu, dans la communion des saints. C'est ce que j'expérimente depuis un bout. J'en ai le coeur un peu dilaté. Si ça continue il va falloir bientôt que je me change en évangélisateur des rues (sourire). Aucun sens!
Jadis, j'aurais préféré mourir plutôt que de m'imaginer seulement, un jour, être au centre d'une
tablée, en train de deviser de mes "affections chrétiennes" avec des sceptiques ou des contradicteurs.
Mais, là, avec ce que je vis, je commence à voir que ce ne serait pas au-dessus de mes forces. La
profondeur de l'expérience vécue, la douceur de la chose, l'ineffable, la présence aimante ... puis il m'en
fait songer à l'apôtre Paul quand il lançait son «
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Les
opposants deviennent comme des fétus emportés par le vent. «Quelle menace?» Plus l'amour devient fort,
plus la peur s'estompe.
Voilà.
Alors, Axou ...
On va dire que c'est un peu comme si le Seigneur avait ouvert les vannes, ouvert grand les écluses
pour moi, l'eau monte et l'eau monte et la grâce diffuse par contact.
C'est à la fois l'appel et le goût pour la messe, même les jours ordinnaires en semaine, souvent. Comme une faim et une soif pour aller rencontrer Dieu (les saints, etc.) via les sacrements. Je m'y trouve attiré. Il n'est aucun effort à produire. C'est juste une joie. Deuxièmement, je suis rendu «capable» de prier. Je le fais tous les jours. J'utilise les moments creux (temps d'attente ici et là), la nuit ou tôt le matin. J'adore ça. Je pourrais prier deux heures. L'exercice me repose. Avant, je n'aurais pas tenu deux minutes naturellement (deux minutes à m'ennuyer encore). Là, je peux dire que j'ai découvert la prière littéralement. Et ça c'est énorme pour moi. Énorrrrrrme! Il faisait des années, des années et des années que je m'esquintais périodiquement. Sans succès. Et puis là sans crier gare ... «crac!» Je me réveille avec une envie de prière, un désir succulent, l'élan qui a du goût.
Je sens que tout un processus de guérison est en cours.
Par guérison, je fais allusion à de nombreuses blessures intérieures : blessure relative à l'identité masculine dans mon cas (le droit d'exister, le droit d'être aimé, l'acceptation, etc.), blessure à la filiation. C'est une présence qui m'habite, qui ne me quitte pas, présence bienfaisance qui chasse tout angoisse, qui chasse la peur; ainsi, je suis plus calme, plus souple, tout une tension musculaire est disparut, je suis plus souriant naturellement, en même temps qu'une sorte de mauvaise conscience s'est dissoute, la fausse culpabilité s'est comme envolé. Fini la honte toxique! Je peux me laisser voir. Oui, accepté d'être vu.
La grâce? c'est la surprise de réaliser que je ne me sens plus menacé par le
jugement des autres. Pour une surprise [i]c'est une surprise![/i] J'obtiens en fait une lumière sur la
nature de la vraie force (ou du courage) et ... et en fait c'est l'amour.
Il faisait déjà un moment que j'avais pu réaliser au moins une chose : un refus de vivre m'habitait depuis que je suis né. Ce n'est pas des blagues! Un refus, un non-désir, une tristesse fondamentale incompréhensible ... et quand je dis que quinze ans de thérapies n'aurait pas suffit ... puis, là, comme une rosée au matin, je ne ferai que constater comment je ne suis plus pareil. Vous vous imaginerez la mue de l'adolescent, pour faire une analogie, qui au matin découvre qu'il aurait ajouté un ou deux centimètre à sa taille durant la nuit. Phénomène de croissance inattendu! Il y a une «dynamique interne» qui a été modifiée. Je vois qu'un formidable goût pour la vie m'a été infusé, j'ai juste envie de répandre des bénédictions.
Je suis plus ouvert aux autres, plus attentif; là aussi, tel un élan qui vient d'ailleurs. Pour rien au monde je voudrais retourner à l'état précédent!
Maintenant, je regarde les gens (réunion de prière ou autres, transport public, salle d'attente du dentiste, etc.) et j'aurais juste le goût de leur prendre les mains, de les serrer dans mes bras. Ce n'est pourtant pas mon masque social habituel, celui qui se sera révélé être telle une seconde nature jusqu'ici. Mon idée : c'est plutôt ma véritable personnalité qui émerge en conséquence du rétablissement qu'opère l'Esprit.
Comment dire? C'est la première fois de ma vie, je pense, que je suis habité réellement par une volonté de «faire corps» avec le Christ, avec l'Église. De mon côté, je trouve ça un peu émouvant quoi. Je viens de capter que j'étais au coeur de l'Église, et puis ça au lieu d'être simplement spectateur passif ou tel l'observateur éloigné (celui qui préfère aller s'asseoir au fond, bien caché derrière une colonne). C'est comme une barrière mentale supplémentaire qui vient de sauter.
C'est la prière, là-dedans, qui vient tout révolutionner. Parce que je ne m'adresse plus à un mur non plus, pas à du vide ou bien je ne suis plus condamné à devoir monologuer entre moi et moi. Je ressens profondément toute la bonté qu'il y a à être en relation avec Dieu, dans la communion des saints. C'est ce que j'expérimente depuis un bout. J'en ai le coeur un peu dilaté. Si ça continue il va falloir bientôt que je me change en évangélisateur des rues (sourire). Aucun sens!
Jadis, j'aurais préféré mourir plutôt que de m'imaginer seulement, un jour, être au centre d'une
tablée, en train de deviser de mes "affections chrétiennes" avec des sceptiques ou des contradicteurs.
Mais, là, avec ce que je vis, je commence à voir que ce ne serait pas au-dessus de mes forces. La
profondeur de l'expérience vécue, la douceur de la chose, l'ineffable, la présence aimante ... puis il m'en
fait songer à l'apôtre Paul quand il lançait son «[b]Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?[/b]» Les
opposants deviennent comme des fétus emportés par le vent. «Quelle menace?» Plus l'amour devient fort,
plus la peur s'estompe.
Voilà.
:coeur: