par Cinci » dim. 13 oct. 2019, 19:34
Vu dans le premier lien :
Aujourd’hui cela se fait la plupart du temps à travers le marxisme culturel. Il y a continuité entre la révolution sexuelle de Lénine, à travers Gramsci et l’École de Francfort, et l’idéologie contemporaine des droits gay et du genre. Le marxisme classique avait la prétention de redessiner la société, par le biais de la spoliation violente de la propriété. Aujourd’hui la Révolution va plus profond ; elle prétend redéfinir la famille, l’identité sexuelle et la nature humaine.
Cette idéologie se qualifie elle-même de progressiste. Mais elle n’est rien d’autre que la vieille proposition du serpent, pour que l’homme prenne le contrôle, que Dieu soit remplacé, que la rédemption soit organisée ici-bas, dans ce monde. C’est une erreur de nature religieuse, c’est la gnose.
Une distinction est faite ici entre un marxisme classique et "autre chose" présenté comme une révolution plus récente. C'est bien ce que je pensais.
Ce n'est pas si clair. Il se peut que le marxisme ait bon dos dans cette affaire. Les propagateurs du marxisme culturel étaient peut-être aussi des fils de bonne famille très éloignés de ce que le véritable Karl Marx aura jamais pu penser à son époque. Mais c'est sûr que la volonté de vouloir changer la société, désacraliser nombres des anciennes valeurs phares, abattre le patriarcat le système moral judéo-chrétien auront été portées par un vaste mouvement de contre-culture plutôt hétéroclite. Il serait difficile de ramener tout ça comme à une seule et unique manoeuvre de communistes !
Je croirais plutôt à une convergence d'intérêts promus par les uns et les autres et pas toujours pour les mêmes raisons. Elvis aussi a pu faire partie de la contre-culture à sa façon et aura pu être perçu un bon moment comme un corrupteur des bonnes moeurs, un promoteur de sensualité, un cheval de Troie pour l'arrivée de la décadence à grande échelle en Amérique. On sait qu'il était très loin d'être communiste ! Pensez à la Beatlemania des années 1960 avec le mouvement hippie, la drogue. Bien des gens intéressés à pousser le mouvement se réclamaient des gourous du Nouvel Âge en Californie. Les racines du Nouvel Âge plongent dans tout autre chose que le communisme ou le marxisme. On pourrait en remonter la filière jusqu'au XIXe siècle au moins et jusque chez des associations d'occultistes ou de spirites, des gens intéressés aussi à balayer le christianisme de la surface de la terre si c'était possible. Puis il y a le freudisme.
Dans un ouvrage dont j'ai déjà parlé et intitulé
La mort de l'élite progressiste, son auteur témoignait que beaucoup de vieux militants de gauche des années 1930, syndicalo-marxistes, auront pu percevoir la contre-culture des années 1960 comme une trahison, une déviance, un subvertissement des authentiques combats des pionniers de la contestation économique du système en politique spectacle débile et autres fariboles (orgies, partouze, la commune hippie, grands happenings pour épater la gallerie).
Mais il est vrai que les milieux artistiques d'avant-garde auront , au moins depuis la révolution de 1917, toujours été compagnons de route du communisme. Il pouvait y avoir compénétration jusqu'à un certain point.
Par marxisme culturel on veut sous-entendre confusément les forces de gauche (la contestation, les insatisfaits de la norme politique et sociale du monde conservateur). Ceux qui pouvaient peut-être charrier un vernis de marxisme pour l'occasion, tout en étant friand pour vrai d'une authentique soif de démolition du système de papa. Dans tout cela, le marxisme pouvait sans doute représenter un ferment de contestation, sans que les contestataires aient pu en être !
Vu dans le premier lien :
[quote]Aujourd’hui cela se fait la plupart du temps à travers le marxisme culturel. Il y a continuité entre la révolution sexuelle de Lénine, à travers Gramsci et l’École de Francfort, et l’idéologie contemporaine des droits gay et du genre. Le marxisme classique avait la prétention de redessiner la société, par le biais de la spoliation violente de la propriété. Aujourd’hui la Révolution va plus profond ; elle prétend redéfinir la famille, l’identité sexuelle et la nature humaine.
Cette idéologie se qualifie elle-même de progressiste. Mais elle n’est rien d’autre que la vieille proposition du serpent, pour que l’homme prenne le contrôle, que Dieu soit remplacé, que la rédemption soit organisée ici-bas, dans ce monde. C’est une erreur de nature religieuse, c’est la gnose.
[/quote]
Une distinction est faite ici entre un marxisme classique et "autre chose" présenté comme une révolution plus récente. C'est bien ce que je pensais.
Ce n'est pas si clair. Il se peut que le marxisme ait bon dos dans cette affaire. Les propagateurs du marxisme culturel étaient peut-être aussi des fils de bonne famille très éloignés de ce que le véritable Karl Marx aura jamais pu penser à son époque. Mais c'est sûr que la volonté de vouloir changer la société, désacraliser nombres des anciennes valeurs phares, abattre le patriarcat le système moral judéo-chrétien auront été portées par un vaste mouvement de contre-culture plutôt hétéroclite. Il serait difficile de ramener tout ça comme à une seule et unique manoeuvre de communistes !
Je croirais plutôt à une convergence d'intérêts promus par les uns et les autres et pas toujours pour les mêmes raisons. Elvis aussi a pu faire partie de la contre-culture à sa façon et aura pu être perçu un bon moment comme un corrupteur des bonnes moeurs, un promoteur de sensualité, un cheval de Troie pour l'arrivée de la décadence à grande échelle en Amérique. On sait qu'il était très loin d'être communiste ! Pensez à la Beatlemania des années 1960 avec le mouvement hippie, la drogue. Bien des gens intéressés à pousser le mouvement se réclamaient des gourous du Nouvel Âge en Californie. Les racines du Nouvel Âge plongent dans tout autre chose que le communisme ou le marxisme. On pourrait en remonter la filière jusqu'au XIXe siècle au moins et jusque chez des associations d'occultistes ou de spirites, des gens intéressés aussi à balayer le christianisme de la surface de la terre si c'était possible. Puis il y a le freudisme.
Dans un ouvrage dont j'ai déjà parlé et intitulé [i]La mort de l'élite progressiste[/i], son auteur témoignait que beaucoup de vieux militants de gauche des années 1930, syndicalo-marxistes, auront pu percevoir la contre-culture des années 1960 comme une trahison, une déviance, un subvertissement des authentiques combats des pionniers de la contestation économique du système en politique spectacle débile et autres fariboles (orgies, partouze, la commune hippie, grands happenings pour épater la gallerie).
Mais il est vrai que les milieux artistiques d'avant-garde auront , au moins depuis la révolution de 1917, toujours été compagnons de route du communisme. Il pouvait y avoir compénétration jusqu'à un certain point.
Par marxisme culturel on veut sous-entendre confusément les forces de gauche (la contestation, les insatisfaits de la norme politique et sociale du monde conservateur). Ceux qui pouvaient peut-être charrier un vernis de marxisme pour l'occasion, tout en étant friand pour vrai d'une authentique soif de démolition du système de papa. Dans tout cela, le marxisme pouvait sans doute représenter un ferment de contestation, sans que les contestataires aient pu en être !