par Charles » mer. 09 nov. 2011, 19:26
Voici trois tableaux du visage du Christ, ce sont trois oeuvres d'art, réalisées par des peintres. Je les nomme de gauche à droite, le premier, le second, le troisième.
Le troisième est l'original d'Antonello da Messina emprunté par Castellucci, qui en a pris une photographie, l'a recadrée, l'a faite agrandir à des proportions monumentales par une entreprise quelconque de reprographie et y déverse des excréments ou de l'encre, selon les versions.
Le visage est remarquablement peu expressif mais mais il y a quelque chose de très innocent, très naïf, presque animal, c'est un agneau, presque un innocent du village, absolument inoffensif. Malgré une sorte de dénuement dans l'expression, et en fait à cause de lui, il y a une très légère oscillation entre la tristesse et la confiance, très fine, très subtile. Sa main droite bénit et est dirigée vers nous. C'est un Christ qui appelle et attend notre réponse.
http://uploads2.wikipaintings.org/image ... g-1465.jpg
Dans le second (de Memling), le visage est encore plus impassible. Mais il n'y a pas l'innocence du troisième. La main droite bénit mais c'est presque le geste de faire "non", un geste de retenue. La main pourrait désigner le ciel plutôt que bénir et aller horizontalement vers le spectateur. Le visage est dans la retenue, il est plus présent, moins innocemment animal que dans le troisième, et à la fois plus distant, plus dans l'intériorité. C'est un appel aussi, mais très différent. Dans le troisième, le Christ est là tout en bloc, tout livré, tout offert et nous tend la main, dans le second il fait comme un "ah !" très, sec, d'interruption, en levant les doigt, comme pour suspendre l'attention et le temps, et nous appelle en se retirant, en nous montrant le retrait de son intériorité.
http://www.arretsurimages.net/media/bre ... .42479.jpg
Dans le troisième (de Memling encore), il y a toujours autant d'impassibilité, mais la main est suspendue, ni allant vers le spectateur, ni retenue, comme dans l'hésitation. On a moins le sentiment d'un acte réflexif de la conscience du Christ, bien que ce soit toujours présent, il y a encore cette circulation intérieure mais une disponibilité qui passe sur le visage qui est plus ouvert, plus comme le premier tableau. Les trois sont tous d'une très grande finesse et délicatesse ; ce qui est montré l'est avec les moyens les plus subtils. Et les différences sont détonnantes, il suffirait d'un rien pour tout changer, d'un cheveux. Seulement pour arriver à la finesse de ce presque rien, il faut un très grand art.
http://images.nortonsimon.org/fcgi-bin/ ... 0&CVT=JPEG
Tout ce que Castellucci peut faire, lui, c'est vider un sceau de merde sur un agrandissement. D'où l'inutilité de dire "Il faut que les artistes respectent l'image du Christ"... Castellucci n'étant ni un peintre, ni un écrivain, ni un danseur, ni un musicien, c'est un pseudo artiste contemporain, un type humilié qui a trouvé par son mensonge une consolation mondaine. Il y a encore quelques vrais artistes aujourd'hui, et ils respectent tous l'image du Christ eux, mais l'Eglise ne les connaît pas et ne cherche pas à les connaître.
Charles
[centrer][img]http://www.painting-palace.com/files/126/12595_Christ_Giving_His_Blessing_t.jpg[/img] [img]http://www.oceansbridge.com/paintings/artists/recently-added/march-2006/museum-fine-arts-boston/europe/small/Hans-Memling-xx-Christ-Blessing-1481.jpg[/img] [img]http://poorclarestmd.org/Jesus/his/files/christ--antonello.jpg[/img][/centrer]
Voici trois tableaux du visage du Christ, ce sont trois oeuvres d'art, réalisées par des peintres. Je les nomme de gauche à droite, le premier, le second, le troisième.
Le troisième est l'original d'Antonello da Messina emprunté par Castellucci, qui en a pris une photographie, l'a recadrée, l'a faite agrandir à des proportions monumentales par une entreprise quelconque de reprographie et y déverse des excréments ou de l'encre, selon les versions.
Le visage est remarquablement peu expressif mais mais il y a quelque chose de très innocent, très naïf, presque animal, c'est un agneau, presque un innocent du village, absolument inoffensif. Malgré une sorte de dénuement dans l'expression, et en fait à cause de lui, il y a une très légère oscillation entre la tristesse et la confiance, très fine, très subtile. Sa main droite bénit et est dirigée vers nous. C'est un Christ qui appelle et attend notre réponse.
http://uploads2.wikipaintings.org/images/antonello-da-messina/christ-blessing-1465.jpg
Dans le second (de Memling), le visage est encore plus impassible. Mais il n'y a pas l'innocence du troisième. La main droite bénit mais c'est presque le geste de faire "non", un geste de retenue. La main pourrait désigner le ciel plutôt que bénir et aller horizontalement vers le spectateur. Le visage est dans la retenue, il est plus présent, moins innocemment animal que dans le troisième, et à la fois plus distant, plus dans l'intériorité. C'est un appel aussi, mais très différent. Dans le troisième, le Christ est là tout en bloc, tout livré, tout offert et nous tend la main, dans le second il fait comme un "ah !" très, sec, d'interruption, en levant les doigt, comme pour suspendre l'attention et le temps, et nous appelle en se retirant, en nous montrant le retrait de son intériorité.
http://www.arretsurimages.net/media/breve/s124/id12350/original.42479.jpg
Dans le troisième (de Memling encore), il y a toujours autant d'impassibilité, mais la main est suspendue, ni allant vers le spectateur, ni retenue, comme dans l'hésitation. On a moins le sentiment d'un acte réflexif de la conscience du Christ, bien que ce soit toujours présent, il y a encore cette circulation intérieure mais une disponibilité qui passe sur le visage qui est plus ouvert, plus comme le premier tableau. Les trois sont tous d'une très grande finesse et délicatesse ; ce qui est montré l'est avec les moyens les plus subtils. Et les différences sont détonnantes, il suffirait d'un rien pour tout changer, d'un cheveux. Seulement pour arriver à la finesse de ce presque rien, il faut un très grand art.
http://images.nortonsimon.org/fcgi-bin/IIPImageServer.fcgi?FIF=d:/images/M197417P.ptif&WID=350&CVT=JPEG
Tout ce que Castellucci peut faire, lui, c'est vider un sceau de merde sur un agrandissement. D'où l'inutilité de dire "Il faut que les artistes respectent l'image du Christ"... Castellucci n'étant ni un peintre, ni un écrivain, ni un danseur, ni un musicien, c'est un pseudo artiste contemporain, un type humilié qui a trouvé par son mensonge une consolation mondaine. Il y a encore quelques vrais artistes aujourd'hui, et ils respectent tous l'image du Christ eux, mais l'Eglise ne les connaît pas et ne cherche pas à les connaître.
Charles