par ti'hamo » dim. 25 juil. 2010, 16:40
@roll
. L'idée était plutôt l'inverse : si la fidélité était pratiquée, le préservatif n'aurait pas de raison d'être.
. "Faire" des enfants parce qu'on "en" veut. Ah.
Parce qu'on le veut et qu'on l'accepte, ça je vois : ayant considéré les possibilités matérielles et morales, on voit qu'il est possible d'accueillir un enfant, alors on use de ses facultés naturelles en étant prêt à accueillir l'enfant qui se présente... s'il se présente.
Cet enfant est donc comme une autre personne que j'accueille chez moi.
"Faire", par contre, un enfant "parce qu'on en a veut un", donc parce qu'on en a envie d'un, c'est différent :
dans ce cas, il s'agit bien d'affirmer que la raison d'être première de cet enfant, c'est avant tout de répondre à mon envie : il existe parce que j'en ai ressenti l'envie, et POUR combler mon envie.
Je rappelle que plus haut vous avez évoqué le concept de "frustration" en en faisant un mal, une réalité nécessairement et forcément mauvaise, à éviter absolument, et à quoi toute autre chose est préférable.
Ces deux principes pourraient donc conduire à penser que, une envie s'étant faite sentir en nous, tous les moyens possibles à disposition pourraient (ou devraient ?) être mis en œuvre à tout prix pour satisfaire cette envie et éviter la frustration. Mais dans ce cas, l'enfant voulu parce qu'on en a envie, devrait répondre à cette envie, par définition (sinon, il ne remplit plus le rôle qu'on lui a assigné) : donc, arriver quand il faut (ce qui aboutit soit à éliminer ceux qui ne se présentent pas quand il faut, soit à forcer à toute force la conception quand on estime qu'il le faut), être exempt de ce qu'on estime des défauts inacceptables, etc...
La différence de point de vue sur la raison d'être de l'enfant, aboutit forcément à une différence dans la façon de considérer l'enfant.
. Il en va de même de l'acte sexuel : si je posais le principe que je DOIS pouvoir avoir une union si j'en ai envie, sans autre considération, et en me débarrassant à tout prix de toute autre considération,
si l'envie est le seul motif invoqué et ce qui donne leur raison d'être à tous les moyens mis en œuvre pour écarter tout obstacle à la réalisation de cet acte,
alors il me faudrait admettre que mes raisons de m'engager dans cet acte seraient purement et simplement mon envie, que la raison d'être de cet acte est avant toute chose la satisfaction de mon envie - quoi que ce soit que je lui ajoute comme signification par ailleurs.
. À la jonction de ces deux questions, on notera également qu'alors, l'enfant que l'on cherche à éviter tout en voulant à tout prix une union parce qu'on en a envie, est donc traité dans ce cas, considéré, comme un effet secondaire ; un effet secondaire gênant, qui plus est ; une maladie.
(de même que l'homme qui souhaiterait que son épouse prenne la pilule, considère donc, en toute logique, même sans l'expliciter, les cycles de son épouse comme une maladie gênante).
On retrouve donc bien là la considération de l'enfant : comment le considérer ?
Autrement dit encore :
dans la perspective où alterneraient des moments où, désirant des unions mais ne désirant pas d'enfant, on mette tout en œuvre pour obtenir des unions, mais pour éviter l'enfant, et des moments où, désirant un enfant, on mette tout en œuvre pour en obtenir un,
cela signifierait, logiquement, que l'on poserait ses propres envies comme centre et mesure de toute chose, et que l'être même de l'enfant serait considéré, défini et jugé en référence à ce désir (= bien à obtenir ou effet secondaire à éviter).
Vous pouvez alors comprendre, même sans partager leurs idées, que des papes catholiques n'approuvent pas trop cette façon de voir.
(notez qu'on parle là d'enfants, mais qu'on pourra de même se poser la question de la signification et de la nature de l'acte sexuel, et de la façon de considérer l'époux ou épouse, selon les différents cas de figure).
@roll
. L'idée était plutôt l'inverse : si la fidélité était pratiquée, le préservatif n'aurait pas de raison d'être.
. "Faire" des enfants parce qu'on "en" veut. Ah.
Parce qu'on le veut et qu'on l'accepte, ça je vois : ayant considéré les possibilités matérielles et morales, on voit qu'il est possible d'accueillir un enfant, alors on use de ses facultés naturelles en étant prêt à accueillir l'enfant qui se présente... s'il se présente.
Cet enfant est donc comme une autre personne que j'accueille chez moi.
"Faire", par contre, un enfant "parce qu'on en a veut un", donc parce qu'on en a envie d'un, c'est différent :
dans ce cas, il s'agit bien d'affirmer que la raison d'être première de cet enfant, c'est avant tout de répondre à mon envie : il existe parce que j'en ai ressenti l'envie, et [b]POUR[/b] combler mon envie.
Je rappelle que plus haut vous avez évoqué le concept de "frustration" en en faisant un mal, une réalité nécessairement et forcément mauvaise, à éviter absolument, et à quoi toute autre chose est préférable.
Ces deux principes pourraient donc conduire à penser que, une envie s'étant faite sentir en nous, tous les moyens possibles à disposition pourraient (ou devraient ?) être mis en œuvre à tout prix pour satisfaire cette envie et éviter la frustration. Mais dans ce cas, l'enfant voulu parce qu'on en a envie, [b]devrait[/b] répondre à cette envie, par définition (sinon, il ne remplit plus le rôle qu'on lui a assigné) : donc, arriver quand il faut (ce qui aboutit soit à éliminer ceux qui ne se présentent pas quand il faut, soit à forcer à toute force la conception quand on estime qu'il le faut), être exempt de ce qu'on estime des défauts inacceptables, etc...
La différence de point de vue sur la raison d'être de l'enfant, aboutit forcément à une différence dans la façon de considérer l'enfant.
. Il en va de même de l'acte sexuel : si je posais le principe que je DOIS pouvoir avoir une union si j'en ai envie, sans autre considération, et en me débarrassant à tout prix de toute autre considération,
si l'envie est le seul motif invoqué et ce qui donne leur raison d'être à tous les moyens mis en œuvre pour écarter tout obstacle à la réalisation de cet acte,
alors il me faudrait admettre que mes raisons de m'engager dans cet acte seraient purement et simplement mon envie, que la raison d'être de cet acte est avant toute chose la satisfaction de mon envie - quoi que ce soit que je lui ajoute comme signification par ailleurs.
. À la jonction de ces deux questions, on notera également qu'alors, l'enfant que l'on cherche à éviter tout en voulant à tout prix une union parce qu'on en a envie, est donc traité dans ce cas, considéré, comme un effet secondaire ; un effet secondaire gênant, qui plus est ; une maladie.
(de même que l'homme qui souhaiterait que son épouse prenne la pilule, considère donc, en toute logique, même sans l'expliciter, les cycles de son épouse comme une maladie gênante).
On retrouve donc bien là la considération de l'enfant : comment le considérer ?
Autrement dit encore :
dans la perspective où alterneraient des moments où, désirant des unions mais ne désirant pas d'enfant, on mette tout en œuvre pour obtenir des unions, mais pour éviter l'enfant, et des moments où, désirant un enfant, on mette tout en œuvre pour en obtenir un,
cela signifierait, logiquement, que l'on poserait ses propres envies comme centre et mesure de toute chose, et que l'être même de l'enfant serait considéré, défini et jugé en référence à ce désir (= bien à obtenir ou effet secondaire à éviter).
Vous pouvez alors comprendre, même sans partager leurs idées, que des papes catholiques n'approuvent pas trop cette façon de voir.
(notez qu'on parle là d'enfants, mais qu'on pourra de même se poser la question de la signification et de la nature de l'acte sexuel, et de la façon de considérer l'époux ou épouse, selon les différents cas de figure).