par jean_droit » dim. 31 août 2014, 17:10
Deux articles en parlent. D'abord sur Riposte catholique. Remarque : Ce qui est dit dans cet article est bien connu. Ce qui est désespérant c'est de voir que ce sont toujours les mêmes évêques que l'on cite.
Et les autres ? comment se fait-il qu'il y ait si peu de vocations dans de grands évêchés. Que font, au quotidien les évêques pour susciter les vocations.
Le problème n°1 des diocèses de France
La rentrée scolaire arrive. Celle des séminaires également. Ou pas. Car pour qu’il y ait une rentrée de séminaire, il faut qu’il y ait des séminaristes. Monsieur de La Palisse n’aurait pas dit les choses autrement.
Une erreur s’est glissée dans mon article du 28 juin concernant les ordinations dans le diocèse de Tours. Ce ne sont pas 1 prêtre diocésain et 4 dominicains que Monseigneur Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, a ordonné le dimanche 29 juin, mais 6 dominicains (5 prêtres et 1 diacre) et zéro diocésain. Zéro nouveau prêtre diocésain : ce n’est plus une éventualité mais un avenir proche.
L’an dernier, la communauté Saint-Martin a accueilli 31 nouveaux séminaristes. 29 sont toujours en formation. Il s’agissait du tiers (oui, 1 sur 3 !) des nouveaux séminaristes français. Et encore, je laisse de côté les séminaristes entrés dans les instituts traditionalistes, car il faut alors faire le décompte entre les français et les non-français. Sur 90 séminaristes français (la plus mauvaise rentrée de l’histoire récente de l’Eglise en France, le nombre d’entrées se situant généralement autour de 140), le tiers sont donc entrés à la communauté Saint-Martin.
Il y a donc là un problème qui devrait faire réfléchir les évêques. D’autant que la communauté Saint-Martin accueille cette année, en première année, environ 20 nouveaux candidats au sacerdoce… Dans certains diocèses, le temps vient où il y aura plus de prêtres au sein de la communauté monastique locale que dans tout le diocèse, par exemple dans le diocèse de Carcassonne (Mgr Planet) avec les chanoines de Lagrasse.
Parmi les diocèses qui ont encore un séminaire qui tourne, on compte ceux de Paris (cardinal Vingt-Trois) et de Fréjus-Toulon (Mgr Rey), qui ne connaissent pas la crise des vocations.
On note aussi le décollage des séminaires de Versailles (Mgr Aumonier) et de Bayonne (Mgr Aillet), qui connaissent un regain d’entrées depuis quelques années.
D’autres ont encore des séminaristes qui leur permettront de ralentir la crise, notamment à Luçon (Mgr Castet) et à Vannes (Mgr Centène).
Mais ailleurs, c’est à peu près le désert, avec parfois l’arrivée d’un ou de deux nouveaux candidats. D’autres diocèses comptent beaucoup sur le débauchage de prêtres ou de séminaristes formés ailleurs. On trouve ainsi bon nombre d’anciens de la Fraternité Saint-Pie X ici et là (Paris, Fréjus-Toulon, Bayeux…), généralement déçus par la non-conclusion d’accords entre Rome et Mgr Fellay, des anciens de la communauté Saint-Jean ou d’ailleurs. Mais tout ceci ne remplace pas un vrai recrutement sacerdotal.
Alors certes, il y a une crise. Mais le succès important de la communauté Saint-Martin montre que cette crise n’est pas inéluctable et qu’il existe donc des moyens de lutter. Mais encore faut-il se poser de bonnes questions. Les évêques finiront-ils par se la poser ?
Ensuite un article de La Croix déjà cité au sujet de l'efondrement du nombre de baptêmes. Voici ce qui est dit au sujet au niveau de la diminution de nombre de prêtres.
http://www.la-croix.com/Religion/Actual ... 06-1161711
La seconde carte permet de voir le nombre de prêtres actifs (âgés de moins de 75 ans), à l’horizon 2024. Elle montre une très forte diminution du clergé par rapport à aujourd’hui.
Au total, le nombre de prêtres français passera de 5 806 aujourd’hui à 4 257 en 2024, en comptant les 664 séminaristes actuellement formés dans les diocèses français.
Si pour certains diocèses, les écarts sont très importants, comme à Chalons (– 60 %), Viviers (– 65 %), Rodez (– 66 %), la moyenne française s’établit autour de – 25 % : les diocèses français perdront en moyenne un quart de leurs effectifs de prêtres actifs, d’ici à 2024.
En revanche, quatre diocèses affichent un solde positif : Avignon (+ 20 %), Fréjus-Toulon (+ 15 %), Versailles (+ 7 %) et Chartres (+ 4 %).
Pourquoi cette hausse ? Soit ces diocèses ont une politique d’accueil, dans les paroisses et les séminaires, de communautés étrangères, comme à Avignon et Toulon, soit ils conservent un fort ancrage catholique (Versailles). Au Havre, la légère hausse peut s’expliquer par le fait que le clergé de ce diocèse a déjà atteint sa « transition démographique », avec un grand nombre de prêtres de plus de 75 ans. C’est aussi le cas à Créteil et au Havre, dont le nombre de prêtres actifs devrait rester stable.
Ces chiffres permettent également de constater que comparé à d’autres régions du monde, la France reste encore bien lotie, en ce qui concerne le nombre de catholiques par prêtres. L’Hexagone compte ainsi 2 527 catholiques par prêtre, contre 4 959 en Afrique et 7 883 en Amérique latine.
Je me suis intéressé à mon diocèse de Périgueux :
NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS EN 2024 (PROJECTION)
24
NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS EN 2013
41
EVOLUTION DU NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS ENTRE 2014 ET 2024
-41%
Bigre !
Deux articles en parlent. D'abord sur Riposte catholique. Remarque : Ce qui est dit dans cet article est bien connu. Ce qui est désespérant c'est de voir que ce sont toujours les mêmes évêques que l'on cite.
Et les autres ? comment se fait-il qu'il y ait si peu de vocations dans de grands évêchés. Que font, au quotidien les évêques pour susciter les vocations.
[quote][b]Le problème n°1 des diocèses de France[/b]
La rentrée scolaire arrive. Celle des séminaires également. Ou pas. Car pour qu’il y ait une rentrée de séminaire, il faut qu’il y ait des séminaristes. Monsieur de La Palisse n’aurait pas dit les choses autrement.
Une erreur s’est glissée dans mon article du 28 juin concernant les ordinations dans le diocèse de Tours. Ce ne sont pas 1 prêtre diocésain et 4 dominicains que Monseigneur Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, a ordonné le dimanche 29 juin, mais 6 dominicains (5 prêtres et 1 diacre) et zéro diocésain. [b]Zéro nouveau prêtre diocésain : ce n’est plus une éventualité mais un avenir proche.[/b]
[b]L’an dernier, la communauté Saint-Martin a accueilli 31 nouveaux séminaristes. 29 sont toujours en formation[/b]. Il s’agissait du tiers ([b]oui, 1 sur 3 ![/b]) des nouveaux séminaristes français. Et encore, je laisse de côté les séminaristes entrés dans les instituts traditionalistes, car il faut alors faire le décompte entre les français et les non-français. Sur 90 séminaristes français (la plus mauvaise rentrée de l’histoire récente de l’Eglise en France, le nombre d’entrées se situant généralement autour de 140), le tiers sont donc entrés à la communauté Saint-Martin.
Il y a donc là un problème qui devrait faire réfléchir les évêques. D’autant que la communauté Saint-Martin accueille cette année, en première année, environ 20 nouveaux candidats au sacerdoce… Dans certains diocèses, le temps vient où il y aura plus de prêtres au sein de la communauté monastique locale que dans tout le diocèse, par exemple [b]dans le diocèse de Carcassonne (Mgr Planet) avec les chanoines de Lagrasse.[/b]
Parmi les diocèses qui ont encore un séminaire qui tourne, on compte [b]ceux de Paris (cardinal Vingt-Trois) et de Fréjus-Toulon (Mgr Rey), qui ne connaissent pas la crise des vocations.[/b]
On note aussi le décollage des séminaires de [b]Versailles (Mgr Aumonier) et de Bayonne (Mgr Aillet),[/b] qui connaissent un regain d’entrées depuis quelques années.
D’autres ont encore des séminaristes qui leur permettront de ralentir la crise, notamment à Luçon (Mgr Castet) et à Vannes (Mgr Centène).
Mais ailleurs, c’est à peu près le désert, avec parfois l’arrivée d’un ou de deux nouveaux candidats. D’autres diocèses comptent beaucoup sur le débauchage de prêtres ou de séminaristes formés ailleurs. On trouve ainsi bon nombre d’anciens de la Fraternité Saint-Pie X ici et là (Paris, Fréjus-Toulon, Bayeux…), généralement déçus par la non-conclusion d’accords entre Rome et Mgr Fellay, des anciens de la communauté Saint-Jean ou d’ailleurs. [b]Mais tout ceci ne remplace pas un vrai recrutement sacerdotal.[/b]
Alors certes, il y a une crise. [b]Mais le succès important de la communauté Saint-Martin montre que cette crise n’est pas inéluctable et qu’il existe donc des moyens de lutter[/b]. Mais encore faut-il se poser de bonnes questions. Les évêques finiront-ils par se la poser ?[/quote]
Ensuite un article de La Croix déjà cité au sujet de l'efondrement du nombre de baptêmes. Voici ce qui est dit au sujet au niveau de la diminution de nombre de prêtres.
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Baptemes-mariages-pretres-l-Eglise-de-France-en-cartes-2014-06-06-1161711
[quote]La seconde carte permet de voir le nombre de prêtres actifs (âgés de moins de 75 ans), à l’horizon 2024. Elle montre une très forte diminution du clergé par rapport à aujourd’hui.
Au total, le nombre de prêtres français passera de 5 806 aujourd’hui à 4 257 en 2024, en comptant les 664 séminaristes actuellement formés dans les diocèses français.
Si pour certains diocèses, les écarts sont très importants, comme à [b]Chalons (– 60 %), Viviers (– 65 %), Rodez (– 66 %),[/b] la moyenne française s’établit autour de – 25 % : les diocèses français perdront en moyenne un quart de leurs effectifs de prêtres actifs, d’ici à 2024.
[b]En revanche, quatre diocèses affichent un solde positif : Avignon (+ 20 %), Fréjus-Toulon (+ 15 %), Versailles (+ 7 %) et Chartres (+ 4 %).[/b]
Pourquoi cette hausse ? Soit ces diocèses ont une politique d’accueil, dans les paroisses et les séminaires, de communautés étrangères, comme à Avignon et Toulon, soit ils conservent un fort ancrage catholique (Versailles). Au Havre, la légère hausse peut s’expliquer par le fait que le clergé de ce diocèse a déjà atteint sa « transition démographique », avec un grand nombre de prêtres de plus de 75 ans. C’est aussi le cas à Créteil et au Havre, dont le nombre de prêtres actifs devrait rester stable.
Ces chiffres permettent également de constater que comparé à d’autres régions du monde, la France reste encore bien lotie, en ce qui concerne le nombre de catholiques par prêtres. L’Hexagone compte ainsi 2 527 catholiques par prêtre, contre 4 959 en Afrique et 7 883 en Amérique latine.[/quote]
Je me suis intéressé à mon diocèse de Périgueux :
[quote]NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS EN 2024 (PROJECTION)
24
NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS EN 2013
41
EVOLUTION DU NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS ENTRE 2014 ET 2024
-41%[/quote]
Bigre !