par Cinci » jeu. 05 avr. 2018, 14:40
Samaritains
Descendants d'un peuple formé du mélange d'Israélites demeurés dans le pays à la chute du royaume du Nord (722 av. J.C.) et d'autres peuples installés sur ces mêmes terres par les conquérants assyriens. La capitale de la province assyrienne était Samarie.
Commentaire :
D'emblée, on comprend qu'avec les gens de Samarie l'on a affaire à des hébreux, à des descendants de ceux qui formaient les membres des tribus d'Israël au temps du roi Salomon et ensuite des autres rois d'Israël. La population de Samarie participe de la même geste historique que ce que l'on voit relaté dans la Bible avec les histoires d'Abraham, de patriarches, de Moïse, de terre promise, de juges et tout.
(suite de l'article)
Les Samaritains observent le Pentateuque mais rejettent les autres livres de la Bible et toute la loi orale; ils ont leurs propres traditions orales touchant diverses pratiques bibliques.
Le Pentateuque samaritain écrit en alphabet paléo-hébreu du IIe siècle av. J.C. diffère en de nombreux points du texte juif, surtout dans ses références au mont Garizim, montagne sacrée de la foi samaritaine, non mentionnée par le Pentateuque juif. Contrairement au judaîsme qui considére "Je suis l'Éternel, ton Dieu" (Ex 20,2) comme le premier des dix commandements, le Décalogue samaritain commence avec le verset, "Tu n'auras pas d'autres dieux en face de moi", et le dixième, connu comme le commandement du mont Garizim affirme que cette montagne est le lieu où sera élevé un autel à Dieu.
Le Pentateuque juif insiste sur la précision du texte écrit, alors que les Samaritains mettent l'accent sur la précision du texte tel qu'il doit être lu , et il existe divers manuscrits samaritains dont les prononciations sont des variantes d'un même texte écrit.
L'interprétation samaritaine des "lois du chabbat" exclut la possibilité de consommer un repas chaud ce jour-là et interdit de quitter les abords du lieu d'habitation. Le calendrier samaritain, tout en observant les jours de fêtes décrétés par le Pentateuque , a ses propres méthodes pour déterminer et ajouter les mois manquants; c'est pourquoi les fêtes juives et samaritaines peuvent être décalées d'un mois. L'observance des diverses fêtes est nettement différente des pratiques juives et, à l'occasion de Pessah, les Samaritains se réunissent au mont Garizim où ils apportent le sacrifice pascal. En ce qui concerne Soukkot la construction et la préparation de la soukkah est liée aux quatre espèces (sic.) Harcelés par leurs voisins musulmans, les Samaritains ont commencé il y a plusieurs siècles à construire leurs soukkah à l'intérieur de la maison, ce qui avec le temps s'est transformé en coutume.
Le grand prêtre occupe [chez les Samaritains] une place importante, mais depuis la mort du dernier prêtre de descendance directe, la fonction de grand prêtre est exercée par un membre de la tribu de Lévi, élu parmi les doyens.
Le mot "Samaritain" apparaît une seule fois dans la Bible (2 R 17, 29), au sujet de colons fraîchement installés dans l'ancien royaume du Nord et qui persistent dans leurs moeurs païennes.
Lorsque les exilés revinrent de Babylone, ils rejetèrent les prétentions des Samaritains au judaïsme et refusèrent leur collaboration dans la reconstruction de Jérusalem et du Temple. Il leur était interdit d'offrir des sacrifices au Temple et de se marier avec des Juifs. Les Samaritains développèrent alors une attitude hostile, dirigée contre Néhémie. Ils subirent de grandes souffrances lorsque Sichem fut détruite par Alexandre le Grand, et leur temple fut démoli deux fois : la première fois par Jean Hyrcan en 128 avant J.C. et la deuxième en 486 ap. J.C. L'empereur byzantin chrétien Justinien mit fin à leur autonomie. Ils souffrirent aussi sous la domination musulmane car, contrairement aux Juifs, ils n'étaient pas considérés comme "le peuple du Livre".
Les Samaritains vécurent dans d'autres pays et il existe des traces d'une synagogue samaritaine à Rome, détruite au VIe siècle de notre ère, ainsi qu'à Babylone et ailleurs. Avec le temps, il ne resta d'eux qu'un petit groupe concentré en Israël. La communauté mère se trouve aujourd'hui à Sichem (Naplouse) et ses environs, avec une branche à Holon, près de Tel-Aviv. Ils forment un groupe d'environ cinq cent âmes.
Tiré de :
Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme, p. 914
[quote][b]Samaritains
[/b]
Descendants d'un peuple formé du mélange [u]d'Israélites demeurés dans le pays[/u] à la chute du royaume du Nord (722 av. J.C.) et d'autres peuples installés sur ces mêmes terres par les conquérants assyriens. La capitale de la province assyrienne était Samarie. [/quote]
Commentaire :
D'emblée, on comprend qu'avec les gens de Samarie l'on a affaire à des hébreux, à des descendants de ceux qui formaient les membres des tribus d'Israël au temps du roi Salomon et ensuite des autres rois d'Israël. La population de Samarie participe de la même geste historique que ce que l'on voit relaté dans la Bible avec les histoires d'Abraham, de patriarches, de Moïse, de terre promise, de juges et tout.
[quote] (suite de l'article)
Les Samaritains observent le Pentateuque mais rejettent les autres livres de la Bible et toute la loi orale; ils ont leurs propres traditions orales touchant diverses pratiques bibliques.
Le Pentateuque samaritain écrit en alphabet paléo-hébreu du IIe siècle av. J.C. diffère en de nombreux points du texte juif, surtout dans ses références au mont Garizim, montagne sacrée de la foi samaritaine, non mentionnée par le Pentateuque juif. Contrairement au judaîsme qui considére "Je suis l'Éternel, ton Dieu" ([b]Ex 20,2[/b]) comme le premier des dix commandements, le Décalogue samaritain commence avec le verset, "Tu n'auras pas d'autres dieux en face de moi", et le dixième, connu comme le commandement du mont Garizim affirme que cette montagne est le lieu où sera élevé un autel à Dieu.
Le Pentateuque juif insiste sur la précision du texte écrit, alors que les Samaritains mettent l'accent sur la précision du texte tel qu'il doit être lu , et il existe divers manuscrits samaritains dont les prononciations sont des variantes d'un même texte écrit.
L'interprétation samaritaine des "lois du chabbat" exclut la possibilité de consommer un repas chaud ce jour-là et interdit de quitter les abords du lieu d'habitation. Le calendrier samaritain, tout en observant les jours de fêtes décrétés par le Pentateuque , a ses propres méthodes pour déterminer et ajouter les mois manquants; c'est pourquoi les fêtes juives et samaritaines peuvent être décalées d'un mois. L'observance des diverses fêtes est nettement différente des pratiques juives et, à l'occasion de Pessah, les Samaritains se réunissent au mont Garizim où ils apportent le sacrifice pascal. En ce qui concerne Soukkot la construction et la préparation de la soukkah est liée aux quatre espèces (sic.) Harcelés par leurs voisins musulmans, les Samaritains ont commencé il y a plusieurs siècles à construire leurs soukkah à l'intérieur de la maison, ce qui avec le temps s'est transformé en coutume.
Le grand prêtre occupe [chez les Samaritains] une place importante, mais depuis la mort du dernier prêtre de descendance directe, la fonction de grand prêtre est exercée par un membre de la tribu de Lévi, élu parmi les doyens.
Le mot "Samaritain" apparaît une seule fois dans la Bible ([b]2 R 17, 29[/b]), au sujet de colons fraîchement installés dans l'ancien royaume du Nord et qui persistent dans leurs moeurs païennes.
Lorsque les exilés revinrent de Babylone, ils rejetèrent les prétentions des Samaritains au judaïsme et refusèrent leur collaboration dans la reconstruction de Jérusalem et du Temple. Il leur était interdit d'offrir des sacrifices au Temple et de se marier avec des Juifs. Les Samaritains développèrent alors une attitude hostile, dirigée contre Néhémie. Ils subirent de grandes souffrances lorsque Sichem fut détruite par Alexandre le Grand, et leur temple fut démoli deux fois : la première fois par Jean Hyrcan en 128 avant J.C. et la deuxième en 486 ap. J.C. L'empereur byzantin chrétien Justinien mit fin à leur autonomie. Ils souffrirent aussi sous la domination musulmane car, contrairement aux Juifs, ils n'étaient pas considérés comme "le peuple du Livre".
Les Samaritains vécurent dans d'autres pays et il existe des traces d'une synagogue samaritaine à Rome, détruite au VIe siècle de notre ère, ainsi qu'à Babylone et ailleurs. Avec le temps, il ne resta d'eux qu'un petit groupe concentré en Israël. La communauté mère se trouve aujourd'hui à Sichem (Naplouse) et ses environs, avec une branche à Holon, près de Tel-Aviv. Ils forment un groupe d'environ cinq cent âmes.
Tiré de :
[i]Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme[/i], p. 914 [/quote]