Il a été considéré, dans un autre sujet, tous les indices précis et concordants qui incitent à penser que, dans tout le Pentateuque, les années en cause sont des années sumériennes entre équinoxes qui n’ont qu’une durée de moitié par rapport à nos années de 365 jours parce que c’est ce qu’indique le texte de la création dans la Genèse qui veille, pour la mesure du temps, à ne pas donner de prévalence au soleil ou à la lune qui étaient idolâtrées dans l’Antiquité.
Cela permet de comprendre les âges individuels d’Abraham, Sarah, Isaac, Jacob ou Moïse, mais aussi le fait que les hommes pouvaient être comptés comme combattants seulement à partir de 20 ans (en fait : 10 ans).
Cela permet de comprendre les durées de 430 et 400 ans concernant les périodes avant la sortie d’Égypte et de situer concrètement le séjour en Égypte et l’exode dans la réalité historique des pharaons.
Cela permet de comprendre la généalogie biblique de Noé à Abraham et de constater la concordance historique avec le déluge constaté en Mésopotamie par les archéologues vers 2900 avant Jésus-Christ et relaté par la littérature mésopotamienne.
Pour davantage de développements à cet égard, je me réfère aux messages publiés de novembre 2022 dans le sujet intitulé «
Adam a-t-il vécu 930 ans ? » :
https://www.cite-catholique.org/viewtop ... 03#p457803
Comment comprendre, dans ce contexte, la chronologie du récit biblique du déluge ?
C’est une histoire qui paraît attribuable aux trois fils de Noé (Gn 10, 1) si on admet une subdivision primitive du début de la Genèse en tablettes sumériennes par des colophons qui indiquent l’auteur du récit d’une tablette par un petit mot (le mot hébreu «
Towledah ») qui a un double sens qui peut signifier à la fois les origines de l’auteur (son histoire passée) et sa postérité (son histoire future).
On peut penser que le récit écrit de chacun des trois fils de Noé devait déjà être bien différencié par trois écrits distincts et respectés lorsque la Genèse a été composée, car le texte biblique reprend et fusionne ces trois versions différentes sans chercher à effacer leurs différences, même lorsqu’elles peuvent paraître contradictoires.
Mais, il est aussi possible que l’auteur de la Genèse ait volontairement écrit son récit sous la forme de trois versions distinctes fusionnées pour mieux montrer que le vrai résulte mieux de la rencontre de trois points de vue différents que du témoignage d’un seul.
La version française officielle de la Genèse nous indique que «
Parmi ses contemporains, Noé fut un homme juste, parfait » (Gn 6, 9), mais la version anglaise du Vatican traduit qu’il était «
blameless in that age » ("irréprochable dans ce temps") et la version protestante Segond traduit qu’il était «
intègre dans son temps ». Peut-on y percevoir une allusion à la justesse de la mesure du temps de Noé dans le récit lui-même.
Juste en son temps. Noé étati certainement un juste à son époque, mais Noé n'était-il pas aussi juste dans la mesure de son temps, du temps du déluge qu’il a vécu ?
Pour observer la mesure du temps du déluge selon des années entre les équinoxes déjà observées ailleurs dans le Pentateuque et qui ne correspondent qu'à la moitié de nos années actuelles de 365 jours, il est utile d’être attentif au fait que le récit de la Genèse ne relate pas le déluge par un seul récit harmonisé mais par une union de trois récits dans laquelle, du point de vue chrétien, nous pouvons voir une image trinitaire de Dieu, au-delà des apparentes incohérences chronologiques.
Pourquoi est-il écrit après le jour du début du déluge que Noé entre dans l’arche « e
n ce jour même » (Gn 7, 11-13) alors qu’il vient d’être répété à deux reprises qu’il y entre sept jours avant (Gn 7, 1-4 et 7-10) ?
Pourquoi est-il écrit que «
Les sources de l’abîme et les vannes du ciel se fermèrent, la pluie des cieux s’arrêta » après qu’il ait été indiqué que « l
es eaux montèrent au-dessus de la terre pendant cent cinquante jours » (Gn 7, 24) et alors qu’il a été répété auparavant à deux reprises que le déluge n’a duré que 40 jours (Gn 7, 4 et 12) ?
Pourquoi est-il écrit que l’arche s’arrête sur une montagne le 17ème jour du septième mois (Gn 8, 4), mais que les sommets des montagnes n’apparaissent que le dixième mois (Gn 8, 5) ?
Pourquoi est-il écrit que ces sommets apparaissent le premier jour de ce dixième mois avant un temps de 40 jours (Gn 8, 6) et le constat qu’une colombe n’est plus revenue (Gn 8, 12), mais que Noé ne regarde l’état du pays en enlevant la couverture de l’arche seulement le premier jour de l’année suivante ?
Pourquoi attend-t-il encore 57 jours avant de sortir de l’arche, onze jours après qu’une année ait été échue ?
Le temps est un, mais, comme dans la Trinité, les modes opératoires semblent triples et différents dans le récit du déluge. Un même mois y semble, en réalité, décrit comme le «
septième » (Gn 8, 4) dans une première version qui le calcule et le situe dans les mois de l’année d’été à partir de l’équinoxe du printemps, comme le «
dixième » (Gn 8, 5) dans une deuxième version qui le calcule et le situe dans les mois du cycle solaire de douze mois à partir du solstice d’hiver, et comme le «
premier » (Gn 8, 13) dans une troisième version qui calcule et situe toujours ce même mois dans les six mois de l’année d’hiver à partir de l’équinoxe d’automne.
Il faut rappeler ici que, du fait de la durée de l’année d’été, soit 186 jours et 9 heures entre les équinoxes de printemps et d’automne, il y avait souvent dans cette période (3 fois sur huit) une septième nouvelle lune qui faisait débuter un septième mois d’été ce qui suffisait pour ajuster les calendriers lunaire et solaire en complément de l’année d’hiver, d’une durée de 178 jours et 20 heures entre les équinoxe d’automne et de printemps, qui se limitait à un nombre fixe de six mois qui correspondaient approximativement tant à six lunaisons d’une durée de 177 jours (6 x 29,5 jours) qu’à la durée de six mois arrondis de 180 jours (6 x 30 jours).
Dans ces conditions, dans l’hypothèse qui considère que, dans le récit biblique, le septième mois de l’an 600 est le même que le premier mois de l’an 601, il faut que l’équinoxe d’automne coïncide approximativement avec une nouvelle lune qui fixait le début d’un nouveau mois (car il était impossible, dans l’antiquité, de préciser à la seconde près le moment de l’équinoxe et de la nouvelle lune comme on peut le faire actuellement), pour que certains aient pu considérer un même mois comme étant le septième mois de l’année d’été entre les équinoxes de printemps et d’automne alors que d’autres le considéraient comme le premier mois de l’année d’hiver suivante entre les équinoxes d’automne et de printemps, ce qui indique que le début de ce mois devait être situé vers le 22 septembre et permet de situer tous les autres événements datés du déluge.
Avec ces indications précises, il peut être constaté que la terre fut ravagée et inhabitable pendant une période de 188 jours depuis le premier jour du déluge jusqu’à la sortie de l’arche, ce qui correspond exactement à la durée d’une année d’été (du «
dix-septième jour du deuxième mois » de l’an 600 au «
vingt-septième jour du deuxième mois » de l’an 601) complétant les six lunaisons de chaque année d’hiver (177 jours) pour suivre le cycle solaire de 365 jours.
Dans ces conditions, il peut être constaté, d’un point de vue, que le déluge a duré une période de 40 jours du 13 mai au 21 juin et fut suivi d’une période de 148 jours du 22 juin au 17 novembre (soit les jours qui correspondent à cinq lunaisons de 29,5 jours arrondis à cinq mois de 30 jours ou 150 jours) jusqu’à la sortie de l’arche mais aussi, d’un autre point de vue, qu’une période de dévastation de 148 jours du 13 mai au 8 octobre fut suivie d’une période de restauration de 40 jours du 9 octobre au 17 novembre.
Dans ces conditions, la chronologie du déluge semble, selon les années sumériennes entre équinoxes, pouvoir être comprise comme suit (sur la base du calendrier de 2006 qui présente une situation similaire de proximité entre l’équinoxe d’automne et une nouvelle lune) :
- Solstice d’hiver le 21 décembre
- Premier mois du cycle solaire de la nouvelle lune du 31 décembre au 29 janvier
- Deuxième mois du 29 janvier au 28 février
- Troisième mois du 28 février au 29 mars
- Équinoxe de printemps le 20 mars
- Premier mois de l’année 600 de Noé du 29 mars au 27 avril (quatrième mois du cycle solaire)
- Deuxième mois de l’année 600 de Noé du 27 avril au 27 mai (cinquième mois du cycle solaire)
- Entrée dans l’arche 7 jours avant le déluge (Gn 7, 1-4 et 7-10), soit le 6 mai
-
Jour 1 : Début du déluge le 17ème jour du deuxième mois de l’année 600 de Noé (Gn 7, 11), soit le 13 mai
-
Du Jour 1 au jour 40 : 40 jours de déluge (Gn 7, 12 et 17) du 13 mai au 21 juin
- Troisième mois de l’année 600 de Noé du 27 mai au 25 juin (sixième mois du cycle solaire)
-
Du jour 41 au jour 188 : Période de « 150 » jours pendant 5 mois qui correspondent en réalité à cinq lunaisons de 29,5 jours qui s’étendent au total sur 148 jours jusqu’à la sortie de l’arche, du 22 juin au 17 novembre
- Quatrième mois du 25 juin au 25 juillet (septième mois du cycle solaire)
- Cinquième mois du 25 juillet au 23 août (huitième mois du cycle solaire)
- Sixième mois du 23 août au 22 septembre (neuvième mois du cycle solaire)
-
Jour 133 : Nouvelle lune le 22 septembre (à 11h45 GMT). Les sommets des dénivellations apparaissent (Gn 8, 5) le « p
remier jour du dixième mois », ce qui est aussi le «
premier jour du premier mois » de la nouvelle année 601 de Noé, et, en conséquence, Noé enlève la couverture de l’arche pour observer l’état du pays ce qui lui permet de constater la terre est dévastée (Gn 8, 13)
- Équinoxe d’automne le 23 septembre (à 4h03 GMT)
- Septième mois d’été de l’année 600 de Noé ou premier mois d’hiver de l’année 601 ou dixième mois du cycle solaire, du 22 septembre au 22 octobre
-
Jour 148 : L’arche s’immobilise le 17ème jour du septième mois (Gn 8, 4), soit le 8 octobre
-
Jours 149 à 188 : Pendant 40 jours (Gn 8, 6) du 9 octobre au 17 novembre, envoi d’un corbeau jusqu’à ce que la terre soit sèche (Gn 8, 7), avec envoi d’une colombe à sept jours d’intervalle (Gn 8, 8-12) les 2, 9 et 16 novembre
- Premier ou deuxième mois d’hiver ou onzième mois du cycle solaire, du 22 octobre au 20 novembre
-
Jour 188 : Sortie de l’arche le 27ème jour de ce deuxième mois, le lendemain du jour où la colombe n’est plus revenue, soit le 17 novembre.
On retrouve ainsi, dans le récit du déluge, tous les éléments de mesure du temps qui semblent appliqués dans le Pentateuque qui veille partout à écarter toute prévalence du soleil ou de la lune qui étaient faussement divinisées et ne semble mesurer le temps que de manière équilibrée entre ces astres de référence, par des années entre équinoxes, alternativement d’été ou d’hiver, et par des jours de 24 heures comprenant un temps d’obscurité et un temps de lumière à égalité lors de chaque équinoxe.
«
Dieu parla à Noé et lui dit : « […]
Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver [la grande mesure du temps, c’est l’alternance sur le cycle solaire de 365 jours de deux « années » de 188 ou 177 jours entre les équinoxes]
, jour et nuit [la petite mesure du temps, c’est l’alternance des «
jours » sur 24 h de la clarté et de l’obscurité]
jamais ne cesseront. » » (Gn 8, 15-22).
NB : L’ensemble de mes réflexions concernant l’historicité d’Adam et Ève et du livre de la Genèse a été développé dans une synthèse réactualisée ce 24 mai 2023, sous le titre « Un jardin dans l’Eden », disponible en pdf dans la section Théologie de ce forum sous l’intitulé « Évolution, création, incarnation : un livre à télécharger » :
https://www.cite-catholique.org/viewtop ... 92&t=20369
Il a été considéré, dans un autre sujet, tous les indices précis et concordants qui incitent à penser que, dans tout le Pentateuque, les années en cause sont des années sumériennes entre équinoxes qui n’ont qu’une durée de moitié par rapport à nos années de 365 jours parce que c’est ce qu’indique le texte de la création dans la Genèse qui veille, pour la mesure du temps, à ne pas donner de prévalence au soleil ou à la lune qui étaient idolâtrées dans l’Antiquité.
Cela permet de comprendre les âges individuels d’Abraham, Sarah, Isaac, Jacob ou Moïse, mais aussi le fait que les hommes pouvaient être comptés comme combattants seulement à partir de 20 ans (en fait : 10 ans).
Cela permet de comprendre les durées de 430 et 400 ans concernant les périodes avant la sortie d’Égypte et de situer concrètement le séjour en Égypte et l’exode dans la réalité historique des pharaons.
Cela permet de comprendre la généalogie biblique de Noé à Abraham et de constater la concordance historique avec le déluge constaté en Mésopotamie par les archéologues vers 2900 avant Jésus-Christ et relaté par la littérature mésopotamienne.
Pour davantage de développements à cet égard, je me réfère aux messages publiés de novembre 2022 dans le sujet intitulé « [i]Adam a-t-il vécu 930 ans ?[/i] » :
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?f=91&t=23793&p=457803#p457803
Comment comprendre, dans ce contexte, la chronologie du récit biblique du déluge ?
C’est une histoire qui paraît attribuable aux trois fils de Noé (Gn 10, 1) si on admet une subdivision primitive du début de la Genèse en tablettes sumériennes par des colophons qui indiquent l’auteur du récit d’une tablette par un petit mot (le mot hébreu « [i]Towledah[/i] ») qui a un double sens qui peut signifier à la fois les origines de l’auteur (son histoire passée) et sa postérité (son histoire future).
On peut penser que le récit écrit de chacun des trois fils de Noé devait déjà être bien différencié par trois écrits distincts et respectés lorsque la Genèse a été composée, car le texte biblique reprend et fusionne ces trois versions différentes sans chercher à effacer leurs différences, même lorsqu’elles peuvent paraître contradictoires.
Mais, il est aussi possible que l’auteur de la Genèse ait volontairement écrit son récit sous la forme de trois versions distinctes fusionnées pour mieux montrer que le vrai résulte mieux de la rencontre de trois points de vue différents que du témoignage d’un seul.
La version française officielle de la Genèse nous indique que « [i]Parmi ses contemporains, Noé fut un homme juste, parfait[/i] » (Gn 6, 9), mais la version anglaise du Vatican traduit qu’il était « [i]blameless in that age[/i] » ("irréprochable dans ce temps") et la version protestante Segond traduit qu’il était « [i]intègre dans son temps[/i] ». Peut-on y percevoir une allusion à la justesse de la mesure du temps de Noé dans le récit lui-même.
Juste en son temps. Noé étati certainement un juste à son époque, mais Noé n'était-il pas aussi juste dans la mesure de son temps, du temps du déluge qu’il a vécu ?
Pour observer la mesure du temps du déluge selon des années entre les équinoxes déjà observées ailleurs dans le Pentateuque et qui ne correspondent qu'à la moitié de nos années actuelles de 365 jours, il est utile d’être attentif au fait que le récit de la Genèse ne relate pas le déluge par un seul récit harmonisé mais par une union de trois récits dans laquelle, du point de vue chrétien, nous pouvons voir une image trinitaire de Dieu, au-delà des apparentes incohérences chronologiques.
Pourquoi est-il écrit après le jour du début du déluge que Noé entre dans l’arche « e[i]n ce jour même [/i]» (Gn 7, 11-13) alors qu’il vient d’être répété à deux reprises qu’il y entre sept jours avant (Gn 7, 1-4 et 7-10) ?
Pourquoi est-il écrit que « [i]Les sources de l’abîme et les vannes du ciel se fermèrent, la pluie des cieux s’arrêta[/i] » après qu’il ait été indiqué que « l[i]es eaux montèrent au-dessus de la terre pendant cent cinquante jours[/i] » (Gn 7, 24) et alors qu’il a été répété auparavant à deux reprises que le déluge n’a duré que 40 jours (Gn 7, 4 et 12) ?
Pourquoi est-il écrit que l’arche s’arrête sur une montagne le 17ème jour du septième mois (Gn 8, 4), mais que les sommets des montagnes n’apparaissent que le dixième mois (Gn 8, 5) ?
Pourquoi est-il écrit que ces sommets apparaissent le premier jour de ce dixième mois avant un temps de 40 jours (Gn 8, 6) et le constat qu’une colombe n’est plus revenue (Gn 8, 12), mais que Noé ne regarde l’état du pays en enlevant la couverture de l’arche seulement le premier jour de l’année suivante ?
Pourquoi attend-t-il encore 57 jours avant de sortir de l’arche, onze jours après qu’une année ait été échue ?
Le temps est un, mais, comme dans la Trinité, les modes opératoires semblent triples et différents dans le récit du déluge. Un même mois y semble, en réalité, décrit comme le « [i]septième[/i] » (Gn 8, 4) dans une première version qui le calcule et le situe dans les mois de l’année d’été à partir de l’équinoxe du printemps, comme le « [i]dixième[/i] » (Gn 8, 5) dans une deuxième version qui le calcule et le situe dans les mois du cycle solaire de douze mois à partir du solstice d’hiver, et comme le « [i]premier [/i]» (Gn 8, 13) dans une troisième version qui calcule et situe toujours ce même mois dans les six mois de l’année d’hiver à partir de l’équinoxe d’automne.
Il faut rappeler ici que, du fait de la durée de l’année d’été, soit 186 jours et 9 heures entre les équinoxes de printemps et d’automne, il y avait souvent dans cette période (3 fois sur huit) une septième nouvelle lune qui faisait débuter un septième mois d’été ce qui suffisait pour ajuster les calendriers lunaire et solaire en complément de l’année d’hiver, d’une durée de 178 jours et 20 heures entre les équinoxe d’automne et de printemps, qui se limitait à un nombre fixe de six mois qui correspondaient approximativement tant à six lunaisons d’une durée de 177 jours (6 x 29,5 jours) qu’à la durée de six mois arrondis de 180 jours (6 x 30 jours).
Dans ces conditions, dans l’hypothèse qui considère que, dans le récit biblique, le septième mois de l’an 600 est le même que le premier mois de l’an 601, il faut que l’équinoxe d’automne coïncide approximativement avec une nouvelle lune qui fixait le début d’un nouveau mois (car il était impossible, dans l’antiquité, de préciser à la seconde près le moment de l’équinoxe et de la nouvelle lune comme on peut le faire actuellement), pour que certains aient pu considérer un même mois comme étant le septième mois de l’année d’été entre les équinoxes de printemps et d’automne alors que d’autres le considéraient comme le premier mois de l’année d’hiver suivante entre les équinoxes d’automne et de printemps, ce qui indique que le début de ce mois devait être situé vers le 22 septembre et permet de situer tous les autres événements datés du déluge.
Avec ces indications précises, il peut être constaté que la terre fut ravagée et inhabitable pendant une période de 188 jours depuis le premier jour du déluge jusqu’à la sortie de l’arche, ce qui correspond exactement à la durée d’une année d’été (du « [i]dix-septième jour du deuxième mois[/i] » de l’an 600 au « [i]vingt-septième jour du deuxième mois [/i]» de l’an 601) complétant les six lunaisons de chaque année d’hiver (177 jours) pour suivre le cycle solaire de 365 jours.
Dans ces conditions, il peut être constaté, d’un point de vue, que le déluge a duré une période de 40 jours du 13 mai au 21 juin et fut suivi d’une période de 148 jours du 22 juin au 17 novembre (soit les jours qui correspondent à cinq lunaisons de 29,5 jours arrondis à cinq mois de 30 jours ou 150 jours) jusqu’à la sortie de l’arche mais aussi, d’un autre point de vue, qu’une période de dévastation de 148 jours du 13 mai au 8 octobre fut suivie d’une période de restauration de 40 jours du 9 octobre au 17 novembre.
Dans ces conditions, la chronologie du déluge semble, selon les années sumériennes entre équinoxes, pouvoir être comprise comme suit (sur la base du calendrier de 2006 qui présente une situation similaire de proximité entre l’équinoxe d’automne et une nouvelle lune) :
- Solstice d’hiver le 21 décembre
- Premier mois du cycle solaire de la nouvelle lune du 31 décembre au 29 janvier
- Deuxième mois du 29 janvier au 28 février
- Troisième mois du 28 février au 29 mars
- Équinoxe de printemps le 20 mars
- Premier mois de l’année 600 de Noé du 29 mars au 27 avril (quatrième mois du cycle solaire)
- Deuxième mois de l’année 600 de Noé du 27 avril au 27 mai (cinquième mois du cycle solaire)
- Entrée dans l’arche 7 jours avant le déluge (Gn 7, 1-4 et 7-10), soit le 6 mai
- [u][b]Jour 1[/b][/u] : Début du déluge le 17ème jour du deuxième mois de l’année 600 de Noé (Gn 7, 11), soit le 13 mai
- [u][b]Du Jour 1 au jour 40[/b][/u] : 40 jours de déluge (Gn 7, 12 et 17) du 13 mai au 21 juin
- Troisième mois de l’année 600 de Noé du 27 mai au 25 juin (sixième mois du cycle solaire)
- [u][b]Du jour 41 au jour 188[/b][/u] : Période de « 150 » jours pendant 5 mois qui correspondent en réalité à cinq lunaisons de 29,5 jours qui s’étendent au total sur 148 jours jusqu’à la sortie de l’arche, du 22 juin au 17 novembre
- Quatrième mois du 25 juin au 25 juillet (septième mois du cycle solaire)
- Cinquième mois du 25 juillet au 23 août (huitième mois du cycle solaire)
- Sixième mois du 23 août au 22 septembre (neuvième mois du cycle solaire)
- [u][b]Jour 133[/b][/u] : Nouvelle lune le 22 septembre (à 11h45 GMT). Les sommets des dénivellations apparaissent (Gn 8, 5) le « p[i]remier jour du dixième mois[/i] », ce qui est aussi le « [i]premier jour du premier mois[/i] » de la nouvelle année 601 de Noé, et, en conséquence, Noé enlève la couverture de l’arche pour observer l’état du pays ce qui lui permet de constater la terre est dévastée (Gn 8, 13)
- Équinoxe d’automne le 23 septembre (à 4h03 GMT)
- Septième mois d’été de l’année 600 de Noé ou premier mois d’hiver de l’année 601 ou dixième mois du cycle solaire, du 22 septembre au 22 octobre
- [u][b]Jour 148[/b][/u] : L’arche s’immobilise le 17ème jour du septième mois (Gn 8, 4), soit le 8 octobre
- [u][b]Jours 149 à 188[/b][/u] : Pendant 40 jours (Gn 8, 6) du 9 octobre au 17 novembre, envoi d’un corbeau jusqu’à ce que la terre soit sèche (Gn 8, 7), avec envoi d’une colombe à sept jours d’intervalle (Gn 8, 8-12) les 2, 9 et 16 novembre
- Premier ou deuxième mois d’hiver ou onzième mois du cycle solaire, du 22 octobre au 20 novembre
- [u][b]Jour 188[/b][/u] : Sortie de l’arche le 27ème jour de ce deuxième mois, le lendemain du jour où la colombe n’est plus revenue, soit le 17 novembre.
On retrouve ainsi, dans le récit du déluge, tous les éléments de mesure du temps qui semblent appliqués dans le Pentateuque qui veille partout à écarter toute prévalence du soleil ou de la lune qui étaient faussement divinisées et ne semble mesurer le temps que de manière équilibrée entre ces astres de référence, par des années entre équinoxes, alternativement d’été ou d’hiver, et par des jours de 24 heures comprenant un temps d’obscurité et un temps de lumière à égalité lors de chaque équinoxe.
« [i]Dieu parla à Noé et lui dit : « [/i][…] [i]Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, [b][u]été et hiver[/u][/b][/i] [la grande mesure du temps, c’est l’alternance sur le cycle solaire de 365 jours de deux « années » de 188 ou 177 jours entre les équinoxes][i][u][b], jour et nuit[/b][/u][/i] [la petite mesure du temps, c’est l’alternance des «[i] jours [/i]» sur 24 h de la clarté et de l’obscurité][i] jamais ne cesseront. » [/i]» (Gn 8, 15-22).
[i][u]NB[/u] : L’ensemble de mes réflexions concernant l’historicité d’Adam et Ève et du livre de la Genèse a été développé dans une synthèse réactualisée ce 24 mai 2023, sous le titre « Un jardin dans l’Eden », disponible en pdf dans la section Théologie de ce forum sous l’intitulé « Évolution, création, incarnation : un livre à télécharger » :[/i]
https://www.cite-catholique.org/viewtopic.php?f=92&t=20369