Pour vous répondre, gérardh, il n'y a bien que le pécheur lui-même et Dieu qui saurait pour cette situation irrémissible le concernant.
Je me bornais à indiquer qu'un retour vers Dieu pouvait toujours s'exprimer, et alors parce qu'il n'y avait pas cette situation de caractère irrémissible chez un pécheur ou un autre. Le retour prouve que l'on ne se trouve pas dans une telle situation. Le pécheur contre le Saint Esprit, lui, ne reviendra pas vers Dieu, peu importe son âge : 25, 30, 45, 55, 75 ou 98.
Bref, je comprend avec le mot de Jésus à l'égard des pharisiens dans l'Évangile : c'est comment lui-même mettait en garde les pharisiens contre un pareil indurcissement. Le danger est réel. Et la chose pouvait restée suspendue au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès. Leur qualité alléguée de «fils d'Abraham» ne pouvait pas les mettre à l'abri, eux, d'un endurcissement éventuel et irréformable.
Par ailleurs l'acception catholique ci-dessus de ce qu'est le blasphème contre le Saint Esprit me semble certainement très intéressante, mais c'est quand même une extrapolation de ce qui est écrit dans les Evangiles. En effet, dans les Evangiles, il est précisé que ce blasphème consistait à attribuer au diable la puissance que Jésus déployait pour ses guérisons et pour ses exorcismes.
Entendons-nous.
Oui, un pécheur définitivement perdu peut fort bien ''décréter'' que l'action de Jésus serait malsaine, maléfique, diabolique et tout ce que vous voulez en ce sens. C'est le genre de baratin qu'un damné véritable pourrait tenir. Rien empêche.
Ce que je dis :
Il n'est pas ''précisé'' que le fameux péché devrait se réduire qu'à une sorte d'accusation fausse et très bien délimitée juridiquement comme dans un texte de loi, gérardh. Tout comme il n'est pas ''précisé'' dans le texte de l'Évangile que ces pharisiens auront dû finir leurs jours dans l'enfer éternel.
Plutôt, qu'il existe bien un danger très réel pour tout homme, et qui est de finir dans l'endurcissement final, terminal, définitif, impénitent et pour être séparé de Dieu pour tout de bon. Et que ce danger menaçait drôlement nos pharisiens en question, mais en fonction de l'attitude qui pouvait être la leur à ce moment-là.
Une personne de bonne foi - Saül de Tarse, on va dire - peut bien accuser faussement le Christ d'être menteur, trompeur, associé du diable et etc. Il ne s'agit pas de là de péché contre le Saint Esprit. C'est simplement ici que la personne s'égare
en premier, se trompe, se trouve dans l'erreur, dans l'ignorance. Tant qu'une personne n'en reste pas là, et si c'est pour revenir éventuellement de cette erreur : il n'y a rien d'impardonnable. Paul de Tarse tenait exactement le même discours que les pharisiens ''maudits'' de l'Évangile; il était leur disciple.
Le danger serait d'en rester là, de se complaire dans le mensonge et pour ne plus vouloir en sortir. Ne pas vouloir (ne plus espérer) être sauvé. Ça, c'est le péché contre le Saint Esprit.
Extrapolation ? Non.
Il serait bien des façons de pécher contre le Saint Esprit. La
désespérance en est une autre justement. Et c'est le cas de Judas aussi; lequel n'a jamais accusé Jésus d'être un sorcier ou un suppôt du diable (!) Désespérer de Dieu, ne plus croire que celui-ci pourrait jamais sauver la situation, les hommes ou soi-même = péché contre le Saint Esprit. Oui,
mais quand cette désepérance est définitive chez l'individu concerné. On ne parle pas d'un petit doute passager, d'une hésitation à croire, d'une bouderie contre Dieu et plus ou moins prolongée.
Pour vous répondre, gérardh, il n'y a bien que le pécheur lui-même et Dieu qui saurait pour cette situation irrémissible le concernant.
Je me bornais à indiquer qu'un retour vers Dieu pouvait toujours s'exprimer, et alors parce qu'il n'y avait pas cette situation de caractère irrémissible chez un pécheur ou un autre. Le retour prouve que l'on ne se trouve pas dans une telle situation. Le pécheur contre le Saint Esprit, lui, ne reviendra pas vers Dieu, peu importe son âge : 25, 30, 45, 55, 75 ou 98.
Bref, je comprend avec le mot de Jésus à l'égard des pharisiens dans l'Évangile : c'est comment lui-même mettait en garde les pharisiens contre un pareil indurcissement. Le danger est réel. Et la chose pouvait restée suspendue au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès. Leur qualité alléguée de «fils d'Abraham» ne pouvait pas les mettre à l'abri, eux, d'un endurcissement éventuel et irréformable.
[quote] Par ailleurs l'acception catholique ci-dessus de ce qu'est le blasphème contre le Saint Esprit me semble certainement très intéressante, mais c'est quand même une extrapolation de ce qui est écrit dans les Evangiles. En effet, [u]dans les Evangiles, il est précisé que ce blasphème consistait à attribuer au diable la puissance que Jésus déployait pour ses guérisons[/u] et pour ses exorcismes.[/quote]
Entendons-nous.
Oui, un pécheur définitivement perdu peut fort bien ''décréter'' que l'action de Jésus serait malsaine, maléfique, diabolique et tout ce que vous voulez en ce sens. C'est le genre de baratin qu'un damné véritable pourrait tenir. Rien empêche.
Ce que je dis :
Il n'est pas ''précisé'' que le fameux péché devrait se réduire qu'à une sorte d'accusation fausse et très bien délimitée juridiquement comme dans un texte de loi, gérardh. Tout comme il n'est pas ''précisé'' dans le texte de l'Évangile que ces pharisiens auront dû finir leurs jours dans l'enfer éternel.
Plutôt, qu'il existe bien un danger très réel pour tout homme, et qui est de finir dans l'endurcissement final, terminal, définitif, impénitent et pour être séparé de Dieu pour tout de bon. Et que ce danger menaçait drôlement nos pharisiens en question, mais en fonction de l'attitude qui pouvait être la leur à ce moment-là.
Une personne de bonne foi - Saül de Tarse, on va dire - peut bien accuser faussement le Christ d'être menteur, trompeur, associé du diable et etc. Il ne s'agit pas de là de péché contre le Saint Esprit. C'est simplement ici que la personne s'égare [u]en premier[/u], se trompe, se trouve dans l'erreur, dans l'ignorance. Tant qu'une personne n'en reste pas là, et si c'est pour revenir éventuellement de cette erreur : il n'y a rien d'impardonnable. Paul de Tarse tenait exactement le même discours que les pharisiens ''maudits'' de l'Évangile; il était leur disciple.
Le danger serait d'en rester là, de se complaire dans le mensonge et pour ne plus vouloir en sortir. Ne pas vouloir (ne plus espérer) être sauvé. Ça, c'est le péché contre le Saint Esprit.
Extrapolation ? Non.
Il serait bien des façons de pécher contre le Saint Esprit. La [i]désespérance[/i] en est une autre justement. Et c'est le cas de Judas aussi; lequel n'a jamais accusé Jésus d'être un sorcier ou un suppôt du diable (!) Désespérer de Dieu, ne plus croire que celui-ci pourrait jamais sauver la situation, les hommes ou soi-même = péché contre le Saint Esprit. Oui, [i]mais quand cette désepérance est définitive chez l'individu concerné[/i]. On ne parle pas d'un petit doute passager, d'une hésitation à croire, d'une bouderie contre Dieu et plus ou moins prolongée.
:)