par Peccator » jeu. 05 juin 2014, 15:00
Le salut à Jigoro Kano ne devrait pas être de l'ordre du religieux, ni même du rituel (rituel qui est bel et bien présent en sport), mais de l'ordre de l'étiquette. C'est un salut, et non une prosternation. En toute rigueur, ce sont des gestes différents (la prosternation existe aussi au Japon). Malheureusement, bien peu d'enseignants s'attachent à ces questions et apprennent à leurs élèves les manières correctes de saluer... et du coup, il n'est pas rare de voir des élèves se prosterner au lieu de saluer correctement.
Je n'ignore pas que dans certaines disciplines martiales accordant une grande importance à l'étiquette, celle-ci a été transformée en un véritable rituel, où il est évident que les gens accomplissent des gestes sans y accorder la moindre intention réelle. Vu depuis le gradin, c'est assez risible, et malheureusement parfois pitoyable...
Ca, c'est pour la théorie (et ma propre pratique personnelle).
Après, il est incontestable qu'on est en droit de se poser la question d'un salut à la photo d'un maître décédé, et de demander quels sont les liens avec une forme masquée de culte des morts (et très sincèrement, je ne pense pas que la culture japonaise fasse clairement la part des choses).
Mon opinion personnelle est que c'est du même ordre que tous les hommages militaires rendus aux drapeaux, soldats morts au combat (11 novembre...), soldat inconnu, etc. Un hommage rendu à un homme n'est pas un culte.
Mais cette discussion sur la question des gestes de salutation et d'étiquette dans un dojo, par laquelle Pneumatis ouvre son billet, ne doit pas détourner l'attention du message central qui y est développé. Il est incontestable que le sport, avec ses "rituels", ses "grand-messe" (Coupe du Monde, Tour de France, Jeux Olympiques...), et même dans la pratique personnelle les liens qu'il entretien entre pratique physique et dimension psychologique, frôlant parfois le spirituel chez certains, occupe un "espace" qui rejoint le religieux.
En mentionnant les JO un peu plus haut, il m'est revenu à l'esprit que dans la Grèce antique, les Jeux Olympiques étaient bel et bien une cérémonie religieuse.
Le salut à Jigoro Kano ne devrait pas être de l'ordre du [i]religieux[/i], ni même du [i]rituel[/i] (rituel qui est bel et bien présent en sport), mais de l'ordre de l'[i]étiquette[/i]. C'est un salut, et non une prosternation. En toute rigueur, ce sont des gestes différents (la prosternation existe aussi au Japon). Malheureusement, bien peu d'enseignants s'attachent à ces questions et apprennent à leurs élèves les manières correctes de saluer... et du coup, il n'est pas rare de voir des élèves se prosterner au lieu de saluer correctement.
Je n'ignore pas que dans certaines disciplines martiales accordant une grande importance à l'étiquette, celle-ci a été transformée en un véritable rituel, où il est évident que les gens accomplissent des gestes sans y accorder la moindre intention réelle. Vu depuis le gradin, c'est assez risible, et malheureusement parfois pitoyable...
Ca, c'est pour la théorie (et ma propre pratique personnelle).
Après, il est incontestable qu'on est en droit de se poser la question d'un salut à la photo d'un maître décédé, et de demander quels sont les liens avec une forme masquée de culte des morts (et très sincèrement, je ne pense pas que la culture japonaise fasse clairement la part des choses).
Mon opinion personnelle est que c'est du même ordre que tous les hommages militaires rendus aux drapeaux, soldats morts au combat (11 novembre...), soldat inconnu, etc. Un hommage rendu à un homme n'est pas un culte.
Mais cette discussion sur la question des gestes de salutation et d'étiquette dans un dojo, par laquelle Pneumatis ouvre son billet, ne doit pas détourner l'attention du message central qui y est développé. Il est incontestable que le sport, avec ses "rituels", ses "grand-messe" (Coupe du Monde, Tour de France, Jeux Olympiques...), et même dans la pratique personnelle les liens qu'il entretien entre pratique physique et dimension psychologique, frôlant parfois le spirituel chez certains, occupe un "espace" qui rejoint le religieux.
En mentionnant les JO un peu plus haut, il m'est revenu à l'esprit que dans la Grèce antique, les Jeux Olympiques étaient bel et bien une cérémonie religieuse.