par jean_droit » mer. 21 nov. 2012, 11:20
De quoi fournir des armes aux révoltes, rébellions et guerres civiles que nous favorisons.
Les armes que les alliés des "rebelles" syriens leur procurent directement ou indirectement ne vont pas disparaitre comme par enchantement à la fin de la guerre civile.
Elles seront réutilisées dans d'autres conflits.
Ce qui me fait plus que rire c'est le terme : "armes humanitaires".
Des pays, comme la France ou le Royaume-Uni, étudient en ce moment la possibilité de leur livrer des armes «défensives» et «humanitaires».
Au lieu de faire la guerre par "rebelles en tout genre" interposés, on ferait mieux de faire la paix. Pas notre paix mais la paix.
http://www.slate.fr/story/65167/libye-gaza-armes
Article partiel.
De la Libye à Gaza, la voie des armes
Les soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont intensifié la prolifération des armes légères et de petit calibre. Sur les cendres encore chaudes du conflit libyen, cette hémorragie inquiète la communauté internationale. Elle a désormais atteint Gaza, où la guerre fait rage.
- Combattant du Djihad islamique avec un fusil d'assaut FN F2000 belge, sur le site officiel des Brigades al-Quds, l'aile militaire du mouvement palestinien proche de l'Iran. -
D'un soldat mort à un insurgé en vie; du stock d'un pays à la maison d'un combattant un millier de kilomètres plus loin; du commerce licite au trafic illicite, les armes légères ont un problème: elles ne portent pas de date de péremption. Ces infaillibles machines à tuer vont continuer à fonctionner pour des dizaines d'années encore, aussi longtemps qu'elles seront nourries en munitions. Et elles finiront souvent entre des mains pour lesquelles elles n'ont pas été faites.
Les pays producteurs d'armes perdent leur contrôle sur les équipements militaires qu'ils exportent au moment où les caisses passent leurs frontières.
Des pays, comme la France ou le Royaume-Uni, étudient en ce moment la possibilité de leur livrer des armes «défensives» et «humanitaires».
Il y a six semaines, les Brigades al-Quds, l'aile militaire du Djihad Islamique Palestinien – une organisation reconnue comme terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne – organisaient un défilé militaire dans la ville de Rafah, dans la Bande de Gaza. Plusieurs photos, publiées sur le site officiel des Brigades, montrent des combattants équipés de fusils d'assaut FN F2000.
Le F2000 est fabriqué en Belgique et selon les rapports annuels de la Région Wallonne – l'autorité publique qui possède l'entreprise et qui lui délivre des licences d'exportation – cette arme n'aurait pas pu être exportée vers les territoires palestiniens.
Des cargaisons d'armes saisies à Rafah
En 2008, la Libye de Kadhafi commandait en effet 367 FN F2000 et d'autres armes légères pour équiper sa 32e Brigade dans le but officiel de «protéger un convoi humanitaire en route vers le Darfour».
Pendant et après la guerre libyenne, la cargaison d'armes belges est utilisée contre les populations civiles, puis capturée et éparpillée de Tripoli à Benghazi. En février 2012, un fusil FN F2000 pouvait s'acheter pour 5.000 US dollars (3.900 euros). A Rafah, à la frontière avec l'Egypte, où les Brigades al-Quds organisaient leur défilé militaire, les autorités égyptiennes ont saisi ces derniers mois des cargaisons d'armes en provenance de Libye et à destination des territoires palestiniens.
La présence simultanée, dans le défilé des Brigades al-Quds, de fusils AK-103 renforce cette hypothèse. Nic Jenzen-Jones, spécialiste en armes légères et munitions, écrit sur son site web que «l'AK-103 et le F2000 n'apparaissent typiquement pas aux mains de la même force. Il y a eu un conflit, cependant, où ce fut précisément le cas: en Libye.» Il note également que «les fusils F2000 vus en Libye ont été vendus avec et équipés de lance-grenades 40x46mm fabriqués par la FN Herstal et connus sous le nom de LG1. Les F2000 pris en photo à Gaza portent aussi cet accessoire.»
Ces armes ne sont pas plus problématiques que les systèmes portatifs de missiles anti-aériens (Manpads, pour MAN Portative Air Defence System), qui pourraient également avoir fait leur entrée en territoire palestinien depuis la Libye, et ne vont certainement pas jouer un rôle décisif dans le conflit qui oppose actuellement Israël et Gaza. Ils montrent cependant l'impuissance des pays exportateurs d'armes lorsque leurs équipements militaires sont détournés.
Des missiles sol-air plus dangereux pour l'aviation civile que pour les jets israéliens
Bien que la Belgique ait régionalisé la compétence d'octroi de licences d'exportation en 2003, les conséquences de tels détournements sont nationales, voire internationales. En mars 2012, le ministre belge des Affaires Etrangères, Didier Reynders, déclarait qu'il ne fallait pas «exagérer l'intérêt d'organisations terroristes pour les armes belges modernes». La Belgique, que ce soit au niveau fédéral ou régional, ne souhaite pas localiser et sécuriser les armes légères qu'elle a un jour vendues à la Libye.
Cependant, les Etats-Unis estiment que la Libye possédait un arsenal de 20.000 systèmes portatifs de missiles sol-air, la plupart étant obsolètes d'un point de vue militaire. Bien qu'un programme de localisation et de sécurisation de telles armes ait été mis en place, une partie de ce stock a probablement déjà passé les frontières poreuses de la Libye.
Le 17 novembre dernier, le Hamas publiait une vidéo montrant un insurgé opérant un tel système et tirant un missile sur un avion de chasse israélien. Il est impossible de vérifier de manière indépendante le contenu de cette vidéo.
Les systèmes Manpads SA-7 ont été mis sur le marché par l'Union soviétique dans les années 1960. Le système utilisé dans la vidéo pourrait aussi être une variante produite en Chine, en Egypte, au Pakistan, ou dans un pays d'Europe de l'Est. L'arme pourrait avoir été détournée de Libye.
En théorie, un tel système pourrait descendre un avion de chasse, mais cela est vraiment improbable. «La présence de systèmes SA-7 ne va vraisemblablement pas changer la balance des forces en place dans le conflit actuel parce que ceux-ci ne sont pas assez sophistiqués, note Matt Schroeder. Mais ces armes restent un problème très sérieux pour l'aviation civile lorsqu'elles sont entre les mains de groupes terroristes entraînés.»
Damien Spleeters
De quoi fournir des armes aux révoltes, rébellions et guerres civiles que nous favorisons.
Les armes que les alliés des "rebelles" syriens leur procurent directement ou indirectement ne vont pas disparaitre comme par enchantement à la fin de la guerre civile.
Elles seront réutilisées dans d'autres conflits.
Ce qui me fait plus que rire c'est le terme : "armes humanitaires".
[quote][b]Des pays, comme la France ou le Royaume-Uni, étudient en ce moment la possibilité de leur livrer des armes «défensives» et «humanitaires».[/b][/quote]
Au lieu de faire la guerre par "rebelles en tout genre" interposés, on ferait mieux de faire la paix. Pas notre paix mais la paix.
http://www.slate.fr/story/65167/libye-gaza-armes
Article partiel.
[quote][b]De la Libye à Gaza, la voie des armes[/b]
Les soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont intensifié la prolifération des armes légères et de petit calibre. [b]Sur les cendres encore chaudes du conflit libyen, cette hémorragie inquiète la communauté internationale. Elle a désormais atteint Gaza, où la guerre fait rage.[/b]
- Combattant du Djihad islamique avec un fusil d'assaut FN F2000 belge, sur le site officiel des Brigades al-Quds, l'aile militaire du mouvement palestinien proche de l'Iran. -
D'un soldat mort à un insurgé en vie; du stock d'un pays à la maison d'un combattant un millier de kilomètres plus loin; du commerce licite au trafic illicite, les armes légères ont un problème: elles ne portent pas de date de péremption. Ces infaillibles machines à tuer vont continuer à fonctionner pour des dizaines d'années encore, aussi longtemps qu'elles seront nourries en munitions. Et elles finiront souvent entre des mains pour lesquelles elles n'ont pas été faites.
Les pays producteurs d'armes perdent leur contrôle sur les équipements militaires qu'ils exportent au moment où les caisses passent leurs frontières.
Des pays, comme la France ou le Royaume-Uni, étudient en ce moment la possibilité de leur livrer [b]des armes «défensives» et «humanitaires»[/b].
Il y a six semaines, les Brigades al-Quds, l'aile militaire du Djihad Islamique Palestinien – une organisation reconnue comme terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne – organisaient un défilé militaire dans la ville de Rafah, dans la Bande de Gaza. Plusieurs photos, publiées sur le site officiel des Brigades, montrent des combattants équipés de fusils d'assaut FN F2000.
Le F2000 est fabriqué en Belgique et selon les rapports annuels de la Région Wallonne – l'autorité publique qui possède l'entreprise et qui lui délivre des licences d'exportation – cette arme n'aurait pas pu être exportée vers les territoires palestiniens.
Des cargaisons d'armes saisies à Rafah
En 2008, la Libye de Kadhafi commandait en effet 367 FN F2000 et d'autres armes légères pour équiper sa 32e Brigade dans le but officiel de «protéger un convoi humanitaire en route vers le Darfour».
Pendant et après la guerre libyenne, la cargaison d'armes belges est utilisée contre les populations civiles, puis capturée et éparpillée de Tripoli à Benghazi. En février 2012, un fusil FN F2000 pouvait s'acheter pour 5.000 US dollars (3.900 euros). A Rafah, à la frontière avec l'Egypte, où les Brigades al-Quds organisaient leur défilé militaire, les autorités égyptiennes ont saisi ces derniers mois des cargaisons d'armes en provenance de Libye et à destination des territoires palestiniens.
La présence simultanée, dans le défilé des Brigades al-Quds, de fusils AK-103 renforce cette hypothèse. Nic Jenzen-Jones, spécialiste en armes légères et munitions, écrit sur son site web que «l'AK-103 et le F2000 n'apparaissent typiquement pas aux mains de la même force. Il y a eu un conflit, cependant, où ce fut précisément le cas: en Libye.» Il note également que «les fusils F2000 vus en Libye ont été vendus avec et équipés de lance-grenades 40x46mm fabriqués par la FN Herstal et connus sous le nom de LG1. Les F2000 pris en photo à Gaza portent aussi cet accessoire.»
Ces armes ne sont pas plus problématiques que les systèmes portatifs de missiles anti-aériens (Manpads, pour MAN Portative Air Defence System), qui pourraient également avoir fait leur entrée en territoire palestinien depuis la Libye, et ne vont certainement pas jouer un rôle décisif dans le conflit qui oppose actuellement Israël et Gaza. Ils montrent cependant l'impuissance des pays exportateurs d'armes lorsque leurs équipements militaires sont détournés.
Des missiles sol-air plus dangereux pour l'aviation civile que pour les jets israéliens
Bien que la Belgique ait régionalisé la compétence d'octroi de licences d'exportation en 2003, les conséquences de tels détournements sont nationales, voire internationales. En mars 2012, le ministre belge des Affaires Etrangères, Didier Reynders, déclarait qu'il ne fallait pas «exagérer l'intérêt d'organisations terroristes pour les armes belges modernes». La Belgique, que ce soit au niveau fédéral ou régional, ne souhaite pas localiser et sécuriser les armes légères qu'elle a un jour vendues à la Libye.
Cependant, les Etats-Unis estiment que la Libye possédait un arsenal de 20.000 systèmes portatifs de missiles sol-air, la plupart étant obsolètes d'un point de vue militaire. Bien qu'un programme de localisation et de sécurisation de telles armes ait été mis en place, une partie de ce stock a probablement déjà passé les frontières poreuses de la Libye.
Le 17 novembre dernier, le Hamas publiait une vidéo montrant un insurgé opérant un tel système et tirant un missile sur un avion de chasse israélien. Il est impossible de vérifier de manière indépendante le contenu de cette vidéo.
Les systèmes Manpads SA-7 ont été mis sur le marché par l'Union soviétique dans les années 1960. Le système utilisé dans la vidéo pourrait aussi être une variante produite en Chine, en Egypte, au Pakistan, ou dans un pays d'Europe de l'Est. L'arme pourrait avoir été détournée de Libye.
En théorie, un tel système pourrait descendre un avion de chasse, mais cela est vraiment improbable. «La présence de systèmes SA-7 ne va vraisemblablement pas changer la balance des forces en place dans le conflit actuel parce que ceux-ci ne sont pas assez sophistiqués, note Matt Schroeder. Mais ces armes restent un problème très sérieux pour l'aviation civile lorsqu'elles sont entre les mains de groupes terroristes entraînés.»
Damien Spleeters[/quote]