par elenos » lun. 03 sept. 2012, 10:22
POURQUOI LES CHRETIENS SONT-ILS DIVISÉS ? ENTREZ DANS L’ESPÉRANCE
Je ne répondrai pas personnellement. La réponse est donnée par le Bienheureux JEAN-PAUL II Le texte ci-dessous est extrait de son livre Entrez dans l’Espérance pages 229 à 231 de l'édition Plon-Mame. Le texte ci-dessous est un de ses chapitres strictement repris en entier. J’ai seulement souligné dans l’intégralité de ce texte ce qui me parait concerner une inquiétude d’aujourd’hui (et et plus particulièrement répondre aussi au sujet ci-dessus). Les notes de bas de pages sont celles mises par l’auteur (à l’exception de la note 2 où je fais un rappel à caractère historique).
Pourquoi l’Esprit Saint a-t-il permis toutes ces divisions ? En général leurs causes et les avatars historiques qui y ont conduit sont connus. On peut cependant se demander si les apparences ne cachent pas une explication située au-delà de l’Histoire humaine.
À cette question nous pouvons proposer deux réponses. La première, plus négative, reconnaît dans les divisions le fruit amer des péchés des chrétiens. L’autre, plus positive, est inspirée par la confiance en Celui qui, du mal, des faiblesses humaines, peut tirer un bien : les divisions ne vont-elles pas finalement permettre à l’Église de découvrir la multiplicité des richesses contenues dans l’Évangile et dans la Rédemption du Christ ? Peut-être ces richesses n’auraient-elles pas pu être découvertes autrement...
Dans une perspective plus générale, il est sûr que l’homme a besoin d’une certaine dialectique pour développer ses capacités de connaissance et d’action. L’Esprit Saint, dans sa bienveillance divine, n’a-t-il pas tenu compte de cette réalité humaine ? Ne faut-il pas que le genre humain parvienne à l’unité par la pluralité, qu’il apprenne à être une seule Eglise dans le pluralisme des formes de pensée et d’action, de culture et de civilisation ? Une telle interprétation ne correspond-elle pas, au moins en partie à la Sagesse, à la bonté et à la Providence dont Dieu a toujours fait preuve à l’égard de ses créatures ?
Mais ces considérations ne peuvent justifier des divisions qui vont à s’accentuant ! Il faut qu’à un moment donné se manifeste l’amour qui unit. De nombreux faits donnent à penser que nous arrivons précisément à un tel moment. Voilà pourquoi l’œcuménisme revêt une telle importance pour le christianisme. Il est notre réponse à l’appel contenu dans la première épitre de Saint Pierre qui nous demande de rendre témoignage de l’espérance qui est en nous. I. P.5,15 (1)
Le respect mutuel est la condition préalable à un authentique œcuménisme. J’ai rappelé tout à l’heure mon expérience personnelle à cet égard, liée à l’histoire de mon pays natal, en soulignant que les évènements historiques y ont formé une société caractérisée par une grande tolérance, où cohabitent plusieurs confessions et plusieurs peuples. Alors qu’en Europe occidentale on jugeait et on brûlait les hérétiques, le dernier roi polonais de la dynastie des Jagellon (2) donnait la preuve de cette tolérance en déclarant " Je ne suis pas le roi de vos consciences ".
Rappelons-nous, par ailleurs, que le Seigneur Jésus a chargé Pierre d’une mission pastorale, lui demandant de veiller à l’unité du troupeau. Le ministère du successeur de Pierre comprend donc également le service de l’unité, et cette responsabilité s’exerce jusque dans la dimension œcuménique. La tâche du Pape est de chercher inlassablement les voies qui permettent d’affermir l’unité. Il ne doit donc pas créer des obstacles, mais au contraire ouvrir des voies. Il n’y a là aucune contradiction avec la mission que Jésus a confiée à Pierre en lui disant : « affermis tes frères ». (Luc 22,32 3) Il est d’ailleurs significatif que le Christ ait prononcé ces paroles peu de temps avant que Pierre ne le renie. Comme si le Seigneur lui-même avait voulu lui dire :
" Souviens-toi que toi aussi tu es faible, que toi aussi tu as constamment besoin de te convertir. Tu ne peux affermir les autres que si tu as conscience de ta propre faiblesse. Je te donne comme mission de témoigner de la vérité, la merveilleuse vérité de Dieu, révélée pour sauver l’homme, mais cette vérité ne peut être prêchée et atteinte autrement que par l’amour. " Il faut toujours "veritatem facere in caritate " (faire la vérité dans la charité) (4) "
1) I-Pierre, 5,15 Sanctifiez en vos cœurs le Christ le Seigneur, étant toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous, mais avec douceur et respect devant quiconque.
2) Il s’agit de Sigismond II Auguste Jagellon 1520- 1572 (roi à partir de 1548 et mort sans héritier). À la même époque, dans ce XVI° siècle la France était secouée par les intolérances réciproques des protagonistes des « guerres de religion » et par la crise politique et économique induites de ces guerres jusqu’ au couronnement d’Henri IV en 1589.
3) Luc. 22,321 ... J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères.
4) Cf Ephésiens. 4,15 ....professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, le Christ.
[b][size=150]POURQUOI LES CHRETIENS SONT-ILS DIVISÉS ? ENTREZ DANS L’ESPÉRANCE [/size][/b]
Je ne répondrai pas personnellement. La réponse est donnée par le Bienheureux JEAN-PAUL II Le texte ci-dessous est extrait de son livre [b]Entrez dans l’Espérance [/b]pages 229 à 231 de l'édition Plon-Mame. Le texte ci-dessous est un de ses chapitres strictement repris en entier. J’ai seulement souligné dans [b]l’intégralité[/b] de ce texte ce qui me parait concerner une inquiétude d’aujourd’hui (et et plus particulièrement répondre aussi au sujet ci-dessus). [i]Les notes de bas de pages sont celles mises par l’auteur (à l’exception de la note 2 où je fais un rappel à caractère historique).[/i]
[b]Pourquoi l’Esprit Saint a-t-il permis toutes ces divisions [/b]? En général leurs causes et les avatars historiques qui y ont conduit sont connus. On peut cependant se demander si les apparences ne cachent pas une explication située au-delà de l’Histoire humaine.
À cette question nous pouvons proposer deux réponses. La première, plus négative, reconnaît dans les divisions le fruit amer des péchés des chrétiens. L’autre, plus positive, est inspirée par la confiance en Celui qui, du mal, des faiblesses humaines, peut tirer un bien : les divisions ne vont-elles pas finalement permettre à l’Église de découvrir la multiplicité des richesses contenues dans l’Évangile et dans la Rédemption du Christ ? Peut-être ces richesses n’auraient-elles pas pu être découvertes autrement...
Dans une perspective plus générale, il est sûr que l’homme a besoin d’une certaine dialectique pour développer ses capacités de connaissance et d’action. L’Esprit Saint, dans sa bienveillance divine, n’a-t-il pas tenu compte de cette réalité humaine ? Ne faut-il pas que le genre humain parvienne à l’unité par la pluralité, qu’il apprenne à être une seule Eglise dans le pluralisme des formes de pensée et d’action, de culture et de civilisation ? Une telle interprétation ne correspond-elle pas, au moins en partie à la Sagesse, à la bonté et à la Providence dont Dieu a toujours fait preuve à l’égard de ses créatures ?
Mais ces considérations ne peuvent justifier des divisions qui vont à s’accentuant ! Il faut qu’à un moment donné se manifeste l’amour qui unit. De nombreux faits donnent à penser que nous arrivons précisément à un tel moment. Voilà pourquoi l’œcuménisme revêt une telle importance pour le christianisme. Il est notre réponse à l’appel contenu dans la première épitre de Saint Pierre qui nous demande de rendre témoignage de l’espérance qui est en nous. I. P.5,15 [i](1)[/i]
Le respect mutuel est la condition préalable à un authentique œcuménisme. J’ai rappelé tout à l’heure mon expérience personnelle à cet égard, liée à l’histoire de mon pays natal, en soulignant que les évènements historiques y ont formé une société caractérisée par une grande tolérance, où cohabitent plusieurs confessions et plusieurs peuples. Alors qu’en Europe occidentale on jugeait et on brûlait les hérétiques, le dernier roi polonais de la dynastie des Jagellon [i](2) [/i]donnait la preuve de cette tolérance en déclarant " [b]Je ne suis pas le roi de vos consciences [/b]".
Rappelons-nous, par ailleurs, que le Seigneur Jésus a chargé Pierre d’une mission pastorale, lui demandant de veiller à l’unité du troupeau. Le ministère du successeur de Pierre comprend donc également le service de l’unité, [b]et cette responsabilité s’exerce jusque dans la dimension œcuménique[/b]. La tâche du Pape est de chercher inlassablement les voies qui permettent d’affermir l’unité. Il ne doit donc pas créer des obstacles, mais au contraire ouvrir des voies. Il n’y a là aucune contradiction avec la mission que Jésus a confiée à Pierre en lui disant : « affermis tes frères ». (Luc 22,32 3) Il est d’ailleurs significatif que le Christ ait prononcé ces paroles peu de temps avant que Pierre ne le renie. Comme si le Seigneur lui-même avait voulu lui dire :
" Souviens-toi que toi aussi tu es faible, que toi aussi tu as constamment besoin de te convertir. Tu ne peux affermir les autres que si tu as conscience de ta propre faiblesse. Je te donne comme mission de témoigner de la vérité, la merveilleuse vérité de Dieu, révélée pour sauver l’homme, mais cette vérité ne peut être prêchée et atteinte autrement que par l’amour. " Il faut toujours "[i]veritatem facere in caritate [/i]" (faire la vérité dans la charité) [i](4) [/i]"
1) I-Pierre, 5,15 Sanctifiez en vos cœurs le Christ le Seigneur, étant toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous, [b]mais avec douceur et respect devant quiconque. [/b]
2) Il s’agit de Sigismond II Auguste Jagellon 1520- 1572 (roi à partir de 1548 et mort sans héritier). À la même époque, dans ce XVI° siècle la France était secouée par les intolérances réciproques des protagonistes des « guerres de religion » et par la crise politique et économique induites de ces guerres jusqu’ au couronnement d’Henri IV en 1589.
3) Luc. 22,321 ... J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères.
4) Cf Ephésiens. 4,15 ....professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, le Christ.