Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

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Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Alizee » jeu. 16 juil. 2020, 14:07

Peu à peu, les masques tombent ou sont mal mis, mais ils vont vite réapparaître avec les nouvelles dispositions.
A la fin des ordinations, tout le monde sortait en vrac, agglutinés, et dehors, plus de masque, des bénédictions de groupe en mode "rugby"...
Mais l'autre dimanche, j'ai hésité à communier, le prêtre ayant oublié de se laver les mains avant. De plus, il toussait, et pas dans le coude...au final j'ai pu éviter sa file.

Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Fée Violine » dim. 12 juil. 2020, 22:04

En effet c'est étonnant que le prêtre parle avec un masque !
Ici, les fidèles mettent un masque, on l'enlève évidemment pour communier, et le prêtre fait l'inverse : il célèbre la messe sans masque, et le met avant de s'approcher pour donner la communion.

Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Altior » dim. 12 juil. 2020, 7:13

Xavi a écrit :
sam. 11 juil. 2020, 11:24

Quel est l’impact psychologique de la mentalité suscitée par le port généralisé du masque ? Quels en sont les effets psychologiques ?
J'ai été amené, Dimanche dernier, à prendre part à une Messe en forme ordinaire. Je m'attendais un peu au port de masque obligatoire pour les fidèles. Par contre, la chose qui m'a totalement surpris a été le sermon tenu par un prêtre masqué. Hormis le fait que je n'ai pas pu comprendre la moitié des mots, l'effet psychologique d'assister à un sermon auquel le conférencier est masqué est vraiment désolant. On a l'impression qu'il pense autres choses qu'il ne le dit. Franchement, qu'il ment. C'est comme si un général, avant la lutte, tenait devant les soldats un discours motivationnel et patriotique en se cachant...

Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Xavi » sam. 11 juil. 2020, 11:24

Le déconfinement se poursuit cahin-caha en Belgique.

Depuis le 8 juin, les messes publiques ont pu reprendre avec diverses restrictions. Des réservations sur internet sont organisées pour les célébrations les plus fréquentées et la recommandation sans obligation du port du masque a assuré une certaine souplesse dans les comportements selon les sensibilités de chacun.

Hélas, à partir de ce samedi, les autorités belges ont décidé, par prudence pour limiter les risques de devoir reconfiner, d’imposer le port du masque dans quasiment tous les établissements publics intérieurs, y compris les lieux de culte.

Cette décision, qui abandonne la responsabilisation individuelle qui prévalait, est désolante tant il est manifeste que les risques sanitaires actuels, même s’ils restent réels et importants, sont nettement moindres que ce qu’ils étaient il y a quelques semaines encore lorsqu’on pouvait craindre une nouvelle vague et qu’il avait cependant été décidé de procéder aux diverses étapes du déconfinement sans imposer un masque sauf dans les transports en commun et quelques cas particuliers.

Les autorités se réfèrent à l’avis des experts.

Hélas, la caractéristique principale et la faiblesse majeure de tout expert, c’est précisément que son expertise est toujours une spécialisation dans un domaine de compétence. Les experts médicaux en épidémiologie ou en virologie n’ont qu’une compétence limitée à leur point de vue.

Or, en fait, les experts de la santé ne sont pas des experts de l’économie, ni de la psychologie ou de la sociologie.

Quel est l’impact psychologique de la mentalité suscitée par le port généralisé du masque ? Quels en sont les effets psychologiques ? Les effets sur la consommation ? Sur la rencontre des personnes ? Sur le fonctionnement de l’économie ? Sur le bien-être ? Sur la vie spirituelle et la communion des personnes ?

A-t-on considéré suffisamment la blessure dans le rapport à l’autre que peut causer le port du masque ?

Pourquoi imposer le port du masque dans la plupart des établissements publics intérieurs sans tenir compte de la différence entre les personnes debout qui se déplacent et les personnes assises immobiles ?

On peut se réunir à 15 voire à 50 pour des repas sans masques et sans distanciation sociale dans un restaurant ou un autre espace intérieur alors que les quelques personnes assises dans un lieu de culte à la distance d’au moins 1,5 m souhaitée par les autorités se retrouvent obligées de porter un masque.

Imposer un masque à une personne assise qui respecte la distanciation sociale n’est-elle pas disproportionnée tant dans les lieux de culte que dans les salles de spectacle ?

Dans les restaurants, le port du masque n’est imposé que lorsque les clients pénètrent dans l’établissement ou s’y déplacent pour se rendre aux toilettes ou pour autre cause. Pourquoi ceux qui participent au repas eucharistique ne peuvent-ils bénéficier d’une souplesse semblable ?

Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par jerome » sam. 23 mai 2020, 10:26

Et bien voilà, on y est...
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, annonce avoir convenu avec les représentants des cultes des modalités de reprise des cérémonies religieuses.

Depuis le début de la crise sanitaire, les responsables des cultes en France ont fait preuve de réactivité et de responsabilité face à l’épidémie. Si les lieux de culte n’ont jamais été fermés, des restrictions ont dû être imposées pour les cérémonies religieuses alors même que le confinement se déroulait lors de fêtes religieuses particulièrement importantes, notamment pour nos concitoyens chrétiens, juifs et musulmans.

Conscients de cette situation, le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont entretenu un dialogue constant avec les responsables des cultes et dès le 4 mai au Sénat, le Premier ministre annonçait l’intention du Gouvernement de permettre la reprise des cérémonies religieuses, dans le respect des règles sanitaires pour la fin de mois de mai.

Par une décision du 18 mai, le Conseil d’État a jugé que la reprise des cérémonies religieuses pouvait être envisagée sous réserve du respect de règles sanitaires strictes. Ce matin, lors d’une nouvelle réunion de concertation, le ministre de l’Intérieur et les responsables des cultes ont pu s’accorder sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité sanitaire de tous.

Ainsi, un décret qui paraîtra dans les prochaines heures et entrera immédiatement en vigueur, prévoit que :

les lieux de culte seront tenus, comme tous les autres établissements recevant du public, de respecter les gestes barrières ainsi que les mesures de distanciation physique. Le gestionnaire du lieu de culte sera en charge du respect de ces prescriptions ;
les organisateurs s’assureront du respect de la règle la distanciation physique d'au moins un mètre entre deux personnes, en déterminant ce faisant le seuil maximal de fréquentation. Les organisateurs demeurent évidemment libres de fixer un seuil inférieur ;
le port d’un masque de protection sera obligatoire lors des cérémonies religieuses ;
une attention particulière sera portée sur les entrées et les sorties des édifices. Pour chaque lieu de culte, une personne identifiée sera ainsi désignée par l’organisation pour réguler le flux, veiller au nombre de personnes présentes à l’intérieur des bâtiments et éviter les attroupements aux abords de ceux-ci ;
la désinfection des mains sera obligatoire à l’entrée des lieux de culte.
Les préfets de département pourront interdire l’ouverture ou ordonner la fermeture d’un lieu de culte si ces règles ne sont pas respectées.

Par ailleurs, à ce dispositif nécessaire pour la sécurité sanitaire des fidèles comme des célébrants, viendra s’ajouter l’application de recommandations élaborées par chaque culte et adaptées à leur pratique rituelle.

Si l’objectif d’une reprise généralisée des cérémonies religieuses reste le 3 juin, il sera ainsi possible, dès la publication de ce décret, sous la responsabilité du gestionnaire du site et dans le respect des règles et obligations convenues avec les représentants des cultes, de célébrer à nouveau, progressivement, des offices.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, déclare : « Cette décision est le fruit du dialogue riche et permanent que nous avons entretenus avec les cultes depuis le début de cette crise sanitaire. Nous avons travaillé et trouvé une solution pour permettre la reprise des cérémonies religieuses tout en assurant la protection sanitaire de chacun. Notre volonté de protéger les Français et de limiter la circulation du virus n’a pas changé. Nous avons confiance dans la prudence et la vigilance exemplaires des responsables des cultes. »
Source : https://www.interieur.gouv.fr/Le-minist ... eligieuses

Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Kerniou » jeu. 21 mai 2020, 10:48

Pour ce qui me concerne, faisant partie des populations dites "à risque", je vais prolonger le confinement jusqu'à cet été ... Le nouveau foyer qui s'est déclaré à St Jacut du Méné n'est qu'à 37 km de notre village ... Puis, ensuite, j'irai à la messe dans une communauté peu fréquentée ...

Re: Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Foxy » sam. 16 mai 2020, 12:29

Dans notre doyenné, les prêtres (ils sont 3, car un malade, pour 25 clochers) ont laissé la possibilité aux laïcs qui le souhaitaient, d'ouvrir tous les jours l'église de leur paroisse.

La nôtre est ouverte depuis le début du confinement, de 9h30 à 17h30. Et fleurie.
Les consignes ont été affichées : de respecter les gestes barrière.

Ce Week-end, toutes les églises seront ouvertes, avec un accueil et la présence de prêtres un peu "volante" d'une église à l'autre, pour éventuellement pouvoir se confesser.

Mais il y a eu aussi et il y a toujours une présence téléphonique ou par mails : c'est dingue d'apprendre que certaines personnes (pas forcément pratiquantes) sont interpelées par l'absence de messes, que l'on prend pour un dû et qui questionnent.

Chaque vendredi, le doyen envoie par mail aux personnes qui se sont inscrites, le "mot du curé" et la vidéo ou le texte de l'homélie du dimanche suivant. Il assure aussi qu'une messe est dite chaque jour, concélébrée par les 3 prêtres, dans l'église principale de la ville.

Il n'a pas caché ne pas savoir comment faire pour que les personnes qui veulent y assister puissent venir… car comme vous dites, Xavi, ça devrait être possible, mais le nombre de 10 ou 20 (on ne sait jamais lequel est le bon) ferait que la personne qui vient après ne pourrait pas entrer ??

Quel déconfinement pour nos messes du dimanche ?

par Xavi » sam. 16 mai 2020, 10:23

Depuis deux jours, on signale que l’Église de Belgique a rédigé un protocole pour un déconfinement des cultes, mais rien ne filtre sur ce projet préparé avec des virologues et communiqué au gouvernement.

Pourquoi ce silence et l’absence de participation des fidèles à ces décisions ? S’agit-il seulement de virologie, de gestion sanitaire et de politique ?

La période exceptionnelle que nous vivons et les décisions sans précédent de suspension de toute célébration publique que les évêques de Belgique ont eu le courage de prendre dès le 12 mars, avant même les premières mesures gouvernementales, nous invitent à bien réfléchir à nos valeurs essentielles au moment d’une reprise partielle et limitée.

Qu’allons-nous privilégier ? Quel est l’essentiel pour nous ?

Les rassemblements de masse sont et vont rester interdits pour un temps qui risque d’être encore long.

Dans les paroisses faiblement fréquentées, il n'y aura guère de problèmes, mais là où j'avais l'habitude de participer à l'Eucharistie dominicale, c'est encore des centaines de personnes qui se rassemblaient avant l'épidémie à chacune des trois messes du dimanche.

Va-t-on faire comme dans les commerces ou les écoles, prévoir 10 m² par personne dans des églises où les chaises seront espacées (que faire pour les familles qui vivent ensemble ?) et organiser des inscriptions préalables et limitées à un nombre de personnes maximal où certains seront refoulés à l’entrée soit par un nombre déjà atteint à l’intérieur (chacun devrait-il se précipiter pour s’assurer sa petite place personnelle et en priver d’autres ?), soit par défaut d’inscription préalable (quel accueil pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec l’informatique ?).

Où serait la charité et que serait le corps du Christ qu’est l’Église, si, d’une manière ou d’une autre, il s’agissait seulement d’assurer une reprise pour un petit nombre où, dans les grandes paroisses, chacun n’assurerait sa place qu’au détriment d’un autre ?

N’est-il pas temps d’accepter que l’impossibilité des rassemblements ne permet pas actuellement des retrouvailles générales, mais aussi de voir qu’il nous est donné de redécouvrir les églises de maisons du début de la chrétienté et que l’essentiel c’est que là où c’est possible nos prêtres puissent assurer pour tous la présence du Christ en abandonnant non pas la possibilité pour tous de recevoir les sacrements, mais tout ce qui est secondaire ?

Le modèle pour le déconfinement, n’est-ce pas les innombrables petites messes de semaine qui, dans les paroisses, rassemblent un petit nombre de fidèles pendant une période limitée souvent d’environ seulement une demi-heure, avec une réduction des chants et des homélies, mais la célébration de l’essentiel de la messe ?

À l’heure du déconfinement, la priorité est-elle de reprendre nos célébrations habituelles des dimanches dans des conditions restrictives qui risqueraient de blesser la communion et l’ouverture dans la charité par un partage limité, ou, au contraire, de multiplier les célébrations dans un format limité pour que tous reçoivent leur nourriture ?

Il est possible, certes, d’éviter les embrassades du baiser de la paix et la communion sous les deux espèces, voire d’assurer une distribution de la communion à la manière orthodoxe avec une pince sacrée.

Il est possible d’espacer les rangées de chaises sans empêcher les familles de s’asseoir côte à côte sur une même rangée.

Mais, pourquoi faudrait-il renvoyer la foule comme les apôtres voulaient le faire avant que le Christ ne multiplie les pains ?

Mon rêve, c’est plutôt une multiplication du Christ qui se donne. Limitons le travail des longues homélies que doivent assumer nos prêtres, mais encourageons la multiplication des messes là où les paroisses ont la charge de grands rassemblements qui ne sont plus possibles

Les travailleurs sont à leur ouvrage pendant 7 à 8 heures et cinq jours par semaine.

Pour donner le Christ en partage, plutôt que de limiter l’accès aux célébrations, ce qui serait en fait insupportable, ne faudrait-il pas demander à nos prêtres qui le peuvent de multiplier les messes du dimanche dans un format limité à l’essentiel comme les messes ordinaires en semaine ?

Nous en avons besoin, nous avons besoin d’eux.

Dans les paroisses où il y a une messe d’une heure le samedi soir et une ou deux autres le dimanche matin, ne serait-il pas magnifique que, durant le temps du confinement, il y en ait plutôt une douzaine de durée réduite de sorte que chacun ait accès à l’Eucharistie ? Des messes d’une demi-heure, mais, par exemple le samedi à 17h, à 18h et à 19h, puis le dimanche à 7h, 8h, 9h, 10h, 11h, 12h, puis encore à 17h, 18h et 19h.

Courtes, mais nombreuses et pour tous.

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