par etienne lorant » mar. 15 déc. 2015, 17:47
... et trente mille à la rue.
Deux rapports rendus publics hier fustigent la non-application par la France de la Convention internationale des droits de l’enfant. Et avancent des préconisations.
L’Unicef et le défenseur des droits se sont penchés sur l’application, en France, de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide), ratifiée en 1990. Publiés hier, leurs rapports avancent le chiffre de trois millions d’enfants pauvres dans notre pays, et même de trente mille qui seraient sans toit. « Ce texte est un cri d’alarme qui doit pousser les autorités françaises à agir d’urgence et de manière plus efficiente pour chaque enfant », martèle Michèle Barzach, présidente de l’Unicef France. De leur côté, le défenseur des droits, Jacques Toubon, et son adjointe à l’enfance Geneviève Avenard s’inquiètent « des difficultés importantes d’accès à leurs droits pour les enfants les plus vulnérables », qu’ils soient pauvres, handicapés ou étrangers.
Le défenseur des droits et l’Unicef constatent une « certaine méconnaissance » du texte et de ses « principes fondamentaux », en France. À titre d’exemple, les études d’impact, rendues obligatoires pour tout projet législatif depuis une loi de 2009, ne sont aujourd’hui pas mises en œuvre pour les droits de l’enfant. Un effort parlementaire est nécessaire afin de voir aboutir la proposition de loi sur la protection de l’enfance, actuellement en lecture à l’Assemblée, et le projet de loi sur la justice des mineurs, toujours en gestation. Parmi les recommandations du défenseur des droits, figure en bonne place la scolarisation effective de tous les enfants en âge d’être scolarisés. Les premiers concernés sont les mineurs étrangers, à l’heure où de nombreuses municipalités refusent d’inscrire les enfants roms. Au lendemain de la loi sur le mariage pour tous, et en plein débat ethnique, Jacques Toubon n’a pas hésité à préconiser de nouvelles mesures pouvant « garantir » à l’enfant né à l’étranger d’une gestation pour autrui (GPA) la possibilité de faire établir sa filiation. Enfin, signe des temps, il souhaite que soit « inscrite dans la loi » la prohibition des châtiments corporels « dans tous les contextes ».
La situation des mineurs isolés pointée du doigt
L’Unicef, plus virulente encore, dénonce la coupable absence d’une politique nationale de l’enfance et de l’adolescence.
http://www.humanite.fr/en-france-trois- ... rue-576565
... et trente mille à la rue.
Deux rapports rendus publics hier fustigent la non-application par la France de la Convention internationale des droits de l’enfant. Et avancent des préconisations.
L’Unicef et le défenseur des droits se sont penchés sur l’application, en France, de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide), ratifiée en 1990. Publiés hier, leurs rapports avancent le chiffre de trois millions d’enfants pauvres dans notre pays, et même de trente mille qui seraient sans toit. « Ce texte est un cri d’alarme qui doit pousser les autorités françaises à agir d’urgence et de manière plus efficiente pour chaque enfant », martèle Michèle Barzach, présidente de l’Unicef France. De leur côté, le défenseur des droits, Jacques Toubon, et son adjointe à l’enfance Geneviève Avenard s’inquiètent « des difficultés importantes d’accès à leurs droits pour les enfants les plus vulnérables », qu’ils soient pauvres, handicapés ou étrangers.
Le défenseur des droits et l’Unicef constatent une « certaine méconnaissance » du texte et de ses « principes fondamentaux », en France. À titre d’exemple, les études d’impact, rendues obligatoires pour tout projet législatif depuis une loi de 2009, ne sont aujourd’hui pas mises en œuvre pour les droits de l’enfant. Un effort parlementaire est nécessaire afin de voir aboutir la proposition de loi sur la protection de l’enfance, actuellement en lecture à l’Assemblée, et le projet de loi sur la justice des mineurs, toujours en gestation. Parmi les recommandations du défenseur des droits, figure en bonne place la scolarisation effective de tous les enfants en âge d’être scolarisés. Les premiers concernés sont les mineurs étrangers, à l’heure où de nombreuses municipalités refusent d’inscrire les enfants roms. Au lendemain de la loi sur le mariage pour tous, et en plein débat ethnique, Jacques Toubon n’a pas hésité à préconiser de nouvelles mesures pouvant « garantir » à l’enfant né à l’étranger d’une gestation pour autrui (GPA) la possibilité de faire établir sa filiation. Enfin, signe des temps, il souhaite que soit « inscrite dans la loi » la prohibition des châtiments corporels « dans tous les contextes ».
La situation des mineurs isolés pointée du doigt
L’Unicef, plus virulente encore, dénonce la coupable absence d’une politique nationale de l’enfance et de l’adolescence.
[url]http://www.humanite.fr/en-france-trois-millions-denfants-pauvres-et-trente-mille-la-rue-576565[/url]