par etienne lorant » mar. 02 avr. 2013, 18:17
C'est une expérience que j'ai déjà rapportée en son temps. Au cours de l'hiver 2009-2010, j'ai été très malade - la fièvre fut si forte que, pour pouvoir conduire ma voiture afin d'aller, en pleine nuit, trouver un pharmacien de garde, je dus prendre une douche chaude, tiède, puis presque froide: mon coeur a cessé de battre la chamade, j'ai pris ma voiture - il devait être trois heures du matin - et j'ai trouve la pharmacie de garde.
Au cours du reste de cette nuit-là, épouvanté d'abord par un sentiment de solitude écrasante, je me suis mis à prier, mais pas tout à fait comme d'habitude: c'était beaucoup plus pressant, fort, cela sortait du fond du coeur. A un moment, une image intérieure s'est présentée à ma contemplation: c'était une toile que j'avais contemplée sur ce forum:
Je n'avais même pas sous les yeux une vulgaire photocopie de la toile (*), mais c'est comme si je m'étais retrouvé devant la toile, et quasiment comme "à l'intérieur" de la toile. Et au bout d'un moment, je me suis apaisé complètement. A partir de ce moment, j'ai été réconcilié (si l'on peut dire) avec la maladie. J'ai guéri. J'ai dû passer certains examens pénibles - avec quelques angoisses en arrière-plan (comme tout homme qui entre dans la cinquantaine par une prostatite...), mais j'étais réconcilié avec la vie. Ce moment de souffrance m'aura fait grandir à mes propres yeux - ou si l'on préfère: aura fait grandir ma foi. Ma souffrance ne fut certes pas inutile et j'aurais perdu beaucoup si quelqu'un m'en avait désapproprié !
(*) Deutsch: Ecce Homo
English: Christ as the Man of Sorrows
Albrecht Dürer
C'est une expérience que j'ai déjà rapportée en son temps. Au cours de l'hiver 2009-2010, j'ai été très malade - la fièvre fut si forte que, pour pouvoir conduire ma voiture afin d'aller, en pleine nuit, trouver un pharmacien de garde, je dus prendre une douche chaude, tiède, puis presque froide: mon coeur a cessé de battre la chamade, j'ai pris ma voiture - il devait être trois heures du matin - et j'ai trouve la pharmacie de garde.
Au cours du reste de cette nuit-là, épouvanté d'abord par un sentiment de solitude écrasante, je me suis mis à prier, mais pas tout à fait comme d'habitude: c'était beaucoup plus pressant, fort, cela sortait du fond du coeur. A un moment, une image intérieure s'est présentée à ma contemplation: c'était une toile que j'avais contemplée sur ce forum:
[centrer][img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/21/Albrecht_D%C3%BCrer_-_Christ_as_the_Man_of_Sorrows_-_WGA06911.jpg/378px-Albrecht_D%C3%BCrer_-_Christ_as_the_Man_of_Sorrows_-_WGA06911.jpg[/img][/centrer]
Je n'avais même pas sous les yeux une vulgaire photocopie de la toile (*), mais c'est comme si je m'étais retrouvé devant la toile, et quasiment comme "à l'intérieur" de la toile. Et au bout d'un moment, je me suis apaisé complètement. A partir de ce moment, j'ai été réconcilié (si l'on peut dire) avec la maladie. J'ai guéri. J'ai dû passer certains examens pénibles - avec quelques angoisses en arrière-plan (comme tout homme qui entre dans la cinquantaine par une prostatite...), mais j'étais réconcilié avec la vie. Ce moment de souffrance m'aura fait grandir à mes propres yeux - ou si l'on préfère: aura fait grandir ma foi. Ma souffrance ne fut certes pas inutile et j'aurais perdu beaucoup si quelqu'un m'en avait désapproprié !
(*) Deutsch: Ecce Homo
English: Christ as the Man of Sorrows
Albrecht Dürer