par salésienne05 » lun. 14 mai 2012, 10:00
Le problème est aussi un problème moral :
A-t-on besoin de créer encore de la richesse, du "toujours plus", nous rendant dépendant de nos possessions (je parle ici de la faible part de la population mondiale qui s'approprie la quasi intégralité des richesses, mais à l'échelle nationale, c'est quelmque peu vérifiable également) ?
Dans un monde où plus de trois générations d'une même famille vivent ensemble, est-ce raisonnable de travailler sans pouvoir s'occuper de ses aînés (et les laisser ainsi se dépatouiller dans des mouroirs soumis à l'appétit des actionnaires -je connais particulièrement bien le fonctionnement des maisons de retraite "haut de gamme" et "moyen de gamme") ou de transmettre aux plus jeunes ?
A-t-on besoin d'écarts de rémunérations au-delà d'un ratio de 12 (comme l'ont fait remarqué dernièrement deux économiustes catholiques) ?
Nous, chrétiens, comment pouvons-nous défendre un modèle qui récompense les plus forts, les plus intelligents, les plus "dotés" à la naissance (santé, psychisme, beauté extérieure) ?
Comment défendre l'opulence lorsque notre Maître a vécu dans la pauvreté (et non la misère, je fais bien le distingo), et que l'opulence crée forcément un attachement contraire aux Béatitudes ?
Nous n'aurions pas besoin de nous tracasser pour l'âge de la retraite si nous nous mettions réellement à l'économie du don et du partage (voir l'encyclique de Benoît XVI), et non à la compétition qui ne sert pas l'homme mais l'argent.
Bien sûr, nous vivons plus longtemps mais nos parents aussi, nos grands-parents également (l'une de mes amies, fille unique, à 38 ans, est obligée actuellement de s'occuper de ses parents tous deux atteints de maladies invalidantes -Parkinson et Alzheimer, de ses 3 grands-parents restants qui ont les soucis de leur âge -à 90 ans, c'est normal, et de ses deux enfants en bas âge, et elle en s'en sort plus ni en terme de temps ni en terme d'argent... et je ne parle pas du moral !).
Mon père, à 57 ans (instituteur), a apprécié d'être à la retraite : pour s'occuper de ses parents qui avaient Alzheimer (de 52 ans à 57 ans il s'occupait de ma mère invalide, de ses parents, et assuraient son boulot à côté), et ensuite de ses petits enfants hospitalisés (je ne pouvais pas m'occuper de trois jeunes enfants dont l'un était hospitalisé de manière régulière pour ses chimio).
Des personnes qui partent faire le tour du monde à 60 ans, il y en a très peu... Et 35 heures, pour les actifs, cela pourrait être plus que bénéfique pour la famille.
Fraternellement.
Cécile
Le problème est aussi un problème moral :
A-t-on besoin de créer encore de la richesse, du "toujours plus", nous rendant dépendant de nos possessions (je parle ici de la faible part de la population mondiale qui s'approprie la quasi intégralité des richesses, mais à l'échelle nationale, c'est quelmque peu vérifiable également) ?
Dans un monde où plus de trois générations d'une même famille vivent ensemble, est-ce raisonnable de travailler sans pouvoir s'occuper de ses aînés (et les laisser ainsi se dépatouiller dans des mouroirs soumis à l'appétit des actionnaires -je connais particulièrement bien le fonctionnement des maisons de retraite "haut de gamme" et "moyen de gamme") ou de transmettre aux plus jeunes ?
A-t-on besoin d'écarts de rémunérations au-delà d'un ratio de 12 (comme l'ont fait remarqué dernièrement deux économiustes catholiques) ?
Nous, chrétiens, comment pouvons-nous défendre un modèle qui récompense les plus forts, les plus intelligents, les plus "dotés" à la naissance (santé, psychisme, beauté extérieure) ?
Comment défendre l'opulence lorsque notre Maître a vécu dans la pauvreté (et non la misère, je fais bien le distingo), et que l'opulence crée forcément un attachement contraire aux Béatitudes ?
Nous n'aurions pas besoin de nous tracasser pour l'âge de la retraite si nous nous mettions réellement à l'économie du don et du partage (voir l'encyclique de Benoît XVI), et non à la compétition qui ne sert pas l'homme mais l'argent.
Bien sûr, nous vivons plus longtemps mais nos parents aussi, nos grands-parents également (l'une de mes amies, fille unique, à 38 ans, est obligée actuellement de s'occuper de ses parents tous deux atteints de maladies invalidantes -Parkinson et Alzheimer, de ses 3 grands-parents restants qui ont les soucis de leur âge -à 90 ans, c'est normal, et de ses deux enfants en bas âge, et elle en s'en sort plus ni en terme de temps ni en terme d'argent... et je ne parle pas du moral !).
Mon père, à 57 ans (instituteur), a apprécié d'être à la retraite : pour s'occuper de ses parents qui avaient Alzheimer (de 52 ans à 57 ans il s'occupait de ma mère invalide, de ses parents, et assuraient son boulot à côté), et ensuite de ses petits enfants hospitalisés (je ne pouvais pas m'occuper de trois jeunes enfants dont l'un était hospitalisé de manière régulière pour ses chimio).
Des personnes qui partent faire le tour du monde à 60 ans, il y en a très peu... Et 35 heures, pour les actifs, cela pourrait être plus que bénéfique pour la famille.
Fraternellement.
Cécile