Que penser des psychotropes ?

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:?: :!: :arrow: :nule: :coeur: :) ;) :( :mal: :D :-D :oops: :cool: :/ :oui: :> :diable: <: :s :hypocrite: :p :amoureux: :clown: :rire: :-[ :sonne: :ciao: :zut: :siffle: :saint: :roule: :incertain: :clap: :fleur: :-@ :non: :cry: :bomb: :exclamation: :dormir: :wow: :boxe: :furieux: :toast: :dance: :flash:
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est désactivée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : Que penser des psychotropes ?

Re: Que penser des psychotropes ?

par Teano » lun. 21 juil. 2014, 19:21

Bonjour Nicolah,

Le millepertuis est un antidépresseur naturel ; je m'en suis servi pour me "sevrer" du xanax que j'ai pris régulièrement pendant 6 mois.
Vous le trouvez en boutique bio, sous forme de gélules. En revanche, si vous en prenez, il faut arrêter totalement les antidépresseurs chimiques.

Dans la paix du Christ,

Teano

Re: Que penser des psychotropes ?

par Nicolah » lun. 21 juil. 2014, 17:03

Je remonte ce post pour vous faire part de mon expérience et surtout de renouveler l'appel de se qui à été dit NE JAMAIS COMMENCER CES MEDICAMENTS.

Ayant une maladie très agressive et peu connue (neuro-borreliose) les medecins ont penser que les problèmes étaient psychique hors c'est surtout une bacterie qui transforme les connexions entre les neuronnes notamment. Après la prise de cymbalta et risperdal j'avais des folles envies de me jetter sous une voiture ça à été très très dur de ne pas le faire, depuis j'ai arrêter je prend encore un medoc (immovanne) ça va un peu mieux mais je sens que je n'arrive pas vraiment à me sevrer et les envies de suicides sont toujours présentes avec une forte agressivité.

Comme alternative naturelle ont m'a proposé le millepertuit mais je ne sais pas encore comment m'en procurer de bonne qualité.
Sinon la prière, autant que possible...

Re: Que penser des psychotropes ?

par etienne lorant » ven. 10 janv. 2014, 11:15

Merci Elenos. J'ai dû recommencer le sevrage du fait de trop importants "effets secondaires" en m'imaginant que je saurais m'en passer comme je l'ai fait du tabac (du jour au lendemain, en supportant tout, bon gré, malgré... c'était complètement illusoire). En diminuant la dose d'un quart, cela va déjà mieux. Je sais que je dois toujours me tenir préparé à devoir recommencer, mais ce sera toujours dans le sens de la diminution des doses.

Re: Que penser des psychotropes ?

par elenos » jeu. 09 janv. 2014, 20:24

A l'attention des intervenants
Le lien que vous avez ci-dessous est la « table des matières » d’un gros dossier édité par une spécialiste du sevrage des benzodiazépines. Ce lien est la version française.
Je viens de l’obtenir d’une personne de ma famille qui a été concerné à double titre (médecin et « abonnée » aux anxiolytiques). Elle est libérée de cette addiction par un sevrage plutôt rapide à ses dires alors qu’elle prescrit à ses patients un sevrage lent..
Ne perdez pas ce lien. C’est à partir des lignes annonçant les 3 chapitres que vous pourrez allez et revenir sur chacun d’eux.[/b]

http://www.benzo.org.uk/freman/index.htm

Qui est l’auteur ? Professeur C Heather Ashton, DM, FRCP
Professeur émérite de psychopharmacologie
http://www.benzo.org.uk/profash.htm

Re: Que penser des psychotropes ?

par Ami » mar. 07 janv. 2014, 16:42

Pour la première partie de votre réponse, on a dit la même chose, on se répète, et je ne vous ai pas reproché d'arrêter le dialogue. Pour la seconde, non, vous avez mal lu. Vous n'êtes simplement pas la seule personne sur terre ayant testé comme vous dîtes, mais ce qui est vrai dans un seul cas ne suffit pas à dire que c'est vrai globalement. C'est heureux si pour certains les traitements n'ont aucun effet secondaire et fonctionnent, mais je trouve que ça relève plutôt d'une très grande chance. Chance d'être tombé sur quelqu'un de compétent, qui connaissait les effets précis et ne se voilait pas la face à ce sujet, et chance de n'avoir eu que des effets secondaires nuls ou négligeables.

J'avais cru comprendre que vous n'aviez questionné que votre psychiatre concernant uniquement votre cas. Donc pardonnez moi si j'ai compris de travers et qu'en réalité vous avez questionné une multitude de personnes pour des cas variés et que vous aviez cherché par vous même comment ça se passe dans le corps point de vue moléculaire, physiologique et tout ça, je ne l'avais pas compris comme ça.

Re: Que penser des psychotropes ?

par Peccator » mar. 07 janv. 2014, 0:43

Ami a écrit :Je ne crois pas qu'il faille fermer le dialogue, même avec quelqu'un qui ne sera jamais d'accord avec vous
Je ne ferme pas le dialogue, j'arrête d'y participer, ce qui est différent.

Premièrement, parce que j'ai dit ce que j'avais à dire. Le lecteur pourra se faire son idée.

Deuxièmement, parce que la discussion a déjà commencé à tourner en rond, et que pour l'instant je ne vois pas comment la faire progresser.

Troisièmement, parce que je suis très mal à l'aise avec la tournure que prennent mes propres réponses, qui sont de moins en moins charitables et montrent clairement que je perd patience. Je n'ai pas envie d'aggraver les choses. D'autres intervenants seront probablement plus patients que moi, ou auront un autre point de vue qui permettra de détendre les choses.

Je reconnais donc mes limites, et me retire de cette discussion. Si quelqu'un y apporte des éléments nouveaux, peut-être reprendrai-je alors la parole.

Mais sachez quand même que plus "rationnel" que des faits, la lecture des compositions moléculaires et des notices des produits concernés, questionner des personnes qui ont un titre de docteur voire professeur en la matière et se documenter en lisant des études, écouter des témoignages de personnes qui ont déjà "testé", je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de plus rationnel.
C'est exactement ce que je fais, et vous invite à faire. Mais de toute évidence, nous ne tirons pas les mêmes conclusions de ces lectures et de ces témoignages. Que puis-je y faire ?
Je vous rappelle que je fais partie moi-même des personnes ayant déjà "testé". Hors il semble bien que mon témoignage n'allant pas dans votre sens, vous le considérez comme nul et non avenu...

Re: Que penser des psychotropes ?

par Ami » mar. 07 janv. 2014, 0:24

;) Je me suis fait la même réflexion que vous, mais j'ai eu envie de persévérer. Je ne crois pas qu'il faille fermer le dialogue, même avec quelqu'un qui ne sera jamais d'accord avec vous et ce quelles que soient les raisons de son désaccord. Mais sachez quand même que plus "rationnel" que des faits, la lecture des compositions moléculaires et des notices des produits concernés, questionner des personnes qui ont un titre de docteur voire professeur en la matière et se documenter en lisant des études, écouter des témoignages de personnes qui ont déjà "testé", je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de plus rationnel.
Si vous avez trouvé mieux c'est tant mieux, en effet nul besoin de tenter de convaincre un borné de mon espèce qui ne comprend pas votre logique. Je suppose que c'est une perte de temps :)

Re: Que penser des psychotropes ?

par Peccator » lun. 06 janv. 2014, 23:54

J'ai tenté de discuter de manière rationnelle, je vois que c'est inutile. J'arrête donc là.

Re: Que penser des psychotropes ?

par Ami » lun. 06 janv. 2014, 23:48

J'ai déjà donné pas mal de lien, de sources, d'explications, si je parle simplement c'est aussi pour rester compréhensible. Oui il vaut mieux avoir mal physiquement que de se rendre malade sur tout les plans avec des psychotropes: la crise d'angoisse qui va durer un instant, ou bien la dépersonnalisation et des troubles qui relèvent des maladies psychiatriques les plus inquiétants? Vous choisiriez quoi?
Pensez-vous sincèrement que quelqu'un qui se "roule par terre de douleur" n'a pas grand chose, voire rien du tout ?
Ben... ça va vous surprendre mais oui. Les réactions du corps prennent parfois des dimensions démesurées, et pourtant ça ne signifie pas que plus la personne a le souffle coupé par exemple, plus elle a un problème au niveau de ce qu'elle pense. Si c'est juste une grosse réaction a un événement qui s'est produit, c'est lamentable de dire que la personne a besoin de psychotropes. Elle a surtout besoin de repos et de tranquillité, et pour prévenir d'une nouvelle crise, des infusions peuvent suffire, du yoga (eh si le yoga comprend des exercices de relaxation), et d'autres choses encore.
Vous semblez croire que les maladies mentales, ce ne sont que les gens qui ont "une crise de folie" et tuent tout le monde autour d'eux. J'ignore si c'est vraiment ce que vous croyez, mais c'est vraiment l'impression que donnent vos messages. Hors les maladies mentales, c'est bien plus vaste que cela. Et la souffrance qu'elles induisent est bien réelle. Vous oubliez un peu facilement que beaucoup de maladies mentales sont mortelles, et que les autres vous rendent la vie vraiment, vraiment difficile.
Euh.... Relisez deux ou trois fois avant de me faire dire n'importe quoi. Là c'est carrément insultant. Oui certaines maladies rendent la vie vraiment-vraiment difficile. Mais c'est un fardeau qu'un médicament ne peut pas retirer. Vous pourrez faire croire au monde entier que cette personne se sent bien en lui retirant tout ses symptômes, en lui refilant des choses qui coupent les envies de pleurer, de s'énerver, ou autre, mais ces personnes continueront de penser ce qu'elles pensent, et au fond il est là leur mal-être, dans les pensées, qu'on ne peut pas contrôler! Si elles avaient des pensées relatives à la mort en raison de leur vécu ça ne les leur enlèvera pas. En leur donnant ça ça ne fait qu'aggraver. Déjà plus moyen d'extérioriser. Et en plus des possibles conséquences sur la santé, tout ça pour un résultat de surface?
Vous confondez délire (qui est un symptôme, pouvant avoir beaucoup de causes) et schizophrénie (qui est une maladie mentale). On ne devient pas schizophrène parce qu'on manque de sommeil pendant 3 jours.
Ben... là aussi je vous réponds si. Si vous ne dormez pas pendant 3 jours, vous commencerez à avoir des hallucinations, des angoisses anormales, voire vous développerez de la schizophrénie (je ne sais pas si on peut l'appeler comme ça du coup, vu que ce n'est pas permanent, mais l'état de la personne sera le même). Et elle peut AUSSI avoir des délires. Tout ça en même temps. Donc non je n'ai pas dit que toutes ces choses étaient la même chose, j'ai dit que la personne pouvait souffrir de toutes ces choses, à la fois ou pas. Nier ça c'est nier la vérité.
Vous avez affirmé avec vigueur que la psychiatrie utilise, comme antidépresseur ou comme anxiolytique, des produits initialement conçus pour être nocifs : je continue donc de vous demander un exemple à l'appui d'une telle affirmation.
Déjà fait. Au pire vous trouverez suffisamment d'informations sur l'histoire d'un médicament de votre choix.
Que les choses soient claires : pour autant que je sache, le bromazepam n'a pas été conçu pour être nocif. Il a été conçu par le laboratoire Roche en 1963, dans le cadre de recherches explorant la famille des benzodiazepines. Il a commencé à être employé en thérapeutique dans les années 1970, et surtout dans les années 1980. De ce que j'ai compris, l'objectif était d'avoir une molécule plus efficace que le diazepam, permettant ainsi de réduire le dosage et les effets secondaires.
Oui ça c'est super, sauf que les dosages qu'on donne aux personnes sont bien supérieurs au seuil de tolérance que leur corps a. Quel intérêt donc de créer un médicament qui vise à être plus "soft" si on en donne toujours trop à la personne?
Puis ça revient au même ce que vous dîtes, puisque les effets secondaires sont bien dus à la substance active, pas à l'enrobage! Donc vous donnez plus de cachets à la personne avec des molécules moins efficaces, ou moins de cachets à la personne avec une molécule plus efficace, euh... Où est la différence? Une molécule qui en est à ses balbutiements, l'autre qui est un peu plus agressive pour être plus efficace, effets secondaires il y a toujours et les laboratoires sont tout de même honnêtes avec ça, ils le mentionnent bien dans leurs notices.
Citez vous le Lexomil comme médicament dont le principe actif (bromazepam) aurait été initialement conçu pour être nocif, puis utilisé à des fins thérapeutiques ?
Oui c'est l'idée. Je suis convaincu qu'avec des doses très très très trèès faibles ça peut-être bénéfique. Mais certainement pas avec du 1 cachet/jour.

Re: Que penser des psychotropes ?

par p.cristian » lun. 06 janv. 2014, 9:01

Bonjour,

En fait, j'ai compris ce qui me dérange dans votre discours. Vous parlez de façon très générale et aboutissez à des conclusions pour le moins radicales comme le souligne Peccator.

Vous parlez d'internement, et à vous lire on a l'impression que prison et clinique psychiatrique c'est la même chose, et donc si on suit cette logique malade et criminel.

Bon la conclusion que nous pouvons peut être partager, est qu'il ne faut pas prendre un médicament à la légère, qu'il faut prendre le temps de dialoguer avec son médecin ou avec les pharmaciens. D'ailleurs je suis convaincu que ces derniers se feront un plaisir de vous expliquer cela.

Pour revenir à l'idée que l'une des raisons de l'abus de médicaments observée en France est que nous vivons dans une société industrielle utilitariste. Les publicité vantent la nécessité de la performance continue.
Vous devez être efficace en toute occasion. On voue aux gémonies les sportifs qui se dopent, alors que dans le même temps nous sommes inondés de messages selon lesquels ces vitamines, ce déodorant, ce shampooing feraient de vous un surhomme (ou une surfemme).

Peut être faut-il parler de transhumanisme, et peit être y apporter un éclairage chrétien? Ce débat pourrait être intéressant.

Re: Que penser des psychotropes ?

par Peccator » lun. 06 janv. 2014, 3:45

Ami, relisez vos messages. Etes-vous conscient que vous utilisez volontiers des formules exagérées, que ce que vous écrivez laisse penser que vous portez des jugements à l'emporte-pièce, et incite vos lecteurs à faire de même ?

Oui, il y a un réel problème dans la prescription de psychotropes. Il y a un problème avec beaucoup de gens qui attendent que le médecin leur donne des pilules qui vont régler leurs problèmes. Il y a un problème avec une société où tout le monde doit être heureux, où il n'est pas acceptable d'être triste, fatigué, malheureux, découragé ou inquiet. Il y a un problème avec des médecins qui ne sont pas toujours suffisamment responsables dans leurs prescriptions, qui n'informent pas assez leur patient des effets secondaires possibles et des risques associés au traitement. Je n'arrive pas à comprendre comment autant de gens arrivent à se faire prescrire des benzodiazépines pendant plusieurs années, alors que l'indication typique est le traitement de courte durée de crises aigües, et que l'on sait très bien que leur consommation provoque accoutumance, dépendance, et un sevrage souvent difficile (et d'autant plus dur qu'on en a pris longtemps).

Mais est-ce qu'il est raisonnable d'écrire pour autant qu'en aucun cas, il ne faut prendre de psychotrope ? Qu'en aucun cas il ne faut accepter d'aller en hôpital psychiatrique ? Que vous êtes choqué qu'on en distribue encore en France ? Qu'anxiolytiques et psychotropes ne sont pas de la médecine ?



Je vous cite :
Si je peux donner un conseil à tout le monde, ne prenez JAMAIS de psychotropes, anxyolitiques, mêmes si c'est une prescription, même si vous vous en roulez par terre de douleur ensuite, fuyez, car les effets secondaires seront toujours pires que les symptômes qu'ils étaient censé traiter.
Les majuscules sont de vous.

Pour cette remarque au sujet des préjugés sur les maladies mentales je ne vous suis pas du tout: on est bien entrain de parler de gens qui n'ont pas grand chose voire rien du tout, pas de personnes qui ont réellement une pathologie qui leur rend l'existence impossible. Ce sont de telles personnes qui se retrouvent parfois internées, parfois pour aucune raison particulière, parfois à cause de comportements qu'ils auront développés à cause d'un traitement. Le monde à l'envers!
Non : on est en train de parler des psychotropes et de la psychiatrie.

Pensez-vous sincèrement que quelqu'un qui se "roule par terre de douleur" n'a pas grand chose, voire rien du tout ?


Vous semblez croire que les maladies mentales, ce ne sont que les gens qui ont "une crise de folie" et tuent tout le monde autour d'eux. J'ignore si c'est vraiment ce que vous croyez, mais c'est vraiment l'impression que donnent vos messages. Hors les maladies mentales, c'est bien plus vaste que cela. Et la souffrance qu'elles induisent est bien réelle. Vous oubliez un peu facilement que beaucoup de maladies mentales sont mortelles, et que les autres vous rendent la vie vraiment, vraiment difficile.


Vous mélangez beaucoup de choses. Par exemple :
Si vous avez peur pour un proche et que ça vous empêche de dormir, eh bien il vaut mieux essayer des techniques de respiration et se mettre au yoga que prendre des somnifères ou des traitements contre les angoisses.
Ne pas dormir parce qu'on s'inquiète pour un proche, ce n'est pas une crise d'angoisse. C'est de l'anxiété. Ce n'est pas une maladie mentale. Et ça ne devrait pas être géré avec des anxiolytiques.
Par contre, si cette anxiété s'installe durablement, elle peut faire apparaître un trouble anxieux généralisé, qui lui devra être traité (dans certains cas, avec l'aide d'anxiolytiques).

Et ce n'est pas en vous mettant au yoga que vous arriverez à guérir de crises d'angoisse. (Par contre, des techniques de relaxation aident en prévention)

Ce que j'essaie de vous dire, c'est que bien souvent vous n'avez jamais pensé au suicide, mais on vous dit de prendre tel médicament relaxant, en vous disant que vos angoisses vont disparaître,
Les idées suicidaires, c'est un symptôme de dépression (entre autres), pas de crises d'angoisses. On ne traite pas la dépression avec un "médicament relaxant".

le manque de sommeil plus de 3 jours de suite suffit à faire apparaître des délire et des débuts de schizophrénie chez une personne.
Vous confondez délire (qui est un symptôme, pouvant avoir beaucoup de causes) et schizophrénie (qui est une maladie mentale). On ne devient pas schizophrène parce qu'on manque de sommeil pendant 3 jours.


Il y a aussi les psychologues, qui certes coûtent plus cher, mais sont plutôt là pour écouter que pour vous guérir à tout prix
Les psychologues sont aussi là pour vous guérir, ou tout du moins vous aider à trouver un meilleur confort de vie (on est loin de savoir guérir toutes les maladies mentales). Et la plupart des psychiatres sont aussi psychothérapeutes, ils ne font pas que prescrire des pilules.
Quand un psychiatre vous prescrit des anxiolytiques, il ne pense pas que cela va vous guérir : ce n'est qu'un traitement symptomatique. C'est comme quand votre médecin vous donne du paracétamol ou de l'ibuprofène quand vous avez la grippe : ça ne guérit pas la grippe, ça réduit la fièvre et les douleurs, c'est tout. Pourquoi alors un traitement symptomatique ? Parce que pour commencer le travail vers la guérison, il faut déjà être en état de le faire. Si vous êtes tellement dépressif ou angoissé que vous n'arrivez plus à parler, et encore moins à sortir de chez vous, comment allez-vous faire une psychothérapie ?




Je voudrais revenir sur un point, parce que là aussi il y a risque de confusion chez des lecteurs peu informés :
Eh bien par exemple le Lexomil. Il y a les anxiolytiques globalement, qui causent des problèmes de mémoire (entre autre).
Excusez-moi, je ne comprend pas bien. Citez vous le Lexomil comme médicament dont le principe actif (bromazepam) aurait été initialement conçu pour être nocif, puis utilisé à des fins thérapeutiques ?

Arrivez-vous à faire la différence entre quelque chose conçu pour être nocif, et dont on trouve un usage thérapeutique, et quelque chose conçu pour être utilisé dans un cadre thérapeutique, mais qui présente des effets secondaires ?

Que les choses soient claires : pour autant que je sache, le bromazepam n'a pas été conçu pour être nocif. Il a été conçu par le laboratoire Roche en 1963, dans le cadre de recherches explorant la famille des benzodiazepines. Il a commencé à être employé en thérapeutique dans les années 1970, et surtout dans les années 1980. De ce que j'ai compris, l'objectif était d'avoir une molécule plus efficace que le diazepam, permettant ainsi de réduire le dosage et les effets secondaires.
Il présente encore des effets secondaires très importants, raison pour laquelle on continue de chercher des anxiolytiques plus efficaces.


Vous avez affirmé avec vigueur que la psychiatrie utilise, comme antidépresseur ou comme anxiolytique, des produits initialement conçus pour être nocifs : je continue donc de vous demander un exemple à l'appui d'une telle affirmation.

Re: Que penser des psychotropes ?

par Ami » lun. 06 janv. 2014, 2:22

C'est vrai que j'ai négligé le gros détail: c'est que parfois ce sont les patients qui veulent à tout prix ressortir de leur consultation avec un médicament, comme si le fait d'avoir une prescription allait tout arranger. Parfois ce sont les patients qui pensent que tout les problèmes de la vie sont une maladie.
L’intérêt de telles discutions pour moi c'est de mettre en garde tout ceux qui pourraient être amenés à prendre ce genre de traitements. Qu'ils fassent attention, qu'ils n'en prennent que s'il n'y a vraiment rien d'autre d'existant sur cette planète qui puisse soulager leurs maux. Si vous avez peur pour un proche et que ça vous empêche de dormir, eh bien il vaut mieux essayer des techniques de respiration et se mettre au yoga que prendre des somnifères ou des traitements contre les angoisses.

Ce que j'essaie de vous dire, c'est que bien souvent vous n'avez jamais pensé au suicide, mais on vous dit de prendre tel médicament relaxant, en vous disant que vos angoisses vont disparaître, puis vous ne pouvez plus dormir parce que ça casse votre cycle du sommeil, le manque de sommeil plus de 3 jours de suite suffit à faire apparaître des délire et des débuts de schizophrénie chez une personne. Ces symptômes disparaissent après avoir repris une hygiène de vie correcte (en dormant suffisamment de nouveau). Le manque de sommeil engendre des angoisses aussi, donc finalement vous essayez de soigner quelque chose puis vous vous retrouvez avec la même en pire. Tout au plus a aura pu être efficace quelques jours.

Moi non plus je ne pense pas que les docteurs prescrivent en pensant "mouahaha je vais me faire de l'argent en prescrivant des trucs dangereux" évidemment, je crois plutôt qu'ils pensent bien faire et que les patients ne sachant que peu de choses au sujet de ces traitements font bien évidemment confiance à cette personne plus qualifiée qu'eux. Quand un psychiatre vous dit que ce médicament n'a aucun effet secondaire, il en est vraiment persuadé (et là je trouve quand même ça grave car c'est même marqué sur la notice, il faut vraiment nier la vérité ou ne jamais l'avoir lue...)

Dans ce que vous dîtes je retrouve les dires qu'un psychiatre a eu: "demander de l'aide" pour lui impliquait forcément "demander un traitement médicamenteux". De l'aide ça peut aussi être une oreille compatissante, quelqu'un qui va éviter de vous laisser seul un maximum, qui va souvent appeler pour savoir comment ça va, qui va prendre soin de vous, ça peut-être qu'on vous apprenne à gérer votre souffle, ça peut-être un groupe de parole, ça peut-être tellement d'autres choses... Il y a aussi les psychologues, qui certes coûtent plus cher, mais sont plutôt là pour écouter que pour vous guérir à tout prix, et finalement ça peut être plus efficace. As-ton déjà guéri un bleu en frappant dessus?

Comme je vous l'ai dit je ne me prononce pas dans le cas des pathologies où la seule façon que la personne ne tue pas tout le monde autour d'elle dans un accès de folie soit de l'attacher, à ce sujet je ne vois pas qui pourrait avoir une réponse. L'internement, la prison, laisser la personne faire du mal, honnêtement je ne vois pas une solution mieux qu'une autre. Donc pas d'avis.

Pour cette remarque au sujet des préjugés sur les maladies mentales je ne vous suis pas du tout: on est bien entrain de parler de gens qui n'ont pas grand chose voire rien du tout, pas de personnes qui ont réellement une pathologie qui leur rend l'existence impossible. Ce sont de telles personnes qui se retrouvent parfois internées, parfois pour aucune raison particulière, parfois à cause de comportements qu'ils auront développés à cause d'un traitement. Le monde à l'envers! <:

Bref tout ça pour dire, soyez toujours suffisamment informés quand vous avez affaire à quelque chose, en particulier dans le domaine de la santé qui vous touche directement, assez documentés pour pouvoir demeurer conscients de ce que vos choix impliquent. Je prend ce traitement ou pas, je continue de payer des consultations ou pas? Est-ce que cela améliore mon quotidien? Qu'est-ce qui a changé depuis que j'en prend? Est-ce que quelqu'un de ma connaissance en a déjà pris et qu'est-ce qu'il/elle en pense? As-t-il/elle pu arrêter immédiatement ou a-t-il/elle eu des complications à cause de ça? As/-t-il/elle du augmenter les doses? As-t-il/elle du prendre d'autres traitements en simultané pour pallier certains effets? Ai-je tendance à beaucoup réagir aux effets secondaires d'habitude ou pas du tout? Qu'est-ce qu'ils mettent là dedans? Quel effet ça a sur l'organisme?

Ce sont autant de questions qu'il est bon de se poser avant d'avaler toutes ces choses. ;)

Re: Que penser des psychotropes ?

par p.cristian » lun. 06 janv. 2014, 1:36

Bonjour,

Je ne comprends pas tellement l'intérêt de telles discussions, si ce n'est de creuser un peu plus les préjugés face à la maladie mentale.

C'est quand même des maladies parfois très grave. Le suicide cause plus de morts que le cancer du sein, mais à cause de tout ce que l'on dit, les personnes vont renoncer à se faire soigner, méconnaître le besoin de demander de l'aide. Ces maladies restent taboues.

Bien sûr un médicament n'est pas tout. Mais cela fait partie des moyens d'une thérapie.

Les médicaments ne sont pas inoffensifs, et il y a toujours une évaluation risque/bénéfice qui est faite. La mise sur le marché est coûteuse, mais c'est pour la santé publique. Des questions peuvent se poser ensuite, et la meilleure façon d'y répondre est la façon actuelle il me semble, par des études précises, scientifiques menées par des docteurs à l'attention de ceux qui seront amenés à les utiliser dans leurs traitements.
Certes le système n'est pas parfait, il y a des lobbys et ses intérêts financiers importants, mais les médecins sont dans leur immense majorité droits et font passer la santé de leurs patients avant tout. Cela n'empêche pas les erreurs.. mais le risque zéro n'existe pas.

Le même débat un peu vain existe sur les vaccins. La vérité est qu'il est plus dangereux d'éviter la vaccination que d'y passer.

Ceci étant dit, la France a quand même une particularité. C'est l'un des pays d'Europe qui a la plus grande consommation de médicaments, alors qu'à priori, elle a un profil sanitaire semblable aux autres pays européens. Je ne pense pas que les médecins soit les seuls responsables de la prescriptionite qui semble les affecter.
Je pense qu'il y a de quoi réfléchir, et qu'il y a une attitude raisonnable possible entre le rejet total, et la croyance que des pastilles résoudront tous vos problèmes.

Pour finir sur une note catholique, je dirai n'ayez pas peur.

Re: Que penser des psychotropes ?

par Ami » dim. 05 janv. 2014, 20:23

Oui c'est clair qu'il y a des abus partout, et tout les médicaments peuvent avoir des effets secondaires mais là on parle de ceux qu'utilise la psychiatrie uniquement, sinon on va s'éloigner du sujet.
Eh bien par exemple le Lexomil. Il y a les anxiolytiques globalement, qui causent des problèmes de mémoire (entre autre).
Non ce n'est pas une source "typique" que j'utilise, c'est l'une des plus complètes que vous pouvez trouver sur le net et j'ai trouvé qu'elle était facile à comprendre, les personnes racontent leur expérience avec leurs mots, il y a des témoignages et des chiffres mais le tout est dit dans un vocabulaire simple. Peu importe que les personnes gagnent en réalité de l'argent en diffusant ça, s'ils diffusent la vérité et que ça vous évite de tomber dans des pièges, grand bien leur fasse qu'ils gagnent quelque chose par ce biais. "Ils gagnent de l'argent donc ce qu'ils disent est faux" c'est absurde comme idée. (Après c'est vrai que souvent vous avez des gens qui mentent parce que ça leur rapporte, mais au pire vous pouvez toujours rechercher les origines de cette association, sa création, pour vous faire une opinion à son sujet, pour ma part j'ai lu la description sur leur chaîne et trouvé une explication rapide sur le net, vous pouvez toujours approfondir si vous êtes intéressés).

Après je ne vais pas vous citer des noms de personnes à qui j'ai eu affaire et à qui j'ai posé des questions (déjà je n'ai pas à divulguer des identités comme ça, et en plus vous ne les avez jamais rencontrées, donc je ne vois pas en quoi ce serait plus évocateur d'avoir pour vous des noms que de savoir seulement que je parle d'un psychiatre ou d'un patient lambda.)

http://www.prescrire.org/docus/PO2008_Z ... LRP168.pdf

Tenez je ne l'ai pas lu en entier. Si vous voulez des sources variées, quelques clics suffisent, avec des mots du type "psychotropes les plus vendus en France", "psychotropes les plus toxiques", enfin voilà, ça c'est des recherches à la porté de n'importe qui.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Classifica ... ychotropes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Benzodiaz%C3%A9pine
L'usage des benzodiazépines comme « antidépresseur » est inadapté. Sur l'échelle simplifiée : état dépressif — état normal — état anxieux, les benzodiazépines se situent comme un correcteur d'un état anxieux et orientent donc plutôt vers l'état dépressif. Les benzodiazépines sont en particulier des « dépressants »
Ces molécules sont largement utilisées : en France, ces médicaments sont prescrits à près de 7,5 % de la population, un peu plus chez la femme et pour des durées excédant 6 mois dans les trois quart des prescriptions
Franchement je ne l'invente pas, il suffit de savoir lire... Donc après pour savoir quel médicament fais quoi, vous lisez la composition puis vous cherchez quelle molécule fait quel effet. Ça ne me semble pas bien compliqué.

Ce qui me chiffone, c'est que j'ai pas l'impression que vous essayiez de dire que les psychotropes soient bon ou mauvais pour certains d'entre vous, mais juste que j'aie tort ou raison... La vérité se limite-t-elle a ma seule personne? Si j'ai tort les psychotropes ne sont pas dangereux? (c'est ce que j'essayais de dire plus haut, maladroitement peut-être, mais c'est toujours bon de recentrer le sujet).

Re: Que penser des psychotropes ?

par Solange » dim. 05 janv. 2014, 11:46

..

Haut