par Philon » mar. 19 sept. 2017, 13:39
Bonjour,
je lance un sujet qui va susciter peut-être des polémiques et je sais que c'est risqué...
mais allons-y.
Je reviens du Morbihan où j'étais en vacances avec ma famille, étant d'origine bretonne.
Longtemps je suis allée enfant à Quiberon où ma grand'mère avait une petite résidence secondaire et aussi à Vannes où vivait la sœur de mon père et ses cinq enfants, mes cousins préférés.
A l'entrée de la Presqu'ile de Quiberon se trouve aujourd'hui un nouveau musée, le musée de la Chouannerie (non loin de la plage de Penthièvre où les troupes républicaines sous les ordres de Hoche ont écrasé les Chouans une bonne fois pour toutes).
Nous l'avons visité , vu de nos yeux vus des documents hallucinants, et j'ai acheté un livre de Reynald Secher sur le génocide vendéen.
Depuis je relaie l'info par les moyens dont je dispose pour dire que la répression républicaine contre les "Blancs" royalistes vendéens et bretons s'apparente, surtout en Vendée, à un génocide (un témoin oculaire contemporain des faits, Gracchus Babeuf, a écrit un livre sur le "populicide" et la dépopulisation en Vendée).
Beaucoup de ses caractéristiques préfigurent déjà les futurs génocides du XXème siècle, les méthodes, le but, et le fait d'exterminer un peuple en raison non de ce qu'il FAIT mais de ce qu'il EST.
Les documents étaient là, aux archives de la Bibliothèque nationale, dans les archives des mairies, et personne jusqu'ici n'y avait touché.
Jean Meyer un ancien 'Malgré nous" alsacien a donné un jour à Reynald Secher l'idée d'aller y voir de plus près. En fouillant les archives des mairies et en épluchant celles de la Bibliothèque nationale, celui-ci a donc rédigé une thèse sur le génocide vendéen, documentant que le plan de la convention était bel et bien d'exterminer les Vendéens, hommes femmes et enfants, y compris les "Bleus" ( républicains) vivant en Vendée; que les généraux envoyés là-bas ( Westermann, Kléber, Turreau...) rendent des rapports effrayants et se flattent d'avoir anéanti la Vendée ( "Il n'y plus de Vendée" écrit Westermann); On a trouvé des charniers, des fours crématoires et des lettres de Conventionnels ( Barrère, Saint-Just) approuvant ces méthodes, promettant de leur envoyer des matières inflammables et conseillant de réutiliser la graisse des corps ( ce qui fut fait), de tanner les peaux humaines pour en faire du cuir ( idem)). Un chimiste a même essayé sans succès d'utiliser...le gaz asphyxiant. Afin d'anéantir un grand nombre de personnes.
Bref, on sort bouleversé de ces lectures et ce d'autant plus que les documents sont attestés.
Secher a subi pour sa part, et quoiqu'il ait eu pour sa thèse la meilleure mention que l'on puisse obtenir, un véritable lynchage médiatique. Harcelé à son travail, il a fini par démissionner. Sa carrière universitaire a été détruite.
Il a écrit entre autres "Vendée, du génocide au mémoricide" ( Cerf) et "La désinformation autour des guerres de Vendée et du Génocide Vendéen"( Atelier Fol'fer).
Je lance ce fil pour recueillir vos commentaires et suppléments d'infos.
Je cherche à savoir aussi le pourquoi d' une telle polémique lors de la parution des livres de Secher ( il fut accusé à tort de nazisme et de révisionnisme).
Je n'ai pas non plus compris la réaction de mes amis chrétiens de longue date, toujours interessés par l'Histoire, à qui j'ai essayé d'évoquer ce sujet et qui m'ont coupé la parole très brusquement avec des phrases slogans assenées comme des Vérités indiscutables sur le ton du "circulez ya rien à voir" ( "on ne tuait que ceux qui ne voulaient pas se soumettre". Ceci est faux car il est attesté X fois que l'on tuait des bébés, des enfants, tout le monde et qu'on ne leur demandait pas avant "tu deviens bleu ou tu meurs"). Et que depuis ces amis ont l'air d'avoir pris le parti de la froideur et de nous ignorer.
Qu'ai-je donc dit de si inconvenant ?
J'avoue avoir "su" que l'on passait sous silence certains faits dans les manuels scolaires, faits dont ma famille bretonne catholique me parlait au contraire ( c'est comme cela que je suis devenue curieuse) à propos de la répression vendéenne.
Peut-être bien que l'évocation de cette page sombre et honteuse de notre histoire ferait une tache sur le "roman national" ?
Bonjour,
je lance un sujet qui va susciter peut-être des polémiques et je sais que c'est risqué...
mais allons-y.
Je reviens du Morbihan où j'étais en vacances avec ma famille, étant d'origine bretonne.
Longtemps je suis allée enfant à Quiberon où ma grand'mère avait une petite résidence secondaire et aussi à Vannes où vivait la sœur de mon père et ses cinq enfants, mes cousins préférés.
A l'entrée de la Presqu'ile de Quiberon se trouve aujourd'hui un nouveau musée, le musée de la Chouannerie (non loin de la plage de Penthièvre où les troupes républicaines sous les ordres de Hoche ont écrasé les Chouans une bonne fois pour toutes).
Nous l'avons visité , vu de nos yeux vus des documents hallucinants, et j'ai acheté un livre de Reynald Secher sur le génocide vendéen.
Depuis je relaie l'info par les moyens dont je dispose pour dire que la répression républicaine contre les "Blancs" royalistes vendéens et bretons s'apparente, surtout en Vendée, à un génocide (un témoin oculaire contemporain des faits, Gracchus Babeuf, a écrit un livre sur le "populicide" et la dépopulisation en Vendée).
Beaucoup de ses caractéristiques préfigurent déjà les futurs génocides du XXème siècle, les méthodes, le but, et le fait d'exterminer un peuple en raison non de ce qu'il FAIT mais de ce qu'il EST.
Les documents étaient là, aux archives de la Bibliothèque nationale, dans les archives des mairies, et personne jusqu'ici n'y avait touché.
Jean Meyer un ancien 'Malgré nous" alsacien a donné un jour à Reynald Secher l'idée d'aller y voir de plus près. En fouillant les archives des mairies et en épluchant celles de la Bibliothèque nationale, celui-ci a donc rédigé une thèse sur le génocide vendéen, documentant que le plan de la convention était bel et bien d'exterminer les Vendéens, hommes femmes et enfants, y compris les "Bleus" ( républicains) vivant en Vendée; que les généraux envoyés là-bas ( Westermann, Kléber, Turreau...) rendent des rapports effrayants et se flattent d'avoir anéanti la Vendée ( "Il n'y plus de Vendée" écrit Westermann); On a trouvé des charniers, des fours crématoires et des lettres de Conventionnels ( Barrère, Saint-Just) approuvant ces méthodes, promettant de leur envoyer des matières inflammables et conseillant de réutiliser la graisse des corps ( ce qui fut fait), de tanner les peaux humaines pour en faire du cuir ( idem)). Un chimiste a même essayé sans succès d'utiliser...le gaz asphyxiant. Afin d'anéantir un grand nombre de personnes.
Bref, on sort bouleversé de ces lectures et ce d'autant plus que les documents sont attestés.
Secher a subi pour sa part, et quoiqu'il ait eu pour sa thèse la meilleure mention que l'on puisse obtenir, un véritable lynchage médiatique. Harcelé à son travail, il a fini par démissionner. Sa carrière universitaire a été détruite.
Il a écrit entre autres "Vendée, du génocide au mémoricide" ( Cerf) et "La désinformation autour des guerres de Vendée et du Génocide Vendéen"( Atelier Fol'fer).
Je lance ce fil pour recueillir vos commentaires et suppléments d'infos.
Je cherche à savoir aussi le pourquoi d' une telle polémique lors de la parution des livres de Secher ( il fut accusé à tort de nazisme et de révisionnisme).
Je n'ai pas non plus compris la réaction de mes amis chrétiens de longue date, toujours interessés par l'Histoire, à qui j'ai essayé d'évoquer ce sujet et qui m'ont coupé la parole très brusquement avec des phrases slogans assenées comme des Vérités indiscutables sur le ton du "circulez ya rien à voir" ( "on ne tuait que ceux qui ne voulaient pas se soumettre". Ceci est faux car il est attesté X fois que l'on tuait des bébés, des enfants, tout le monde et qu'on ne leur demandait pas avant "tu deviens bleu ou tu meurs"). Et que depuis ces amis ont l'air d'avoir pris le parti de la froideur et de nous ignorer.
Qu'ai-je donc dit de si inconvenant ?
J'avoue avoir "su" que l'on passait sous silence certains faits dans les manuels scolaires, faits dont ma famille bretonne catholique me parlait au contraire ( c'est comme cela que je suis devenue curieuse) à propos de la répression vendéenne.
Peut-être bien que l'évocation de cette page sombre et honteuse de notre histoire ferait une tache sur le "roman national" ?