par etienne lorant » ven. 31 oct. 2008, 16:51
Je vais moi aussi devoir entreprendre des changements de grande importance (au moins : déménager vers une autre province) si je souhaite bénéficier encore d'une Eucharistie matinale qui soit encore pour moi source de grâces de force et de joie.
Certes, même une messe de dix-huit minutes ce matin, a suffit au Seigneur pour me donner, comme chaque jour, la force et la joie. Pour Lui, une seule demie seconde peut contenir autant que deux heures. Cependant, pour moi, de chair et d’os, pour être sur place à 8h30, j'ai dû me lever à 6h00 car il y avait beaucoup de chemin à parcourir. A la longue, cela deviendra trop lourd. Hors temps de vacances, pour ces précieuses minutes (mais décevantes sur le plan humain), il me faudra me lever encore plus tôt.
Ensuite, il y a chez moi une dépendance nécessaire (je suis si prompt, si sensible, si impulsif !) à une préparation méditative et silencieuse au sein de l’assemblée eucharistique ; je désire, comme j'en ai bénéficié durant quinze ans, chanter les Psaumes de l'Office de Laudes. Le 118 me manque, la louange de la Loi avec toutes ses nuances, avec ses curieuses lettres hébraïques qui rejoignent l’alphabet grec, beaucoup plus subtil qu’on croit ! Et par exemple, depuis combien de temps, à la suite du départ des soeurs Clarisses, n'ai-je plus ressenti cette formidable « respiration intérieure » des lundis matin, lorsque nous entonnions ensemble le Veni Creator
Spiritu ? La messe des lundis - même si la comparaison n'est pas très délicate, c'était pour moi comme la potion d'Astérix : une inondation de joie, de confiance, de foi, de renouveau.
En résumé, je n'ai plus de temps d'adoration. On me dira : prenez ce temps chez vous ! J'y ai pensé, bien sûr, et j'ai essayé... mais j'ai seulement constaté combien plus j'ai besoin des autres – pour ne pas leur parler mais me tenir avec eux sous le regard de Dieu.
Je me tiens donc prêt. Quadrilingue, j’ai le choix des pays : France, Espagne, Canada, Etats-Unis, Amérique latine, etc. Tous pays francophones, anglophones, hispanophones, la Cracovie francophone de Pologne, le Rwanda où j’ai été baptisé….du moment que je comprenne les mots, qu’il y ait un silence qui parle et une parole qui emplisse ma nuit, peu m’importe le reste. Quiconque m’a vu vivre une semaine dans mon coin de résistance (la boutique s’appelle « Fort Alamo », car personne ne s’est jamais rendu) comprendra que je m’adapte vite avec peu. Ce qui m’étonne, c’est d’habiter le cœur de l’Europe, où tout est disponible, mais le peu dont j’ai absolument besoin, cela je ne l’ai pas ! Seigneur, qu’il m’en soit fait comme Tu veux. Jezu Ufam Tobie !
Je vais moi aussi devoir entreprendre des changements de grande importance (au moins : déménager vers une autre province) si je souhaite bénéficier encore d'une Eucharistie matinale qui soit encore pour moi source de grâces de force et de joie.
Certes, même une messe de dix-huit minutes ce matin, a suffit au Seigneur pour me donner, comme chaque jour, la force et la joie. Pour Lui, une seule demie seconde peut contenir autant que deux heures. Cependant, pour moi, de chair et d’os, pour être sur place à 8h30, j'ai dû me lever à 6h00 car il y avait beaucoup de chemin à parcourir. A la longue, cela deviendra trop lourd. Hors temps de vacances, pour ces précieuses minutes (mais décevantes sur le plan humain), il me faudra me lever encore plus tôt.
Ensuite, il y a chez moi une dépendance nécessaire (je suis si prompt, si sensible, si impulsif !) à une préparation méditative et silencieuse au sein de l’assemblée eucharistique ; je désire, comme j'en ai bénéficié durant quinze ans, chanter les Psaumes de l'Office de Laudes. Le 118 me manque, la louange de la Loi avec toutes ses nuances, avec ses curieuses lettres hébraïques qui rejoignent l’alphabet grec, beaucoup plus subtil qu’on croit ! Et par exemple, depuis combien de temps, à la suite du départ des soeurs Clarisses, n'ai-je plus ressenti cette formidable « respiration intérieure » des lundis matin, lorsque nous entonnions ensemble le Veni Creator
Spiritu ? La messe des lundis - même si la comparaison n'est pas très délicate, c'était pour moi comme la potion d'Astérix : une inondation de joie, de confiance, de foi, de renouveau.
En résumé, je n'ai plus de temps d'adoration. On me dira : prenez ce temps chez vous ! J'y ai pensé, bien sûr, et j'ai essayé... mais j'ai seulement constaté combien plus j'ai besoin des autres – pour ne pas leur parler mais me tenir avec eux sous le regard de Dieu.
Je me tiens donc prêt. Quadrilingue, j’ai le choix des pays : France, Espagne, Canada, Etats-Unis, Amérique latine, etc. Tous pays francophones, anglophones, hispanophones, la Cracovie francophone de Pologne, le Rwanda où j’ai été baptisé….du moment que je comprenne les mots, qu’il y ait un silence qui parle et une parole qui emplisse ma nuit, peu m’importe le reste. Quiconque m’a vu vivre une semaine dans mon coin de résistance (la boutique s’appelle « Fort Alamo », car personne ne s’est jamais rendu) comprendra que je m’adapte vite avec peu. Ce qui m’étonne, c’est d’habiter le cœur de l’Europe, où tout est disponible, mais le peu dont j’ai absolument besoin, cela je ne l’ai pas ! Seigneur, qu’il m’en soit fait comme Tu veux. Jezu Ufam Tobie !