Ami, relisez vos messages. Etes-vous conscient que vous utilisez volontiers des formules exagérées, que ce que vous écrivez laisse penser que vous portez des jugements à l'emporte-pièce, et incite vos lecteurs à faire de même ?
Oui, il y a un réel problème dans la prescription de psychotropes. Il y a un problème avec beaucoup de gens qui attendent que le médecin leur donne des pilules qui vont régler leurs problèmes. Il y a un problème avec une société où tout le monde
doit être heureux, où il n'est pas acceptable d'être triste, fatigué, malheureux, découragé ou inquiet. Il y a un problème avec des médecins qui ne sont pas toujours suffisamment responsables dans leurs prescriptions, qui n'informent pas assez leur patient des effets secondaires possibles et des risques associés au traitement.
Je n'arrive pas à comprendre comment autant de gens arrivent à se faire prescrire des benzodiazépines pendant plusieurs années, alors que l'indication typique est le traitement de courte durée de crises aigües, et que l'on sait très bien que leur consommation provoque accoutumance, dépendance, et un sevrage souvent difficile (et d'autant plus dur qu'on en a pris longtemps).
Mais est-ce qu'il est raisonnable d'écrire pour autant
qu'en aucun cas, il ne faut prendre de psychotrope ? Qu'en aucun cas il ne faut accepter d'aller en hôpital psychiatrique ? Que vous êtes choqué qu'on en distribue encore en France ? Qu'anxiolytiques et psychotropes ne sont pas de la médecine ?
Je vous cite :
Si je peux donner un conseil à tout le monde, ne prenez JAMAIS de psychotropes, anxyolitiques, mêmes si c'est une prescription, même si vous vous en roulez par terre de douleur ensuite, fuyez, car les effets secondaires seront toujours pires que les symptômes qu'ils étaient censé traiter.
Les majuscules sont de vous.
Pour cette remarque au sujet des préjugés sur les maladies mentales je ne vous suis pas du tout: on est bien entrain de parler de gens qui n'ont pas grand chose voire rien du tout, pas de personnes qui ont réellement une pathologie qui leur rend l'existence impossible. Ce sont de telles personnes qui se retrouvent parfois internées, parfois pour aucune raison particulière, parfois à cause de comportements qu'ils auront développés à cause d'un traitement. Le monde à l'envers!
Non : on est en train de parler des psychotropes et de la psychiatrie.
Pensez-vous sincèrement que quelqu'un qui se "roule par terre de douleur" n'a pas grand chose, voire rien du tout ?
Vous semblez croire que les maladies mentales, ce ne sont que les gens qui ont "une crise de folie" et tuent tout le monde autour d'eux. J'ignore si c'est vraiment ce que vous croyez, mais c'est vraiment l'impression que donnent vos messages. Hors les maladies mentales, c'est bien plus vaste que cela. Et la souffrance qu'elles induisent est bien réelle. Vous oubliez un peu facilement que beaucoup de maladies mentales sont mortelles, et que les autres vous rendent la vie vraiment, vraiment difficile.
Vous mélangez beaucoup de choses. Par exemple :
Si vous avez peur pour un proche et que ça vous empêche de dormir, eh bien il vaut mieux essayer des techniques de respiration et se mettre au yoga que prendre des somnifères ou des traitements contre les angoisses.
Ne pas dormir parce qu'on s'inquiète pour un proche, ce n'est pas une crise d'angoisse. C'est de l'anxiété. Ce n'est pas une maladie mentale. Et ça ne devrait pas être géré avec des anxiolytiques.
Par contre, si cette anxiété s'installe durablement, elle peut faire apparaître un trouble anxieux généralisé, qui lui devra être traité (dans certains cas, avec l'aide d'anxiolytiques).
Et ce n'est pas en vous mettant au yoga que vous arriverez à guérir de crises d'angoisse. (Par contre, des techniques de relaxation aident en prévention)
Ce que j'essaie de vous dire, c'est que bien souvent vous n'avez jamais pensé au suicide, mais on vous dit de prendre tel médicament relaxant, en vous disant que vos angoisses vont disparaître,
Les idées suicidaires, c'est un symptôme de dépression (entre autres), pas de crises d'angoisses. On ne traite pas la dépression avec un "médicament relaxant".
le manque de sommeil plus de 3 jours de suite suffit à faire apparaître des délire et des débuts de schizophrénie chez une personne.
Vous confondez délire (qui est un symptôme, pouvant avoir beaucoup de causes) et schizophrénie (qui est une maladie mentale). On ne devient pas schizophrène parce qu'on manque de sommeil pendant 3 jours.
Il y a aussi les psychologues, qui certes coûtent plus cher, mais sont plutôt là pour écouter que pour vous guérir à tout prix
Les psychologues sont aussi là pour vous guérir, ou tout du moins vous aider à trouver un meilleur confort de vie (on est loin de savoir guérir toutes les maladies mentales). Et la plupart des psychiatres sont aussi psychothérapeutes, ils ne font pas que prescrire des pilules.
Quand un psychiatre vous prescrit des anxiolytiques, il ne pense pas que cela va vous guérir : ce n'est qu'un traitement symptomatique. C'est comme quand votre médecin vous donne du paracétamol ou de l'ibuprofène quand vous avez la grippe : ça ne guérit pas la grippe, ça réduit la fièvre et les douleurs, c'est tout. Pourquoi alors un traitement symptomatique ? Parce que pour commencer le travail vers la guérison, il faut déjà être en état de le faire. Si vous êtes tellement dépressif ou angoissé que vous n'arrivez plus à parler, et encore moins à sortir de chez vous, comment allez-vous faire une psychothérapie ?
Je voudrais revenir sur un point, parce que là aussi il y a risque de confusion chez des lecteurs peu informés :
Eh bien par exemple le Lexomil. Il y a les anxiolytiques globalement, qui causent des problèmes de mémoire (entre autre).
Excusez-moi, je ne comprend pas bien. Citez vous le Lexomil comme médicament dont le principe actif (bromazepam) aurait été initialement
conçu pour être nocif, puis utilisé à des fins thérapeutiques ?
Arrivez-vous à faire la différence entre quelque chose
conçu pour être nocif, et dont on trouve un usage thérapeutique, et quelque chose conçu pour être utilisé dans un cadre thérapeutique, mais qui présente des effets secondaires ?
Que les choses soient claires : pour autant que je sache, le bromazepam n'a
pas été conçu pour être nocif. Il a été conçu par le laboratoire Roche en 1963, dans le cadre de recherches explorant la famille des benzodiazepines. Il a commencé à être employé en thérapeutique dans les années 1970, et surtout dans les années 1980. De ce que j'ai compris, l'objectif était d'avoir une molécule plus efficace que le diazepam, permettant ainsi de réduire le dosage et les effets secondaires.
Il présente encore des effets secondaires très importants, raison pour laquelle on continue de chercher des anxiolytiques plus efficaces.
Vous avez affirmé avec vigueur que la psychiatrie utilise, comme antidépresseur ou comme anxiolytique, des produits initialement conçus pour être nocifs : je continue donc de vous demander un exemple à l'appui d'une telle affirmation.
Ami, relisez vos messages. Etes-vous conscient que vous utilisez volontiers des formules exagérées, que ce que vous écrivez laisse penser que vous portez des jugements à l'emporte-pièce, et incite vos lecteurs à faire de même ?
Oui, il y a un réel problème dans la prescription de psychotropes. Il y a un problème avec beaucoup de gens qui attendent que le médecin leur donne des pilules qui vont régler leurs problèmes. Il y a un problème avec une société où tout le monde [i]doit[/i] être heureux, où il n'est pas acceptable d'être triste, fatigué, malheureux, découragé ou inquiet. Il y a un problème avec des médecins qui ne sont pas toujours suffisamment responsables dans leurs prescriptions, qui n'informent pas assez leur patient des effets secondaires possibles et des risques associés au traitement. [size=85]Je n'arrive pas à comprendre comment autant de gens arrivent à se faire prescrire des benzodiazépines pendant plusieurs années, alors que l'indication typique est le traitement de courte durée de crises aigües, et que l'on sait très bien que leur consommation provoque accoutumance, dépendance, et un sevrage souvent difficile (et d'autant plus dur qu'on en a pris longtemps).[/size]
Mais est-ce qu'il est raisonnable d'écrire pour autant [i]qu'en aucun cas[/i], il ne faut prendre de psychotrope ? Qu'en aucun cas il ne faut accepter d'aller en hôpital psychiatrique ? Que vous êtes choqué qu'on en distribue encore en France ? Qu'anxiolytiques et psychotropes ne sont pas de la médecine ?
Je vous cite :
[quote]Si je peux donner un conseil à tout le monde, ne prenez JAMAIS de psychotropes, anxyolitiques, mêmes si c'est une prescription, même si vous vous en roulez par terre de douleur ensuite, fuyez, car les effets secondaires seront toujours pires que les symptômes qu'ils étaient censé traiter.[/quote]
Les majuscules sont de vous.
[quote]Pour cette remarque au sujet des préjugés sur les maladies mentales je ne vous suis pas du tout: on est bien entrain de parler de gens qui n'ont pas grand chose voire rien du tout, pas de personnes qui ont réellement une pathologie qui leur rend l'existence impossible. Ce sont de telles personnes qui se retrouvent parfois internées, parfois pour aucune raison particulière, parfois à cause de comportements qu'ils auront développés à cause d'un traitement. Le monde à l'envers![/quote]
Non : on est en train de parler des psychotropes et de la psychiatrie.
Pensez-vous sincèrement que quelqu'un qui se "roule par terre de douleur" n'a pas grand chose, voire rien du tout ?
Vous semblez croire que les maladies mentales, ce ne sont que les gens qui ont "une crise de folie" et tuent tout le monde autour d'eux. J'ignore si c'est vraiment ce que vous croyez, mais c'est vraiment l'impression que donnent vos messages. Hors les maladies mentales, c'est bien plus vaste que cela. Et la souffrance qu'elles induisent est bien réelle. Vous oubliez un peu facilement que beaucoup de maladies mentales sont mortelles, et que les autres vous rendent la vie vraiment, vraiment difficile.
Vous mélangez beaucoup de choses. Par exemple :
[quote]Si vous avez peur pour un proche et que ça vous empêche de dormir, eh bien il vaut mieux essayer des techniques de respiration et se mettre au yoga que prendre des somnifères ou des traitements contre les angoisses.[/quote]
Ne pas dormir parce qu'on s'inquiète pour un proche, ce n'est pas une crise d'angoisse. C'est de l'anxiété. Ce n'est pas une maladie mentale. Et ça ne devrait pas être géré avec des anxiolytiques.
Par contre, si cette anxiété s'installe durablement, elle peut faire apparaître un trouble anxieux généralisé, qui lui devra être traité (dans certains cas, avec l'aide d'anxiolytiques).
Et ce n'est pas en vous mettant au yoga que vous arriverez à guérir de crises d'angoisse. (Par contre, des techniques de relaxation aident en prévention)
[quote]Ce que j'essaie de vous dire, c'est que bien souvent vous n'avez jamais pensé au suicide, mais on vous dit de prendre tel médicament relaxant, en vous disant que vos angoisses vont disparaître,[/quote]
Les idées suicidaires, c'est un symptôme de dépression (entre autres), pas de crises d'angoisses. On ne traite pas la dépression avec un "médicament relaxant".
[quote]le manque de sommeil plus de 3 jours de suite suffit à faire apparaître des délire et des débuts de schizophrénie chez une personne. [/quote]
Vous confondez délire (qui est un symptôme, pouvant avoir beaucoup de causes) et schizophrénie (qui est une maladie mentale). On ne devient pas schizophrène parce qu'on manque de sommeil pendant 3 jours.
[quote]Il y a aussi les psychologues, qui certes coûtent plus cher, mais sont plutôt là pour écouter que pour vous guérir à tout prix[/quote]
Les psychologues sont aussi là pour vous guérir, ou tout du moins vous aider à trouver un meilleur confort de vie (on est loin de savoir guérir toutes les maladies mentales). Et la plupart des psychiatres sont aussi psychothérapeutes, ils ne font pas que prescrire des pilules.
Quand un psychiatre vous prescrit des anxiolytiques, il ne pense pas que cela va vous guérir : ce n'est qu'un traitement symptomatique. C'est comme quand votre médecin vous donne du paracétamol ou de l'ibuprofène quand vous avez la grippe : ça ne guérit pas la grippe, ça réduit la fièvre et les douleurs, c'est tout. Pourquoi alors un traitement symptomatique ? Parce que pour commencer le travail vers la guérison, il faut déjà être en état de le faire. Si vous êtes tellement dépressif ou angoissé que vous n'arrivez plus à parler, et encore moins à sortir de chez vous, comment allez-vous faire une psychothérapie ?
Je voudrais revenir sur un point, parce que là aussi il y a risque de confusion chez des lecteurs peu informés :
[quote]Eh bien par exemple le Lexomil. Il y a les anxiolytiques globalement, qui causent des problèmes de mémoire (entre autre).[/quote]
Excusez-moi, je ne comprend pas bien. Citez vous le Lexomil comme médicament dont le principe actif (bromazepam) aurait été initialement [i]conçu pour être nocif[/i], puis utilisé à des fins thérapeutiques ?
Arrivez-vous à faire la différence entre quelque chose [i]conçu pour être nocif[/i], et dont on trouve un usage thérapeutique, et quelque chose conçu pour être utilisé dans un cadre thérapeutique, mais qui présente des effets secondaires ?
Que les choses soient claires : pour autant que je sache, le bromazepam n'a [i]pas[/i] été conçu pour être nocif. Il a été conçu par le laboratoire Roche en 1963, dans le cadre de recherches explorant la famille des benzodiazepines. Il a commencé à être employé en thérapeutique dans les années 1970, et surtout dans les années 1980. De ce que j'ai compris, l'objectif était d'avoir une molécule plus efficace que le diazepam, permettant ainsi de réduire le dosage et les effets secondaires.
Il présente encore des effets secondaires très importants, raison pour laquelle on continue de chercher des anxiolytiques plus efficaces.
Vous avez affirmé avec vigueur que la psychiatrie utilise, comme antidépresseur ou comme anxiolytique, des produits initialement conçus pour être nocifs : je continue donc de vous demander un exemple à l'appui d'une telle affirmation.