Invité a écrit : ↑dim. 14 oct. 2018, 1:09
Sa patrie c’est Nazareth, bien sûr! Vous avez raison, cher matens.
C'est l'homélie de Saint Jean Chrysostome sur le passage.
Néanmoins, sa famille n’est pas le peuple juif dans ce contexte.
Ce n'est pas ce que dit Saint Jean Chrysostome sur le passage :
Saint Jean Chrysostome
Evêque de Constantinople, Docteur de l'Eglise (✝ 407)
Considérez, mes frères, la modestie du Fils de Dieu: il ne les méprise point, il ne les traite point avec aigreur, mais il leur dit avec une douceur extrême: «Un prophète n’est sans honneur que dans son pays;» et il ne s’arrête pas là, mais il ajoute «et dans sa maison,» pour marquer, je crois, ses propres frères.
Le peuple juif ce sont les frères de Jésus (sa famille religieuse) même dans ce contexte pour Saint Jean Chrysostome.
idem ici :
Saint Augustin
Evêque d'Hippone, Docteur de l'Eglise (✝ 430)
Il n'est pas étonnant qu'on ait appelé frères du Seigneur tous ses parents du côté maternel, puisque les Juifs, qui pensaient que Joseph était son père, appellent également ses frères tous ceux qui étaient parents de Joseph.
idem ici :
Saint Rémi
Evêque de Reims (✝ 530)
Il se donne le nom de prophète et c'est le nom que Moïse lui avait donné, lorsqu'il disait: «Dieu vous suscitera un prophète du milieu de vos frères». ( Dt 18 ) Remarquons ici que ce n'est pas seulement Jésus-Christ, le chef de tous les prophètes, mais encore Jérémie et Daniel, et les autres prophètes qui ont reçu plus d'honneur et de gloire parmi les étrangers qu'au milieu de leurs concitoyens.
Il n'est pas utile de les citer tous, vous aurez compris qu'ils disent la même chose que Saint Bède le Vénérable c'est à dire que le peuple juif est la famille de Jésus.
Saint Bède le Vénérable
Moine, Docteur de l'Eglise (✝ 735)
Dans le sens mystique, Jésus est l'objet du mépris dans sa famille et dans son pays, c'est-à-dire au milieu du peuple juif.
S. Hilaire : Le Seigneur se voit donc méprisé à cause de ses parents, et quoique la sagesse de son enseignement et l’éclat de ses miracles dussent exciter leur admiration, ils ne peuvent croire que c’est Dieu qui agit ici dans l’homme, parce qu’ils cherchent à l’outrager en lui rappelant le métier de son père.
vous dites : Le Seigneur se voit méprisé à cause de sa famille par ses proches.
Pour S. Hilaire il n'y a pas de contradiction avec les autres pères de l’Église, puisque ceux qui méprisent Jésus ce sont "les concitoyens" dans la synagogue selon les pères.
Vous avez aussi :
Jean 1-11
Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue.
Pour terminer puisque je ne vois pas ce que j'y gagnerais à passer du temps à contredire les pères de l’Église, pour moi cela coule de source que Jésus compare Nazareth à sa patrie, la synagogue à sa maison et ses concitoyens à sa famille.