par etienne lorant » jeu. 25 juin 2009, 11:01
Erwan,
Je ne sais pas si ce que je puis dire vous aidera. Au départ, sur de longues années, une relation très riche, d'entraide et de soutien mutuels "sans condition". A l'adolescence, chacun vit ses propres expériences, mais l'acquis demeure: toujours entraide et soutien mutuels. On peut tout se confier. Ma soeur a ensuite traversé une période de chômage de près de six années accompagnée d'une profonde dépression. Elle a commencé de consulter des psys, pris du lithium, puis des neuroleptiques. En entrant dans le groupe "prh", (pour Personnalité Relations Humaines), au bout de quelques mois à peine de "stages intensifs", elle s'en est prise à ma mère ("Tu ne me piègeras plus !"), elle a déménagé sans rien dire, mais revenait chaque week end pour un repas en famille, puis elle a hurlé dans l'oreille de mon vieux père: "Espèce de vieux c.. sénile !, Je ne remettrai plus jamais les pieds dans cette bararaque !"
Tout ce temps-là, je n'ai rien compris. Nous n'avons pas eu de réelle explication. Le jour où j'ai cherché à tout mettre à plat, j'ai réussi une gifle... mais pas d'explication. Durant plus de cinq années, j'ai tenté diverses choses pour une réconciliation, mais je devais constater que nous éloignions de plus en plus. Finalement, le "fil" qui nous maintenant encore en contact était devenu si ténu qu'un rien l'a fait se rompre. Je dis bien un rien - un simple message sur le téléphone portable a suffi.
Fondamentalement, je crois que la seule bonne chose à faire, c'est de continuer à laisser une place à votre soeur dans votre coeur et de supporter avec patience cette douleur. C'est une de ces douleurs, grandes, profondes et dignes. Aimez-la dans son absence, Dieu vous en saura gré - et puis gardez l'espérance !
Erwan,
Je ne sais pas si ce que je puis dire vous aidera. Au départ, sur de longues années, une relation très riche, d'entraide et de soutien mutuels "sans condition". A l'adolescence, chacun vit ses propres expériences, mais l'acquis demeure: toujours entraide et soutien mutuels. On peut tout se confier. Ma soeur a ensuite traversé une période de chômage de près de six années accompagnée d'une profonde dépression. Elle a commencé de consulter des psys, pris du lithium, puis des neuroleptiques. En entrant dans le groupe "prh", (pour Personnalité Relations Humaines), au bout de quelques mois à peine de "stages intensifs", elle s'en est prise à ma mère ("Tu ne me piègeras plus !"), elle a déménagé sans rien dire, mais revenait chaque week end pour un repas en famille, puis elle a hurlé dans l'oreille de mon vieux père: "Espèce de vieux c.. sénile !, Je ne remettrai plus jamais les pieds dans cette bararaque !"
Tout ce temps-là, je n'ai rien compris. Nous n'avons pas eu de réelle explication. Le jour où j'ai cherché à tout mettre à plat, j'ai réussi une gifle... mais pas d'explication. Durant plus de cinq années, j'ai tenté diverses choses pour une réconciliation, mais je devais constater que nous éloignions de plus en plus. Finalement, le "fil" qui nous maintenant encore en contact était devenu si ténu qu'un rien l'a fait se rompre. Je dis bien un rien - un simple message sur le téléphone portable a suffi.
Fondamentalement, je crois que la seule bonne chose à faire, c'est de continuer à laisser une place à votre soeur dans votre coeur et de supporter avec patience cette douleur. C'est une de ces douleurs, grandes, profondes et dignes. Aimez-la dans son absence, Dieu vous en saura gré - et puis gardez l'espérance !