Les Réfugiés et le droit d'asile

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Re: Les Réfugiés et le droit d'asile

par Nanimo » ven. 13 juil. 2018, 22:30

Sur Rfi, émission Ici l'Europe. entrevue avec Filippo Grandi, actuellement patron du HCR. Sujet : les réfugiés et les bateaux en perdition en Méditerranée. On y parle de la Communauté de San Edigio, une communauté catholique en Italie qui se porte au secours des réfugiés. (Toutefois, Grandi n'aime pas le mot "crise" pour parler de la question migratoire telle qu'elle se pose actuellement.) :sonne:

http://www.rfi.fr/emission/20180713-ita ... ite-europe

Re: Les Réfugiés et le droit d'asile

par etienne lorant » lun. 12 juin 2017, 14:41

La très généreuse Union Européenne, après avoir accueilli les réfugiés de Syrie, va accueillir - sans visa - les réfugiés ukrainiens.



L’UE exempte les Ukrainiens de visa pour entrer dans l’espace Schengen
Très attendue à Kiev, la mesure a été retardée en raison des réserves de la France et de l’Allemagne

Peu au fait des arcanes institutionnels bruxellois, les Ukrainiens commençaient à s’impatienter : l’introduction très attendue et plusieurs fois reportée d’un régime sans visa pour leurs séjours dans l’espace Schengen est enfin entérinée, après son adoption par le Conseil de l’Union européenne, jeudi 11 mai. Reste désormais au Conseil ainsi qu’au Parlement à signer la mesure, mais cette étape très formelle devrait être franchie rapidement, probablement dans moins d’une semaine, rendant alors possible une entrée en vigueur dans les vingt jours qui suivent.

Autrement dit, à partir du mois de juin, ]45 millions d’Ukrainiens - en tout cas ceux disposant d’un passeport biométrique - pourront se rendre sans visa dans l’espace Schengen[/b][/b], pour un séjour d’une durée de 90 jours sur toute période de 180 jours, sans droit de travailler ou de résider dans les pays de la zone. L’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse sont également concernés, mais pas la

Grande-Bretagne et l’Irlande.
Dès le mois de décembre 2015, la Commission européenne avait constaté que l’Ukraine remplissait tous les critères requis. Parmi les conditions fixées par Bruxelles, le Parlement ukrainien avait notamment dû adopter une législation contre les discriminations au travail liées à l’orientation sexuelle. Début avril 2017, le Parlement européen avait voté la mesure par 521 votes pour, 75 contre et 36 abstentions.

Longues négociations
Mais, entre-temps, la validation par les différents Etats représentés au Conseil a traîné, principalement, selon une source bruxelloise, pour des « motifs politiques ». Selon cette source, Paris et Berlin ont particulièrement traîné des pieds, craignant la réaction de leurs opinions publiques, alors que les débats sur l’immigration sont déjà houleux en France et en Allemagne....


L’introduction de garanties a dès lors fait l’objet de longues négociations. Des « mesures d’exemption » permettent ainsi la réintroduction rapide des visas dans les cas exceptionnels, en cas de forte pression migratoire ou en cas de hausse sensible du nombre de ressortissants restant dans l’Union européenne (UE) après l’expiration de la durée autorisée de leur séjour sans visa. A la fin du mois de mars, une exemption de visa similaire était entrée en vigueur pour la Géorgie, avec les mêmes garanties. Le Kosovo et la Turquie espèrent également obtenir des dispenses pour leurs ressortissants.

Côté ukrainien, l’aboutissement de ce dossier est perçu comme une victoire politique majeure. Face à des partenaires européens réticents à évoquer de quelconques perspectives d’adhésion à l’UE, Kiev avait fait de la question des visas l’objectif principal de sa diplomatie européenne, après la signature de l’accord d’association en 2014. La mesure était aussi très attendue par la population ukrainienne, à la fois comme un signe d’amitié des Européens et également pour les facilités de voyage et de tourisme qu’elle implique.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... glgxqg4.99

Re: Accueil réfugiés

par Cinci » jeu. 24 nov. 2016, 0:41

Héraclius :
Je ne dit pas qu'il faut embrasser totalement cette perspective-là et courir à la frontière en ouvrant grand les bras, le pin's "touche pas à on pote" à la boutonnière.
Ah ah ah!

Je trouve l'Image amusante. La subversion de l'an 14 ...
Nietzche pensait que le socialisme, au sens large, était un rejeton dégénéré du Christianisme. Je crois qu'il a raison, et que cela nous indique que si l'on creuse un peu, on peut trouver des réflexes évangéliques au fond de la réthorique que certains appellent "immigrationniste".
,,, et comme les idées chrétiennes devenues folles de Chesterton. Oui, il pourrait toujours y avoir des similitudes apparentes et parfois même réelles. Il est assez rare qu'en se trompant l'on puisse se tromper soi-même en se basant sur des motifs totalement mauvais. Les gens veulent bien faire en règle générale.

Re: Accueil réfugiés

par Héraclius » mer. 23 nov. 2016, 17:38

Je penserais que la remarque de Suliko touchant le libéralisme de gauche cible ceci : [...] Ce genre de pensum réflexif à la fois culpabilisant et honteux me semble bien daté de l'ère mitterandienne.
...et pourtant vous le trouvez sous la plume (le clavier ?) d'un catholique conservateur à moitié tradi de 19 ans. :p


Mon propos n'était pas de faire de cet angle de vue, de cette perspective "gauchiste", le seul angle possible et d'anathémiser joyeusement ceux qui ne pensent pas ainsi, comme le ferait certainement le "libéral de gauche" moyen. Mon intervention tenait d'avantage d'une exclammation lassée face à l'omniprésence triomphante de la perspective inverse sur ce fil.

Je ne dit pas qu'il faut embrasser totalement cette perspective-là et courir à la frontière en ouvrant grand les bras, le pin's "touche pas à on pote" à la boutonnière. Je pense juste que malgré la crasse de fausse naïveté libérale, de "bienpensance" (si l'on veut), qui recouvre ce point de vue et la façon dont il est ordinairement présenté, on retrouve quelque chose de vraiment intéréssant au fond de cette perspective.

Nietzche pensait que le socialisme, au sens large, était un rejeton dégénéré du Christianisme. Je crois qu'il a raison, et que cela nous indique que si l'on creuse un peu, on peut trouver des réflexes évangéliques au fond de la réthorique que certains appellent "immigrationniste".


En une phrase : je crois qu'il y a un véritable argument au fond de cette perspective-là, une profonde objection à la vision de droite des "frontières fortes". Je ne dit pas que cette dernière est pour autant mauvaise ou indéfendable d'un point de vue catholique ; par contre, je pense et dit que si on désire l'articuler rationnelement et chrétiennement, on se doit de considérer cette objection avec un profond respect et la traiter avec un grand sérieux. On ne peut pas balayer tout cela d'un revers de main. On ne peut pas se contenter de crier plus fort. Il faut traiter cette objection, et si on la rejette, le faire avec regret, en connaissance de cause.


Héraclius -

Re: Accueil réfugiés

par Cinci » mar. 22 nov. 2016, 8:57

Héraclius :

J'en ai un peu marre de voir un seul point de vue défendu ici sur ces questions alors que la Doctrine sociale a toujours posé un regard de compassion aux migrants politiques et économiques.
Si vous connaissiez un peu mieux le contexte québécois par rapport à l'environnement politique canadian et l'instrumentalisation qui est fait des communautés ethniques en lien avec l'immigration : je crois que vous pourriez saisir également pourquoi je ne serai pas beaucoup impressionné par des appels à la Doctrine sociale de l'Église.


Prenez d'abord ceci :
Imaginez le Canada avec une population de 100 millions d'habitants - ce qui représente trois fois sa taille actuelle. Ce n'est pas une prédiction fantaisiste, c'est l'objectif réel de deux conseillers économiques importants du gouvernement de Justin Trudeau [...] L'une des premières recommandations, publiées la semaine dernière, est d'augmenter graduellement le seuil d'immigration à 450 000 personnes par année d'ici 2021 [...] Ce serait une hausse de 50% par rapport au seuil actuel d'envrion 300 000 immigrants. [...]

http://www.ledevoir.com/politique/canad ... d-ici-2100

Ajoutez :
Imaginez ... Cette semaine, Hazrat Mirza Masroor Ahmad, un calife important, était de passage au pays.

Pour «bien accueillir» ce successeur de Mahomet, non seulement a-t-on organisé une séance de prière musulmane au beau milieu du Parlement canadien («Une première historique!» s’est exclamée avec joie une organisation musulmane canadienne), mais des députées fédérales non musulmanes se sont mis un voile sur la tête.

Pas en Arabie Saoudite, mais ici! À Ottawa! Dans notre capitale! Au cœur même de notre gouvernement!

[...]

Comme l’a souligné la chroniqueuse Candice Malcolm dans le Toronto Sun le 14 septembre dernier, Justin Trudeau a déjà dit à un journaliste du New York Times que «le Canada n’avait pas d’identité propre».

http://www.journaldemontreal.com/2016/1 ... -didentite

La semonce du professeur Gérard Bouchard au premier ministre Couillard. Gérard Bouchard? un expert mandaté naguère par le gouvernement pour traiter de la question des "accommodements raisonnables" cf rapport Bouchard-Taylor :
Le premier ministre Couillard propose de relever à 60 000 et plus le nombre annuel d'immigrants au Québec et selon lui ce serait faire preuve d'Intolérance que de s'interroger sur les conséquences qui pourraient s'ensuivre pour l'avenir culturel du Québec [...]

Enfin, le diktat de monsieur Couillard est une forme d'intimidation qui procède d'un pur manichéisme. Il fait injure aux complexités de la vie interculturelle et du pluralisme appliqué. [...] Je fais partie de ceux et celles qui s'inquiètent fort de l'avenir culturel du Québec dans le contexte général crée par la mondialisation. Je note aussi qu'une semblable inquiétude affecte des sociétés plus anciennes, plus nombreuses et beaucoup mieux pourvues que la nôtre. Et comme tout historien et sociologue, je suis informé des difficultés qui menacent les sociétés dont les assises symboliques se défont. [...]

Je trouve particulièrement injurieux qu'on impute à des relents d'intolérance ce genre de préoccupations, pourtant des plus légitimes. Comme si l'idéal pluraliste imposait de faire table rase de tout le reste.


Passons maintenant aux choses sérieuses :

Bruno Ricca et sa conjointe, Virginie Berthonnet ont immigré au Canada le 13 juin 1992. Ils ont attendu les trois ans réglementaires avant de demander la citoyenneté canadienne. Le 14 juin 1995, ils déposent leur demande et s'attendent à obtenir la citoyenneté environs neuf mois plus tard, soit en février ou en mars 1996. Mais, surprise, par un miracle qu'ils ne comprennaient pas encore, ils sont convoqués pour une cérémonie de naturalisation au début de septembre 1995, moins de trois mois après en avoir fait la demande.

Bruno et sa conjointe se présentent au complexe Guy-Favreau. Voici la description qu'il fait de l'événement : file d'attente avant d'entrer dans la grande salle; 150 personnes à la cérémonie; toutes ensembles, elles jurent leur allégeance à la reine Élisabeth II en levant leur bras droit, un peu à l'image de ces mariages collectifs avant la Seconde Guerre mondiale; dans la salle, parmi les 150 personnes, dont 48 nationalités différentes, ils se rendent compte que plusieurs ne parlent ni l'anglais ni le français et ont de la difficulté à suivre la cérémonie; ils doivent répondre à un questionnaire à choix multiples, impossible de se tromper; après le serment, ils chantent Ô Canada en lip-sync; une fois le tout terminé, un monsieur se promène dans la salle en disant "Maintenant, vous êtes citoyens du Canada, vous savez pour qui voter"; on vide la salle rapidement pour faire place aux 150 personnes qui attendent patiemment à l'entrée, sont prêtes pour la prochaine cérémonie.

Bruno se dit chanceux d'avoir obtenu la citoyenneté en moins de trois mois, mais signale qu'une copine à eux l'a reçue en moins de trois semaines.

"La façon dont cela se passait nous a vraiment frappés, dit Bruno Ricca; on se doutait qu'il y avait quelque chose de spécial qui se faisait. On voyait bel et bien que c'était la rapidité qui l'emportait sur les vérifications. Il n'y avait pas le temps de faire toutes les vérifications nécessaires. Mais pour être le perturbateur, parce que je voyais qu'il voulait acheter mon vote au référendum en m'accordant rapidement la citoyenneté, j'ai voté OUI!"

[...]

Dès le mois de mai 1996, on commençait à saisir l'ampleur de l'opération mise sur pied par le gouvernement du Canada pour faire augmenter l'appui au NON par le truchement de l'octroi précipité de la citoyenneté canadienne; une opération que Benoit Corbeil(ancien directeur général du parti libéral du Canada ) a dénoncé en avril 2005 avant de témoigner devant la Commission Gomery, mais que les membres du gouvernement canadien avait tout fait pour dissimuler [...]

En effet, le recherchiste indépendant Ken Rubin, spécialiste de la loi sur l'accès à l'information, a obtenu des notes de service internes du gouvernement fédéral, dont le contenu a été rendu public par Chantal Hébert alors journaliste à La Presse (Chantal Hébert soulignait qu'il s'agissait d'un coup monté, Ottawa a caché l'envergure de l'opération citoyenneté à la veille du référendum du 30 octobre 1995).

En résumé, la direction de l'opération se faisait à partir d'Ottawa, plus spécifiquement du bureau d'un sous-ministre adjoint de Citoyenneté et Immigration Canada, qui recevait quotidiennement des rapports sur l'évolution de la situation. [...] les fonctionnaires faisaient des heures supplémentaires, travaillant notamment les samedi et dimanche dans le but de naturaliser un maximum de citoyens avant la date limite du 20 octobre et ainsi de leur permettre de s'inscrire sur la liste électorale.

[...]

Selon Jean-François Lisée, pendant le seul mois précédant le 20 octobre, le Canada a naturalisé 11 500 personnes au Québec, soit 580 personnes pour chacun des 20 jours ouvrables, ce qui donne tout son sens à la description de la cérémonie de naturalisation faite par Bruno Ricca : file d'attente, salles bondées, roulement qui ressemblait à une opération d'urgence réalisée en temps de guerre.

En comparant le nombre annuel de naturalisations entre 1988 et 1998, qui étaient en moyenne de 21 733, au nombre de naturalisations pendant les deux années de pointe de 1994 et les dix premiers mois de 1995, soit l'année de l'élection du Parti Québécois et du référendum, Lisée montre que 42 375 personnes ont obtenu le droit de vote prématurément. [...] le NON a obtenu 30 617 votes qu'il n'aurait pas eu si l'État canadien avait maintenu le taux de naturalisation qui avait prévalu pendant toute la décennie. Ces chiffres ne sont pas à négliger.

[Le Non l'a emporté par 50 000 voix lors du référendum ... des poussières .. Dans les faits, les Québécois ont gagné leur référendum de 1995 car les francos ont voté à 60% pour le OUI. Sauf, comptabilisant les anglais et les immigrants naturalisés on obtient un score pratiquement égal de 50% pour le NON et 50% pour le OUI, mais avec un léger avantage de 50 000 votes pour le NON. Le vote immigrant sert ici à bloquer l'expression du vote des Québécois. ]

Les taux de naturalisation annuel élevés avant le premier référendum de 1980 sont également le résultat d'un changement important à la loi sur la citoyenneté qui a fait passer de cinq ans à trois ans le délai d'attente pour obtenir la citoyenneté canadienne. Cette modification à la loi a été adoptée par le Parlement canadien le 15 février 1977, soit trois mois après l'élection du Parti Québécois. C'est aussi à ce moment que le Canada a mis fin à l'obligation imposée aux nouveaux citoyens de renoncer à leur ancienne citoyenneté, leur permettant ainsi de détenir la double citoyenneté.

On ne doit jamais oublier non plus les paroles de Mitchell Sharp, le puissant ministre de Trudeau et mentor principal de Jean Chrétien , qui, en parlant de la période de la fin des années 1970, a dit :"Absolument tout ce que faisait le gouvernement canadien visait à contrer le séparatisme au Québec." (Procès-verbal de la réunion du Cabinet Commitee on Culture and Information, obtenu du Conseil privé à la suite d'un demande d'accès à l'information)

[...]

Les dirigeants de trois communautés, qui ont établi leur coalition dès l'été de 1995, ont notamment tenu une conférence de presse le mardi 24 octobre pour inciter les Grecs, les Italiens et les Juifs du Québec à voter NON. Lors de la conférence de presse, Me Athanasios Hadjis, vice-président du Congrès hellénique du Québec, Me Tony Manglavitti [...] et Me Reisa Teitlebaum, présidente de la section québécoise du Congrès juif canadien, ont vanté le fait que leurs communautés réunissaient quelque 400 000 personnes, soit 6% de la population québécoise, et que celles-ci voteraient à 90% pour le NON. Mais, dans le même souffle et avec un raisonnement qui défie la logique, ils ont mis les dirigeants souverainistes en garde de ne pas faire de distinction entre le vote des minorités et le vote de l'ensemble de la population québécoise. C'est l'histoire du beurre et de l,argent du beurre; d'un côté, on joue la carte ethnique sans broncher pour faire le plein de votes pour le NON, et de l'autre, on crie au racisme à l'idée qu'un souverainiste puisse oser décrire ce qui se passe.

L'ethnicisation de la politique est aussi vieille que le Canada lui-même. Comme l'a démontré avec brio Guy Bouthilier dans son livre L'Obsession ethnique publié en 1997 [...]

A titre d'exemple, Christos Sirros, ancien député et ministre libéral devenu délégué général du Québec à Bruxelles, a déclaré en septembre 1995 sur les ondes de CFMB, un poste privé "desservant les communautés ethniques de Montréal", que, "si le OUI ne passe pas cette fois-ci, il ne passera jamais, à cause de l'immigration et aussi du vieillissement de la population". Aussi, le lendemain du référendum, l'ancien premier ministre de l'Ontario, David Peterson, a repris cette idée à la télévision quand il a déclaré essentiellement que le Canada pourrait dorénavant battre le Québec à cause des changements démographiques résultant de l'immigration.

En entrevue, dix ans plus tard, les deux anciens ministres canadiens Sheila Copps et Brian Tobin ainsi que John Honderich, qui a dirigé le Toronto Star en 1995, ont déclaré que le mouvement souverainiste ne serait plus capable d'obtenir un vote aussi fort qu'en 1995 pour des raisons démographiques. Leur message était clair : le Canada viendra à bout du mouvement souverainisme en isolant les Canadiens français des autres Québécois.

Source : Robin Philpot, Le Référendum volé, Les éditions les intouchables, 2005

Canadien anglais d'origine, Robin Philpot a adopté le Québec il y a plus d'un quart de siècle. Quand il a demandé à des acteurs importants de la victoire du NON de lui parler de leur rôle lors du référendum de 1995, ceux-ci ne se sont pas doutés de ses convictions souverainistes. Tel un MIchael Moore, il a obtenu les confidence étonnantes de Brian Tobin [...] de Sheila Copps qui souhaitait "écraser" les souverainistes [...] Ces fédéralistes n'ont pas hésité à bafouer la démocratie

Re: Accueil réfugiés

par Cinci » mar. 22 nov. 2016, 2:56

Bonjour,
Héraclius vs Suliko :
Ce n'est pas du libéralisme de gauche que de remarquer que votre petite phrase [Suliko] ne veut pas dire grand chose à partir du moment ou ses deux termes ("peuple" et "frontière") n'ont jamais eu de définition fixe et assez rarement, au fond, de corrélations directes (en ce sens que l'histoire nous présente beaucoup de frontières liées à des entitié politiques multi-ethniques et de peuples nomades sans attachements à un espace particulier ; deux exemples parmis d'autres).
Il me semble que vous chipoterez un peu autour du concept. Il y a les tribus, les royaumes, les empires. En général, les peuplades ont le souci de leurs frontières, surveillent un peu les passages-clés, filtrent ceux qui sont admis ou pas, à quelles conditions pour d'autres. Puis Rome a son mur d'Hadrien, l'empereur chinois sa muraille, la sainte famille sait où commence le royaume d'Hérode, etc.

Les nomades respectent aussi les frontières en ce qu'ils se déplacent toujours dans les mêmes couloirs traditionnels, sinon ça devient un problème. Personne n'a jamais suggéré que la frontière doit se borner à enfermer une ethnie morpho-génétiquement pure pour la séparer impérativement d'autres groupes distincts. Le royaume de France aurait beau être formé de 20 peuples et 35 ethnies : il n'en reste pas moins que l'entité politique "royaume de France" possède une frontière.



Je penserais que la remarque de Suliko touchant le libéralisme de gauche cible ceci :
Un frontière me semble parfois être une ligne abstraite que l'on trace pour rester entre riches, les pauvres à la porte. Au nom de quoi avons nous le droit de nous conforter dans notre privilège de naissance d'avoir vu le jour dans un pays riche et relativement libre là ou d'autres naissent dans des dictatures où règne la souffrance ? Et lorsque ces derniers, fuyant guerre et pauvreté, se tiennent aux portes de nos démocraties décadentes à la prospérité indécente, nous n'aurions qu'à leur lancer "Oh, on ne peut pas acceuillir toute la misère du monde, hein !" ???
Ce genre de pensum réflexif à la fois culpabilisant et honteux me semble bien daté de l'ère mitterandienne.

Ce me semble assez typique du passage des années 1980, l'ère du "touche pas à mon pote!" , de sos racisme, des sans papiers ou de la reconversion de la gauche marxisante plus classique vers la gauche d'affaire mondialiste et qui veut hériter d'un nouveau portefeuille, obtenant la gestion et la surveillance des droits des minorités en échange de ceux des mécanos, des machinistes, des soudeurs, des opérateurs de la ligne chez Renaud, etc,

On ne parlait pas du tout de démocraties "décadentes et à la prospérité indécente" à l'ère des Trente glorieuse. Tout le contraire! C'était une fierté. Le pays était immensément fier, fier mais fier, de s'être relevé du bourbier (guerre et immédiat après-guerre), fier de l'effort de modernisation entrepris, fier de l'amélioration des conditions de vie des travailleurs, de la réduction des inégalités dans le pays, des avancées réelles de la démocratie

Re: Accueil réfugiés

par marie hellfest » lun. 21 nov. 2016, 17:20

Bonjour,

Je ne peux m'empêcher de réagir à la phrase de la France qui ne peut accueillir toute la misère du monde, qui revient fréquemment sur le sujet de l'immigration. J'avais vu passer des chiffres étonnants sur les réfugiés, je vous les fais partager à titre d'information. L'article date d'il y a un peu plus d'un an mais je ne pense pas qu'ils aient évolué dans des proportions considérables.

https://www.amnesty.org/fr/latest/news/ ... e-numbers/

Je vous mets quelques chiffres parmi les plus parlants :


Pays où l’on recense le nombre de réfugiés le plus élevé pour 1 000 habitants :

Liban, 232
Jordanie, 87
Nauru, 39
Tchad, 34
Djibouti, 23
Soudan du Sud, 21
Turquie, 21
Mauritanie, 19
Suède, 15
Malte, 14

86 % des réfugiés dans le monde se trouvent dans des pays en développement.



On peut donc facilement voir que la France est très loin d'accueillir toute la misère du monde, et que ce n'est pas non plus ce qu'on lui demande. Il conviendrait sans doute de relativiser l'effort national qui nous est demandé par rapport à ce que vivent de nombreux autres pays bien moins riches que nous, pour avoir une réflexion plus dépassionnée sur le sujet.

Re: Accueil réfugiés

par Héraclius » lun. 21 nov. 2016, 11:42

Ce que vous dites est pour moi symptomatique du libéralisme de gauche...Depuis que les peuples existent, il y a des frontières.
Ce n'est pas du libéralisme de gauche que de remarquer que votre petite phrase ne veut pas dire grand chose à partir du moment ou ses deux termes ("peuple" et "frontière") n'ont jamais eu de définition fixe et assez rarement, au fond, de corrélations directes (en ce sens que l'histoire nous présente beaucoup de frontières liées à des entitié politiques multi-ethniques et de peuples nomades sans attachements à un espace particulier ; deux exemples parmis d'autres).

Sans nier donc toute substance à votre expression "depuis que les peuples existent, il y a des frontières", je nie certainement qu'il faille la tenir pour universelle avec nos définitions actuelles de "peuple" et de "frontière".

Au moyen-âge par exemple, à l'âge d'or de la double monarchie impériale et pontificale sur l'Europe, si il y a bien des peuples et si il y a bien des sortes de frontières entre états, ces frontières sont constituées en couches successives de possessions de territoires par des individus au travers d'un complexe réseau de loyautés inter-personnelles. Quand aux peuples, ils sont de mêmes composés en des multitudes d'ethnies et de sous-ethnies imbriquées les unes dans les autres, sans qu'aucun postulat semi-essentialiste puisse leur être appliqué.

Au fond, la frontière et le peuple moderne sont des concepts nés de la lente émergence de l'état-nation qui ne s'est complètement constituée qu'à la fin du 19ème. Avant cela, l'attachement d'une personne allait avant tout à son pays au sens "paysan" du terme ; la terre locale ou il allait vivre et mourir.

L'état-nation dans sa conception actuelle ne répond absolument pas à un mouvement de "prise de conscience" de l'unité fondamentale de la nation comme le pensaient les grands théoriciens du nationalisme, mais à l'imposition du haut vers le bas d'une identité absraite basée sur un certain nombre de facteurs d'unité. "Une culture" ; "un mode de vie" ; "une langue" ; "un espace" ; bien souvent "une religion".

Mais le nationalisme, ainsi théorisée, préexiste à cette unité dont il rève, et qu'il a imposé de haut en bas à force de renforcement d'un pouvoir central cherchant légitimité et unité sous son authorité.


Et je ne crois pas que le concept de nation ait été très bénéfique pour la Sainte Religion ; pour moi, c'est un fruit de la modernité.



Je ne dis pas pour autant qu'il faut en finir avec les frontières et les cultures, ou que l'économie est fondation du politique, ou que "l'immigration est une chance pour la France", ou que le multiculturalisme c'est bien.


Je fais juste remarquer que l'argument "on ne peut pas acceuillir toute la misère du monde" me semble bien faible si on considère que l'état nation est un concept relatif et que la charité est tenue pour la valeur suprème. J'en ait un peu marre de voir un seul point de vue défendu ici sur ces questions alors que la Doctrine sociale a toujours posé un regard de compassion aux migrants politiques et économiques. Je ne dit pas forcément qu'il ne faut pas en finir par limiter l'immigration, mais si une telle décision doit être prise, cela doit être avec le goût amer du mal nécessaire, d'une triste perspective, d'un regret profond. Pas avec un triomphalisme nationaliste qui se glorifie d'avoir foulé au pied les gauchistes internationalistes.

De plus, en tant que chrétiens, nous n'avons vraiment rien à gagner à accueillir des musulmans en masse. Cela ne rend pas l'islam plus tolérant dans les pays islamiques tout en participant à la déchristianisation des pays européens.
Ce qui est terrible c'est que si le catholicisme se portait mieux, j'aurais applaudi la venue des musulmans avec la perspective de pouvoir amener à la conversions des gens qui sont sous l'emprise d'une religion dont le contenu intellectuel et spirituel est aussi faible, et qui je le crois ne résiste que faute de contact avec une alternative sérieuse.

Dans l'état actuel des choses, vous avez certainement au moins en partie raison.


Héraclius -

Re: Accueil réfugiés

par Cinci » lun. 21 nov. 2016, 3:40

Vous avez bien raison, chère Suliko.

:)

Re: Accueil réfugiés

par Suliko » mar. 08 nov. 2016, 16:03

Un frontière me semble parfois être une ligne absraite que l'on trace pour rester entre riches, les pauvres à la porte.
Ce que vous dites est pour moi symptomatique du libéralisme de gauche...Depuis que les peuples existent, il y a des frontières. Il n'y a rien d'abstrait à vouloir préserver sa culture et rien de honteux à ressentir un profond malaise en se promenant dans certains quartiers où les Français semblent devenus minoritaires...La volonté de préserver les frontières n'est d'ailleurs pas du tout l'apanage des riches. Au contraire, ce sont plutôt certains riches qui me paraissent pressés d'en finir avec les nations plus ou moins homogènes culturellement. Le désir d'enracinement dans une culture, une lignée, est profondément naturel et n'a rien de mauvais, au contraire. Vous ne pouvez pas tout ramener à une question de richesse, car c'est avant tout une question d'identité, d'enracinement. Il ne faut pas tout interpréter sous le prisme de l'économie! Croyez-vous que si l'Arménie était un pays riche elle serait pour autant empressée d'accueillir des migrants musulmans? Evidemment que non et l'économie ne serait pas la raison essentielle de ce rejet.
De plus, en tant que chrétiens, nous n'avons vraiment rien à gagner à accueillir des musulmans en masse. Cela ne rend pas l'islam plus tolérant dans les pays islamiques tout en participant à la déchristianisation des pays européens.

Re: Accueil réfugiés

par François2.0 » mar. 08 nov. 2016, 12:40

Bonjour à tous,

J'aimerai rebondir sur ce qui a été dit sur ce fil en plusieurs points.

Dans un premier temps j'aimerai me pencher sur les mots employés pour désigner les personnes désireusent légalement ou illégalement de rejoindre notre pays. Actuellement le mot utilisé pour les qualifier est "migrants" regroupant: les prétendant à l'asile, les personnes issus ou non des pays en guerre de passage par la France pour rejoindre la GB, les personnes du Maghreb, ou d'Afrique subsaharienne (qui au dernières nouvelles l'une comme l'autre ne sont pas en guerre) infiltrés dans ce flot pour rejoindre la France pour des raisons économiques....
Ceci étant posé, certains d'entre vous se souviennent certainement de l'histoire des "sans papiers" de l'église Saint Bernard à Paris, ou il s'agissait apparemment de gens ayant semblerait-il perdu leurs "papiers" (les mots ont un sens) et à qui l'Etat demandait de quitter le territoire soutenus par une pléiade d'artistes et d'associations. Un peu avant cela on nommait ces mêmes personnes "clandestins", ce qui de facto faisait de ces mêmes personnes des illégaux au regard de la loi. Dés lors on peut se questionner sur le glissement de la sémantique concernant ces personnes, pourquoi vouloir changer les mots? Dans quel but? De clandestins (Def; Larousse:Qui est en contravention avec les lois et règlements ; qui se dérobe à la surveillance ou au contrôle de l'autorité : Des passagers clandestins.) à connotation illégale donc, nous sommes passés à migrants qui signifie population en mouvement, nos lois auraient-elle changées? Au point de nier la différence entre immigration légale et illégale? Un article peut vous permettre de vous en faire une idée: "Une communiqué du ministère de l'Intérieur et du Logement nie de fait la distinction entre immigration régulière et immigration" illégale." http://www.lefigaro.fr/vox/politique/20 ... legale.php

Pour poursuivre et répondre à Héraclius:
Héraclius a écrit :Un frontière me semble parfois être une ligne absraite que l'on trace pour rester entre riches, les pauvres à la porte. Au nom de quoi avons nous le droit de nous conforter dans notre privilège de naissance d'avoir vu le jour dans un pays riche et relativement libre là ou d'autres naissent dans des dictatures où règne la souffrance ? Et lorsque ces derniers, fuyant guerre et pauvreté, se tiennt aux portes de nos démocraties décadentes à la prospérité indécente, nous n'aurions qu'à leur lancer "Oh, on ne peut pas acceuillir toute la misère du monde, hein !" ???
[...]
Je suis d'accord pour dire qu'il faut placer des limites à l'immigration, mais il faut de de même poser un regard sur l'absurdité de cette situation avant toute réfléxion. Et je ne suis pas sûr que l'argument de la culture aille bien loin.
En vous lisant, on a le sentiment que seuls nos pays sinon notre zone Schengen (elle les contrôle si bien qu'Angela Merkel a versé 6 Mds d'Euros pour que la Turquie le fasse à notre place) , car notre pays n'en possède plus (allez à Menton et vous verrez comment des dizaines de clandestins franchissent chaque jour nos virtuelles frontières) , érige ces abominables frontières. Allez en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie, et vous constaterez par vous même que ces pays, bien que n'étant pas xénophobes, racistes, égoïstes possèdent leurs propres frontières, ce qui leur permet comme vous semblez le vouloir, de réellement limiter voir choisir leur immigration, le rêve du "citoyen du monde" prend du coup un peu de plomb dans l'aile. Je tiens aussi à rappeler que notre pays de fachos nantis a le système social le plus généreux envers les clandestins (A.M.E), et j'aimerai que ceux qui prennent en comparaison des pays comme la Suède, l'Allemagne fassent état du nombre d'immigrés qu'ont accueillis ces même pays sur les 40 dernières années.
Nombre de nos concitoyens selon vous "privilégiés de naissance" jouissants d'une "prospérité indécente" apprécieront la définition et moi le premier dont vous et tant d'autres se font d'eux. Quid des agriculteurs se suicidant, des ouvriers/employés/patrons de PME de l'industrie et du BTP licenciés en conséquence de cette Europe merveilleuse qu'on leur avait promis qui ne leur a apporté que dumping social et précarité, dont je suis directement victime, des près de 6 millions de chômeurs que j'ai avec de nombreux collègues rejoint pendant un moment parce que nos amis polonais, roumains, et autres ont dynamités le marché du BTP avec la bénédiction de nos politiciens et de nos donneurs de leçons. Mais ceux là n'ont pas les faveurs de la "charité" de nos "bien pensant" au même titre que nos retraités faisant les poubelles ou encore des 5,5 à 8 Millions de pauvres (http://www.inegalites.fr/spip.php?article270) que nous comptons, :arrow: la charité c'est bien, surtout quand ça permet d'être du bon côté, et quand elle est exercée sur les nouveaux damnés de la terre.

Cela fait plus de 40 années que notre pays accueille plus de 200 000 immigrés légaux/an, à quoi s'est ensuite ajouté le regroupement familial sans même se soucier si le parent résidant en France occupait un emploi et était capable de subvenir aux besoins de la famille qui le rejoignait, qu'on se refuse à nous donner les chiffres réels de l'immigration clandestine alors que moins de 5% d'entre eux sont reconduits chez eux. Donc essayer de faire avaler comme le font les JT, la presse du "camp du bien", et nos amis de la "bien pensance"à longueur de journée, que les Français seraient d'affreux racistes haineux sectaire, héritiers des années 30 a fait long feu.
Notre pays rappelons le pour ceux qui l'oublient ou ne le savent pas est le premier pays musulman d'Europe, à moins que l'islam n'ait rien à voir avec l'immigration et les musulmans avec l'islam, qu'on me fasse la démonstration selon laquelle l'islam ait toujours été la seconde religion de France et qu'elle est venue de manière naturelle en France, dans le cas contraire,l'argument selon lequel les fachos que nous sommes refusent et ont toujours refusé d'accueillir l'étranger dans leur pays (oups, quel nationaliste celui là!!) tombe à plat.De plus, plus le temps passe, plus il est forcé de constater, si l'on veut constater et ne pas détourner le regard, que le multiculturalisme, le "droit à la différence" vendu comme doctrine pendant des années nous explose à la figure,. Les premières générations d'immigrés Maghrébines et Africaines venus en France dans les années 70/80 avait à l'époque le soucis de s'intégrer voir (je vais dire un gros mot) de s'assimiler, la France savait de par l'Education Nationale et ses pouvoirs régaliens et ses lois faire respecter ses valeurs, les enseigner sans en avoir honte ou en rougir. Ayant vécu en HLM, et grandi avec les enfants de ces familles, n'étant pas moi même un Français "de souche", à cette époque les questions d'appartenance religieuses, d'origine ethnique, de revendications communautaires ne se posaient pas, nous étions Français, les imprécations du "vivre ensemble" ne se posaient pas, elles se vivaient.

Le "droit à la différence", couplé au recul de l'Etat face aux revendications communautaires nées avec "Touche pas à mon pote" et "SOS Racisme", puis ensuite au refus d'enseigner notre Histoire, notre culture, de s'affirmer comme Français, de nier la religion qui a sculpté notre Nation, ont signé l'arrêt de toute intégration possible.

Oui nous devons accueillir les réfugiés de guerre, c'est notre devoir, de surcroît en tant que Chrétiens, mais cela implique de le faire méthodiquement, et sans fausse compassion. Allez dans le Metro Parisien, aux portes de la capitale et vous verrez où atterrissent ces "migrants" et quel avenir nos généreux "bien-pensant" leur donnent. Ces mêmes "bien-pensants" s'aventurant à donner des leçons de morale aux "fachistes" qui rechignent à accueillir sans limites, car c'est bien de cela qu'il s'agit, arrêtons de se raconter des salades, de par leur statut se tiennent bien à l'écart des lieux ou sont accueillis et où vont vivre ces populations. Je n'ai personnellement pas les moyens d'habiter ces quartiers, et constate/subis les conséquences des causes que nos amis du camp du bien plébiscitent, tout en essayant à mon petit niveau avec l'association dans laquelle j'ai adhéré à aider ceux qui dans ma ville sont en bas de l'échelle, oubliés, abandonnés dans leur misère.
En somme ajouter de la misère à la misère n'a rien de charitable, la charité n'exclu pas la Justice ni la responsabilité et le discernement. Je ne ferais l'affront à personne de lister les les viols, agressions, meurtres, vols commis par certains "migrants" et ce même dans les centre d'hébergements envers les Chrétiens, ou encore de demander combien de familles sont représentés dans le nombre total de cette vague migratoire, et encore moins d'exiger de savoir combien de Chrétiens ont été accueillis en France parmi eux (pour info les USA n'en ont recueillis que 0.4% soit 54 sur 11491 en 2016 source: http://www.cnsnews.com/news/article/pat ... christians) pour ne rien rajouter au "fantasme du choc des civilisations.

Je finirais avec cet article de Catholiques du diocèse de Versailles opposés à la venue de "migrants" https://www.fichier-pdf.fr/2016/10/12/c ... ew/page/1/

et avec cette vidéo du prêtre Jésuite Egyptien Henri Boulad et une de ses homélies au sujet de la charité:

Re: Accueil réfugiés

par Héraclius » mar. 08 nov. 2016, 10:52

Pathos a écrit :Très bonne analyse Laurent.

J'ajoute que nos paysans se suicident on se demande pourquoi dans un pays si riche...
Parce qu'ils vivent très seul, avec de lourdes charges de travail et peu de reconnaissance sociale, privée des structures (religieuses et séculières) paysannes ancienne qui donnaient un sens à cette vie ?

Re: Accueil réfugiés

par Pathos » mar. 08 nov. 2016, 9:01

Très bonne analyse Laurent.

J'ajoute que nos paysans se suicident on se demande pourquoi dans un pays si riche...

Re: Accueil réfugiés

par LaurentVan » mar. 08 nov. 2016, 8:09

Bonjour,

Pour commencer, les migrants sont doublement victimes, premièrement de nos élites qui rasent leurs pays, deuxièmement des « spéculateurs de charité » qui leur imposent leurs aides.

Aveuglés par leurs certitudes, ces « spéculateurs de charité » ne demandent pas aux migrants s’ils souhaitent de cette aide. Pour rappel un migrant est là pour s’établir dans le pays qu’il a choisi afin de fonder une famille ou de la faire venir et de la faire prospérer. Il n’a pas envie de vivre comme un mendiant et dépendre des autres pour vivre. Notez ici que ce nomade sous-prolétaire est prêt à travailler et à prendre la place de l’indigène prolétaire. Il n’a pas besoin de la culture de l’indigène, il a déjà la sienne. Il est la pour prendre, pas pour recevoir. C’est un combattant du mondialisme et il est la pour s’assoir sur le trône du perdant. Ainsi, Il ira là où le mondialisme est présent, c'est-à-dire dans les grandes agglomérations. Leur imposer de se loger dans des zones oubliées du mondialisme n’est pas dans leurs intérêts et cela conduira à des troubles comme à Calais.

Sur la parallèle de sens opposé se trouve l’indigène prolétaire, « le perdant » du mondialisme. Lui est aussi une victime de la « bien pensante » dictature. Souvent présenté comme un être chanceux d’être naît dans un pays ou il y a du pain et les jeux du cirque, il se voit reprocher sont manque d’empathie à l’égard des plus miséreux que lui. Lui ne comprend pas que l’on puisse mettre des priorités et des grades dans la misère. Il constate que les catholiques « gauchistes» qui autrefois étaient avec lui dans la lutte des classes favorisent la venue d’une compétition étrangère de sous prolétaires qui met en danger ses acquis sociaux. Il se retrouve désormais non seulement à lutter contre les classes supérieurs mais aussi la classe inférieure des sous-prolétaires.

Comment les catholiques « gauchistes » en sont venues à trahir la classe ouvrière française?

Ils semblent que ces catholiques « gauchistes » ont accepté la fantaisie de « l’Humanisme universaliste». Ils ne sont plus qu’accessoirement un en Christ, mais surtout un en l’Homme. Ainsi les genres, les classes, les pensées, les états nations, les cultures, les religions disparaissent au profit d’un être unique sanctifié, l’Homme (Ici on touche du doigt l’idéologie Franc maçonne et la gauche regorge de Franc mac). L’ouvrier musulman Erythréen devenant l’égale de l’ouvrier catholique Français, les portes étant grandes ouvertes, le grand capital a dit : « Bingo! Faites venir "les chances pour la France"! »

En aparté, cette « Humanisme universaliste » est présent au Vatican. On se rappellera du lavage de pieds de musulmans par le Pape, ses prières dans les mosquées, synagogues, temples, etc. Nous donnant le sentiment que le Dieu trinitaire catholique disparait au profit d’un Dieu de tout les Hommes quelque soit leurs religions ou culte (couleur du Noachisme). Ce qui suppose d’escamoter au passage le Christ et le Saint Esprit, mais qui s’en inquiète parmi nos frères catholiques du Vatican?

Ainsi, les pièces du puzzle s’emboitent les unes aux autres et l’on commence à discerner la finalité de l’œuvre: un seul peuple, une seule religion, un seul état Monde, un seul gouvernement, une seule monnaie, c’est « le nouvel ordre mondial » (dixit Sarkozy, pour ne citer que lui).

Reste à savoir qui ambitionne d’être au sommet de la pyramide. ;)

Re: Accueil réfugiés

par Héraclius » mar. 08 nov. 2016, 1:11

Un frontière me semble parfois être une ligne absraite que l'on trace pour rester entre riches, les pauvres à la porte. Au nom de quoi avons nous le droit de nous conforter dans notre privilège de naissance d'avoir vu le jour dans un pays riche et relativement libre là ou d'autres naissent dans des dictatures où règne la souffrance ? Et lorsque ces derniers, fuyant guerre et pauvreté, se tiennt aux portes de nos démocraties décadentes à la prospérité indécente, nous n'aurions qu'à leur lancer "Oh, on ne peut pas acceuillir toute la misère du monde, hein !" ???

Je suis d'accord pour dire qu'il faut placer des limites à l'immigration, mais il faut de de même poser un regard sur l'absurdité de cette situation avant toute réfléxion. Et je ne suis pas sûr que l'argument de la culture aille bien loin. La sacralisation de la culture dans le cadre de l'état-nation est, à mes yeux, une invention séculière et moderne. Sans nier la valeur de la culture française, est elle un juste prétexte à notre richesse occientale débordante ?

Ces questions sont complexes.

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