par gerardh » mar. 08 sept. 2015, 15:18
______
Cher PaxetBonum,
Merci de continuer à échanger avec moi malgré nos différences de points de vue. C’est un rafraîchissement au milieu d’autres attitudes très fermées sur ce forum. Vous me demandez, suite à mes considérations sur les divers types de souffrances :
Comment alors interprétez-vous : "En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église." ?
Permettez-moi de avant tout de vous faire part de ce que rend la version Darby, que j’utilise, laquelle est certes un peu inélégante, mais collée le plus proche possible au grec originel :
Colossiens 1, 24 : « Maintenant, je me réjouis dans les [ou : mes] souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée ».
Sans doute il y a des afflictions qui concernent exclusivement le Sauveur, comme notre Substitut. Il s’agit notamment de ses souffrances expiatoires. Mais à tous autres égards, Christ, si parfaitement qu’il souffrît, n’a pas souffert de manière à exclure autrui, ses saints, de la communion avec lui dans ses souffrances. Christ n’a pas monopolisé, pour ainsi dire, les souffrances. Il en a laissé pour d’autres. Les souffrances mentionnées ici sont principalement des souffrances par amour pour l’assemblée, pour les saints de Dieu ; mais elles comprennent aussi celles que l’apôtre a endurées comme témoin pour Christ dans ce monde.
L’apôtre donc peut se réjouir dans ses souffrances plutôt que de les estimer dures ou de reculer devant elles. Il était en prison, alors qu’il écrivait, et il parle de ses souffrances comme étant « les afflictions du Christ ». C’était leur caractère. Elles étaient certainement des afflictions pour Christ, mais le point mis ici en relief semble être qu’elles étaient, dans leur caractère, des afflictions de Christ, de la même sorte que celles qu’Il a endurées dans Son merveilleux chemin sur la terre, quoique bien moindres dans leur degré. Inutile de dire que le Seigneur a été absolument seul dans Ses souffrances expiatoires dans Sa mort. Ce n’est pas à ces souffrances qu’il est fait allusion ici.
Les souffrances qui déferlaient sur la chair de Paul étaient endurées pour toute l’assemblée, et cette assemblée est le corps de Christ. Ces tribulations ne donnent nullement de la valeur au chrétien qui souffre, comme le voudraient l’ascète et le mystique, et comme le propose illusoirement toute religion charnelle (cf. Col. 2:23).
Seul le Christ a donc enduré des souffrances expiatoires, qui étaient des souffrances de la part de Dieu. Il les a endurées sur la croix, à partir de la sixième heure jusqu’à la neuvième heure, alors qu’il était en croix depuis la troisième heure. Le Psaume 22 en rend compte et précise bien qu’elles venaient de Dieu et étaient réservées au Christ seul :
« Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné, [te tenant] loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ? (…) Nos pères se sont confiés en toi ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés. Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont point été confus. Mais moi, je suis un ver, et non point un homme ; l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple ».
_______
______
Cher PaxetBonum,
Merci de continuer à échanger avec moi malgré nos différences de points de vue. C’est un rafraîchissement au milieu d’autres attitudes très fermées sur ce forum. Vous me demandez, suite à mes considérations sur les divers types de souffrances :
[quote]Comment alors interprétez-vous : "En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église." ?
[/quote]
Permettez-moi de avant tout de vous faire part de ce que rend la version Darby, que j’utilise, laquelle est certes un peu inélégante, mais collée le plus proche possible au grec originel :
Colossiens 1, 24 : « Maintenant, je me réjouis dans les [ou : mes] souffrances pour vous, et j’accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions du Christ pour son corps qui est l’assemblée ».
Sans doute il y a des afflictions qui concernent exclusivement le Sauveur, comme notre Substitut. Il s’agit notamment de ses souffrances expiatoires. Mais à tous autres égards, Christ, si parfaitement qu’il souffrît, n’a pas souffert de manière à exclure autrui, ses saints, de la communion avec lui dans ses souffrances. Christ n’a pas monopolisé, pour ainsi dire, les souffrances. Il en a laissé pour d’autres. Les souffrances mentionnées ici sont principalement des souffrances par amour pour l’assemblée, pour les saints de Dieu ; mais elles comprennent aussi celles que l’apôtre a endurées comme témoin pour Christ dans ce monde.
L’apôtre donc peut se réjouir dans ses souffrances plutôt que de les estimer dures ou de reculer devant elles. Il était en prison, alors qu’il écrivait, et il parle de ses souffrances comme étant « les afflictions du Christ ». C’était leur caractère. Elles étaient certainement des afflictions pour Christ, mais le point mis ici en relief semble être qu’elles étaient, dans leur caractère, des afflictions de Christ, de la même sorte que celles qu’Il a endurées dans Son merveilleux chemin sur la terre, quoique bien moindres dans leur degré. Inutile de dire que le Seigneur a été absolument seul dans Ses souffrances expiatoires dans Sa mort. Ce n’est pas à ces souffrances qu’il est fait allusion ici.
Les souffrances qui déferlaient sur la chair de Paul étaient endurées pour toute l’assemblée, et cette assemblée est le corps de Christ. Ces tribulations ne donnent nullement de la valeur au chrétien qui souffre, comme le voudraient l’ascète et le mystique, et comme le propose illusoirement toute religion charnelle (cf. Col. 2:23).
Seul le Christ a donc enduré des souffrances expiatoires, qui étaient des souffrances de la part de Dieu. Il les a endurées sur la croix, à partir de la sixième heure jusqu’à la neuvième heure, alors qu’il était en croix depuis la troisième heure. Le Psaume 22 en rend compte et précise bien qu’elles venaient de Dieu et étaient réservées au Christ seul :
« Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné, [te tenant] loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ? (…) Nos pères se sont confiés en toi ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés. Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont point été confus. Mais moi, je suis un ver, et non point un homme ; l’opprobre des hommes, et le méprisé du peuple ».
_______