par Marmelade » ven. 06 mai 2011, 19:46
Je sais pertinemment que ce message sera suivi d'une lente agonie de réaction disant qu'il m'est impossible de penser le contraire de ce que je pense puisque je suis moi-même homosexuel, je tiens d'ores et déjà à désamorcer la bombe en précisant que je parle avec la voix de l'hétérosexuel que j'ai été avant, peu me chaut donc maintenant d'entendre quelques réactions, il s'agit ici d'un discours que j'ai toujours tenu, même lorsque la question de mon homosexualité ne se posait pas.
Je suis choqué, choqué d'entendre de tels discours, non parce qu'ils me paraissent insensés, je peux les comprendre, mais plutôt parce qu'ils me semblent amputés d'un argument et tombent donc dans l'illogisme le plus chevronné. Mes chers amis, oubliez-vous que ces états sont maintenant détachés de l'Eglise ? Depuis la loi du 17 janvier 1890 le Brésil n'est plus un état catholique, mais un état "laïque", de même qu'en France depuis 1905. Je ne dis pas ici que c'est une bonne chose, ce n'est pas le même débat, mais ce que je veux dire c'est qu'il existe maintenant deux "types" de mariage, le mariage civil et le mariage religieux et il est pour moi important que dans l'un comme dans l'autre des cas des ingérences ne soient pas produites par l'autre partie du débat. Il me semblerait terrible de savoir que l'Eglise institutionnelle à son mot à dire lors d'un mariage civil de même qu'il me semblerait terrible d'entendre que l'état a commis une ingérence dans un mariage religieux. Nous sommes, en tant que chrétiens, en tant que catholiques et plus largement en tant que religieux, profondément désabusés lorsque l'état pénètre de quelques façons que ce soit les affaires religieuses, alors soyons charitables (n'est-ce-pas là, d'ailleurs, l'un des commandements du Christ et même plus anciennement de Dieu lui-même dans le décalogue ?) et comprenons qu'il semble terrible pour un républicain (athée, agnostique ou même d'une confession différente et singulière dans l'état de chose) d'entendre que l'Eglise produit aussi des ingérences dans les affaires de l'Etat.
Prenons donc les choses sans jugement particulier, en quoi, nous chrétiens, catholiques, religieux, devons-nous nous préoccuper des tournures que prennent les valeurs républicaines, quand bien même nous serions citoyens de ce pays, il n'est pas honnête, pas charitable de notre part, de juger de cela. La conscience politique n'est pas une question d'âme, d'Amour, contrairement à la question religieuse, notre foi se joue dans le plus profond de notre âme, notre opinion politique est - elle - profondément intellectualisée. Je suis moi-même effectivement choqué des destins que prennent les mariages civils aujourd'hui, le divorce, le divorce à l'amiable, la déconstruction et la dénaturation du sens de la famille, mais je suis néanmoins conscient que si j'ai en moi cette réaction c'est parce que je suis moi-même chrétien, parce que mes valeurs sont inspirées de celles véhiculées par Dieu et le Christ. Ainsi je ne suis pas outré que mon pays, la France vienne un jour au mariage homosexuel, je n'en serais probablement pas l'un des bénéficiaires, mais je comprends néanmoins que certaines personnes aient envie d'officialiser leur union, sachant que de toute façon le mariage civil, n'a pas d'autres valeurs que celle de réunir les biens d'un couple, de reconnaître officiellement leur union et de faire une seule fiche d'impôt pour deux personnes. Soyons donc vulgaires, le mariage civil n'a pas valeur et n'a pour symbole qu'une fonction matérielle et pécuniaire. Je considérerai comme un progrès que l'état français officialise le mariage homosexuel, mais je serai navré que l'Eglise l'autorise un jour.
Ce qui me choque dans vos discours, ce n'est donc pas ce qu'ils sont, mais c'est ce qu'ils diffusent de message d'ingérence, il s'agit de deux mondes bien différents, l'état et le phénomène religieux et en tout religieux que je suis je me refuse à accepter que mon état soit dirigé par la religion de même que je me refuse à accepter que ma religion soit dirigée par mon état. Ce sont deux choses trop différentes et de même que mon intellect ne mène pas ma foi, elle ne dirige pas, quant à elle, mon intellect.
Cordialement,
Je sais pertinemment que ce message sera suivi d'une lente agonie de réaction disant qu'il m'est impossible de penser le contraire de ce que je pense puisque je suis moi-même homosexuel, je tiens d'ores et déjà à désamorcer la bombe en précisant que je parle avec la voix de l'hétérosexuel que j'ai été avant, peu me chaut donc maintenant d'entendre quelques réactions, il s'agit ici d'un discours que j'ai toujours tenu, même lorsque la question de mon homosexualité ne se posait pas.
Je suis choqué, choqué d'entendre de tels discours, non parce qu'ils me paraissent insensés, je peux les comprendre, mais plutôt parce qu'ils me semblent amputés d'un argument et tombent donc dans l'illogisme le plus chevronné. Mes chers amis, oubliez-vous que ces états sont maintenant détachés de l'Eglise ? Depuis la loi du 17 janvier 1890 le Brésil n'est plus un état catholique, mais un état "laïque", de même qu'en France depuis 1905. Je ne dis pas ici que c'est une bonne chose, ce n'est pas le même débat, mais ce que je veux dire c'est qu'il existe maintenant deux "types" de mariage, le mariage civil et le mariage religieux et il est pour moi important que dans l'un comme dans l'autre des cas des ingérences ne soient pas produites par l'autre partie du débat. Il me semblerait terrible de savoir que l'Eglise institutionnelle à son mot à dire lors d'un mariage civil de même qu'il me semblerait terrible d'entendre que l'état a commis une ingérence dans un mariage religieux. Nous sommes, en tant que chrétiens, en tant que catholiques et plus largement en tant que religieux, profondément désabusés lorsque l'état pénètre de quelques façons que ce soit les affaires religieuses, alors soyons charitables (n'est-ce-pas là, d'ailleurs, l'un des commandements du Christ et même plus anciennement de Dieu lui-même dans le décalogue ?) et comprenons qu'il semble terrible pour un républicain (athée, agnostique ou même d'une confession différente et singulière dans l'état de chose) d'entendre que l'Eglise produit aussi des ingérences dans les affaires de l'Etat.
Prenons donc les choses sans jugement particulier, en quoi, nous chrétiens, catholiques, religieux, devons-nous nous préoccuper des tournures que prennent les valeurs républicaines, quand bien même nous serions citoyens de ce pays, il n'est pas honnête, pas charitable de notre part, de juger de cela. La conscience politique n'est pas une question d'âme, d'Amour, contrairement à la question religieuse, notre foi se joue dans le plus profond de notre âme, notre opinion politique est - elle - profondément intellectualisée. Je suis moi-même effectivement choqué des destins que prennent les mariages civils aujourd'hui, le divorce, le divorce à l'amiable, la déconstruction et la dénaturation du sens de la famille, mais je suis néanmoins conscient que si j'ai en moi cette réaction c'est parce que je suis moi-même chrétien, parce que mes valeurs sont inspirées de celles véhiculées par Dieu et le Christ. Ainsi je ne suis pas outré que mon pays, la France vienne un jour au mariage homosexuel, je n'en serais probablement pas l'un des bénéficiaires, mais je comprends néanmoins que certaines personnes aient envie d'officialiser leur union, sachant que de toute façon le mariage civil, n'a pas d'autres valeurs que celle de réunir les biens d'un couple, de reconnaître officiellement leur union et de faire une seule fiche d'impôt pour deux personnes. Soyons donc vulgaires, le mariage civil n'a pas valeur et n'a pour symbole qu'une fonction matérielle et pécuniaire. Je considérerai comme un progrès que l'état français officialise le mariage homosexuel, mais je serai navré que l'Eglise l'autorise un jour.
Ce qui me choque dans vos discours, ce n'est donc pas ce qu'ils sont, mais c'est ce qu'ils diffusent de message d'ingérence, il s'agit de deux mondes bien différents, l'état et le phénomène religieux et en tout religieux que je suis je me refuse à accepter que mon état soit dirigé par la religion de même que je me refuse à accepter que ma religion soit dirigée par mon état. Ce sont deux choses trop différentes et de même que mon intellect ne mène pas ma foi, elle ne dirige pas, quant à elle, mon intellect.
Cordialement,