par gerardh » mer. 21 janv. 2015, 17:44
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Bonjour Héraclius et Christophe67,
La discussion porte sur l’existence de Dieu, et non sur la foi en Jésus et la foi en l’Evangile ou encore la conviction de péché ou l’utilité de lire la Bible (lesquelles sont bien sur des sujets capitaux à leur place).
Nous savons que les démons croient, et ils tremblent, selon Jacques 2. Alors qu’en est-il des hommes, et en particulier de ceux qui n’auront entendu parler ni de Jésus ni de l’Evangile ? Romains 1, 18 à 32 aborde le sujet du point de vue du « citoyen moyen ». La suite du passage est consacré aux hommes que l’on pourrait qualifier d’« éclairés » ou d’intellectuels, puis aux juifs.
Permettez-moi de citer un extrait du passage sous revue : « depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : 22 se disant sages, ils sont devenus fous, 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas ».
Il y a un certain nombre de leçons dans ce passage. Tout d’abord notons que Dieu s’est révélé directement en parlant à Adam, (puis à Abraham ou Moïse). Donc il y a eu dès le commencement une expression directe du seul Dieu. Il est donc faux de dire que la conscience d’un Dieu unique soir venue progressivement en faisant suite à une vision primitive d’un polythéisme idolâtre, qui aurait permis d’affiner ultérieurement le concept de déité. C’est au contraire à la suite d’un rejet de Dieu que l’idolâtrie et tous les dérèglements qui en sont issus, s’en sont ensuivis. Ensuite nous comprenons que tous les hommes ont une connaissance intrinsèque de Dieu, confortée par l’observation de la Création, ce qui tend l’incrédulité inexcusable (le mot est dans la Parole). Une conséquence indirecte de ce passage est qu’une personne qui n’aurait jamais entendu parler de Jésus et d’Evangile, ou en aurait insuffisamment entendu parler, est au moins responsable de croire en l’existence d’un Dieu Créateur, en vertu de quoi il ne lui serait rien demandé d’autre, mais faute de quoi elle serait inexcusable.
Cela règle bien des cas de personnes n’ayant pas été en contact avec l’évangile. Cela n’est pas une circonstance hypothétique. On a observé que dans une certaine tribu sauvage, les membres adoraient un Dieu Créateur unique. Il s’en est ensuivi d’ailleurs que lors de la visite de missionnaires chrétiens dans cette tribu, l’évangile a été reçu pleinement et avec joie. Nous voyons aussi, lors de la venue de l’apôtre Paul à Athènes, que des hommes avaient érigé une statue « au Dieu inconnu », Dieu qu’ils avaient invoqué et qui les avait exaucés lors d’une épidémie passée. C’est sans doute de tels athéniens qui ont ensuite reçu l’évangile, la grande masse des auditeurs de Paul étant hélas restée incrédule.
On peut avancer d’autres preuves de l’existence de Dieu. Ainsi la réflexion de saint Thomas d’Aquin est très intéressante. Mais la meilleure conviction, à notre époque de la grâce est le fait que le Saint Esprit vient habiter dans le chrétien et lui communique toutes choses. Il n’en demeure pas moins vrai que tout homme est responsable de connaître un Dieu créateur : c’est une folie de croire que tant de choses merveilleuses qui ont été créees résultent d’un hasard.
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Bonjour Héraclius et Christophe67,
La discussion porte sur l’existence de Dieu, et non sur la foi en Jésus et la foi en l’Evangile ou encore la conviction de péché ou l’utilité de lire la Bible (lesquelles sont bien sur des sujets capitaux à leur place).
Nous savons que les démons croient, et ils tremblent, selon Jacques 2. Alors qu’en est-il des hommes, et en particulier de ceux qui n’auront entendu parler ni de Jésus ni de l’Evangile ? Romains 1, 18 à 32 aborde le sujet du point de vue du « citoyen moyen ». La suite du passage est consacré aux hommes que l’on pourrait qualifier d’« éclairés » ou d’intellectuels, puis aux juifs.
Permettez-moi de citer un extrait du passage sous revue : « depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, [savoir] et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les rendre inexcusables : 21 — parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres : 22 se disant sages, ils sont devenus fous, 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance de l’image d’un homme corruptible et d’oiseaux et de quadrupèdes et de reptiles. 28 Et comme ils n’ont pas eu de sens moral pour garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à un esprit réprouvé, pour pratiquer des choses qui ne conviennent pas ».
Il y a un certain nombre de leçons dans ce passage. Tout d’abord notons que Dieu s’est révélé directement en parlant à Adam, (puis à Abraham ou Moïse). Donc il y a eu dès le commencement une expression directe du seul Dieu. Il est donc faux de dire que la conscience d’un Dieu unique soir venue progressivement en faisant suite à une vision primitive d’un polythéisme idolâtre, qui aurait permis d’affiner ultérieurement le concept de déité. C’est au contraire à la suite d’un rejet de Dieu que l’idolâtrie et tous les dérèglements qui en sont issus, s’en sont ensuivis. Ensuite nous comprenons que tous les hommes ont une connaissance intrinsèque de Dieu, confortée par l’observation de la Création, ce qui tend l’incrédulité inexcusable (le mot est dans la Parole). Une conséquence indirecte de ce passage est qu’une personne qui n’aurait jamais entendu parler de Jésus et d’Evangile, ou en aurait insuffisamment entendu parler, est au moins responsable de croire en l’existence d’un Dieu Créateur, en vertu de quoi il ne lui serait rien demandé d’autre, mais faute de quoi elle serait inexcusable.
Cela règle bien des cas de personnes n’ayant pas été en contact avec l’évangile. Cela n’est pas une circonstance hypothétique. On a observé que dans une certaine tribu sauvage, les membres adoraient un Dieu Créateur unique. Il s’en est ensuivi d’ailleurs que lors de la visite de missionnaires chrétiens dans cette tribu, l’évangile a été reçu pleinement et avec joie. Nous voyons aussi, lors de la venue de l’apôtre Paul à Athènes, que des hommes avaient érigé une statue « au Dieu inconnu », Dieu qu’ils avaient invoqué et qui les avait exaucés lors d’une épidémie passée. C’est sans doute de tels athéniens qui ont ensuite reçu l’évangile, la grande masse des auditeurs de Paul étant hélas restée incrédule.
On peut avancer d’autres preuves de l’existence de Dieu. Ainsi la réflexion de saint Thomas d’Aquin est très intéressante. Mais la meilleure conviction, à notre époque de la grâce est le fait que le Saint Esprit vient habiter dans le chrétien et lui communique toutes choses. Il n’en demeure pas moins vrai que tout homme est responsable de connaître un Dieu créateur : c’est une folie de croire que tant de choses merveilleuses qui ont été créees résultent d’un hasard.
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