Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2013-2014)

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Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2013-2014)

par etienne lorant » sam. 29 nov. 2014, 12:10

La marche en avant

Le samedi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 22,1-7.

Moi, Jean, un ange me montra l'eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne son fruit douze fois : chaque mois il produit son fruit ; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations païennes.
Il n'y aura plus aucune malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ;ils verront son visage, et son nom sera écrit sur leur front.
La nuit n'existera plus, ils n'auront plus besoin de la lumière d'une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera, et ils régneront pour les siècles des siècles.Puis l'ange me dit : « Ces paroles sont sûres et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt.
Voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie écrite dans ce livre. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,34-36.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste.
Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. »


Textes de l’Évangile au quotidien

Heureux sommes-nous si nous nous tenons sur nos gardes en tout temps. Non une garde à l'encontre de nos sœurs et de nos frères en humanité, mais une veille attentive pour nous-mêmes. Nous sommes tous quelque peu effrayés par les événements du monde ? Rappelons-nous donc tout ce qui est advenu

Le Seigneur est venu, il a formé ses disciples, il en a fait des apôtres; Il est mort, Il est ressuscité, Il est monté aux cieux. Il a envoyé son Esprit sur les siens, ceux-ci ont essaimé dans le monde entier, ils ont proclamé partout l’Évangile... De ce temps, le monde se retrouve de nouveau secoué des guerres fratricides. Les discours fallacieux des idéologies ont repris de plus belle et combien d'hommes en condamneront d'autres au nom de la liberté individuelle, de l'enrichissement personnel, du droit à s'ôter soi-même la vie et d'inciter les vieillards et les malades incurables à faire de même ? Et derrière tout cela, on peut voir combien, Mammon, le dieu des richesses est glorifié ! Une seule remarque: sur un forum spécialisé, j'ai lu qu'une femme politique française, âgée de 86 ans possède une fortune évaluée à 275 millions d'euros... mais à quoi tout cela peut-il encore la servir ?

Mais, dans le même temps, pour quelques-uns, dont je suis, oui, vraiment la fin est venue, le temps est dépassé et l'histoire est dite ! Si j'ose écrire cela, c'est que je suis évangélisé. C'est que, par la rencontre personnelle et intime du Christ ressuscité, il y a bien longtemps que je n'appartiens plus au monde.

Qu'est-ce que ce monde peut désormais me faire encore ? Me blesser, me faire connaître la faim, la soif, l'indigence, la maladie et finalement la mort ? Eh bien, en tout cela, si j'ai bien entendu la Parole, si je l'ai bien laissé me transformer selon le dessein de Dieu, alors quoi ? C'est tout simple: ma Joie demeure. Je peux peiner, ma Joie demeure; je peux souffrir, ma Joie demeure; je peux pleurer, ma Joie demeure.

A celles et ceux qui contemplent les soubresauts du monde en essayant d'y repérer la proximité du retour en gloire du Seigneur, je dis que j'ai de la peine pour eux, car ils se laissent tirailler dans tous les sens par une lecture puis l'autre.
Leur bibliothèque est remplie de révélations de dernière heure. Ils prient et communient, mais c'est sans joie qu'ils viennent aux sacrements, car ils sont dans une angoisse qui fige la charité et dans une forme d'exaltation morbide de la "fin des temps". J'y ai perdu quelques amitiés, et j'en souffre mais j'avance. Car Dieu est Amour, puisque Dieu n'est qu'Amour, et puisque l'Amour chasse toute crainte devant elle ... Avançons !

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Les empires et le Royaume

par etienne lorant » jeu. 27 nov. 2014, 11:32

Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 18,1-2.21-23.19,1-3.9a.

Moi Jean, j'ai vu encore un ange qui descendait du ciel ; il avait reçu une autorité si grande que la terre fut illuminée de sa gloire.
Et il s'écria d'une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ! La voilà devenue une tanière de démons, un repaire de tous les esprits impurs, un repaire de tous les oiseaux impurs, un repaire de toutes les bêtes impures et répugnantes !
Alors un ange puissant prit une pierre pareille à une grande meule, et la précipita dans la mer, en disant : « C'est ainsi que sera précipitée avec violence Babylone, la grande cité, et on ne la retrouvera jamais plus.
La musique des joueurs de harpes et d'autres instruments, des joueurs de flûte et de trompette, chez toi ne s'entendra jamais plus. Aucun artisan d'aucun métier chez toi ne se trouvera jamais plus, et le bruit de la meule chez toi ne s'entendra jamais plus.
La lumière de la lampe chez toi ne brillera jamais plus. Le chant du jeune époux et de son épouse chez toi ne s'entendra jamais plus. Pourtant, tes marchands étaient les grands de la terre, et tes sortilèges égaraient toutes les nations !
Après cela, j'ai entendu dans le ciel comme une voix puissante, celle d'une foule immense qui proclamait : « Alléluia ! C'est à notre Dieu qu'appartiennent le salut, la gloire et la puissance,
car ses jugements sont vrais et justes. Il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa prostitution, il l'a frappée pour venger le sang de ses serviteurs. »
Et cette foule reprit : « Alléluia ! La fumée de l'incendie s'élève pour les siècles des siècles. »
Un ange me dit alors : « Écris ceci : Heureux les invités au repas des noces de l'Agneau.»



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,20-28.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : "Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »



Textes de l’Évangile au quotidien

Babylone la grande, c'était l'empire qui avait le premier anéanti Jérusalem et emmené tout le peuple en esclavage. Quand saint Jean parle de la chute de Babylone, c'est de la chute de tous les empires humains que l'histoire connaîtra. Ces nations qui se regroupent, qui se font concurrence en fonction des idéologies du moment, cela n'a cessé d'être depuis Babylone jusqu'à l'Union Européenne, en passant par les empires coloniaux, mais encore la fondation des États-Unis, l'Union Soviétique, l'Allemagne nazie et ses alliés, la Chine impériale suivie de la Chine communiste... etc. Et tous ces empires avec leurs despotes ivres de pouvoir et d'argent. Allons donc, nous y sommes encore et toujours !

Mais il est une autre puissance à l’œuvre, qui passe inaperçue de tous, dont nous connaissons l'autorité et dont le signe est celui de la Croix. Très bien inspiré ce matin, notre prêtre (qui a plus de 90 ans) nous a dit avoir vu ces deux puissances se rencontrer sans jamais se toucher, car elles sont tout autant différentes que l'eau et le feu. Les empires passent, le Royaume des Cieux demeurent. Jésus est présent, et avec Jésus, la Miséricorde divine.

Dans l'assemblée, j'ai vu quelques fidèles hocher la tête comme pour dire... ce prêtre commence à rêver tout haut ! Et pourtant, j'y ai cru. C'est de mon manque de foi qu'il s'agissait. Le Royaume de Dieu, nous y sommes. Je suis ressorti avec cette pensée encore vague dans la tête et le cœur. Car dans ma propre famille se développent des tensions entre gens fortunés et puissants d'une part, et les autres, les 'petits' qui ne demandent qu'à vivre.

Donc, je marchais dans la rue, depuis l'église vers la boutique, quand j'ai vu, devant moi, sur le trottoir constitué de grosses pierres plus ou moins déchaussées, un homme tout maigre dans une chaise roulante. Tous les piétons passaient à sa hauteur en accélérant le pas, car un tel "transport" sur un trottoir étroit, c'est gênant ! Et d'un instant à l'autre, je me suis mis à parler à l'infirme, à pousser sa chaise, à lui demander où il allait. Je l'ai conduit jusqu'à un trottoir plus stable pour sa chaise roulante et j'ai continué mon chemin.

C'est seulement en arrivant à la boutique que j'ai réalisé. Par ce petit geste, accompli sans y avoir réfléchi, c'est dans le Royaume que je suis entré. Si j'ai mis du temps à m’en rendre compte, c'est qu'une partie de moi s'oppose toujours à l'autre: je songeais à mes affaires, à l'avenir de ma famille, aux choses de ce monde. Seigneur, que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel !

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La persévérance, un long chemin

par etienne lorant » mer. 26 nov. 2014, 11:20

Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 15,1-4.

Moi, Jean, j'ai vu dans le ciel un autre signe, grandiose et admirable : sept anges qui détiennent sept fléaux; ce sont les derniers, puisqu'ils marquent l'accomplissement de la colère de Dieu.
J'ai vu comme une mer transparente, et pleine de flammes ; et, debout au bord de cette mer transparente, il y avait tous ceux qui ont remporté la victoire sur la Bête, sur son image, et le chiffre contenu dans les lettres de son nom. Ils tiennent en main les harpes de Dieu, et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, le cantique de l'Agneau : « Grandes et admirables tes œuvres, Seigneur Dieu, le Tout-Puissant ! Justes et vrais tes chemins, Roi des nations !
Qui ne te craindrait, Seigneur ? A ton nom qui ne rendrait gloire ? Seul tu es saint ! Toutes les nations viendront se prosterner devant toi, car voici manifestés tes jugements ! »



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,12-19.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " On portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie
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Textes de l’Évangile au quotidien

Sur la terre, les hommes de pouvoir sont de plus en plus forts et commandent en maîtres avec beaucoup de prestige. Les écrans de télévision les montrent toujours capables de répondre de leurs paroles et leurs actes. Les journalistes peuvent ironiser, peu importe, c'est encore "de l'audimat"...

La sagesse que donne le Seigneur pour notre défense est tout à fait autre. Elle pénètre profondément dans l'âme et la touche. J'ai déjà raconté en quelles occasions j'en ai fait l'expérience, mais je n'ai guère envie de répéter. Cependant, il y a quelques jours, lorsqu'une infirmière s'est moquée de la souffrance de ma mère, la défense que le Seigneur m'a donnée fut de me taire, tout simplement. Ce silence a comme englouti la provocation, au point que cette dame est repartie assez confuse, je crois...

Ces interventions directes de l'Esprit défenseur sont plus courantes que l'on imagine, mais elles n'apparaissent que lorsque notre raison est en position d'échec mais que notre cœur et notre esprit demeurent exempts de faute.

Il n'empêche que c'est à la persévérance qu'il faut tendre. Mon bonheur sur la terre, je ne l'espère plus. Mais je cherche le plus souvent à m'envelopper de ma prière comme si la prière pouvait être un habit protecteur - mais je suis encore très loin de cette assurance sans faille manifestée les saintes et les saints. C'est un long chemin !


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Le temps de Dieu et les temps des hommes

par etienne lorant » mar. 25 nov. 2014, 11:04

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 14,14-19.

Moi, Jean, j'ai vu une nuée blanche; et sur cette nuée, quelqu'un siégeait, semblable à un fils d'homme. Il avait sur la tête une couronne d'or, et à la main une faucille aiguisée.
Un autre ange sortit du Temple, criant d'une voix puissante à celui qui siégeait sur la nuée : « Prends ta faucille et moissonne, l'heure de la moisson est venue, car elle est mûre, la moisson de la terre. »
Alors, celui qui siégeait sur la nuée lança la faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.
Puis un autre ange sortit du Temple qui est dans le ciel ; il avait lui aussi une faucille aiguisée.
Un autre ange encore arriva d'auprès de l'autel ; il avait pouvoir sur le feu. Il interpella d'une voix puissante celui qui avait la faucille aiguisée : « Prends ta faucille aiguisée, et vendange les grappes de la vigne de la terre, car les raisins sont mûrs. »
L'ange lança la faucille sur la terre, vendangea la vigne de la terre, et jeta le raisin dans le grand pressoir de la colère de Dieu.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,5-11.
Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.


Textes de l’Évangile au quotidien

Il est quelque chose dont les lecteurs des prophéties de l'Apocalypse (et de toutes sortes d'autres prophéties - car semer la peur rapporte beaucoup) ne tiennent pas compte. Et ce qu'ils omettent, c'est que la Parole est de tous les temps. Pour hier, pour aujourd'hui, pour demain et aussi: pour ceux qui ont vécu hier, qui vivent aujourd'hui, et pour ceux qui les suivront.

Dès lors, la réponse que donne Jésus à ceux qui l'interrogent au sujet de la destruction du temple devant lequel ils s'extasient, vaut pour plusieurs époques, pour de nombreuses destructions, et il y aura encore de très nombreux prophètes pour annoncer que, çà y est, lorsque cette dernière catastrophe et cette ultime horreur se seront produites, le Seigneur reviendra.

En réalité, Jésus, lorsqu'il prophétise, Lui qui est éternel, parle d'une foule de temps. Si les destructions de la première guerre mondiale n'ont pas pour autant empêcher la seconde, malgré tous les traités signés, comment la mémoire des horreurs de la seconde guerre mondiale auraient-elle pu empêcher les massacres actuels perpétrés continuellement dans les pays arabes... mais aussi dans nos cliniques ? Car désormais, on avorte, on euthanasie, on se fait suicider, tout à la demande... Et c'est bien un "signe des temps", mais un signe voilé, un signe désigné comme un progrès pour l'humain, etc.

Certes, le Seigneur reviendra et le fait est qu'Il est présent, ici, aujourd'hui, au coeur même de votre vie et de la mienne, ce matin. Et dans l'au-delà du monde visible, les anges de Dieu ne cessent de jeter la faucille et de moissonner !

Mais heureux sont ceux qui écoutent vraiment les Paroles du "petit livre" et les font vivre dans leurs cœurs, car ils vivent totalement "ajustés" au Verbe fait chair.

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Le don de la pauvre veuve

par etienne lorant » lun. 24 nov. 2014, 16:16

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 14,1-3.4b-5.

Moi, Jean, j'ai vu l'Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l'Agneau et celui de son Père.
Et j'ai entendu une voix venant du ciel comme la voix des océans ou celle d'un grand coup de tonnerre ; mais cette voix que j'entendais était aussi comme celle des musiciens qui chantent en jouant de la harpe.
Ils chantaient un chant nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants et les Anciens. Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante-quatre mille, les rachetés de la terre.
Ils ne se sont pas souillés avec des femmes, ils sont restés vierges. Ce sont eux qui suivent l'Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés du milieu des hommes pour être offerts les premiers à Dieu et à l'Agneau.
Ils n'ont jamais proféré de mensonge ; ils sont irréprochables.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,1-4.
Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Textes de l’Évangile au quotidien

Si le don de la pauvre veuve est exalté par Jésus, c'est à cause de sa grande foi. Par son abandon du peu qui lui restait, elle a manifesté plus de foi, mais aussi plus d'amour que tous les autres. Pour toutes les âmes humaines capables de cet abandon total dans la foi, il n'existe pas de jugement dans les Cieux.

Il en est ainsi de celles et ceux qui suivent l'Agneau partout où il va.

Comment saurons-nous si nous faisons partie de ceux-là ? Il n'est pas possible de le savoir. Au début, Jésus se manifeste à nous tels que nous sommes, c'est-à-dire: en tant que pécheurs, dont Il sait qu'ils espèrent en Lui.

La conversion, je l'ai vécue et sur le moment, tout était devenu, clair, net, comme dans un éblouissement de la miséricorde divine. Mais très vite, la question se pose : comment continuer à vivre dans un monde où tout nous pousse à l'égoïsme ?

Je ne crois pas qu'il soit possible de vraiment savoir comment continuer à vivre. Durant trois mois, j'ai couru derrière tel ou tel ordre monastique, mais je n'ai pas trouvé ma place. Mais il faut bien dire que la boutique que j'occupe depuis lors, je la loue aux parents d'une personne que j'ai assistée sans savoir qu'ils étaient riches. Et finalement, ils me l'ont louée à moins de cent euros par mois... un cas unique, je crois !

Tout ce que nous pouvons faire, c'est de nous avancer de plus dans la confiance et l'amour du Seigneur. Notre époque regorge de possibilités de "donner de notre indigence"... alors, qu'en faisons-nous ?

Saint François a tout abandonné, jusqu'à ses vêtements puisque son père les lui réclamait. Et puisque l'Evangile au quotidien cite aujourd'hui le bienheureux Charles de Foucauld, je trouve intéressant de lire ce qu'il a écrit à ce sujet:

Tout donner pour tout recevoir

"Dieu n'a pas attaché le salut à la science, à l'intelligence, à la richesse, à une longue expérience, à des dons rares et que tous n'ont pas reçus, non. Il l'a attaché à ce qui est entre dans les mains de tous, d'absolument tous, des jeunes et des vieux, des humains de tout âge et de toute classe, de toute intelligence et de toute fortune. Il l'a attaché à ce que tous, tous absolument, peuvent lui donner, ce que chaque humain quel qu'il soit peut lui donner, moyennant un peu de bonne volonté : un peu de bonne volonté, c'est tout ce qu'il faut pour gagner ce ciel que Jésus attache à l'humilité, au fait de se faire petit, de prendre la dernière place, d'obéir, qu'il attache ailleurs encore à la pauvreté d'esprit, à la pureté de cœur, à l'amour de la justice, à l'esprit de paix, etc. (Mt 5,3s) Espérons, puisque par la miséricorde de Dieu le salut est si près de nous, entre nos mains, et qu'il nous suffit d'un peu de bonne volonté pour l'obtenir."

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Dimanche : Solennité du Christ Roi de l'univers

par etienne lorant » sam. 22 nov. 2014, 18:15

Livre d'Ézéchiel 34,11-12.15-17.
Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité.
C'est moi qui ferai paître mon troupeau, et c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu.
La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice.
Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. »



Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles,
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi,
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
Tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie.
J'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.



Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,20-26.28.
Frères, le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.
Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection.
En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront,
mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort,
Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »



Aelf, Paris

Au jour du jugement dernier, les justes comme les damnés seront dans l'étonnement: "Mais quand t'avons-nous assisté ou quand nous sommes-nous détournés de toi ?"

Tel sera donc le critère du jugement lors du retour en gloire du Seigneur: nous aurons ou nous n'aurons pas fait preuve de miséricorde envers notre prochain. Cela signifie quelque chose d'extraordinaire puisque, fondamentalement, il ne sera pas nécessaire d'avoir suivi une formation solide formation, ni d'avoir pratiqué avec rigueur sa religion selon les rites prescrits, ni même d'avoir été éduqué dans la connaissance d'une religion ! Mais c'est sur des actes de miséricorde, accomplis ou non, que la sentence finale sera prononcée et exécutée.

Cette scène du jugement dernier ne s'adresse pas précisément aux seuls chrétiens, mais à l'humanité toute entière.

N'est-il pas à craindre qu'il n'y ait que vraiment peu d'âmes qui recevront en héritage le Royaume des Cieux ? Le temps que nous vivons, avec des restrictions qui se multiplient, des explosions de violence largement diffusés par les media, des idéologies égoïstes et libertaires, des incitations à la débauche, le relativisme appliqué à la vie humaine... peuvent évidemment le laisser croire... mais en réalité, nous n'en savons rien.

Celui qui sait, c'est le Seigneur. Et Il est seul à savoir. La justice des hommes ne remonte pas bien loin dans les paroles et les actes, mais il faudrait tenir compte de ce que Bernanos appelait un "principe de corruption" : quiconque a subi des violences indignes dans son enfance, sera poussé à en commettre à son tour. Nous pouvons croire que nous en savons quelque chose, en réalité nous n'en savons rien.

De la même façon, un riche est parfois un homme né dans un milieu débordant de richesses, de sorte qu'il n'en a pas conscience. Et la plupart du temps, les grands riches ne rencontreront pas de vrais pauvres, car le monde a placé de grandes barrières entre les uns et les autres. A l'inverse, un pauvre qui vit dans un quartier défavorisé peut se montrer totalement intransigeant envers ses propres enfants, car la vie difficile ferme parfois le cœur d'une manière impitoyable.

Aussi faut-il se méfier de l'apparente simplicité de cette prophétie de Jésus. Les gestes seront comptés, certes, mais aussi les attachements secrets des cœurs qui ont présidé aux attitudes soit généreuses, soit avares.

Il est urgent de nous convertir, voilà tout. Le premier homme au paradis, c'est celui qui fut cloué au bois du supplice en même temps que Jésus. Combien de mauvaises actions avait-il commises ? Mais, dans ses derniers moments, constatant la dureté des paroles de son compagnon condamné en même temps que lui, il a ce sursaut de répondre:

- « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal."

Convertissons-nous donc encore, tant qu'il est temps !

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Jusqu'au bout, la foi en la Vie

par etienne lorant » sam. 22 nov. 2014, 11:13

Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 11,4-12.

Moi, Jean, j'ai entendu une voix qui disait : " Les deux témoins envoyés pour porter le message prophétique, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent debout devant le Seigneur de la terre.
Si l'on veut leur faire du mal, un feu jaillit de leur bouche et dévore leurs ennemis ; oui, ceux qui voudront leur faire du mal, c'est ainsi qu'ils doivent mourir.
Ces deux témoins ont (comme le prophète Élie) le pouvoir de fermer le ciel, pour qu'il ne pleuve pas pendant le temps fixé par leur prophétie. Ils ont aussi (comme Moïse) le pouvoir de changer l'eau en sang et de frapper la terre de toute sorte de plaies, chaque fois qu'ils voudront.
Mais, quand ils auront achevé de rendre leur témoignage, la Bête qui sort de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir. Leurs cadavres resteront sur la place de la grande ville, à laquelle on donne les noms symboliques de Sodome et d'Égypte ; c'est bien là que leur Seigneur a été crucifié.
Des hommes de tous peuples, races, langues et nations viendront voir leurs cadavres pendant trois jours et demi, sans qu'il soit permis de les mettre au tombeau.
Les habitants de la terre en seront heureux, ils s'en réjouiront, ils échangeront des présents, parce que ces deux prophètes auront tourmenté les habitants de la terre.
Mais, après ces trois jours et demi, l'Esprit de vie, qui vient de Dieu, est entré en eux et ils se sont dressés sur leurs pieds. Alors une grande crainte est tombée sur ceux qui les regardaient,
et les deux témoins ont entendu une voix puissante, venant du ciel, qui leur disait : « Montez jusqu'ici ! » Ils sont montés au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les regardaient.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-40.
Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.


Textes de l’Évangile au quotidien

Ces deux hommes dont parlent l'Apocalypse seront comme Élie - et l'on connaît les grands signes accomplis par Élie, qui dût souffrir beaucoup car il n'était pas venu pour plaire au peuple, mais ils sont également comparable à Moïse qui avait reçu le pouvoir de châtier les hommes pour leur désobéissance. Si, à la fin, Satan l'adversaire les fera périr. Mais des types d'hommes, qui sont comme Elie ou comme Moïse, il y en aura d'autres, que le diable fera mourir aussi. Mais l'Esprit de Dieu les fera revivre et leurs ennemis les verront, glorifiés par Dieu.

En quoi ce passage de l'Apocalypse peut-il répondre à la question posée à Jésus par les Sadducéens ? Parce que ceux-ci ne croient pas en la résurrection. Ne croyant pas à la résurrection, en quoi croient-ils donc ? Lorsqu'ils sont malades, pourquoi prieraient-ils pour guérir ? Et pourquoi invoquer Dieu lorsqu'ils souffrent, moralement ou physiquement ? Si l'on ne croit pas en Dieu, on dira aussi: le malheur, c'est Dieu qui l'a voulu ainsi.

Ces textes m'incitent tout au contraire à contempler Dieu jusque dans son silence. Je vis de bizarres expériences ces derniers temps: le monde semble de plus en plus lourd à porter, mais à côté de cela je reçois des guérisons et de surprenantes et fortes intuitions... en des moments complètement inattendus. Le Seigneur est bien présent, je n'en ai pas douté, mais Il ne permettra jamais que je puisse m'en glorifier, certes non, car les épreuves sont là aussi.

Les Sadducéens sont pour moi les prototypes des bouddhistes qui passent des heures en position de yoga à contempler le "néant divin". Le néant est pratique, en quelque sorte, puisque s'il n'y a rien après la mort, il n'y a ni souffrance ni bonheur parfait et continuel, ni châtiment. Aussi, à mes yeux, ces adorateurs de néant sont peut-être les pires des hommes. Ils s'accrochent à toutes sortes d'idéologies funestes et font le jeu de Satan sans même s'en rendre compte... Pauvre monde sans foi !

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L'homme entre amertume et Joie

par etienne lorant » jeu. 20 nov. 2014, 19:28

Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 10,8-11.

Au cours d'une vision, la voix venant du ciel, que j'avais déjà entendue, me parla de nouveau; elle me dit : " Va prendre le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. "
Je m'avançai vers l'ange pour lui demander de me donner le petit livre. Il me dit : « Prends, et mange-le ; il remplira tes entrailles d'amertume, mais dans ta bouche il sera doux comme le miel. »
Je reçus le petit livre de la main de l'ange, et je le mangeai. Dans ma bouche il était doux comme le miel, mais, quand je l'eus avalé, il remplit mes entrailles d'amertume.
Alors on me dit : « Il faut que tu reprennes ta mission de prophète ; tu parleras sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,45-48.
Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres
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Textes de l’Évangile au quotidien

Ce petit livre ouvert dans la main de l'ange contient bien des amertumes pour les entrailles humaines. Car les entrailles humaines ont toutes sortes d'appétits que le livre ouvert vient contredire. En effet (saint Jean, chapitre 3) : "Nul, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Car ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit."

Il nous faut donc naître de nouveau. Lorsque Nicodème a reçu cette parole, il ne l'a pas comprise, car il ne pouvait pas songer à l'irruption de l'Esprit saint et son œuvre dans le cœur de l'homme. Je peux dire que, moi-même, si je n'en étais pas passé par un profond abaissement, au point de désirer mourir, eh bien, j'en serai resté toute ma vie avec des questions précises et des réponses improbables... Ma vie ne serait qu'une existence, et l'existence un appétit à satisfaire chaque jour.

Mais saint Paul, dans la première lettre aux Corinthiens, explique l’œuvre à laquelle s'adonne l'Esprit lorsqu'il a été pleinement accueilli dans l'âme humaine :

-Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n'y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, pour que personne ne puisse s'enorgueillir devant Dieu.

Ce que le Seigneur veut accomplir dans l'âme de celles et de ceux qui veulent bien lui ouvrir la porte (c'est-à-dire aussi: en se renonçant pour le laisser entrer), c'est tout ce que les hommes cherchent vainement "dans le siècle", aujourd'hui comme hier, car : un bonheur selon des conceptions humaines et dont on connaît bien la limite. Mais heureux qui ont goûté à la Joie et qui la garde !


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Conversion et don total de soi

par etienne lorant » jeu. 20 nov. 2014, 11:25

Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 5,1-10.

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Quand l'Agneau eut reçu le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se prosternèrent devant lui. Chacun tenait une harpe et des coupes d'or pleines de parfums qui sont les prières des saints. Ils chantaient ce cantique nouveau : « Tu es digne de recevoir le Livre scellé et de l'ouvrir, car tu as été immolé ; par ton sang, tu as racheté pour Dieu des hommes de toute race, langue, peuple et nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume de prêtres qui régneront sur la terre. »




Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »



Textes de l’Évangile au quotidien


Jésus est devenu Seigneur au ciel et sur la terre, mais de nouveau, tant dans le texte de l'Apocalypse que dans les larmes versées par Jésus sur Jérusalem, c'est par le don total qu'il fit de lui-même qu'il est devenu tel. Seul l'amour du Christ est capable de de venir à bout de la dureté de nos cœurs.

Ce qu'il adviendra de Jérusalem, Jésus le sait. Mais aucun esprit de revanche ne l'anime : il pleure sur la ville, sur la dispersion de la descendance d'Abraham parmi toutes les terres romaines.

Comme le prêtre parlait encore, j'ai songé que l'Occident de nos jours rejette lui aussi le message d'amour, du don de soi et de la quête de sainteté. Mais je vois des gens qui ont froid, qui ont peur de l'avenir, et d'autres qui boivent pour oublier, des jeunes qui se droguent sans même plus se cacher, etc. Pour nous, c'est le moment, non de nous replier sur nous-mêmes, mais de nous convertir encore.

A propos de cet Evangile, je me souviens encore de ce que déclarait Jean-Paul II à André Frossard: "Une seule des larmes versées par Jésus sur Jérusalem eût satisfait la justice de Dieu. Cependant, le sens profond du mot "sacrifice" a été perdu: il s'agit d'un don intégral. Or, pour peu que l'on n'y pense, le don intégral de soi constitue la manière d'être ordinaire de la Trinité".

Quiconque parmi nous désire la sainteté, qu'il se souvienne que le véritable amour, devant Dieu, brille dans l'oubli de soi-même et le don total. Que tel soit le sens de notre conversion.

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Que faisons-nous des dons de Dieu ?

par etienne lorant » mer. 19 nov. 2014, 18:39

Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 4,1-11.

Moi, Jean, j'ai vu une porte ouverte dans le ciel. Et la voix, que j'avais déjà entendue, pareille au son de la trompette, me disait : " Monte jusqu'ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite."
Aussitôt je fus saisi par l'Esprit. Un trône était dressé dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu'un.
Celui qui siège ainsi a l'aspect du jaspe ou de la cornaline ; et tout autour du Trône, il y a un halo de lumière, avec des reflets d'émeraude.
Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens, portant des vêtements blancs et des couronnes d'or.
Et du Trône sortent des éclairs, des clameurs, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu.
Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. En face du Trône et autour de lui, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième à un jeune taureau, la figure du troisième est comme celle d'un homme, le quatrième ressemble à un aigle en plein vol.
Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables au-dehors et au-dedans. Et ils ne cessent pas de proclamer jour et nuit : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant, celui qui était, qui est et qui vient. »
Chaque fois que les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, à celui qui vit pour les siècles des siècles, les vingt-quatre Anciens tombent à genoux devant celui qui siège sur le Trône, et ils adorent celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils jettent leur couronne devant le Trône en disant :
« Notre Seigneur et notre Dieu, tu es digne de recevoir gloire, honneur et puissance puisque c'est toi qui as créé toutes choses : par ta volonté elles existent et elles ont été créées. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,11-28.
Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. '
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. '
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. '
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. '
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. '
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. '
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. '
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. '
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' »
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.



Textes de l’Évangile au quotidien


La scène du jugement dernier me fait toujours me ressouvenir de mon état de pécheur. Les grâces que je reçois au fur et à mesure que je peux voir cette époque retomber vers un chaos de misère et de violence... m'effraient parfois un peu, car je sais que je serai jaugé selon mes pensées, mes paroles et mes actes. Or, dans ce même livre de l'Apocalypse, je peux lire encore : À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira. Ce qui me pousse à m'interroger sur la qualité de ma miséricorde.

Un cas précis me hante : cette femme d'ouvrage, qui entretenait bien la maison, je l'ai renvoyée après qu'elle m'ait "emprunté" une tablette de marque, après avoir promis de me la payer une centaine d'euros. Ne devrais-je pas lui remettre cette dette ? Elle a réussi à me retrouver sur internet et m'envoie régulièrement des messages amicaux, mais je ne réponds jamais. Je voudrais bien qu'elle me présente d'abord des excuses, mon pardon serait tout de même plus aisé !

Cette petite affaire illustre bien, pour moi, aujourd'hui, la dette de miséricorde dont je devrai rendre compte. Car dans cette pièce d'or que j'associe spontanément à une "dette de charité", je vois mes fautes contre l'Esprit que j'ai reçu gratuitement lors de ma conversion. Ah, c'était si simple, si facile au cours des trois premières années ! J'étais tout envahi de forces vives pour aimer... Mais comme je suis frileux, désormais ! Oui, je le reconnais : l'ampleur du mal qui se répand partout a commencé de me rendre prudent, trop prudent peut-être. Il ne faudrait pas qu'en prenant de l'âge, je devienne un simple bavard ! En effet, lors d'une course, c'est dans le dernier virage, en vue de la ligne d'arrivée, qu'il faut donner tout son effort. Malheureux ceux qui auront gaspillé leurs forces en se disant en eux-mêmes que "ce sera facile" !

Seigneur, aide-nous à aimer mieux encore !

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Re: Cri de foi de l'aveugle de Jéricho

par etienne lorant » lun. 17 nov. 2014, 17:41

Voici de l'œcuménisme à ma façon: avant même de pouvoir faire la différence entre un site catholique et un autre site chrétien, j'écrivais partout où l'on voulait bien m'accueillir. C'est ce que fit "l'angedeleternel" sur son blog. J'ignorais qu'elle était protestante évangélique (et ensuite associée à un mouvement juif messianique)...

Bref, à la suite de ma déclaration sur le fil : "Un catholique se convertit au christianisme", je vous propose une première "méditation libre" de l’Évangile du jour. A noter qu'en 2009, je ne me sentais pas capable d'établir des liens entre la première lecture et l'Evangile du jour.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 18, 35-44) :

"Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu."

Pour moi, voici un de plus beaux passages de l'Evangile. J'y reviens souvent, avec une émotion toujours neuve. L'aveugle était assis et il mendiait : comment autrement gagner de quoi se nourrir ? Je l'imagine aussi mal vêtu que mal lavé. Mais aussitôt qu'il apprend que c'est Jésus qui passe, il devient un autre homme. Tout d'un coup, l'espoir est revenu: il crie, il appelle, et plus on essaie de le faire terre, plus il crie, plus il appelle : "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !" Au fait, d'où lui vient la connaissance de ce nom donné à Jésus ? Il en aura entendu parler, sur une place ou l'autre, quand la chaleur du jour se mêle au vent pour créer de petits tourbillons de sable. Il a aussi entendu parler des miracles que Jésus accomplit ici et là, en soulevant l'étonnement des foules. Et voici qu'il passe ! Oh, surtout, ne pas le manquer !

Et Jésus pose cette question toute simple, comme s'il n'était pas tout à fait évident qu'un aveugle désire recouvrer la vue: "Que veux-tu que je fasse pour toi ?" Eh bien, que je voie ! Et là, il se passe quelque chose en plus que la guérison de la cécité. L'homme va voir, en effet, mais pas seulement avec ses yeux de chair, mais aussi avec les yeux qui servent la foi. Nous qui pensons voir clair avec nos yeux de chair, ne sommes nous pas aveugles du point de vue de l'amour de Dieu ? Certes, nous y voyons quelque peu, mais juste assez pour ne pas tomber trop souvent ! Bref, je crois que lorsque Jésus a posé la question à l'aveugle de Jéricho, il lui a en même temps révélé les ténèbres spirituelles dans lesquelles il croupit, et tout cela pour l'en délivrer aussitôt.

Et l'homme vit... non, le texte dit bien: "L’homme se mit à voir", ce qui rend bien l'idée d'une compréhension en deux étapes: il se mit à voir et il voyant Jésus, il se mit à croire, et non seulement à croire mais à suivre Jésus et glorifier Dieu. Ce qui est tout à fait logique, puisque: "Nul ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut bien Le révéler".

Je me dis souvent que le Seigneur a fait pour cet homme ce qu'il a fait pour moi. J'étais vraiment l'esclave du tabac, et je lui avais demandé la délivrance... avec toutefois beaucoup moins de force que l'aveugle. Mais Jésus, malgré mon peu de foi, a été plus loin que ma demande: Il a fait de moi un homme qui ne fume pas. J'ai vraiment le sentiment d'avoir subi une sorte de "re-création". Il m'a remodelé. Tout de même, je me connais et je sais dire si j'ai changé en profondeur.

Pour en revenir au texte, ce qui me touche le plus, c'est le cri de l'aveugle : "Que je voie !" Ah, si je savais crier ainsi quand je prie, le bon Dieu, comme un aigle, fondrait tout de suite du plus haut des cieux pour embrasser sa créature !

Etienne Lorant

http://langedeleternel.centerblog.net/6 ... de-Jericho

Cri de foi de l'aveugle de Jéricho

par etienne lorant » lun. 17 nov. 2014, 11:06

Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a.

Apocalypse (ou Révélation) de Jésus Christ, à qui Dieu l'a confiée pour montrer à ses serviteurs, les fidèles, ce qui doit arriver bientôt. Il l'a fait connaître à son serviteur Jean, en lui envoyant son Ange.
Jean atteste comme parole de Dieu et témoignage de Jésus Christ tout ce qu'il a vu.
Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie et gardent fidèlement son contenu, car le temps est proche.
Moi, Jean, je m'adresse aux sept Églises qui sont en Asie mineure. Que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône.
Tu écriras ceci à l'Ange de l'Église qui est à Éphèse : Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d'or :
Je connais ta conduite, ton labeur, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les méchants ; tu as mis à l'épreuve ceux qui se disent apôtres, et ne le sont pas ; tu as constaté qu'ils étaient des menteurs.
Tu ne manques pas de persévérance, car tu as beaucoup supporté pour mon nom, sans jamais te lasser.
Mais j'ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps.
Rappelle-toi donc d'où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Sinon je vais venir à toi et je déplacerai ton chandelier, si tu ne te convertis pas.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,35-43.
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.



Textes de l’Évangile au quotidien

La conversion qui est demandée à l'église d’Éphèse, c'est d'avoir à retrouver son amour des premiers temps. N'est-ce pas le reproche que je peux me faire à moi-même ? Qu'est-il advenu de l'élan qui me permettait d'aller toujours de l'avant, de ne pas hésiter à courir des risques pour répondre à certains appels à l'aide ? Je dois bien reconnaître que je suis plus frileux qu'autrefois. Mais je m'efforce de compenser par une attitude de confiance résolue, l'ardeur vive que j'ai connue et que les évènements quotidiens semblent devoir contredire. Hélas, le monde entier est désorienté, quand il n'est pas à feu et à sang !

Cet amour des premiers temps, il est manifesté dans l’Évangile par le mouvement de foi, rempli de folle et incoercible espérance, qui saisit l'aveugle de Jéricho. Il vient d'apprendre que Jésus le Nazaréen, dont il a beaucoup entendu parler, va passer tout près... Aussitôt, sans y réfléchir (on pourrait dire plutôt: abandonnant toute réflexion) et toute retenue, il se met à crier après lui. Ce type de mouvement, de sortie de soi, pourrait être rapproché de ce qui se dénoue dans le cœur d'un être humain lorsqu'il se met à aimer "pour de vrai" : la crainte de ne pas être reconnu cède instantanément la place à l'urgence d'ouvrir son cœur.

C'est qui se passe dans cette scène, lorsque la foule voudrait le faire taire : il crie de plus belle, au contraire ! Et son cri : "Jésus, fils de David, aie pitié de moi !" témoigne encore en sa faveur. Car déclarer que Jésus est "fils de David", ce n'est certes pas ce que les pharisiens peuvent entendre sans récriminer. Mais ce que dit l'aveugle, c'est déjà son cœur converti qui l'y pousse. Au passage, il faut noter que Jésus s'adresse d'abord à son âme : que veux-tu que je fasse pour toi ? Dès lors, la réponse "Seigneur, que je voie !", signifie que ce n'est plus seulement de la guérison de la "cécité" qu'il est question, mais aussi du salut de l'âme. Et celle-ci suit immédiatement la première, car le texte dit : "Il se mit à voir et il suivait Jésus".
Ce matin, bien que transi de froid, j'ai senti la Joie refluer en moi.

Que je me convertisse encore car les événements du monde, comme de mon existence personnelle, sont bien de nature à nous faire nous replier sur nous-mêmes...

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Dimanche : de la veille perpétuelle

par etienne lorant » sam. 15 nov. 2014, 19:00

Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,1-6.

Frères, au sujet de la venue du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'on vous parle de délais ou de dates.
Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit.
Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c'est alors que, tout à coup, la catastrophe s'abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper.
Mais vous, frères, comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.
En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n'appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.
Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents !
'


Textes de l’Évangile au quotidien

Vigilance ! Vigilance, veille, effort sur soi. Nous approchons du temps de Noël et voici que reviennent certains textes déjà commentés plusieurs fois, mais qui résonnent de manière différente selon le choix de la liturgie. En sorte que la parabole des talents peut être lue de manière différente en fonction du choix de la première lecture. Ici, dans la première lecture, saint Paul met en garde contre l'inattention, la tranquillité apparente, un semblant de sécurité. Mais de ce temps-ci, que nous vivions en Europe ou ailleurs dans le monde, le temps est bien à la veille et même à la garde renforcée !

Pourtant, nous ne sommes pas des sentinelles armées de fusils. Et nos ennemis ne sont pas de chair, on ne les abattra pas d'une balle bien placée. Le principal ennemi, c'est celui qui rôde autour de notre âme en suscitant en nous l'inquiétude du lendemain, les désirs fugaces, l'appétit d'un moment, l'oubli d'un engagement, la complaisance envers nous-mêmes... car notre ennemi est un expert du camouflage, lui qui est capable nous fera gober une mauvaise action comme apportant avec elle un surcroît d’efficacité !

Que de pièges en cette fin d'année ! Mon vieil ordinateur a dû être remplacé et que de trucages, dans ce type de commerce, pour un simple remplacement ! J'ai acquis deux ordinateurs, j'en ai revendu un autre, j'ai posté plusieurs fois d'un cybercafé et j'ai appris beaucoup sur la surveillance électronique 'incorporée' - mais peu importe.

Si je devais, le plus honnêtement possible, me situer moi-même dans la parabole des talents, je me reconnais dans le personnage qui a reçu deux talents. J'ai lu que saint Jérôme, sur le même site, désignait comme l'homme au cinq talents, celui qui a mis en œuvre ces cinq sens, pour parvenir au but au plus vite; tandis que l'homme aux deux talents est passé de l'école de la Loi à celle de la foi. Je m'y reconnais parce que je suis passé de la recherche intellectuelle à la remise de mon esprit (dans le sens : "Père, entre tes mains, je remets mon esprit".) C'est dans ce mouvement, de rendre à Dieu ce qui est à Dieu, quitte à perdre en ce monde, que je me reconnais le mieux - avec encore beaucoup d'efforts à accomplir.

Je demeure dans une veille quasi perpétuelle.

Demain, jour de festivité dans la maison de repos où réside ma mère, bien qu'on m'ait promis le contraire, je ne serai pas admis au repas commun. Or, ce midi, ma mère a failli s'étrangler avec un bout d'aliment trop dur, mal cuit. Les serveuses ont ri de l'incident et je me suis fâché car elle risquait d'étouffer - mais j'ai dit froidement : Non, elle n'a pas perdu une dent, elle était en train de suffoquer, voilà tout ! Par la suite, j'ai contacté l'infirmerie de l'étage où réside ma mère: c'est là qu'elle prendra son repas de demain. et j'irai l'y rejoindre. Car je ne relâche pas ma veille. Bref, je dirai qu'il m'est d'autant plus simple de veiller sur moi-même que je me dois de veiller d'abord sur une personne proche et fragile.

Bon dimanche !

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La foi à la mesure des épreuves

par etienne lorant » sam. 15 nov. 2014, 11:52

Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

Troisième lettre de saint Jean 1,5-8.

Mon bien-aimé Gaïus, tu agis en vrai fidèle dans ce que tu fais pour les frères, qui sont pourtant des étrangers. Ils ont rendu témoignage à ta charité devant la communauté de l'Église ; tu agiras bien en facilitant leur voyage d'une manière qui plaise à Dieu. Car c'est pour le nom du Fils de Dieu qu'ils se sont mis en route sans rien recevoir des païens.
Nous devons donc, nous, accueillir de tels hommes afin de coopérer à l'action de la vérité en nous
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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre


Textes de l'Evangile au quotidien

Si nous n'avions pas la foi, nous serait-il possible de prier ? Les textes de ce jour me semblent insister sur la transmission de ce message : pour garder en nous une foi vivante, qui porte des fruits, il nous faut prier jusqu'à prier comme si la prière devenait pour nous une seconde forme de respiration.

Dans la lettre de saint Jean, on ne peut qu'admirer, outre l'attitude de Gaïus, la foi de ces convertis qui se sont mis en route sans solliciter aucune aide des non-croyants. Et, ajoute finement saint Jean, il faut "accueillir de tels hommes afin de coopérer à l'action de la vérité en nous". Autrement dit, même si nous ne les connaissons pas, même si nous ne les avons jamais rencontrés, pourtant ils nous seront très utiles pour grandir dans la vérité.

A ce court témoignage, et de la parabole de la veuve, je pourrais ajouter le mien : car, avant que je commence d'aller à la première messe en ville, puis d'organiser toute mon existence autour de l'Eucharistie, le Seigneur a permis que je sois mis à l'épreuve.

Tout au début des années 90, je suis tombé très malade à la suite d'un régime contre le cholestérol, que j'avais suivi à fond. Mais à peine trois jours après un bon bilan sanguin..., je suis tombé au bas de mon lit, avec le cœur qui battait trop vite, accompagné d'un sentiment de panique et de "mort imminente". Je suis resté étendu chez moi, raide comme un piquet sur mon lit. Et durant plus d'un mois, je suis resté étendu, immobile, comme un cadavre, en récitant la "neuvaine irrésistible
du Padre Pio".

Puis je me suis relevé, j'ai jeté les pilules et je me suis dit: tant pis, çà passe où ça casse. Le lendemain, comme tout s'était bien passé, j'ai dit: "Je vais me rendre à la messe du matin, pour dire merci". J'y suis retourné tous les jours et ce que j'écris aujourd'hui est toujours la suite de ce que j'ai vécu "en me relevant de maladie", un matin, il y a plus de vingt ans.

Ce témoignage est semblable à celui de la veuve importune. Mais pourquoi le Seigneur semble-t-il tarder pour nous exaucer? C'est du fait de notre incrédulité, qui est une immense faiblesse. Ainsi, pour se fortifier, la foi a toujours besoin, non seulement de prières, mais aussi d'épreuves.

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Nous tenir prêts en tous temps

par etienne lorant » ven. 14 nov. 2014, 10:52

Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Deuxième lettre de saint Jean 1,4-9.

J'ai eu beaucoup de joie à trouver parmi tes enfants des hommes qui vivent dans la vérité selon le commandement que nous avons reçu du Père.
Et maintenant, reine, je t'adresse une demande. - Ce que je t'écris n'est pas un nouveau commandement, c'est celui que nous avions dès le début. - Je te le demande : aimons-nous les uns les autres.
Et l'amour, c'est que nous vivions selon ses commandements ; et ce commandement, comme vous l'avez appris dès le début, c'est que vous viviez dans l'amour.
Beaucoup d'imposteurs se sont répandus dans le monde, eux qui ne professent pas la foi en Jésus Christ venu dans la chair : celui qui agit ainsi, c'est l'imposteur et l'Anti-Christ.
Prenez garde à vous-mêmes, pour ne pas perdre le fruit de votre travail, mais recevoir intégralement votre salaire.
Celui qui va de l'avant sans rester attaché à l'enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui reste attaché à l'enseignement, celui-là trouve le Père et le Fils
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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,26-37.
Jésus disait à ses disciples : « Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé. On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »



Textes de l'Evangile au quotidien

Hier, dans la soirée, je me suis demandé si j'avais suivi la bonne inspiration en citant Simone Weil, qui semble parfois très rude et sévère dans son analyse. J'avais dit, il me semble, que pour rejoindre Dieu, nous devrions accumuler de plus en plus d'efforts de détachement de nous-mêmes.

Et finalement, oui, je crois avoir été bien inspiré, puisque je lis cet avertissement en saint Jean : "Prenez garde à vous-mêmes, pour ne pas perdre le fruit de votre travail, mais recevoir intégralement votre salaire. Celui qui va de l'avant sans rester attaché à l'enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui reste attaché à l'enseignement, celui-là trouve le Père et le Fils"

Et Jésus, lorsqu'il rappelle le sort de la femme de Lot, qui fut changée en statue de sel pour s'être retournée sur sa ville, sur son passé, sur la maison de ses parents... non, lorsque l'on va vers Dieu, c'est vers Dieu qu'il faut regarder. Inutile aussi d'aller prendre prendre quelques affaires comme pour un voyage.

L'une sera prise l'autre laissée : quiconque parmi nous se tient pas prêt en tout temps n'est pas digne du Royaume.

Quand les disciples demandent "Où donc, Seigneur ?", ils avouent leur incompréhension. Et Jésus conclut un adage - ce n'est pas la peine de chercher un lieu, car on s'y retrouve assez tôt...

Une chose que je voudrais ajouter, c'est que nos efforts de compréhension sont voués à l'échec si, dans cet Évangile, nous continuons, comme les disciples, à considérer Jésus avec nos facultés strictement humaines. Car une fois ressuscité, Jésus n'est plus lié à nos conditions de temps et de lieu. Il est présent ici et à l'autre bout du monde, Il me voit devant mon écran et en même temps, il se tient auprès de ma vieille mère qui me manquera énormément, mais gare à moi si son départ est pour moi une occasion de chute !

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