par cmoi » jeu. 30 avr. 2020, 22:05
Agnus151 a écrit : ↑jeu. 30 avr. 2020, 19:01
Les miracles renforcent la foi, ils ne la créent pas. La foi c'est personnel, c'est un travail intérieur. Ça ne vient pas après avoir entendu l'histoire d'une personne miraculé à mon avis.
Personnellement je trouve que le miracle il est sous nos yeux constamment. On peut parler au monde entier en quelque clics. C'est incroyable. Qui l'aurait cru! Je ne comprends pas ce besoin pour les histoires paranormales innexpliquées.., le monde est déjà assez extraodinaire comme il est.
Tout comme vous l’a exprimé carolus, je suis comme lui entièrement d’accord avec votre propos.
Compte tenu d’autres de vos interventions sur ce forum, je crois utile de préciser néanmoins que le mot miracle a deux sens, un sens littéral, qui correspond à votre premier paragraphe, et un sens imagé, qui correspond au second. Il n’est donc pas question que l’un, quel qu’il soit, supplante l’autre. Je tenais à lever cette ambiguïté.
C’est toute la difficulté de la foi chrétienne : alors que l’on croit et doit croire aux miracles, que notre vie peut nous en faire espérer un avec parfois désespoir, pour soi ou un proche, on doit se contenter souvent de l’espérer et de n’en pas bénéficier. Et c’est beaucoup plus difficile à « tenir » que pour un athée de ne pas croire en celui littéral et se contenter de l’autre, quand la vie est sombre et que la réalité n’a rien d’un miracle.
Quoi qu’on en pense ou en dise souvent le contraire, par jalousie ou un prétendu réalisme : au lieu de jalouser le croyant ou de s’en moquer, on devrait en avoir ici pitié car le miracle est moins fréquent que le contraire, et les occasions de le souhaiter sont trop nombreuses, sincères et douloureuses, beaucoup plus que pour un incroyant ! Car bien sûr et par définition, le miracle est rare. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas par essence utile et que son absence ne coûte pas à celui qui doit y croire, même quand il n’en bénéficie pas.
C’est une leçon d’humilité pour le croyant. D’autant plus qu’il ne doit pas tomber non plus dans l’excès inverse. Cet équilibre est difficile, mais précieux. C’est un peu comme ceux qui rêveraient d’être par exemple champion olympique. Ils en rêveraient mais ne voudraient à aucun prix mener la vie d’efforts et de privations que cela suppose pour y parvenir. Ce qui compte pour celui qui le devient, s’il n’est pas « du monde », c’est cette vie et non cette réussite ou cet honneur. Et s’ils lui permettent de faire du bien et de donner de la joie aux autres, il s’en réjouit quand même.
Il est rare d’être champion olympique et pourtant tous ne savent pas en profiter, « capitaliser dessus » comme l’on dit. Et certains qui ne l’ont pas été pour divers motifs ont la même vie et autant de talents.
C’est cette vie, autrement dit, la sainteté, qui compte. Et Dieu donne ensuite ou ne donne pas certaines récompenses ou charismes, en sus.
Il faut quand même ne pas oublier que ce que la médaille récompense existe, et que les promesses énoncées par le Christ sont des paroles de vérité.
S’il y a peu de miracles, c’est qu’il y a peu de saints. Mais aussi ou/et que ceux-ci croient bon parfois de se protéger des retombées dans une humilité de trop qui n’ose pas le miracle, par une éducation souvent biaisée où la joie, l’audace a manqué. J’en veux pour preuve à quel point ce que j’écris là va à l’envers de ce qui se déclare et se veut « de bon ton ». Je laisserai mon lecteur en juger par lui-même.
Le miracle, d’abord, c’est déjà ce que la personne est parvenue à être, tout simplement. Et dans un sens plus ironique, que les autres ne s’en aperçoivent pas et que ce soit souvent les croyants eux-mêmes qui persécutent les saints, parfois par jalousie mais pas seulement ; ce qui empêche le miracle, car il a besoin d’un certain « climat ». Alors qu’il serait si simple de s’aider ensemble à « gagner la course » et mener le bon combat, chacun court pour soi. Car ne nous aveuglons pas : quand une personne a atteint un certain degré d’intimité avec Jésus, les grâces abondent autour de lui et ce n’est pas un imbécile, donc il est le premier à le savoir et à souffrir quand les autres se privent eux-mêmes d’en bénéficier et l’accusent de je ne sais quoi.
Il y a une façon de porter sa croix qui peut être égoïste, et cela oblige parfois à en rejeter le choix pour qu’il y ait plus de sauvés. L’hypocrisie de ceux qui côtoient le saint n’est souvent pas là où elle se voit. Un saint dérange, un saint est insupportable, mais ce qui le distingue avant tout c’est qu’ensuite, même à son détriment s’il le faut, il sait arranger. Ne soyons pas lâches. Un saint est une source inépuisable de grâces, miraculeuses ou non peu importe, mais sa discrétion légendaire lui fait les maquiller sans cesse. C’est à chacun de les reconnaître, et il est si facile de passer à côté.
J’ai été pendant de nombreuses années l’ami intime d’un saint, d’un saint aujourd’hui canonisé. Je sais donc de quoi je parle.
Bonne nuit à tous. Faites de beaux rêves…
[quote=Agnus151 post_id=420512 time=1588266072 user_id=17558]Les miracles renforcent la foi, ils ne la créent pas. La foi c'est personnel, c'est un travail intérieur. Ça ne vient pas après avoir entendu l'histoire d'une personne miraculé à mon avis.
Personnellement je trouve que le miracle il est sous nos yeux constamment. On peut parler au monde entier en quelque clics. C'est incroyable. Qui l'aurait cru! Je ne comprends pas ce besoin pour les histoires paranormales innexpliquées.., le monde est déjà assez extraodinaire comme il est.[/quote]Tout comme vous l’a exprimé carolus, je suis comme lui entièrement d’accord avec votre propos.
Compte tenu d’autres de vos interventions sur ce forum, je crois utile de préciser néanmoins que le mot miracle a deux sens, un sens littéral, qui correspond à votre premier paragraphe, et un sens imagé, qui correspond au second. Il n’est donc pas question que l’un, quel qu’il soit, supplante l’autre. Je tenais à lever cette ambiguïté.
C’est toute la difficulté de la foi chrétienne : alors que l’on croit et doit croire aux miracles, que notre vie peut nous en faire espérer un avec parfois désespoir, pour soi ou un proche, on doit se contenter souvent de l’espérer et de n’en pas bénéficier. Et c’est beaucoup plus difficile à « tenir » que pour un athée de ne pas croire en celui littéral et se contenter de l’autre, quand la vie est sombre et que la réalité n’a rien d’un miracle.
Quoi qu’on en pense ou en dise souvent le contraire, par jalousie ou un prétendu réalisme : au lieu de jalouser le croyant ou de s’en moquer, on devrait en avoir ici pitié car le miracle est moins fréquent que le contraire, et les occasions de le souhaiter sont trop nombreuses, sincères et douloureuses, beaucoup plus que pour un incroyant ! Car bien sûr et par définition, le miracle est rare. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas par essence utile et que son absence ne coûte pas à celui qui doit y croire, même quand il n’en bénéficie pas.
C’est une leçon d’humilité pour le croyant. D’autant plus qu’il ne doit pas tomber non plus dans l’excès inverse. Cet équilibre est difficile, mais précieux. C’est un peu comme ceux qui rêveraient d’être par exemple champion olympique. Ils en rêveraient mais ne voudraient à aucun prix mener la vie d’efforts et de privations que cela suppose pour y parvenir. Ce qui compte pour celui qui le devient, s’il n’est pas « du monde », c’est cette vie et non cette réussite ou cet honneur. Et s’ils lui permettent de faire du bien et de donner de la joie aux autres, il s’en réjouit quand même.
Il est rare d’être champion olympique et pourtant tous ne savent pas en profiter, « capitaliser dessus » comme l’on dit. Et certains qui ne l’ont pas été pour divers motifs ont la même vie et autant de talents.
C’est cette vie, autrement dit, la sainteté, qui compte. Et Dieu donne ensuite ou ne donne pas certaines récompenses ou charismes, en sus.
Il faut quand même ne pas oublier que ce que la médaille récompense existe, et que les promesses énoncées par le Christ sont des paroles de vérité.
S’il y a peu de miracles, c’est qu’il y a peu de saints. Mais aussi ou/et que ceux-ci croient bon parfois de se protéger des retombées dans une humilité de trop qui n’ose pas le miracle, par une éducation souvent biaisée où la joie, l’audace a manqué. J’en veux pour preuve à quel point ce que j’écris là va à l’envers de ce qui se déclare et se veut « de bon ton ». Je laisserai mon lecteur en juger par lui-même.
Le miracle, d’abord, c’est déjà ce que la personne est parvenue à être, tout simplement. Et dans un sens plus ironique, que les autres ne s’en aperçoivent pas et que ce soit souvent les croyants eux-mêmes qui persécutent les saints, parfois par jalousie mais pas seulement ; ce qui empêche le miracle, car il a besoin d’un certain « climat ». Alors qu’il serait si simple de s’aider ensemble à « gagner la course » et mener le bon combat, chacun court pour soi. Car ne nous aveuglons pas : quand une personne a atteint un certain degré d’intimité avec Jésus, les grâces abondent autour de lui et ce n’est pas un imbécile, donc il est le premier à le savoir et à souffrir quand les autres se privent eux-mêmes d’en bénéficier et l’accusent de je ne sais quoi.
Il y a une façon de porter sa croix qui peut être égoïste, et cela oblige parfois à en rejeter le choix pour qu’il y ait plus de sauvés. L’hypocrisie de ceux qui côtoient le saint n’est souvent pas là où elle se voit. Un saint dérange, un saint est insupportable, mais ce qui le distingue avant tout c’est qu’ensuite, même à son détriment s’il le faut, il sait arranger. Ne soyons pas lâches. Un saint est une source inépuisable de grâces, miraculeuses ou non peu importe, mais sa discrétion légendaire lui fait les maquiller sans cesse. C’est à chacun de les reconnaître, et il est si facile de passer à côté.
J’ai été pendant de nombreuses années l’ami intime d’un saint, d’un saint aujourd’hui canonisé. Je sais donc de quoi je parle.
Bonne nuit à tous. Faites de beaux rêves…