Bonjour Blue Eyes,
Blue Eyes a écrit : Je ne prétends pas ici que le combat a eu lieu avant la faute originel, j'affirme plutôt que la dite faute originel marque le « début » du combat en question, ce qui est fort différent.
En autres mots, la fameuse faute originelle, selon ce point de vue, marque la vraie naissance de l’humanité, le moment où elle commença à se distinguée et à se distancée du monde animal.
Cela me paraît bien exact par rapport à notre humanité actuelle.
En effet, les évènements du jardin d’Eden peuvent être considérés comme le début de notre humanité actuelle marquée par le péché originel mais demeurant capable de partager la vie éternelle de Dieu par le Christ.
Cela ne me semble pas impliquer une difficulté de compréhension ou d’interprétation du péché originel.
Vous posez cependant de multiples questions intéressantes mais elles ouvrent de multiples sujets déjà abordés de manière particulière dans d’autres fils qu’il serait trop long de développer ici, mais je serais très heureux de reprendre chacun d’eux.
Je me limiterai ici à y réagir brièvement en renvoyant au besoin à d’autres fils déjà ouverts.
Blue Eyes a écrit : Est-ce que le libre arbitre était vraiment accessible à nos premiers ancêtres avant l’acquisition de la connaissance du bien et du mal ?
Oui.
Sinon, l’humain n’aurait pas été un être à l’image de Dieu, ni capable de partager sa vie d’amour, ni capable de commettre un péché originel.
Blue Eyes a écrit : La connaissance du bien et du mal n’est-elle pas une nécessité pour exercer pour acquérir le libre arbitre en question ?
Il me semble certain qu’il n’y a pas de liberté véritable sans conscience, ni de libre arbitre sans connaissance de la valeur en bien et en mal des choix possibles en cause.
La difficulté pour nous est de comprendre ce que signifie « la connaissance du bien et du mal » et, plus exactement le « fruit » de « l’arbre » de la connaissance du bien et du mal.
Ce serait trop long de détailler ici cette difficulté qui est déjà développée longuement dans d’autres fils du forum que vous pouvez consulter et relancer, notamment dans le sujet « Arbre de Vie, Arbre de la Connaissance » dans le sous forum Ecriture Sainte :
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... nnaissance
Mais, quoi qu’il en soit, il me semble que la réflexion ne peut avancer que sur la base certaine de la réponse à la première question car sans libre arbitre il n’y a pas de péché possible.
Sans libre arbitre, il n’y a pas non plus d’humain à l’image de Dieu. L’interdit de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ne peut être compris dans un sens qui réduit ou limite le libre arbitre ou la liberté fondamentale d’un être créé capable de vivre la vie d’amour de Dieu.
Blue Eyes a écrit : Pourquoi la question du péché est-elle abordée après la consommation du fruit et non avant ?
Il me semble que la question est pleinement présente avant le péché originel lorsque l’humain créé à l’image de Dieu est confronté à l’interdit donné par Dieu et donc à la possibilité de pécher.
Blue Eyes a écrit : Pourquoi n’ont ils pas eus consciences de leurs nudités avant d’avoir mangé le fruit ?
Il me semble que rien ne permet d’affirmer qu’ils n’avaient pas conscience de leur nudité. Le récit nous indique seulement qu’ils n’en ressentaient aucune honte.
Le sujet est développé ailleurs dans le fil intitulé « Nudité, pureté et péché » dans le sous-forum Morale et Ethique :
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 44#p323044
Blue Eyes a écrit : Leur état d’innocence d’avant la consommation du fruit était-il dû à la perfection Divine en eux où à leurs états premier animal ?
L’innocence c’est l’absence de culpabilité. Il me semble que parler d’innocence ou de culpabilité pour des êtres précaires de la nature n’a pas de réalité. Un animal sans conscience spirituelle n’est ni innocent, ni coupable : il lui manque la conscience, le libre-arbitre spirituel et concret.
Le libre arbitre, avec la conscience qu’il implique, est en effet dû à la perfection divine de la création des humains à l’image de Dieu. Avant la faute originelle, l’innocence peut être considérée comme un effet de la création divine.
Blue Eyes a écrit : Si Dieu les voulait vraiment à son image et à sa ressemblance pourquoi alors leurs interdire le fruit de la connaissance ?
Excellente question !
Il me semble qu’il n’y a qu’une réponse possible sans contradiction : parce que c’était nécessaire ! Mais, il nous reste alors à essayer de comprendre : c’est quoi le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Je ne peux que renvoyer au sujet précité déjà ouvert sur cette question.
Blue Eyes a écrit : N’est-il pas possible que ce texte soit un héritage des descendants du serpent et non de Dieu ?
Je ne comprends pas cette question.
Il n’y a pas de descendants du serpent, mais une révélation divine donnée aux humains par d’autres humains inspirés par L'Esprit Saint, certes descendants pécheurs de nos premiers parents incités à la faute originelle par le « serpent ».
Blue Eyes a écrit : Je tient cependant à spécifié ici que Je ne cherche pas nier l’existence même du péché mais, plutôt sont origine, ce qui est fort différent.
Le nouveau testament nous offre en effet, une autre alternative à l'origine du péché; l'histoire de Caïn et Abel...
L’histoire de Caïn et Abel nous raconte une autre faute qui n’est pas à l’origine du péché mais qui est déjà commise par un pécheur marqué par le péché originel de ses parents.
Cette faute de Caïn n’est pas commise dans l’Eden de Dieu dont les humains ont déjà été chassés.
A cet égard, la faute de Caïn n’a pas la même portée essentielle et fondamentale qui marque notre humanité actuelle. C’est la faute d’Adam et Eve qui nous fait vivre en dehors du jardin d’Eden dans un état marqué par le péché, « déconnecté » de la communion spirituelle avec Dieu qui nous aurait permis de développer le monde créé en harmonie avec notre Créateur.
Par le Christ, Dieu nous rouvre un chemin de retour dans cette communion de vie.
En ce sens, cher Blue Eyes, vous pouvez écrire qu’en effet, « Jésus est venu défaire les œuvres de celui qui appelle meurtrier et père du mensonge... ».