par Cinci » lun. 20 janv. 2020, 15:03
Suliko,
Pour faire retour :
Suliko :
Mais est-ce qu'un catholique devrait se satisfaire d'une telle société ? La réponse traditionnelle est non.
Là-dessus, je vous donne raison.
Or, à force d'y vivre depuis des décennies, la plupart des catholiques se sont totalement habitués à considérer la nation laïque, sécularisée et libérale comme le meilleur régime politique possible. C'est cela qui est très problématique. Axou le résume très bien : la seule chose qui compte, c'est l'être humain
Vous ne vous tromperez pas en disant cela. C'est sûr. Les gens ne peuvent pas imaginer à tout le moins qu'autre chose puisse être possible à court ou moyen terme.
Il me semblait que vous deveniez de moins en moins libéral au cours des derniers mois.
C'est parce qu'on parle de choses différentes d'un fil à l'autre.
Ainsi, parler de la liberté d'expression et du blasphème religieux dans nos sociétés actuelles, mais ce n'est pas parler de ce qui pourrait théoriquement être mieux, d'une autre type de société dans laquelle il serait toujours possible de vivre. Je l'ai déjà dit : sur le seul plan religieux, il serait possible d'avoir mieux que ce que nous avons actuellement, je pense. Ça, c'est évident pour moi. Tout comme je sais aussi que la majorité même des catholiques d'aujourd'hui - peut-être pour la raison que vous venez de dire : habitude, routine, formatage publicitaire - ne sont apparemment pas capables d'assimiler tout cela d'emblée.
Ex : Une Belgique confessionnelle chrétienne et catholique avec à sa tête un roi constitutionnel serait probablement un meilleur régime que ce que nous avons actuellement. Il s'agirait "quand même" d'un État de droit, une démocratie, pas une dictature. Sauf qu'une préférence nationale serait accordée à la religion chrétienne et à son système de valeur. La télévision d'État présenterait une programmation d'émissions plus respectueuses globalement de cette morale que les autorités seraient alors sensées promouvoir. Dans le temps de Noël, le roi ou le premier ministre offrirait ses bons voeux de Noël à toute la population, etc. Le mobilier religieux catholique serait
ipso facto beaucoup mieux protégé de dégâts que d'éventuels profanateurs aimeraient bien lui infliger. Parce que les petits délinquants capteraient immédiatement qu'ils auraient contre eux la puissance de tout un État (politiciens, maires, police, intellectuels, nombre de riches, présentateurs de journal télévisé; que le comportement des évêques n'y serait pas non plus aussi discret/bonasse/effacé que celui auquel nous sommes familiers. Dans un tel État confessionnel, l'immigration ne serait pas réduit à rien. Non, sauf que les candidats sauraient d'avance dans quel genre de pays ils viendraient mettre les pieds, et eux-mêmes pourraient aussi être discriminés à l'entrée en fonction de leurs aptitudes réelles ou non à se fondre harmonieusement avec le système de valeur en place. Une filiale de
France Inter pourrait difficilement y prospérer, à moins de modifier résolument son ton de radio antichrétienne.
On parlerait bien pour parler ici. Je fais abstraction des difficultés du temps présent, des rapports de force défavorables et tout.
Suliko,
Pour faire retour :
[quote][b]Suliko [/b]:
Mais est-ce [b]qu'un catholique devrait se satisfaire d'une telle société ?[/b] La réponse traditionnelle est non.
[/quote]
Là-dessus, je vous donne raison.
[quote]Or, à force d'y vivre depuis des décennies, [b]la plupart des catholiques se sont totalement habitués à considérer la nation laïque, sécularisée et libérale comme le meilleur régime politique possible[/b]. C'est cela qui est très problématique. Axou le résume très bien : la seule chose qui compte, c'est l'être humain
[/quote]
Vous ne vous tromperez pas en disant cela. C'est sûr. Les gens ne peuvent pas imaginer à tout le moins qu'autre chose puisse être possible à court ou moyen terme.
[quote]Il me semblait que vous deveniez de moins en moins libéral au cours des derniers mois.
[/quote]
C'est parce qu'on parle de choses différentes d'un fil à l'autre.
Ainsi, parler de la liberté d'expression et du blasphème religieux dans nos sociétés actuelles, mais ce n'est pas parler de ce qui pourrait théoriquement être mieux, d'une autre type de société dans laquelle il serait toujours possible de vivre. Je l'ai déjà dit : sur le seul plan religieux, il serait possible d'avoir mieux que ce que nous avons actuellement, je pense. Ça, c'est évident pour moi. Tout comme je sais aussi que la majorité même des catholiques d'aujourd'hui - peut-être pour la raison que vous venez de dire : habitude, routine, formatage publicitaire - ne sont apparemment pas capables d'assimiler tout cela d'emblée.
Ex : Une Belgique confessionnelle chrétienne et catholique avec à sa tête un roi constitutionnel serait probablement un meilleur régime que ce que nous avons actuellement. Il s'agirait "quand même" d'un État de droit, une démocratie, pas une dictature. Sauf qu'une préférence nationale serait accordée à la religion chrétienne et à son système de valeur. La télévision d'État présenterait une programmation d'émissions plus respectueuses globalement de cette morale que les autorités seraient alors sensées promouvoir. Dans le temps de Noël, le roi ou le premier ministre offrirait ses bons voeux de Noël à toute la population, etc. Le mobilier religieux catholique serait [i]ipso facto[/i] beaucoup mieux protégé de dégâts que d'éventuels profanateurs aimeraient bien lui infliger. Parce que les petits délinquants capteraient immédiatement qu'ils auraient contre eux la puissance de tout un État (politiciens, maires, police, intellectuels, nombre de riches, présentateurs de journal télévisé; que le comportement des évêques n'y serait pas non plus aussi discret/bonasse/effacé que celui auquel nous sommes familiers. Dans un tel État confessionnel, l'immigration ne serait pas réduit à rien. Non, sauf que les candidats sauraient d'avance dans quel genre de pays ils viendraient mettre les pieds, et eux-mêmes pourraient aussi être discriminés à l'entrée en fonction de leurs aptitudes réelles ou non à se fondre harmonieusement avec le système de valeur en place. Une filiale de [i]France Inter[/i] pourrait difficilement y prospérer, à moins de modifier résolument son ton de radio antichrétienne.
On parlerait bien pour parler ici. Je fais abstraction des difficultés du temps présent, des rapports de force défavorables et tout.
;)