Le magistère catholique sur le paradis

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Re: Le magistère catholique sur le paradis

par Arnaud Dumouch » ven. 11 févr. 2011, 21:01

Hélène a écrit :
Arnaud Dumouch a écrit :Cher Raistin, il ne suffit pas du repentir parfait pour entrer IMMÉDIATEMENT au paradis. Par contre, le repentir parfait conduit, à l'heure du jugement, dernier, à la promesse absolue et définitive de Jésus : "Tu iras dans la vision béatifique, lorsque ton âme sera prête (purifiée).
Et ça sort d'où cette "parole" absolue et définitive de Jésus que tu cites ? Source SVP ? Merci !
Chère Hélène, c'est un procédé littéraire que j'utilise ici. Jésus ne parle pas en mots humains articulés lors du jugement dernier. C'est plutôt un regard qui parle, son sacré coeur humain, vu face à face, qui dit quelque chose comme cela

Re: Le magistère catholique sur le paradis

par Hélène » jeu. 10 févr. 2011, 3:51

Arnaud Dumouch a écrit :Cher Raistin, il ne suffit pas du repentir parfait pour entrer IMMÉDIATEMENT au paradis. Par contre, le repentir parfait conduit, à l'heure du jugement, dernier, à la promesse absolue et définitive de Jésus : "Tu iras dans la vision béatifique, lorsque ton âme sera prête (purifiée).
Et ça sort d'où cette "parole" absolue et définitive de Jésus que tu cites ? Source SVP ? Merci !

Re: Le magistère catholique sur le paradis

par Arnaud Dumouch » mer. 09 févr. 2011, 20:45

Raistlin a écrit :
Anaisunivers a écrit :En fait, les pécheurs repentis de TOUT leurs pêchés vont directement au près de Dieu.
Or, peut-on confesser TOUT ses pêchés ?
Sauf erreur de ma part, lorsque vous faites acte de contrition et que le prêtre vous donne l'absolution, vous êtes pardonné de TOUS vos péchés, même ceux que vous auriez oublié de mentionner, tant qu'il s'agit d'un oubli sincère et non pas d'une esquive. D'ailleurs, dans la formule consacrée, le prêtre dit bien "et moi, je vous pardonne tous vos péchés".

Mais avoir reçu le pardon de nos fautes ne suffit pas nécessairement pour entrer directement au Paradis. Nous pouvons aller au Purgatoire pour être purifiés des conséquences de nos péchés (aucun péché n'est anodin : ils laissent tous une "trace" dans notre être). C'est pour cela que les indulgences existent.

Bien à vous,

Cher Raistin, il ne suffit pas du repentir parfait pour entrer IMMÉDIATEMENT au paradis. Par contre, le repentir parfait conduit, à l'heure du jugement, dernier, à la promesse absolue et définitive de Jésus : "Tu iras dans la vision béatifique, lorsque ton âme sera prête (purifiée).


Au purgatoire du ciel, on dit qu'il existe deux choses à purifier:

1° L'humilité:
L'âme, après sa rencontre avec Jésus, l'aime de TOUT SON COEUR. Mais elle veut par amour pour lui, devenir "digne de lui". (on ne lui demande pas cela: on lui demande de reconnaître qu'elle ne sera jamais digne de le recevoir). L'âme se créé donc par amour son propre temps de purgatoire, à cause d'un reste de fierté dans sa manière d'aimer. L'Eglise appelle ce défaut à purifier: "le reste du péché".

2° Les dettes de peines: L'âme estime par dignité et sens de la justice qu'elle doit payer e se punir avec la même mesure qu'elle a fait payer les autres durant sa vie terrestre. Cela aussi est un acte de grand amour, mais d'un amour d'homme fier.

Pour le premier point, je crois qu'aucune âme ne peut porter pour une autre. Il n'y a rien à faire: pour devenir tout humble, il faut bien toucher ses limites de manière expérimentale. Et c'est ce que réalise ce grand temps de solitude.

Pour le second point, par contre, on peut prendre la dette de peine pour l'âme. Et on peut le faire, en fonction de son degré d'amour, si on rest le Christ ou si on est une pauvre âme de la terre. C'est la fameuse indulgence.

Il est probable, d'après sainte Faustine, que c'est la Reine de la miséricorde (Marie) qui visite les âmes emprisonnées et leur montre leur frères et soeurs terrestre en train de prier pour eux. Cela les bouleverse et les délivre, dès qu'il ont acquis une totale humilité.

Re: Le magistère catholique sur le paradis

par Raistlin » mar. 18 janv. 2011, 19:14

Anaisunivers a écrit :En fait, les pécheurs repentis de TOUT leurs pêchés vont directement au près de Dieu.
Or, peut-on confesser TOUT ses pêchés ?
Sauf erreur de ma part, lorsque vous faites acte de contrition et que le prêtre vous donne l'absolution, vous êtes pardonné de TOUS vos péchés, même ceux que vous auriez oublié de mentionner, tant qu'il s'agit d'un oubli sincère et non pas d'une esquive. D'ailleurs, dans la formule consacrée, le prêtre dit bien "et moi, je vous pardonne tous vos péchés".

Mais avoir reçu le pardon de nos fautes ne suffit pas nécessairement pour entrer directement au Paradis. Nous pouvons aller au Purgatoire pour être purifiés des conséquences de nos péchés (aucun péché n'est anodin : ils laissent tous une "trace" dans notre être). C'est pour cela que les indulgences existent.

Bien à vous,

Re: Le magistère catholique sur le paradis

par Anaisunivers » mar. 18 janv. 2011, 19:07

En fait, les pécheurs repentis de TOUT leurs pêchés vont directement au près de Dieu.
Or, peut-on confesser TOUT ses pêchés ?

Le magistère catholique sur le paradis

par le bon Seb » dim. 16 janv. 2011, 15:08

Bonjour à tous,

après avoir exposé le magistère sur l'enfer et sur le purgatoire je vous propose un petit exercice de lecture du magistère catholique sur le paradis. Ce message n'a pas d'autre prétention que d'exposer ce que dit l'Église à ce sujet.
Jean XXII, Lettre « Nequaquam sine dolore » aux Arméniens, 21 novembre 1321 (Dz 925), a écrit :925
(L'Eglise romaine enseigne) ... Les âmes de ceux qui, après avoir reçu le sacrement du baptême, n'ont contracté absolument aucune souillure du péché, comme celles aussi qui après avoir contracté la souillure du péché ont été purifiées, soit lorsqu'elles demeuraient encore dans leurs corps, soit après s'en être dépouillées, sont immédiatement reçues dans le ciel.
Benoît XII, Constitution « Benedictus Deus », 29 Janvier 1336 (Dz 1000), a écrit :(la vision béatifique de Dieu). Par cette constitution qui restera à jamais en vigueur, et en vertu de l'autorité apostolique nous définissons:
- que selon la disposition générale de Dieu, les âmes de tous les saints qui ont quitté ce monde avant la Passion de notre Seigneur Jésus Christ, ainsi que celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après avoir reçu le saint baptême du Christ, en qui il n'y avait rien à purifier lorsqu'ils sont morts, et en qui il n'y aura rien à purifier lorsqu'ils mourront à l'avenir, ou s'il y a eu ou s'il y aura quelque chose à purifier, lorsque, après leur mort, elles auront été purifiées,
- et que les âmes des enfants régénérés par ce même baptême du Christ ou encore à baptiser, une fois qu'ils l'auront été, s'ils viennent à mourir avant d'user de leur libre arbitre, aussitôt après leur mort et la purification dont nous avons parlé pour celles qui en auraient besoin, avant même de reprendre leurs corps et avant même le jugement et cela depuis l'Ascension de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ au ciel, ont été, sont et seront au ciel, au Royaume des cieux et au paradis céleste avec le Christ, réunis dans la compagnie des saints anges,
et que depuis la Passion et la mort du Seigneur Jésus Christ elles ont vu et voient l'essence divine d'une vision intuitive et même face à face - dans la médiation d'aucune créature qui serait un objet de vision ; au contraire l'essence divine se manifeste à eux immédiatement à nu, clairement et à découvert -, et que par cette vision elles jouissent de cette même essence divine ; et qu'en outre, en raison de cette vision et de cette jouissance, les âmes de ceux qui sont déjà morts sont vraiment bienheureuses et possèdent la vie et le repos éternel, et que de même les âmes de ceux qui mourront dans la suite verront cette même essence divine et en jouiront avant le jugement général ;

1001
et que cette vision de l'essence divine et sa jouissance font disparaître en elles les actes de foi et d'espérance, dans la mesure où la foi et l'espérance sont des vertus proprement théologiques ;
et que, après qu'une telle vision intuitive face à face et une telle jouissance ont ou auront commencé, cette même vision et cette même jouissance existent de façon continue, sans interruption ni amoindrissement de cette vision et de cette intuition, et demeurent sans fin jusqu'au jugement dernier, et après lui pour toujours.
le Concile de Florence (Dz 1305) a écrit :Et les âmes de ceux qui après avoir reçu le baptême n'ont été souillées d'absolument aucun péché, celles aussi qui après avoir été souillées par le péché, soit étant dans leurs corps, soit une fois dépouillées de ces mêmes corps, sont purifiées ainsi qu'il a été dit plus haut, elles sont aussitôt reçues au ciel et contemplent clairement Dieu trine et un lui- même, tel qu'il est ; toutefois certaines plus parfaitement que d'autres selon la diversité de leurs mérites.
La constitution dogmatique Lumen Gentium, n. 49, a écrit :49. La communion entre l’Église céleste et l’Église sur terre

Ainsi donc, en attendant que le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (cf. Mt 25, 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (cf. 1 Co 15, 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur terre leur pèlerinage ; d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin sont dans la gloire, contemplant « dans la pleine lumière, tel qu’il est, le Dieu un en trois Personnes [146] ». Tous cependant, à des degrés et sous des formes diverses, nous communions dans la même charité envers Dieu et envers le prochain, chantant à notre Dieu le même hymne de gloire. En effet, tous ceux qui sont du Christ et possèdent son Esprit, constituent une seule Église et se tiennent mutuellement comme un tout dans le Christ (cf. Ep 4, 16). Donc, l’union de ceux qui sont encore en chemin, avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ, ne connaît pas la moindre intermittence ; au contraire, selon la foi constante de l’Église, cette union est renforcée par l’échange des biens spirituels [147]. Étant en effet liés plus intimement avec le Christ, les habitants du ciel contribuent à affermir plus solidement l’Église en sainteté, ils ajoutent à la grandeur du culte que l’Église rend à Dieu sur la terre et de multiples façons l’aident à se construire plus largement (cf. 1 Co 12, 12-27) [148]. Admis dans la patrie et présents au Seigneur (cf. 2 Co 5, 8), par lui, avec lui et en lui, ils ne cessent d’intercéder pour nous auprès du Père [149], offrant les mérites qu’ils ont acquis sur terre par l’unique Médiateur de Dieu et des hommes, le Christ Jésus (cf. 1 Tm 2, 5), servant le Seigneur en toutes choses et complétant en leur chair ce qui manque aux souffrances du Christ en faveur de son Corps qui est l’Église (cf. Col 1, 24). Ainsi leur sollicitude fraternelle est pour notre infirmité du plus grand secours [150].
Le Catéchisme de l'Église Catholique, nn. 1023 à 1029, a écrit :II. Le Ciel
1023 Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, et qui sont parfaitement purifiées, vivent pour toujours avec le Christ. Ils sont pour toujours semblables à Dieu, parce qu’ils le voient " tel qu’il est " (1 Jn 3, 2), face à face (cf. 1 Co 13, 12 ; Ap 22, 4) :
De notre autorité apostolique nous définissons que, d’après la disposition générale de Dieu, les âmes de tous les saints (...) et de tous les autres fidèles morts après avoir reçu le saint Baptême du Christ, en qui il n’y a rien eu à purifier lorsqu’ils sont morts, (...) ou encore, s’il y a eu ou qu’il y a quelque chose à purifier, lorsque, après leur mort, elles auront achevé de le faire, (...) avant même la résurrection dans leur corps et le Jugement général, et cela depuis l’Ascension du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ au ciel, ont été, sont et seront au ciel, au Royaume des cieux et au Paradis céleste avec le Christ, admis dans la société des saints anges. Depuis la passion et la mort de notre Seigneur Jésus-Christ, elles ont vu et voient l’essence divine d’une vision intuitive et même face à face, sans la médiation d’aucune créature (Benoît XII : DS 1000 ; cf. LG 49).

1024 Cette vie parfaite avec la Très Sainte Trinité, cette communion de vie et d’amour avec Elle, avec la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux est appelée " le ciel ". Le ciel est la fin ultime et la réalisation des aspirations les plus profondes de l’homme, l’état de bonheur suprême et définitif.

1025 Vivre au ciel c’est " être avec le Christ " (cf. Jn 14, 3 ; Ph 1, 23 ; 1 Th 4, 17). Les élus vivent " en Lui ", mais ils y gardent, mieux, ils y trouvent leur vraie identité, leur propre nom (cf. Ap 2, 17) :
Car la vie c’est d’être avec le Christ : là où est le Christ, là est la vie, là est le royaume. (S. Ambroise, Luc. 10, 121: PL 15, 1834A).

1026 Par sa mort et sa Résurrection Jésus-Christ nous a " ouvert " le ciel. La vie des bienheureux consiste dans la possession en plénitude des fruits de la rédemption opérée par le Christ qui associe à sa glorification céleste ceux qui ont cru en Lui et qui sont demeurés fidèles à sa volonté. Le ciel est la communauté bienheureuse de tous ceux qui sont parfaitement incorporés à Lui.

1027 Ce mystère de communion bienheureuse avec Dieu et avec tous ceux qui sont dans le Christ dépasse toute compréhension et toute représentation. L’Écriture nous en parle en images : vie, lumière, paix, festin de noces, vin du royaume, maison du Père, Jérusalem céleste, paradis : " Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment " (1 Co 2, 9).

1028 À cause de sa transcendance, Dieu ne peut être vu tel qu’Il est que lorsqu’il ouvre lui-même son mystère à la contemplation immédiate de l’homme et qu’Il lui en donne la capacité. Cette contemplation de Dieu dans sa gloire céleste est appelée par l’Église " la vision béatifique " :
Quelle ne sera pas ta gloire et ton bonheur : être admis à voir Dieu, avoir l’honneur de participer aux joies du salut et de la lumière éternelle dans la compagnie du Christ le Seigneur ton Dieu, (...) jouir au Royaume des cieux dans la compagnie des justes et des amis de Dieu, les joies de l’immortalité acquise (S. Cyprien, ep. 56, 10, 1 : PL 4, 357B).

1029 Dans la gloire du ciel, les bienheureux continuent d’accomplir avec joie la volonté de Dieu par rapport aux autres hommes et à la création toute entière. Déjà ils règnent avec le Christ ; avec Lui " ils régneront pour les siècles des siècles " (Ap 22, 5 ; cf. Mt 25, 21. 23).

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