Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu"

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Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Pneumatis » jeu. 18 nov. 2010, 22:26

Ah c'est juste qu'il n'est pas dispo en ligne alors... mince, ma connaissance des écrits de F. Lenoir se limite essentiellement à ce qui est gratuit !

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Sofia » jeu. 18 nov. 2010, 20:40

Pneumatis a écrit :Je suis impatient de lire son débat avec F. Lenoir dans le monde des religions, qui ne semble pas encore paru.
Erreur, c'est dans le numéro de novembre/décembre :) . Dans ma ville il est déjà disponible à la bibliothèque.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Raistlin » jeu. 18 nov. 2010, 15:14

Pneumatis a écrit :Je suis impatient de lire son débat avec F. Lenoir dans le monde des religions, qui ne semble pas encore paru.
Un tel débat est-il réellement prévu ? Ce serait une excellente chose.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Pneumatis » jeu. 18 nov. 2010, 12:51

Merci Aldous pour cette vidéo passionnante.

Je suis toujours empli d'admiration quand j'écoute ainsi une encyclopédie vivante nous raconter la tradition chrétienne. Ceci dit, son commentaire historico-critique reste quand même très classique. Vivement que les travaux récents sur la transmission orale des évangiles gagne un peu plus les centres névralgiques de la théologie, et qu'on arrête de penser les évangiles comme la construction littéraire d'un type assis à son bureau la plume à la main, tel jour de tel année.

Ce qui m'intéresse beaucoup chez ce théologien c'est qu'il semble interpelé par la pédagogie de Jésus, sujet qui me passionne aussi. Mais peut-être faut-il aussi s'intéresser à la pédagogie des apôtres et des premiers disciples, à savoir en fait de la pédagogie qui se dégage de la Tradition naissante, et pas seulement à la pédagogie qui se dégagerait, de notre point de vue très distant, des textes de la révélation. La pédagogie du Christ est toute visible dans son témoignage, tel que les disciples le raconte. Mais ce que nous lisons nous, ce n'est plus la pédagogie du Christ : c'est la pédagogie des disciples, qui parle de la pédagogie du Christ.

Mais je sors du sujet. Je suis impatient de lire son débat avec F. Lenoir dans le monde des religions, qui ne semble pas encore paru.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Aldous » jeu. 18 nov. 2010, 11:18

Pneumatis a écrit :Aldous,

, je vous invite très sincèrement à lire l'ouvrage que vous a indiqué Raistlin, en réponse à celui de F. Lenoir. Vous n'avez de toute façon pas plus à y perdre que de lire les ouvrages de F. Lenoir, et un autre son de cloche ne peut pas faire de mal.
Je vais lire ce livre, en attendant j'écoute la vidéo qui en parle. Bien cordialement à vous,

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par etienne lorant » jeu. 18 nov. 2010, 11:09

Bref, une sorte de "remake" de "L'homme qui devint Dieu" de Gérald Messadié, qui en son temps a été porté aux nues:

Jésus comme on ne l'a jamais raconté.
«L'homme qui devint Dieu, de Gerald Messadié, c'est le résultat de dix ans de travail pour reprendre la brève et fulgurante trajectoire de Jésus en son temps (...). Passionnant et foisonnant ouvrage (...). La force, l'élan de ces pages suffisent à nous persuader - si besoin était - que Jésus a bouleversé l'état du monde.»Françoise Ducout, Elle.

«Gerald Messadié a tenté de reconstituer ce qu'avait pu être réellement la vie du Christ, de manière complète, factuelle, quasiment minutée. C'est le portrait d'un homme implanté dans une époque bien précise qu'il trace dans cet épais volume. Il fait revivre ceux qui l'ont entouré, aimé ou condamné, en essayant de clarifier bon nombre d'éléments restés obscurs. Nous glanons au fil des pages une multitude de renseignements sur la vie à cette époque, ce qui relance l'intérêt et constitue un arrière-plan coloré et vivant.»Gérard Mannoni, Le Quotidien de Paris.

«L'homme qui devint Dieu, grand prophète initiateur du christianisme, y apparaît très vivant, très réel, inscrit dans la vie quotidienne de la Palestine d'il y a deux mille ans, déjà déchirée par des conflits de nations ennemies. Un livre audacieux, remarquablement documenté.»

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Pneumatis » jeu. 18 nov. 2010, 1:46

Aldous,

Comme je l'ai indiqué dans ce fil de discussion et dans le billet que j'ai écrit (dont j'ai donné le lien dans ce même fil de discussion), j'ai parcouru un peu le livre en question, et surtout j'ai écouté F. Lenoir le présenter pendant une demi-heure à la radio. J'ai aussi l'occasion de lire assez régulièrement ses éditoriaux au Monde des Religions. Je vous assure que si l'intention de l'auteur est probablement très en cohérence avec sa pensée, il considère très nettement que la divinité du Christ est une invention tardive de l'Eglise. Il assume parfaitement le titre de l'ouvrage, et ce qu'il signifie : pour lui, le Christ n'a jamais affirmé sa divinité, et cette hypothèse ne résiste pas à une analyse honnête. Comme vous l'a indiqué Raistlin, une théologien a réfuté l'ouvrage. Avant lui, d'autres auteurs, comme celui que je citais plus haut dans ce fil, le rabbin Jacob Neusner (qu'on ne peut pas accuser de prosélytisme catholique), ont démontré que les évangiles affirmaient clairement la divinité du Christ, et enfin il faut être sacrément orgueilleux pour penser que l'Eglise, dans sa tradition inspirée ait fait quelques sélections arbitraires dans les doctrines professées dans les premiers siècles.

Quant à l'objectivité de la démarche historique, je crois qu'il faut être naïf pour penser qu'un exposé historique, surtout quand il fait de telles erreurs méthodologiques, soit délivré de toute idéologie sous-jacente. Je trouve regrettable que vous vous soyiez laisser prendre au piège, même si je peux le comprendre. Puisque vous m'avez justement l'air d'être quelqu'un de curieux et ouvert d'esprit, je vous invite très sincèrement à lire l'ouvrage que vous a indiqué Raistlin, en réponse à celui de F. Lenoir. Vous n'avez de toute façon pas plus à y perdre que de lire les ouvrages de F. Lenoir, et un autre son de cloche ne peut pas faire de mal.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Aldous » mer. 17 nov. 2010, 19:49

Mais encore une fois je vous le dis, Lenoir ne dessert pas Dieu ni n'a écrit une plaidoirie contre la divinité du Christ. Il a écrit ce qui s'est passé dans l'Histoire (conciles, arianisme, etc, etc...)
De mon avis par ce livre Lenoir pousse certainement plus de nombreux non-chrétiens à s'intéresser au christianisme, qu'il ne démolit le christianisme...

(je n'ai pas dit que c'était lui qui faisait du commerce, mais son éditeur, et encore ce n'est qu'une supposition de ma part parce que ci-dessus il m'ait demandé si je voyais une raison d'un tel titre... :siffle: )

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Christophe » mer. 17 nov. 2010, 19:32

Aldous a écrit :Peut-être a-t-il fait le choix de ce titre lui-même (pour interpeler le lecteur potentiel), peut-être sous la suggestion de son éditeur (commerce oblige...).
Lorsque l'on a des visées mercantiles, on fait une croix sur ses ambitions scientifiques… On ne peut servir deux maîtres, à la fois Dieu et Mammon. Il faut choisir entre le Dieu de la Vérité, ou la fausse idole qu'est l'argent.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Raistlin » mer. 17 nov. 2010, 15:48

Merci Vio pour cette petite biographie de M. Lenoir. Précisons d'emblée qu'il n'a jamais été question de mettre sa sincérité en doute. Cependant, je trouve dans cette biographie la confirmation que M. Lenoir n'est pas catholique et qu'il est porté par une vision particulière de l'Église, vision qui nuit à l'évidence à son objectivité compte tenu de son livre dont nous débattons sur ce fil.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Vio » mer. 17 nov. 2010, 14:37

Voilà un article pour illustrer le personnage

http://www.famillechretienne.fr/pratiqu ... 58483.html


Frédéric Lenoir : des Frères de Saint-Jean au « Monde des religions »
famillechretienne.fr
04/11/2010
Par Benjamin Coste
Auteur à succès, directeur du Monde des religions et expert des questions religieuses auprès des médias généralistes, Frédéric Lenoir est devenu familier des Français. Complexe et ambitieux, l’homme se présente comme chrétien et mû par une véritable démarche spirituelle. Mais ses critiques répétées à l’encontre de l’Église et du pape agacent les catholiques. Pourtant, et cela se sait peu, Lenoir a porté pendant trois ans l’habit gris des Frères de Saint-Jean.


Prolifique Frédéric Lenoir. Le 4 novembre 2010 est sorti un Petit traité de vie intérieure, quelques mois à peine après la parution de Comment Jésus est devenu Dieu en avril. Ses romans mêlant Histoire, religions et amour (L’Oracle della Luna, La Promesse de l’ange) ont trouvé un large public en France et à travers le monde, où il est déjà traduit dans plus de vingt langues.

Médiatique, il l'est également. En quelques années, profitant de son statut de directeur de la rédaction du Monde des religions, Lenoir s’est hissé au rang d’expert religieux au même titre qu’un Odon Vallet. Radios et télés s’arrachent les interventions claires et calibrées de cet homme de 48 ans. Interventions au cours desquelles l’Église catholique et son représentant, le pape Benoît XVI, sortent rarement indemnes… Frédéric Lenoir ou l’itinéraire d’un ambitieux, passé en une décennie du statut de Frère de la Communauté Saint-Jean à celui d’écrivain à succès et homme de presse.


Chez lui, un oratoire… et des statues de Bouddha

Même s'il affirme que l’Église actuelle constitue plus une barrière qu’une passerelle entre les hommes et la figure du Christ, Frédéric Lenoir se présente comme un homme de foi. Il a été imprégné du christianisme de ses parents, « des chrétiens sociaux (son père René Lenoir a été secrétaire d'État à l'Action sociale sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, Ndlr) qui vivaient leur foi dans l’action. Nous avons ainsi souvent accueilli chez nous des personnes en difficulté. En revanche, je n’ai jamais vu mon père ou ma mère prier ». Dans sa maison secondaire de Gordes, dans le Luberon, où il passe week-ends et vacances, il explique ainsi s’être fait construire un oratoire… ainsi qu’une luxueuse piscine à débordement entourée de bouddhas. Dans le voisinage, il se dit que des fêtes bruyantes s’y tiennent jusque tard dans la nuit provençale…

Chaque matin, ce sont les Variations Goldberg de Bach qui le réveillent. Dans le jour naissant, Lenoir dit scruter les Évangiles, chercher le face-à-face avec ce Christ qu’il a rencontré à l’âge de 19 ans lors d’une retraite à l’abbaye de Boquen (Côtes-d’Armor), chez les Sœurs de Bethléem. « Un ami d’enfance, Emmanuel Rouvillois – aujourd’hui Frère Samuel de la Congrégation Saint-Jean, Ndlr – m’avait invité à partir cinq jours chez elles afin d’y découvrir une communauté chrétienne vivante », explique le philosophe.

À l’époque, le jeune homme cherche « le sens de la vie » dans les spiritualités orientales, prend des cours de méditation. Avec Emmanuel, son voisin de palier avenue de la Motte-Piquet depuis l’âge de 8 ans, ils parlent BD : Lenoir est un inconditionnel de Tintin quand son acolyte se délecte de Spirou. « Deux écoles différentes… Déjà ! », souligne-t-il en souriant. Une préfiguration de leurs futures divergences de points de vue sur l’Église, la théologie… Mais les ados se livrent aussi à un combat d’idées sur les bienfaits supposés ou réels du christianisme et du bouddhisme. Ils ferraillent, s’opposent. Livres de yoga sous le bras, Frédéric accepte pourtant de partir pour la Bretagne. « Esthète, j’ai été touché par la beauté des lieux. J'ai senti que ces Sœurs vivaient quelque chose de fort. Mais je ne savais pas quoi. »


« Durant cette retraite, j'ai pleuré de joie ! »

Mais le troisième jour, Frédéric éprouve un profond malaise. « Sans la promesse faite à Emmanuel de rester jusqu’au bout de la retraite, je serais parti. » Dans sa cellule bretonne, il aperçoit une Bible que les Sœurs ont laissée sur sa table de nuit. « Je l’ai ouverte au hasard et suis tombé sur la rencontre de Jésus avec la Samaritaine dans l’évangile de saint Jean : “Celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif”. Ces paroles m’ont percuté. Deux heures durant, j’ai pleuré sans savoir pourquoi. Pleuré de joie ! Depuis, je n’ai jamais cessé de ressentir la présence du Christ dans ma vie », explique-t-il, assis en position du lotus sur un grand canapé. Par la fenêtre de son appartement parisien du VIe arrondissement, on voit le clocher de Saint-Germain-des-Prés se dresser dans le ciel. Au mur, une tenture représente le visage serein d’un bouddha.

De retour de Boquen, Frédéric raconte son expérience à son ami Emmanuel et son désir de connaître mieux le Christ. « Il m’a annoncé vouloir aller entendre l’enseignement qu’un dominicain, le Père Marie-Dominique Philippe, dispensait à l’université de Fribourg, en Suisse. Je l’ai suivi. » En septembre 1981, il découvre la Communauté Saint-Jean qui ne compte à l’époque qu’une cinquantaine de Frères, « des jeunes, sympas, souriants ».

Le jeune homme est également fasciné par le Père Philippe. « Je me suis présenté comme pratiquant la méditation, disciple de Socrate et intéressé par l’astrologie. Il m’a répondu qu’il voulait bien que je lui fasse son thème astral ! » Le dominicain, décédé en 2006, restera durant dix ans le père spirituel de Frédéric Lenoir. L’amitié qui lie les deux hommes donnera naissance à un livre d’entretien, Les Trois Sagesses, où le théologien transmet le fruit de sa réflexion sur l’homme et le mystère du Christ, à la lumière de la sagesse philosophique, théologique et mystique.

À Fribourg, Lenoir découvre la vie chrétienne, vit des sacrements et se nourrit de l’eucharistie, « seul sacrement auquel je n’ai jamais vraiment adhéré ». Aujourd’hui, s’il confesse ne plus aller que rarement à la messe, le directeur du Monde des religions explique néanmoins aimer prier devant le Saint-Sacrement et toujours croire en la présence du Christ dans l’eucharistie.


En Inde, il prête main forte aux Sœurs de la Charité

L’année en Suisse s’achève. « Avec Emmanuel, nous avions prévu de partir à UCLA, à Los Angeles, pour y suivre des cours de cinéma. Au lieu de ça, Emmanuel me dit qu’il intègre la Communauté Saint-Jean ». L’auteur du Petit traité de vie intérieure est profondément troublé par cette annonce. Et part en Inde. Sans Emmanuel, devenu Frère Samuel. Durant les quatre mois passés dans le sous-continent indien, il rencontre le Dalaï-Lama, des maîtres spirituels bouddhistes, et prête main forte aux Sœurs de la Charité de Mère Teresa. D’abord à Calcutta, puis dans une léproserie, au Bengale. Il est frappé par la joie qui émane de ces malades qui ont tout perdu sauf le sourire. « Je me suis dit que mon existence ne pouvait se résumer au simple fait de me faire plaisir en étudiant le cinéma. De plus, l’engagement de mon ami me taraudait. Et j’en suis venu à me dire : “Pourquoi pas moi ?” »

À son retour, Frédéric devient Frère Nathanaël. Contre l’avis du Père Marie-Dominique Philippe qui lui avait juste dit, sibyllin : « Je ne crois pas que cela soit une bonne idée… » Une personne qui l’a croisé à l’époque raconte : « Je me souviens d’un garçon très pieux marchant sandales aux pieds. Un garçon mystique, mais un peu donneur de leçons ».


« Au bout d’un an chez les Frères de Saint-Jean,
j’ai pété les plombs »

L’intuition du fondateur de la Communauté Saint-Jean se vérifie un an plus tard. « Au bout d’un an, j’ai commencé à péter les plombs : j’étais hyper-tendu, toujours malade, quasiment en dépression. Et je me sentais de plus en plus en désaccord avec le discours de la communauté et de l’Église. En rentrant dans une communauté religieuse, je pensais pouvoir vivre pleinement de l’Évangile. Or, au contraire, je m’en éloignais… » Il ajoute même avoir senti « des décalages entre les discours et les actes de certains Frères ». Mais Lenoir préfère ne pas en dire plus, pour ne pas blesser les amis qu’il a conservés au sein des « Petits Gris ».

Avec le recul, Frédéric Lenoir affirme ne pas « supporter faire partie d’un clan, d’une tribu. Je sens trop qu’il y a des sagesses dans toutes les cultures humaines ». Et de dénoncer « le sectarisme » qu’il a perçu dans nombre de communautés nouvelles, auxquelles il a d’ailleurs consacré un livre. À ce sujet, il parle de « pression exercée », « d’intolérance vis-à-vis de ceux qui ne sont pas catholiques ».

Frère Nathanaël, redevenu Frédéric Lenoir après trois ans au sein de la Communauté Saint-Jean, aspire alors à l’espace, à la solitude aussi. L’homme aime se confronter aux éléments à pied ou en vélo. C’est dans la nature que, plus jeune, il a vécu ses « premières émotions mystiques » (depuis 1992, il milite au sein d’une association de défense de l’environnement qu’il a créée). « De retour de Madagascar où je suis né, mes parents ont voulu que nous grandissions à la campagne. Nous nous sommes ainsi installés à Dourdan, dans l’Essonne. » Aujourd’hui, c’est dans sa maison du Vaucluse qu’il écrit tous ses livres : « J’ai besoin de “descendre” en moi. Je n’ai jamais pu écrire une seule ligne à Paris ! »


« Fred, c'est quelqu'un qui veut comprendre »

Est-ce ce besoin de liberté – décelé aussi chez Thérèse de Lisieux qu’il admire – qui le pousse à porter ce jugement sévère sur l’Église catholique dont se délectent les médias généralistes ? Lenoir en appelle à l’Histoire pour justifier les « dérives » qu’il dénonce à longueur d’interviews. Et de pointer tous azimuts quelques lieux communs : la conversion de Constantin ayant entraîné l’Église sur une pente politique néfaste pour elle ; un catholicisme devenu « une religion comme une autre, avec des rituels que le Christ n’a jamais institués » ; une Église qui s'est « identifiée à ces rituels comme voie du salut alors que sa seule mission est de transmettre le message du Christ à travers les âges ». Il milite également pour l’abolition du Droit canon : « Dites-moi à quel moment, dans les Évangiles, il y a la moindre phrase qui justifie son existence ? », questionne le polémiste.

Pour son ami d’enfance, Frère Samuel Rouvillois, « Fred a une authentique recherche spirituelle même si nous ne partageons pas les mêmes opinions sur certains points. Le système médiatique fait que ses prises de position vont conforter les personnes qui ont un contentieux avec l’Église, et souvent blesser ceux qui cherchent à lui rester fidèles. Pourtant, c’est quelqu’un qui veut comprendre ».



Sa « bête noire » ? Benoît XVI

Cible de bon nombre des critiques de Lenoir, Benoît XVI. Fan de football, l’écrivain n’hésite pas à tacler le Souverain Pontife. Les deux pieds décollés du sol. Si Jean-Paul II a pu trouver grâce à ses yeux, le pape allemand n’est pas en odeur de sainteté du côté de Saint-Germain-des-Prés. « Son élection est une très mauvaise chose pour l’Église », affirme sans détour l’écrivain.

Il se lance alors dans une explication psycho-historique des « travers » de Benoît XVI. « La manière dont a été appliqué le concile Vatican II a effrayé Joseph Ratzinger. Benoît XVI est extrêmement méfiant à l’égard du monde moderne dans lequel nous vivons. Je pense que, mû par cette peur, il s’est refermé sur une vision très étroite de l’Église. » Lenoir aura certainement oublié le dialogue de Benoît XVI avec le philosophe athée Habermas et les nombreux échanges avec l'islam...

Avant de rejoindre une amie au célèbre Café de Flore, l’auteur, divorcé et sans enfant, confie ne pas être préoccupé par la notoriété. « J’essaie de dire que le catholicisme ne se réduit pas à des décisions venant de Rome et de parler de ces millions de catholiques qui vivent le partage, qui ont une vraie vie spirituelle. » Mais cela intéresse moins les médias…

Benjamin Coste

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Raistlin » mer. 17 nov. 2010, 13:44

Aldous a écrit :Si vous lisiez le livre vous verriez que c'est pourtant le cas, parmi les premiers chrétiens certains n'étaient pas convaincu de la divinité de Jésus.
Bien sûr, et alors ? Il y eut toujours des hérétiques dans l'Église, des personnes pour n'écouter qu'eux-mêmes ou d'autres personnes fort mal inspirées. Saint Paul se dresse suffisamment contre eux dans ses lettres pour qu'on le sache.

Mais la thèse de M. Lenoir ne concerne pas seulement ces chrétiens hérétiques, elle concerne aussi les chrétiens de la Grande Église, c'est-à-dire ceux fidèles à l'enseignement des apôtres. Or c'est une erreur : la divinité du Christ est explicite dans le Nouveau Testament et ce qui nous est parvenu des premiers chrétiens de la Grande Église du Ier siècle ne laisse planer aucun doute quant au fait qu'ils croyaient à la divinité du Christ (sans professer encore la Trinité, cela va sans dire). Prétendre que la divinité du Christ ne fut affirmée qu'au IVième siècle sous Constantin est une idiotie historique.

Aldous a écrit :Pensez ce que voulez j'ai dit ce que j'avais à dire sur ce sujet.
Oui, vous avez dit tout ce que vous aviez à dire... sans jamais apporter de raisons concrètes. A vous écouter, il faudrait, contre toute évidence, prêter à M. Lenoir les meilleures intentions du monde et ne pas dire qu'il ait voulu défendre une thèse arienne.
J'ai aussi beaucoup aimé vos interprétations toute personnelles des intentions et des propos de M. Lenoir. :/

Bref, à vous de voir qui vous voulez suivre Aldous. Si vous pensez que M. Lenoir est un bon guide pour ce qui est de la vérité sur le Christianisme, libre à vous, mais je ne donne alors pas cher de votre fidélité à la doctrine de l'Église, ou tout simplement à la vérité historique.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Aldous » mer. 17 nov. 2010, 13:42

Pensez ce que voulez j'ai dit ce que j'avais à dire sur ce sujet.
Bien cordialement à vous,

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Raistlin » mer. 17 nov. 2010, 13:39

Aldous a écrit :De mon avis ce livre ne s'adresse pas aux chrétiens déjà convaincu de la divinité du Christ. Il s'adresse à tout public et notamment de nos jours aux personnes qui ignorent même que Jésus est Dieu (la deuxième personne de la Trinité). Aussi quand F. Lenoir dit: [/color] de Jésus alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu il accroche le lecteur pour qui Dieu c'est seulement Celui qui est (pour nous) le Père.
Voilà que vous interprétez les intentions de M. Lenoir contre toute évidence ? Ouaaah, vous devez bien le connaître, dites donc !

Quoiqu'il en soit, votre interprétation ne tient pas. En outre, c'est d'autant plus grave que ce livre veuille s'adresser au non chrétiens car, alors, il peut insinuer dans leur esprit la graine de l'erreur en leur faisant croire que Jésus ne s'est jamais identifié à Dieu (ce qui est faux) et que les premiers chrétiens n'ont pas cru à sa divinité (ce qui est faux également). Ce faisant, M. Lenoir éloigne encore plus ces non chrétiens de la vraie foi.

Re: Livre de Frédéric Lenoir, "Comment Jésus est devenu Dieu

par Aldous » mer. 17 nov. 2010, 13:34

Raistlin a écrit :Et vous quelles sont vos raisons de croire que M. Lenoir a voulu écrire un livre scientifique, et seulement cela ?

A titre indicatif, je mentionne ci-dessous une partie du quatrième de couverture du livre en question avec, en rouge, ce qui me semble relever de l'opinion personnelle de l'auteur et non de l'objectivité scientifique :
Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu ?
De mon avis ce livre ne s'adresse pas aux chrétiens déjà convaincu de la divinité du Christ. Il s'adresse à tout public et notamment de nos jours aux personnes qui ignorent même que Jésus est Dieu (la deuxième personne de la Trinité). Aussi quand F. Lenoir dit de Jésus: alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu il accroche le lecteur pour qui Dieu c'est seulement Celui qui est (pour nous) le Père.
Raistlin a écrit :
Aldous a écrit :Quoiqu'il en soit cela (le titre) révèle quelque chose de vrai: ça n'a pas été une mince affaire de faire admettre la divinité de Jésus au début du christianisme.
Non, ce n'est pas ce que dit le titre, vous interprétez faussement les choses. Le titre dit "Comment Jésus est devenu Dieu" ce qui signifie qu'il fut un moment où la divinité du Christ n'était pas crue des chrétiens, ce qui est gravement contraire à notre foi.
Si vous lisiez le livre vous verriez que c'est pourtant le cas, parmi les premiers chrétiens certains n'étaient pas convaincu de la divinité de Jésus.

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