par LaudamusTe » jeu. 11 juil. 2019, 23:54
Kerygme a écrit : ↑jeu. 11 juil. 2019, 11:08
Ah ? Parce que ce qui vide les églises ne serait dû qu'à la Liturgie ? Et celle de Vatican II de préférence ?
Pas de phénomène sociétal, culturel ? Pas de problème d'éveil des vocations dans nos familles, de transmission ?
Pas d'envie des gens de consommer de la "messe spectacle" plutôt que la Liturgie ?
C'est étrange mais les prétextes évoqués sont le plus souvent : "je n'ai pas le temps", "c'est mal chauffé", "on s'y ennuie", "il faut s'asseoir et se lever tout le temps", "je ne connais personne", "personne ne nous accueille", "quand je veux entrer dans une église c'est fermé la plupart du temps" ... mais rarement la Liturgie n'est en cause. Forcément, la plupart des gens ne la connaisse pas. Hors quel est le plus important, entretenir une guerre de clocher entre catholiques sur la forme liturgique ou ramener les brebis égarées vers le troupeau ?
Ce n'est pas en nous lamentant que nous changerons quelque chose ou que nous ferons avancer le Royaume de Dieu.
un manque de sacralité, de silence, de recueillement de la part des célébrants, et pour le coup, c'est directement imputable à la forme ordinaire, telle que célébrée dans la majorité des paroisses
Exit un problème d'autorité du Curé ?
Chez moi, il impose le calme et le silence avant le début de la messe afin d'entrer dans la célébration. Il y a de la sacralité, du silence, du recueillement et pourtant c'est une messe que vous nommez de forme ordinaire. (même mon Curé n'utilise pas ce mot en parlant du "temps ordinaire", il parle du temps de l'Église). On ne se promène pas non plus dans l'Eglise pendant la messe, on ne donne pas la Paix du Christ comme on se salue au marché ... Si, je vous assure même dans la forme "ordinaire", on peut rester dans la sacralité, le silence, le recueillement.
Bonsoir,
Il ne s'agit pas de réduire le problème à la seule liturgie. Bien entendu, le problème est large, c'est une crise généralisée à grande échelle. D'une grande inculture, aussi. Néanmoins.
Lex orandi, lex credendi. Évangéliser, témoigner, ramener durablement à la foi catholique, et je précise bien, la foi catholique, ne peut pas se faire sans une liturgie qui mette Dieu au centre, où l'on puisse en faire l'expérience directe, y être nourri, édifié.
Sacrosanctum Concilium (Vatican II, donc) dit « la liturgie est le sommet vers lequel tend l’action de l’Eglise, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu. [...] C’est donc de la liturgie, et principalement de l’Eucharistie, comme d’une source, que la grâce découle en nous et qu’on obtient avec le maximum d’efficacité cette sanctification des hommes, et cette glorification de Dieu dans le Christ, que recherchent, comme leur fin, toutes les autres œuvres de l’Église. » (N. 10) Et « C’est pourquoi les pasteurs doivent être attentifs à ce que dans l’action liturgique, non seulement on observe les lois d’une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse. » (N.11) La bâcler est quelque chose de funeste.
Par forme ordinaire, comprenez que je dis simplement la messe selon le missel de saint Paul VI,. Ce n'est pas pour la dévaloriser, c'est un nom usuel et c'est celle que je "fréquente", en dépit de mon admiration pour la forme extraordinaire. Et tant mieux, si votre curé fait cela, c'est très bien. Mon propos n'est pas "la forme ordinaire est incapable de sacralité", mais plutôt, "il est fréquent que la forme ordinaire manque de sacralité". Ce n'est d'ailleurs pas l'observation de ma seule personne, mais celle du cardinal à la tête de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. En somme, pas un complet inculte dans le domaine. Le pape Benoît XVI, en son temps, avait lui aussi fort bien compris cette nécessité de rendre au culte, selon la véritable ambition du concile Vatican II, toute sa dignité, par des cérémonies mémorables, où Dieu avait sa juste place.
Bien à vous en Christ.
[quote=Kerygme post_id=403843 time=1562836121 user_id=17273]
Ah ? Parce que ce qui vide les églises ne serait dû qu'à la Liturgie ? Et celle de Vatican II de préférence ?
Pas de phénomène sociétal, culturel ? Pas de problème d'éveil des vocations dans nos familles, de transmission ?
Pas d'envie des gens de consommer de la "messe spectacle" plutôt que la Liturgie ?
C'est étrange mais les prétextes évoqués sont le plus souvent : "je n'ai pas le temps", "c'est mal chauffé", "on s'y ennuie", "il faut s'asseoir et se lever tout le temps", "je ne connais personne", "personne ne nous accueille", "quand je veux entrer dans une église c'est fermé la plupart du temps" ... mais rarement la Liturgie n'est en cause. Forcément, la plupart des gens ne la connaisse pas. Hors quel est le plus important, entretenir une guerre de clocher entre catholiques sur la forme liturgique ou ramener les brebis égarées vers le troupeau ?
Ce n'est pas en nous lamentant que nous changerons quelque chose ou que nous ferons avancer le Royaume de Dieu.
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un manque de sacralité, de silence, de recueillement de la part des célébrants, et pour le coup, c'est directement imputable à la forme ordinaire, telle que célébrée dans la majorité des paroisses
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Exit un problème d'autorité du Curé ?
Chez moi, il impose le calme et le silence avant le début de la messe afin d'entrer dans la célébration. Il y a de la sacralité, du silence, du recueillement et pourtant c'est une messe que vous nommez de forme ordinaire. (même mon Curé n'utilise pas ce mot en parlant du "temps ordinaire", il parle du temps de l'Église). On ne se promène pas non plus dans l'Eglise pendant la messe, on ne donne pas la Paix du Christ comme on se salue au marché ... Si, je vous assure même dans la forme "ordinaire", on peut rester dans la sacralité, le silence, le recueillement.
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Bonsoir,
Il ne s'agit pas de réduire le problème à la seule liturgie. Bien entendu, le problème est large, c'est une crise généralisée à grande échelle. D'une grande inculture, aussi. Néanmoins. [i]Lex orandi, lex credendi.[/i] Évangéliser, témoigner, ramener durablement à la foi catholique, et je précise bien, la foi catholique, ne peut pas se faire sans une liturgie qui mette Dieu au centre, où l'on puisse en faire l'expérience directe, y être nourri, édifié. [i]Sacrosanctum Concilium[/i] (Vatican II, donc) dit « la liturgie est le sommet vers lequel tend l’action de l’Eglise, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu. [...] C’est donc de la liturgie, et principalement de l’Eucharistie, comme d’une source, que la grâce découle en nous et qu’on obtient avec le maximum d’efficacité cette sanctification des hommes, et cette glorification de Dieu dans le Christ, que recherchent, comme leur fin, toutes les autres œuvres de l’Église. » (N. 10) Et « C’est pourquoi les pasteurs doivent être attentifs à ce que dans l’action liturgique, non seulement on observe les lois d’une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon consciente, active et fructueuse. » (N.11) La bâcler est quelque chose de funeste.
Par forme ordinaire, comprenez que je dis simplement la messe selon le missel de saint Paul VI,. Ce n'est pas pour la dévaloriser, c'est un nom usuel et c'est celle que je "fréquente", en dépit de mon admiration pour la forme extraordinaire. Et tant mieux, si votre curé fait cela, c'est très bien. Mon propos n'est pas "la forme ordinaire est incapable de sacralité", mais plutôt, "il est fréquent que la forme ordinaire manque de sacralité". Ce n'est d'ailleurs pas l'observation de ma seule personne, mais celle du cardinal à la tête de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. En somme, pas un complet inculte dans le domaine. Le pape Benoît XVI, en son temps, avait lui aussi fort bien compris cette nécessité de rendre au culte, selon la véritable ambition du concile Vatican II, toute sa dignité, par des cérémonies mémorables, où Dieu avait sa juste place.
Bien à vous en Christ.